5"e * Q~C PUBLICATIONS DE L’INSTITUT FRANQAIS D’INDOLOGIE N c 25 • Le rituel quotidien dans la tradition iivaite de Vlnde du Sud selon Soma&ambhu SOMASAMBHUPADDHATI . PREMIERE P ARTIE TRADUCTION Introduction et Notes par i HELENE BRUNNER-LACHAUX ..INSTITUT FRANQAIS D’INDOLOGIE PONOICH^RY 1963 S 0 M ASA M BHUPADDHA T I Premiere parfcie Le rituel quotidien Introduction , texfe, traduction et notes PUBLICATIONS DE L’INSTITUT FRAN^AIS DTNDOLOGIE N° 25 Le ritnel quotidien dans la tradition sii'dite de VInde du Sud selon Somaiambku SOMASAMBHUPADDH ATI PREMIERE PARTIE TRADUCTION Introduction et Notes par HELENE BRUNNER-LACHAUX INSTITUT FRANQAIS D’INDO LOGIE pondich£ry 1963 PRINTED IN INDIA AT 1 he Hind Press Private Ltd-, 113, R. K. Mutt Road, Mandavalii, Madras-28 aux mattres et anx amis qui nous ont enseigne la valeur des rites r — PREFACE Dans la litterature religieuse de l’Inde, cet ensemble considerable en etendue meme si on le limite au domaine d’expression sanskrite, les textes rituels sont parmi les moins conn us. Cerfces, on a etudie de pres le rituel afferent a l’epoque vedique. On a pu ainsi se former une idee precise des plus anciennes ceremonies, tant domestiques que solennelles. Mais on ignore presque tout de la liturgie aux temps qui out suivi. On 1’ ignore a tel point que certains auteurs ont cru que les sectes indiennes etaient depourvues de rituel, qu’aux mythes et aux speculations ne correspondaient aucune pratique nor- mative. Une autre erreur a ete de considerer que le rituel indien se resumait dans ce qu’on appelait les Tantra, c’est-a- dire les textes mis au jour par Arthur Avalon et decrivant l’adoration de la grande Deesse, avec toutes sortes d’apports esoteriques et symboliques. En reali.te ces textes d’Avalon ne sont qu’un aspect particulier des Agama on traites sivaites, qui ont largement domine les croyances a partir des 6° ou 7° siecle de notre ere. Les Agama, que 1’Iustitut Francais de Pondichery a com- mence d’editer sur des bases scientifiques, sont des sortes d’encyclopedies. De meme qu’aux temps anciens le rituel present a l’etat diffus dans les tout premiers textes avait necessite ensuite la compilation de manuels speciaux, adaptes aux besoins de chaque officiant, de meme dans le sivaisme, il s’est constitne a partir des Agama une litterature dormant les gestes et les formules propres a chaque element de culte. C’est l’un de ces manuels, un ouvrage du XI 0 siecle, qu’edite et traduit Mine Brunner. Mme Brunner, qui a sejourne longtemps a Pondichery, a acquis du sivaisme de l’lnde dravidienne une connaissance approfondie, qu’elle a puisee, non seulement dans la familiarite des textes, mais encore dans la frequentation des SOMASAMBHUPADDHATI erudits locaux, des pretres, desservants dn temple. Elle a pn ainsi about ir a des resultats qu’on aurait malaisement obtenus loin des sources vivantes. La traduction francaise de la Soma&amKhupaddhati est accompagnee d'une copieuse annotation. C'est cette annota- tion qui donne toute sa valeur au present ouvrage. Une fois qu'on a traduit litteralement les strophes, comment en effet se laire une representation concrete des gestes et des deambula- lations de ltofficiant, comment oomprendre 1’intention des formulas qu'il prononce et s 'assurer de leur teneur merae ? Lief, comment suivre le cheminement du ceremonial si l’on n’a pas reeueitli sur chaque detail l'information de premiere main qu’a sn exploiter Mine Brunner ? Sans doute pent. on estimer qn'elle a pris parfois trop a la la lettre les explications pieuses qu'on lui a fournies, qu’un pen de^ critique on du moins ['expression d'un donte eut ete de mise ca et la. Mats apres tout il s'agissait pour efte de mettre en e\ idenee une orthodoxie, et tonte opinion authentique a des tors sa valeur de temoignage. L'essentiel est qne, pour la premiere fois, nous sommes renseignes sur la maniere dont s'exerce la religion aujourd'hui dans une portion de 1 Inde. En lisant 1 'introduction, nous apprenons que, par exemple, le enlte prive ou personnel et le culte public se'con- fondent dans une large mesure; contrairement a ce qui se passait aux temps vediques ; que tout initie assume le role d’un p ret re j que Pobjectif des rites est sans doute de fonmir am devot les satisfactions temporelles qu'il demande, rnais ensuite et surtout de lui faciliter Paoces a la delivrance, but supreme des speculations indiennes. Le point le plus interessant que degage Mine Brunner est le que- le devot mime et joue, a la faveur du culte, sa trans- formation en Siva, autrement dit qu*il se faoonne line sorte d'individualite seconde,, apte a traiter d*egal a egal avec la divinite supreme. L. Rkkou LTSTE DES ABBEY T ATIOXS A. A ghorasivdcdrya-paddhati (Cidambaram, 19-27). i N. commentaire de A. par Nirmalamaiiiguru (publie avec A.). Is. P. ana -Hvdcdrya - paddha ti (Ktimbhakonam, 1912). Sak. Rdka Id ga ma sd rasang raha (Madras, 1921). INTRODUCTION I. LA TRADITION SAIVA I/absolu est adore aux Indes sous de multiples formes et sous de multiples noms. Certains groupes religieux, tels les Vedantins, acceptent tcutes les formes et tous les noms comme equivalents ; liberte est laissde a chacun d’adorer Taspect qu’il prefere. D’autres groupes proclament la superiority d’une forme divine qu’ils considerent comme le Dieu unique, et lui subordonnent toutes les autres. Us constituent des sectes, dont les plus largement repandues sont les sectes vishnouitcs et les sectes sivaites. Pour les sivaites, la Realite supreme est Siva. Siva est l’Absolu, infini, inconcevable, inegale. Mais c’est aussi un Dieu personnel, createur et destructeur, capable de gr&ce, et accessible ainsi k tous ses adorateurs. Selon la conception qu’ils se font des rapports entre Dieu et le monde, les sivaites se partagent entre de nombreuses sectes ; les plus connues et les plus importantes sont le Sivaisme du Kasmir ou Trika, et le Sivaisme du Sud de lTnde. L’ouvrage qui est l’objet de notre etude appartient a cette derniere tradition qu’il nous faut essayer de situer. Nous rappellerons la ’ Tradition saiva. Bien que ce terme ait le sens general de “ siva’ite n , il est utilise par les Sivaites du Sud concurremment avec le terme de Suddha-saiva qui est plus precis mais moins courant, pour designer leur tradition particuliere b Nous ferons comme eux, et de preference au terme de sivaite qui pourrait preter a confusion, nous utiliserons le terme de saiva. Un autre nom de Tecole est celui de Saiva-siddhanta ; c’est sous ce 1 Par ex. dans ce passage du Purvalxdrandgama : “ saivam caturvidham jneyam saivani pasnpatam tat ha somam lakulam ity ete caturbhedali praklrtitab ”. (. Purvakarana , XXVI, 38b - 39a). ii SOM ASAMBH II PADDH ATI vocable que Its textes fondameuiaux de la secte, les Ay am a , parlent de la doctrine qu’ils exposent, et qu’ils present ent evidi m- inent comme le couronnement (siddhanta), de toutes les doctrines iaiva 9 . Mais le terrne de &aiva- S i ddhanta en est venu a designer cette philosophic sous la forme plus recente ou Pexpriment, en la systematisant, les oeuvres tamoules des Xlle siecle et snivants, dont les plus importantes sont connues sous le nom des quatorze MeyJcanta-g&stra 99 . Ce Saiva-Siddhanta tamoul se base, selon sts propres declarations, sur une tradition anterieure que les auteurs d61imitent eux-m&mes : elle comprendrait les Veda , les vingt-huit Saivagavia et leurs Updgavia , et les poemes mystiques des saints iaiva de l’lnde du Sud, les NayaNar. En realite les auteurs tamouls ont si bien et si clairement expose la philosophic de T6cole que la necessite de recourir aux sources ne s’est plus fait sentir. L etude des Agama a ete negligee a tel point par les Saiva-Siddhantin qu il n’eBt guere de representant de cette 4cole qui ait aujourcl hui une connaissance directe de ces textes. Le Savva- Siddhanta tamoul a pris Failure d’une ecole independante, dont le lien avec les Agama est certain, mais dont la fidelite a leur 6gard 1 est moins. Aussi, bien qu * i 1 represente un aspect tres interessant de la I radition saiva , — le seul dont on puisse dire qu’il est bien vivantdans 1 Inde du Sud — , nous ne ferons pas appel a lui pour expliquer notretexte, qui se situe dans une ligne differente. A partir des Saivagavia en effet, on peut suivre une tradition dont le vehicule est la langue sanskrite, et qui est restee a peu pres independante des oeuvres tamoules. Elle est constituee d al ord par les vingt-huit Saivagavia (que Ton considere comme reveles par Siva) auxquels sont associes des textes secondaires appeles Up agama. Sur la base des Agama et des Updgavia ont ete ecrits ensuite toutes sortes de traites : des coinmentaires des Agama dont la plupart ne sont connus de nous que par des allusions trouvees dans des oeuvres 1 M. Filliozat a presente ces ecrits et les problemes qu’ils posent dans son Introduction a T^dition critique du Bavravagama par N. R. Bhatt. (Institut Fran^ais d’Indologie, Pondichery, 1961). 3 Cf. : Purvakdrandgavia (patala 26, sloka 19); Suprabhedd- gama (I, 56, 16 ; I, 24, 4 ; TI, 1, 12) ; Kdmikdgama (I, 1, 1 13 et 119). INTRODUCTION 111 ulterieures 1 ; des traites philosophiques explicitant la doctrine con- tenue dans les Agama et des commentaires de ces ouvrages ; enfin des manuels explicitant le rituel ou meme le reconstruisant, tel notre ouvrage, et des commentaires de ces manuels qui precisent et elucident le lien entre la philosophic et le rituel. Aucun de ces ouvrages, m&me parmi les plus recents, ne fait allusion aux oeuvres tamoules que le Saiva-Siddhanta considere comme canoniques. Les auteurs ne font appel qu’aux sources sanskrites, et le plus souvent puisent leurs references dans les Agama m£mes. Ceux-ci semblent avoir ete l’objet, parmi les Saiva de cette ligne, d’une veneration analogue a celle que les Hindous d’autres traditions accordent au Veda; ils etaient fort probablement appris par coeur par les jeunes gens que leur naissance destinait a devenir pretres, et ceci jusqu’a une epoque relativement recente. Nous essaierons, pour expliquer notre ouvrage, de ne pas sortir de cette tradition, beaucoup plus fidele que l’autre aux textes r6v61£s, et que Ton peut done qualifier d'&gamique. Ce n'est pas une tradition eteinte d’ailleurs. En ce qui concerne le rituel, elle est bien vivante. Ce sont encore les manuels du Moyen-Age et leurs commentaires qui sont utilises de no 3 jour 8 par les pretres officiant dans les temples (les gurukkal ), et les particulars inities utilisent pour leur usage des manuels ecrits en tamoul, mais basds sur les prdeddents. En ce qui concerne la philosophic, la situation est beaucoup moins claire. On peut encore trouver des gurukkal capables de citer de memoire de longs passages d 9 Agama ; mais il ne semble pas qu’il existe de nos jours des erudits ayant une connaissance serieuse des sections philosophi- A ques de ces textes ; les traitds et commentaires 2 du Moyen-Age sont connus d’un tres petit nombre ; et e’est dans les oeuvres tamoules du Saiva-Siddhanta d’acces plus ais6 pour eux, que puisent les gurukkal lorsqu'ils veuient preciser leur doctrine. Ils sont de 1 Par ex. le commentaire du Iiaurav agama (intituld Suvrtti) par Sadyojyotisivacarya ; un autre sur le Svayambhuva , etc. . , Un commentaire du Mrgtndragama (qui est un Upagama) par Narayana- kantha (Xe siecle) est parvenu jusqu’a nous, avec le commentaire qu’en a fait Aghora^ivacarya (Xlle siecle) ; et on connatt aussi un commentaire du Pauskar agama (Pausharabhasya) par XJmapati- sivacarya et un commentaire du Matahgaparamesvara par Bhattaramakantha. 2 On ne connait aucun commentaire recent Agama. IV SOM ASA MBHUPADDH ATI plus influences par une philosophie qui a vu le jour au X\Ie siecle, le Sivadvaita 1 (essai de syntliese entre sivaisme du Sud et advaita) et ils indent volontiers les notions provenant de ces deux sources, sans trop se soucier des contradictions. Avant de preciser le contenu de la doctrine et du rituel, signalons un probleme, aussi d41icat que crucial, auquel M. Filliozat fait allusion dans son introduction au Bauravagama. II s’agit de la relation entre les Agama et les Veda. On trouve dans les Agama des elements qui paraisseut sans aucun doute empruntes au Veda ou a la tradition vedique, et que nous appellerons “ vediques ” pour simplifier. Ce sont: certaines notions pliiloaophiques ou cosmologiques (apparemment em- pruntees au Samhliya et au Yoga), des termes techniques, des noms propres, des mantra (mais ceux-ci, on le verra, sont utilises tout autrement que l’ecole vedique ne le fait), et quelques dements du rituel. Mais on y trouve aussi quantite d’el&nents que Ton peut appeler nouveaux si Ton se refere a la tradition vedique, et que l’etude du rituel met bien en evidence: la forme speciale du culte (qui, depuis, a contamine le rituel dit “ vedique ”), la nature et la forme de l’initiation, la formation et l’usage des mantra, sont peut-etre les plus 6vidents. La provenance de ces elements originaux n’est pas connue, mais il est difficile de ne pas penser a la possibility d’une source autre que la source vedique. Le pro- bleme n’est pas resolu, et ne peut l’etre sans des etudes approfondies sur le sujet. Mais ceux qui en ont conscience ont souvent deja pris parti, ce que nous ont montre les conversations que nous avons eues a ce sujet avec des Indiens. Bien que les attitudes soient souvejit dictees par des considerations irrationnelles, il pent fetre instructif de les noter. Les uns refusent absolument d’envisager la possi- bility d’un apport non-vydique, qui leur semble mettre en question runite de la tradition hindoue. Parmi ceux-ci, certains qui sont familiers avec les textes des Agama ou des Tantra ! , reconnaissent bien que les Veda tels que nous les connaissons n’ont pas pu fournir tous les elements de la tradition dgamique, mais expliquent l’apparent hiatus par l’existence d’une doctrine ysoterique de pro- venance vedique, qui se serait transmise oralement et secretement 1 L’auteur de cette philosophie est Appaya-Dlksita (voir plus loin). 3 Ces termes sont synonymes. INTRODUCTION V jusqu’a une epoque ou Ton aurait juge bon de la faire apparaitre au grand jour; et ainsi seraient nes les Agama. A Foppoee se situent les tenants d’une theorie selon laquelle les Agama seraient d’origine purement dravidienne. Ils voient dans ces textes Fexpression sanskrite tardive d’une tradition tainoule qui pendant des siecles — ou> au dire des plus enthousiastes, des millenaires — se serait transmise oralement, ou par Fintermediaire de textes tamouls disparus. Ceci expliquerait le fait que le9 Agama se presentent comme des traites complets et ordonn^s, dont la forme merne suppose des antecedents moins systematiques. Ils auraient absorbe lors de leur redaction les elements vediques que Ton y trouve. Que nous montrent les Agama eux-memes a cet egard ? Tout en declarant que les Veda font autorite, ils ajoutent que Fautorit£ des Agama leur est superieure, et Feruporte s’il y a disaccord. Car, si les Veda sont issus de la respiration spontanee de Siva, les Agama ont ete reveles par Lui tout spdcialement, emis par ses bouclies, du 8ommet d’une montagne 1 aujourd’hui disparue sous les eaux. Les Veda sont done pour tous, e'est-a-dire pour le commun des mortels, tandis que les Agama sont destines a un petit nombre de privileges dont Siva a ainsi permis le salut. Car, tandis que le rituel vedique confere des biens materiels seulement ( bhukti ) et ne saurait conduire a la liberation, le rituel saiva , tout en conferant des biens terrestres a celui qui les desire, peut amener celui qui est pr£t a Tetatd’union avec Siva, etat qui est appele “ liberation ( muldi ); ce qui ne peut se faire que par la grace de Siva qui descend Eur le dev6t lors de Tinitiation, directe ou indirecte Q . Pour un Saha les observances agamiques sont done imperatives, les observances vediques facultatives et d’interet secondaire. Dans la pratique, independamment des elements vediques inWgres dans les Agama, le Veda n’est dircctement utilise 3 que dans des circonstanees accidentelles. Des hymnes vediques sont parfois chantees lorsque se deroulent certaines grandes ablutions par exemple ; mais elles ne torment pas partie integrante du rituel, et on a plut&t Fimpression qu’elles ont ete introduites apres coup. 1 Ce que Fon peut lire dans les premiers vers de n’importe quel Agama . * Voir ci-dessous p. xiv. 3 cf. section II, sloka 1, 90b-91 par ex. VI SOMASAMBHUPADDHATI Le peu d’importance accorde aux Veda ne constitue pas cependant un argument contre la filiation que la tradition saiva revendique et qui ne peut §tre absolument ni<5e. La source principale de la tradition saiva a pu etre constitute par les Veda, et les liens entre les deux se seraient peu a peu relaches, les Agama se sufhsant a eux-memes. Le rattachement au Veda a pu etre aussi un phenomene posterieur, artificiellement opert a une certaine epoque, par une decision deliberee destinee a faire entrer la secte Saiva dans la famille hindone t>rthodoxe, de laquelle elle n’aurait pas, d abord, fait partie. 1 On parle meme a ce sujet d’imitation par les Sudra des pratiques des classes superieures, pratiques dont ils etaient exclus ; et le Sivaisme du Sud serait la religion populaire issue de ces efforts. Quoiqu il en soit et il n’est pas de notre propos de prendre parti dans le debat — les traits distinctifs du rituel saiva le rendent digne d’etude, et son examen detaille peut jeter quelques lueurs sur le probleme des origines de la tradition a laquelle il appartient. Il faut d abord dire quelques mots des textes qui la contiennent. II. LES TEXTES Les Agama se presentent comme des traites complets 2 doctri- naux et techniques, qui se suffisent absolument. Ils sont en principe composes de quatre sections on pada : le jhanapada ou vidgapada donne la doctrine; le yogapada les connaissances relatives au corps subtil ; le kriyapada le rituel ; et le canjapada ddcrit le com- portement. En realite ja demarcation entre ces sections est tres mal definie. Certains Agama ne distinguent pas le jnanapada du yogapada (ex. Rauravagama) ; d'autres exposent dans le kriyapada ce que le canjapada est cense donner (ex. Kiimik agama). ' Et les Agama qui presentent les quatre sections distribuent differemment parmi elles les sujets qu’ils traitent 3 . Ceci montre au moins que les quatre sections torment un tout, et qu’il ne faut pas y voir la 1 cf. section II, sloka, 1, 90b-91 par ex. 2 Ce qui est dit, dans les autrcs sastra, on le trouve dans les Sivagama ; et ce qu’on ne trouve pas dans les kivagama, n’est pas ailleurs (I dyusamhita, citee par Varnasramacandrika, p. 8.) J On trouvera une analyse detaillec du contenu de plusieurs Agama dans : Instrument and Purpose, par Carl Gustav Diehl (Gleerups, 1956 p. 46 a 54). INTRODUCTION vii presentation de quatre voies di fife rentes qui aeraient ainsi ofifertes au fidele, selon sea capacites l . L ecarydpada, qui precise la place de l'individu dans la societe et son comportement, ne saurait de toute Evidence, se suffire a Iui-meme. T^e jhana - et le yogapada peuvent paralfcre, a premiere vue, plus independants. On parle de jnanin et yogin (cf. notre texte, I, 61 a 64) qui recherchent l’union avec Siva par un effort de dis- crimination intense ou par les techniques habituelles du yoga , et pour lesquels le culte de Siva est un culte interieur. Mais m&me ce culte interieur necessite la connaissance des differentes phases du culte ext^rieur, qui est simplement transpose. Et une initia- tion, qui est appelee jhdnadlksd et se fait sans appareil ext^rieur, est necessaire pour cela aussi. Les jfidnin et les yogin sont une minorite. Les jndna- et yogapdda semblent &tre la davantage pour fournir au kriyapada sa base doctrinale que pour ofirir aux fideles des voies de liberation. Le kriyapada decrit lerituel: actes obligatoires et quotidiens ( nityaharman ), actes occasionnels ( naimittikakarman ) et acte9 option ne Is ( kdmyakarman ). C’est la section la plus volumineuse et la plus importante. Les rites decrits sont tres complexes et leur comprehension necessite les connsissances precises que donnent les yoga- et jfidnapdda des Agama, Les techniques du Yoga sont utilisees ici de facon surprenante : on verra comment, aux 1 Ceux qui connaissent les ouvrages tamoulsdu Saiva-Siddh&nta , ou les etudes en anglais sur ce sujet. pourraient £tre tentes d'inter- preter ainsi les quatre sections des Agama . Le Saiva-Siddhdnta en efifet propose a ses fideles un caryd un kriya un yoga-, et un jfldnamarga, qu’il considere comme differents. II associe les trois premiers aux attitudes dites du serviteur, du fils, de l’ami ; et le quatiieme serait la culmination des trois premiers. Mais telle n’est pas la position des Agama . Nous lisons dans Mrgendra par ex. iti vastutrayasyasva prakpadakrtasamsthitek caryayogakriyapadair viniyogo’bhidhasyate les caryd , yoga et kriyapada montreront l’usage que Ton fait des tiois realites (Pati, pain , pdsa) que la section prec^dente (jfidnapdda) a exposees. h,t 1 on pourrait multiplier les citations. fiOMASAMBHUPA 1 >DH ATI viii differentes etapes du culte 1* officiant “ joue ” les transformations que les yogin cherchent a effectuer. Quant aux connaissances theoriques que donne le jftanapada, elles sont d’ordres tres divers : on y tronve en general la genese des Agama (tantrdvatarapatala), la formation des mantra , des y antra , la nature dc la diksa, etc., et surtout l’expose des conceptions de T^cole sur Diea, les aines et le monde. Avant d’analyser cette doctrine, sans laquelle on ne saurait comprendre le rituel, signalons quelques difficultes. II nous est impossible de faire un appel direct aux Agama. Un expose valable du contenu de leur philosophic ne pourra se faire que lorsqu’un plus grand nombre de textes auront £te decouverts, et publies. Alors seulement on saura si leur division traditionnelle en deux groupes, dont Tun serait nettement dualiste 1 et 1 autre a tendance non-dualiste, correspond a une realite. Dans les quelques Agama connus qui possedent leur jnanapada , on peut deja voir apparaltre ces deux tendances; mais il est trop t6t pour se rendre compte si, aux differences philosophiques, correspondent des diffe- rences dans le rituel. Si on ne les trouve pas, il faudra se poser la question de l’authenticite des jfianapada. Car il est probable que le rituel, pratique cliaque jour, se conserve plus fidelement que Its exposes doctrinaux ; ceux-ci ont pu etre l’objet de reman iements ulterieurs. Laissant done de c6te le jfianapada des Agama a qui nous ferons quelques emprunts cependant, car il est des points de doctrine qui ne donnent lieu a aucune controverse — nous expo- serons les connaissances philosophiques indispensables en nous basant sur des oeuvres du Xlle siecle qui font autorite et dont I* auteur est Aghorasivacarya. Sous pretexte de commenter des trails plus anciens dus a Siikantha et Bhojadeva 2 , Aghorasiva- carya expose et precise les notions fondamentales d’une philosophic 1 En fait pluraliste (voir plus loin). 9 La collection des huit traites avec leurs commentaires est connue sous le nom de Astaprakarana. Leurs litres sont : Rat?iatraya > Bhogakarika, Nddakdrika, Moksakdrikd, Paramoksa- nirasakdrikd , T attvaprakd&ikd, Tattvasangraha , 7 attvatraya n i rn ay a. (DSvakottai, 1925, 1926—2 vol.) INTRODUCTION IX qu’il cherche a rendre coherente 1 2 . Ses commentaires sont bas6s sur les Agama ; ils ne refletent peut-etre que Tune des tendances de ces textes, mais c’est celle qui a prevalu dans la secte et el le n’est pas en disaccord avec le rituel decrit par Somasambhu un siecle auparavant. III. LA DOCTRINE Trois realites eternelles sont reconnues: Pati , ou Siva, la Realite supreme ; pasu , les arnes ; et pasa, les liens 9 . Nous les d^crirons Tune apres l’autre. Pati : — Siva ou Pati est la Realite Supreme. Bien que les ames et les deux matieres premieres des mondes soicnt aussi concues comme eter- nelles et distinctes de Siva, elles n’ont pas le merne mode de realite que Siva, car elles dependent de Lui entierement dans leur devenir. Siva est Cit , pure Intelligence, et il n’est que cela (ctdghana). II est Un, sans second {eka). II penetre tout (vy&pin). 11 est sans commencement ni fin (i nitya ). II est calme (sdnta ) : sans desir, sans colere. C’est l’origine unique des mondes (jagadekablja) — c’est-a-dire leur cause efficiente nimittakarana ), ct non leur cause materielle comme on le verra plus loin. Et c’est le dispensateur de toute grace ( sarvanugraliaka ). Con^u en lui-meme, c’est l’Absolu, sans parts (niskala), au-dela de tous les tattva (tattvatita), inconcevable. On l’appelle alors Paramesvara. II est toujours accompagne de sa Sakti : en Pararna- siva, Siva et Sakti ne sont pas distincts. On prete k Siva, lorsqu’on le con^oit en rapport avec la mani- festation 3 * * , trois etats (avastha ) : layavastha , ce en quoi tout se 1 Mais qui n’est pas depourvue do contradictions, ce qui est peut-6tre dii au fait que 1’auteur emprunte ses notions a des Agama de tendances differentes. C’est l’opinion de Pandey, qui presente le systeme saiva dans son introduction a sa traduction anglaise de la Bhaskarly en se basant sur ces in&mes oeuvres d’Aghorasiva, Mais l’expose de Pandey est a prendre avec reserves ( Bhaskarl , Yol. Ill, par Dr. Kanti Chandra Pandey, Lucknow University, Introduction, p. LXXII a CX). 2 Cf. Tattva-praka&ika. 3 II regne alors sur le Bindu , et les trois etats d^crits corres- pondent aux trois premiers des Saddhatattva (voir plus loin). B X SOMASAMBH UPADDHATI resorbe et auasi ce d’ou toute chose natt ; bhogavasthu, l’4tat du Dieu qui connatt le monde; et adhikaravastha, l’etat ou Dieu agit, gouverne le monde. Siva prend alors les noms de Layadiva, Bhoga- siva et Adhikarasiva, respectivement. Mais ce ne sent la que des distinctions sans realite, con^ues par 1 ’esprit de l’homme (adhikari ca bhogl ca lay t syad upacaralah) 1 et qui sont assez flottantes puisque Sadasiva dont nous allons parler tout specialement, est tantot appeld Adhikarasiva et tantdt Bhogasiva. Le rituel s’adresse particulierement a Sadasiva. Cet aspect de Siva est lie aux cinq fonctions que Siva exerce et qui sont : la creation 3 ( srsti ), le maintien (sthiti), et la destruction (samhara) des mondes ; 1’ “ obscuration ” ( tirobhava ) et la grace (anugraha) qui est l’octroi du bien supreme, la liberation. En fait Siva n’exerce directement ces cinq fonctions que dans les mondes purs ; il lea delegue a des Stres purifies, les Vidyesvara, qu’il choisit comme ses agents, pour les exercer dans les autres mondeB. A ebaque fonction est associe ce que Ton represente comme un visage ou une t6te, et ce sont respectivement— dans l’ordre ou ces fonctions ont ete enumerees * Sadyojata, Vamadeva, Aghora, Tat-Purusa, Isana *. 1 Ratnatraya, 80 et 280-285. * Le terme d’emission,. qui est une traduction plus exacte de srsti, ne semble pas tres heureux ici ; car, si Siva ne cree pas le monde ex nihilo, il ne 1 emet pas non plus a partir de lui-meme ; mais provoque — volontairement — l’evolutio-n des possibility du Hindu (voir plus loin). C’est en ce sens que le terme de creation est a entendre. 3 Tattva-prakdsila , 6 — voir aussi notre note au vers 57, section III. 4 Selon d’autres versions ce sont Brahman, Visnu, Rudra, Isvara et Sadasiva (ce Sadasiva etant alors different du Sadasiva dont nous parlons) qui remplissent ces fonctions. Mais cette derniere liste est peut-£tre mise un peu hativement en rapport avec la precedente; car Brahman, Visnu, Rudra, etc. sont ceux que Ton nomme les Karanesvara, regents des cinq mandala (voir plus loin). Ce ne sont pas des aspects de Siva comme Sadyojata, etc., mais des 4mes specialement pures a qui Siva a confie le gouverne- ment des “ provinces ” cosmiques que Bont ces mandala. INTRODUCTION Xl La conception de Sadasiva se complique lorsque Ton Bait qu’il y a encore cinq Sadasiva, interieurs Tun a l’autre en quelque eorte, et qui sont, du moins subtil au plus subtil : Karmasadakhya, Kartrsadakbya, Murtasadakhya, Amurtasadakbya et Sivasadakhya. Ceux-ci sont Bouvent identifies avec Sadyojata, Vamadeva, Aghora, Tat-Purusa et Isina respectivement 1 * ; mai3 cette concordance n’est pas tree satis- fai 3 ante, car le rapport entre les cinq termes de la premiere liste ne semble pas fctre le m£me que celui qui existe entre les cinq termes de la deuxieme liste. Quoi qu’il en soit de Thomogeneite de la conception de Sadasiva, elle est fort riche, et completes par la description des membres (ahga) dont chacun represente une quality ou un pouvoir, et des armes ou insignes ( ayudha ) dont chacun a aussi un sens symbolique. C’est sur cette forme, qu’il doit d’abord “ creer ” par des mantra appropries, que l’adorateur m6dite lorsqu’il offre son culte. Et c’est pour les besoins de la meditation qu’elle est ainsi fixee. On la trouvera d^crite dans notre texte (III, 57-60). Mais Siva peut prendre d’autres formes. Sous le nom de Mahesvara, il se pr^sente a l’adorateur sous des aspects varies qui sont en rapport avec les legendes contenues dans les Purana et dont les Agarna donnent la liste 8 . Comme il reside dans l’Univers, il est dit emprunter aussi les formes des cinq elements, du Sol eil 9 de la Lune et de Yatvian ; on parle alors de sa forme octuple ( astamiirti ), et huit noms diff^rents sont donnas a Siva comme Seigneur de l’Espace (Bhlma), de 1 Air (Isvara) du Feu (Pasupati), de l’Eau (Bhava,) de la Terre (Sarva), du Soleil (Rudra), de la Lune (Mahadeva) et de V Atman ou Yajam&na (Ugra) 3 * 5 * * . 1 Par exemple par Gopinath Rao ( Hindu Iconography Vol. II p. 361-370, passage cite par Banerjea, The development of Hindu Iconography , Calcutta 1956, p. 479). On trouve un expose sur ces cinq Sadakhya dans Vatulaiuddhagama (Bangalore 1958, p. 4-5). 8 Le Vatulasuddhagama par exemple donne une liste de vingt- cinq niurti. (op. cit p. 14-15). 5 La correspondance indiquee ici est celle que donne Soma- sambhu lui-meme (S., p. 213); c’est Tune des celles que Ion rencontre le plus souvent ; mais les huit memes noms sont distribues differemment par quelques autres auteurs. SOMASAMBHUPADDHATI xii Les formes de Siva peuvent se decrire aussi en partant des dtats de sa Puissance ou Sakti, qui se diversifie selon les fonctions a accomplir. “La &akti de Siva est Une, en verite ”, disent les texfces. Mais elle peut 6tre con?ue sous cinq modes, ou trois, selon les auteurs. Si on en reconnait cinq, se sont, a partir de l’etat supreme de non-differenciation : Parasakti, Adiiakti, Icchasakti, Jfiana&akti, Kriy&kakti. Le V atulasuddhugama les met en rapport chacune avec 1 un des cinq Sadakhya (done avec l’une des cinq fonctions de Siva) et avec l’une des cinq Kala J . En fait, lorsqu’on considere les rapports de Siva avec le inonde, les trois dornieres seules sont envisagees, et on les presente comme les trois aspects, de la Sakti unique' que Ton appelle alors Cit-Sakti ; de ces trois aspects, Icchd serait le mouvement par lequel Siva, emu de l’etat pitoyable des &mes, desire les sauver, et pour cela creo le monde Juana serait la forme de la Sakti qui permet a Siva de connaftre ce qu’il cree ; et Kriya, serait l’activite se manifestant par les multiples actions. On peut alor9 caract^riser les realites de Siva ( Uvatattva ) par la predominance de l’un ou l’autre de ces deux derniers aspects — Iccha n’etant pas manifestee au regard des bommes. Dans le domaine de Pati, e’est-a-dire du spirituel pur, on range encore toutes les ames delivrees des liens (pciia) qui les retenaient prisonnieres ; celles qui ont obtenu la liberation defini- tive ( paramukti ) et sont unies a. Siva (tout en restant distinctes de lui, selon cette conception dualiste, et ceci malgre leur omnipresence) ; et celles qui n’ont qu’une semi-liberation (aparamukti) et que Siva a deleguees dans des fonctions qui les obligent a demeurer dans la manifestation: Vidyesvara, Mantra, Mantresvara, etc. Les .dieux tela que Brahman, Visnu, Eudra, font partie de cette categorie. Pasu : Les ames sont appelees Atman et con^ues comme eternelles. II yen a un nombre tres grand; elles sont distinctes l’une de l’autre et distinctes de Siva, meme dans l’6tat de liberation. La nature veritable de Yatman* qui est d’etre Cit, sans forme ( amurta ), pur { vimala ), tout penetrant ( vyapin ), sans qualifications ( nirguna ), n’apparaitra que dans letat de liberation. 1 Voir plus loin p. xix. 3 Voir par ex. Suprabhedagama, pasusrsti-patala, 3;Mrgeiulra- gama, 11,5. Cit ou caitanya est la synthese des facultes de con- naissance (drk) et d’action (kriya). INTRODUCTION xiii Car I atman est associe — et cette association est sans com- mencement — a une impurete essentielle (sahajamala ou anavamala ou mala), le premier de ses liens, qui l’enveloppant, le rend fini, ignorant, impuissant. C’est pourquoi on l’appelle pasu. Re- convert de ce mala , il est dans l’etat d’isolement dit kevalavastha , qui precede l’entree dans la manifestation, et qui ne peut se modi- fier de lui m£me. Etat bien theorique, en verite. Pour que le paste se libere de ce mala qui lui voile sa vraie nature, il est absolument n^cessaire qu’il sorte de cet etat d’infirmite et e’est pour cela, et pour cela seulement, que Siva cree le monde et fa t entrer 1 atman dans “ le ventre de Maya " l . L’ame s’empetre alors de liens supplementaires, que lui apporte son association avec Maya, mais ell e acquiert en meme temps les instruments de sa liberation. D abord les cinq cuirasses ( kailcuka ) qui lui fournissent, en 1 enserrant, les conditions n^cessaires a son existence dans le monde ; ce sont : kcila qui place Yatman dans le temps ; niyati qui le situe dans la causalite 2 ; kald qui “ condense 99 pour ainsi dire 1 impurete essentielle dont il etait enveloppe, et permet ainsi a sa laculte naturelle de connaissance etd*action de se decouvrir quelque peu ; vidya et rag a qui permettront la connaissance relative et 1 inter^t pour les objets des sens, et qui apparaissent naturellement a la suite de kald. L 'atman pourvu de ces cinq cuirasses est appele Purusa ou Bhoktd . Il acquiert alors un corps subtil ( suksmadeha , dont les kaheuka sont parfois consideres comme faisant partie — et un corps grossier (sthuladeha), qui apparalt dans un monde determine (bhurana) ou des objets de jouissance ou plutOt d*experi- ence (bhoga) lui sont offerts. L 'atman, en subissant les experiences que lui offre Maya, accumule du karman » qui a son tour le lie a Mdyd, puisque le karman dans une vie rend necessaire une autre vie, qu’il 1 En realite ce phenomene n’est pas temporel, et l’^tat de kevalavastha ne peut 6tre dit preceder Tetat de sakalavasthd que logiquement parlant. L’association avec le karman est aussi consideree comme etant sans commencement (anadi). 2 Plus exactement qui assurera le lien entre lui et ses actes. ( Tattva-prakasikd , 42). XIV SOMASAMBIIUPADDHATI conditionne, et ainsi de suite, et ceci depuis toujours 1 . Le barman et Maya sont done aussi des liens, qui s’ajoutent a m-ala. Et il y en a un quatrieme, cette Sabti de Siva, Tirobhdvasabti 2 , qui lie le pasu a ses liens, et qui, bien qu’elle soit aussi une grace, puisque 1 association avec Maya est necessaire, constitue quand meme un obstacle a la liberation (mobsa ou niuldi) ; e’est pourquoi on parle d’elle comme d’un lien, bien qu'elle soit une Sahti de Siva. C’eat un lien sans &tre une impurete (dosa). Les ames associ^es aux fcrois impuretes que sont dnavamala> Maya et barman sont dans 1 etat appeld sabalavastha 3 . C’est Tetat d’impurete maximum, mais qui porte en lui les possibility de liberation que la bevald - vastha ne presentait pas. En effet, par le frottement des existences successives, et done par Theureux effet de Maya , le mala s’use (on dit : mtirit), et en meme temps le barman peut s’epuiser, si Ton a pris conscience de son etat de pasu , et fait ce qu’il fallait pour eviter de raccumuler. Le devenir de ces ames est different selon que leur barman s 6puise avant que le mala soit mur ou inversement. Nous decrirons la voie la plus frequente : l’impurete essentielle (mala) ayant suffisamment mtiri, Siva apparalt sous forme d’un guru qui, par l’initiation (diksd), fait deicendre sur Yatman la gr&ce de Siva (Anugrahasahti) ecartant la puissance qui le maintenait li£ ( Tiro - bhffvaiakti). Le phenomene peut etre brutal si le mala est bien m&r, et dans ce cas Yatman atteint d’emblie l’etat d’union avec Siva e’est-i-dire le sejour supreme (para pada ). C’cst Tetat de liberation (muhti) ) l'6tat pur (suddhavastha). Mais la plupart du temps la transformation est moins totale *, Yatman acquiert d’abord un corps nouveau, fait de Bindu (ou de lumiere) qui lui permet de sojourner dans les mondes dits purs, au niveau du 1 La notion de barman est analogue a celle que Ton trouve dans les autres systemes, avec les divisions 'connues : saficita prarabdha -, dgamya-barman. 9 Ou Tirodhdnasabti ) ou Nirodhaiabti. 3 Sabala , parce que leur lien avec Maya les associe aux derives de Maya : bald , etc. INTRODUCTION XV vidyasuddhatattva (voir plus loin) *. Plus tard seulement il obtiendra la liberation totale et 1’union avec Siva. L’initiation est indispensable. II n’est pas absolument neces- saire qu’elle soit extericure et rituelle, mais de toutes l’a^ons ell e doit intervenir pour quo la Sakti de Siva descende sur Yatman Yatman ne peut pas de lui-mSme se d^barrasser du mala . L’initia- tion se fait par l’in'ermediaire d’un guru pour les anies qui sont dans l’etat salcala. Mais il existe des ames plus pures qui, par suite d’un travail de discrimination ne sont entachees que de mala (elles sont alors dans l’etat dit vijndnaJcevalavasthd) ; celles-ci re^oivent l'initiation directement de Siva, quand leur mala est mur. Siva en fait, selon le degr6 de maturite qu’avait atteint leur mala , soit des Vidyesvara (au nombre de huit), soit des mantra (au nombre de goixante-dix millions). Pour cela, il leur donne un corps “ fait de Hindu ” et leur assigne une residence dans les monde3 purs, et des fonctions, dans les mondes purs ou les mondes impurs *. La liberation que Siva confere k ces Ames n’est paa totale, puisque leurs fonctions les lient a la manifestation, et qu’une trac.§ d’impurete (que Ton appelle alors adhikaramala ) est neces- saire pour les exercer. Mais a la fin du cycle elles obtiendront la liberation totale, et ceci automatiquement. De meine, sont liberees directement par Siva les Ames qui, au moment du pralaya, (qui coupe leurs liens avec Maya, ou tout au moins avec les derives de May d : laid etc.) se trouvent. avoir un Jcarman et un mala simultanement mfirs : elles rejoignent Siva 1 2 3 * 5 . La liberation totale met Yatman dans l’etat de puret6 {suddha- vasthd) ou il ne se voit plus different de Siva. Bien qu’il reste une entity distincte de Siva, il ne sent plus la separation. Il a 1 II garde cependant son corps “ fait de Mdyd ”, tant que le praraldhakannan n’est pas epuise. 2 Les huit Vidyesvara sont des regents ; le premier d’entre eux est Ananta dont il est souvent parl6 dans le rituel. Les soixante- dix millions de mantra sont les instruments par lesquels la grAce de Siva descend sur le paiu. 5 Pour tout ceci, cf. T attva-praldHla , 8 a 16. XVI SOMASAMBHUPADDHATt l’omniseience, sinon la toute-puissance x . C’est l’etat d’union, qui met fin a la serie des existences, dont il est ainsi le but et la raison d’etre. Pasa : — Pasa est la troisieme des realites independantes. Par ce terme est d^signe tout ce qui lie. Or tous les liens peuvent se ramener a cinq liens fondamentaux, qui sont : anavamala , karman, Maya, Tirobhavasakti et Binclu. On a d6ja parle de trois d’entre eux ; anavamala et karman qui sont intimement associes a Yatrnan ; et Tirobhava&akti qui est une iakti de Siva. Bindu et Maya meritent un traitement separe. Bindu et tylaya 6ont les causes materielles ( upadana ) des mondes : Bindu celle des mondes purs, Maya celle des mondes impurs. Ce sont deux realites positives et eternelles, qui existent inddpendamment de Siva, mais ne se developpent que sous son action. De ces deux germes naissent alors les realites dependantes ( tattva ), et en eux ces tattva se resorbent lors du pralaya. On considere parfois Bindu et Maya comme deux aspects d’une m^nie realite, Mahamaya ; Bindu representant Tetat infiniment subtil— il est alors appele Suddhamaya — et Maya l’etat plus grossier— on Tappelle alors Asuddhamaya. Mais ils sont plus souvent con^us comme distincts. Il est bien precise que ces realites sont inconscientes, ou inertes (jada)» Quand la Sakti de Siva agit sur elles pour provoquer le developpement de la manifestation, elles apparaissent a leur tour comme des puissances (sakti) et sont parfois decrites comme telles, ce qui donne lieu a d’innombrables confusions. Les textes insistent pourtant sur la difference essentielle entre la Sakti de Siva, qui en est inseparable, et ces \iakti ext^rieures (nous ajouterions volontiers ** induites ”), que Yon nomine, pour marquer la diffe- rence, parigrahasakti f puissances empruntees— ou epousees — du Seigneur 1 2 . 1 II n’a pas la toute-puissance ; bien que sa faculte d’action soit alors manifestee elle reste soumise a la Sakti de Siva et n’ceuvre que sous l’incitation de cette derni&re. Par contre sa faculte de connaissance est totale. ( Moksakarika , 55, 56). 2 Cf. Tattva -prakasik a, 3. INTRODUCTION XVII Bindu ou Parabindu , malgre son nom qui signifie “ point/* et qui evoque peut-etre l’etat oil se trouve cette realite lors du pralaya, est a concevoir corame omnipresent, dans la manifestation c’est-&- dire penetrant tout ce qui emerge de lui, et egalement ce qui emerge de Maya. On l’appelle encore Kutila ou Kundalimsakti pour evoquer son r61e de germe de la manifestation. Siva, sous diff^rents aspects, agit directement sur lui pour le faire evoluer ; les r^alites dependantes superieures (suddhatattva) prennent alors naissance 1 : Sioatattva , qui n*est autre que Bindu avant toute differenciation, Saktitattva , Sad a khyatatt v a , Isvaratattva , Suddhavidyatattva 2 . Lours noms ne doivent pas faire illusion : Sivatattva n’est pas Siva ; c’est un etat de cette substance-energie, aussi subtile qu*elle soit, qu’est Bindu ; il lui est d’ailleurs co-extensif, et souvent confondu avec lui (il est dit bindumaya). II semble qu’il faille comprendre les noms de ces tattva comme indiquant l’etat de Bindu lorsque agissent sur lui, ou le gouvernent, le Siva Supreme 3 (premier tattva ), ou sa Sakti indiff£renci6e (deu- xieme tattva ), ou Siva sous la forme de Sadasiva (troisieme tattva ), ou Siva sous Taspect de Mahesvara (quatrieme tattva ), ou les mantra et Vidya (cinquieme tattva). Il y a predominance de Jfianasakti dans le dernier, de Kriyakakti dans le quatrieme, et elles s’equilibrent dans le troisikme 4 (et cet equilibre est souvent con^u comme Icchasakti). On dit encore que le Supreme Bindu et le Supreme Nada (substance et son originels, indiffirencies) “ resident M dans lea deux premiers tattva qui sont parfois appeles Bindutattva et Nadatattva ; que le bindu et le nada qui sont des effetB ( k&rya ) des 1 Notons que cette evolution n’est pas un phenomene temporel. Bindu et ses derives sont hors du temps. 2 Ces tattva sont decrits par Liliane Silburn dans Paramdrtha - sdra (Public, de l’lnstitut de Civilisation Indienne, No. 5 — Paris, 1957, p. 28-29) mais la conception de ces realites dependantes dans le systeme saiva est tres different^ de celle qu*en a le Trika , et il faut se garder de toute confusion. 3 Of. le commentaire de Nirmalamani sur la Kriyakramadyo- tika, p. 278. ‘ 4 Par extension il n’est pas impossible d’associer Adi&akti avec le deuxieme et Parasakti avec le premier, ce qui est fait dans quel- ques textes. c SOMASAMBHCPADDHATI xyiii precedents et les points de depart de la serie des objets et de celle des sons, “resident'’ dans Sadakhyatattva ; tandis que les Vidyesvara (agents actifs) “resident” dans Isvaratattva et que leB mantra , de meme que la connaissance (vidya) 1 “ resident 99 dans le dernier. Les &mes semi-purifiees qui ont obtenu un corps “ fait de Bindu ” resident dans les mondes qui se situent au niveau de ces tattva. C’est a regard de ces ames que Bindu est un pdia, treB relativement d’ailleurs. Bindu est en effet un pdka } et mftme une substance impure, du point de vue de la Purete Totale qu’est &iva 2 . Mais par rapport a Maya il est pur, et c’est pourquoi, bien qu’il la compenetre et par consequent compenetre le corps du pasu il n’est en general pas compte au nombre des liens de celui-ci. L’a9sociation exclusive avec Bindu eleve au contraire Ydtman au niveau des mondes purs et s’accompagne de l’acquisition d’omni- science : Bindu est un “ eveilleur ” de lame (lodhaka) tandiB que Mdyd l’egare ( mohaka ) 3 . Maya aussi penetre tout ce qui est issu d’elle. Siva n’agit pas sur elle directement, mais par l'intermediaire d'Ananta, le premier de 9 Vidyesvara, qu’il delegue dans les fonctions de creation, etc. Sous l’impulsion de Siva, Ananta provoque done revolution de Maya et les trente-et-un tattva inferieurs prennent naissance (voir plan- che V). On les divise en deux groupes : les sept premiers, dont il a et6 question a propos du Pasu ( Maya , Kdla , Niyati , Kald , Vidya , Baga 9 Purusa) forment le groupe des tattva semi-purs ( suddha - suddhatattva ); et les vingt-quatre autres, qui sont ceux du SdyikJiya 4 , 1 Vidya est definie ainsi : les mantra tels vyomavydpin et les 28 Agama (cf. le commentaire d’AghoraSivacarya sur Tattvaprakd - kiJcdy 31). 2 Cf. Tattvaprakdsxkd , 17, commeniaire d’Aghorasivacarya. 3 Cf. Tattvaprakdsikd , 17, com. d’Agh. 4 Avec des differences que Ton verra en consultant la section III, 16, note : — les noms de deux des modes d 'ahamkdra sont echanges. — la portion sattvique de Y ahamkdra donne naissance aux jndnendriya et au mafias, et la portion rajasique produit les karmendriya , tandis que dans le systeme Sdmkhya on dit en general que les onze indriya (en y comprenant le manas) sont produits par la partie sattvique de Y ahamkdra. — enfin on trouve un tattva appele guna qui dans quelques listes est compte ind^pendamment de prakrti. INTRODUCTION XIX forment le groupe des tattva impurs (asuddhatattva) 1 , dont le premier est pralcrti que Ton appelle parfois asuddhaviaya (et danB ce cas Maya est appelee Suddhasuddhamaya). Pralcrti n'est pas eternelle. Les corps qui sont donnes aux ames dans l’etat sakala sont faits des trente-et-un tattva inferieurs seulement; on dit qu’ils sont “ faits de Maya ” ou mdytya. Mais comnae Bindu p^netre tout, meme Maya , ils ne sont pas totalement independantB de cette autre realite 2 . Couvrant reehelle des trente-six tattva, s’etendent les domaines des cinq Jcala qui sont : nivrtti pratisthd -, vidyd -, ianti -, et santya - tltakala. Le sens du mot A ala dans ces termes, et la signification de ces entifces, sont assez confus. Le Vatulasuddhdgama presente les Jcala comme identiques aux cinq saJcti de Siva, et c’est l’opinion de l’ecole Trika 3 . Mais notre rituel d'initiation montre qu’on les considere toutes les cinq comme des pa&a, ce qui serait inconcevable s’il s’agissait des cinq iakti et il vaut mieux s’en tenir a la concep- tion la plus courante (qu’a retenue le Saiva-siddhanta ) selon laquelle el les sont des modes du Bindu ( Binduvrtti ), qui apparaissent comme des parties (kala) 4 . Nivrttikald serait l'aspect solid e du Bindu , ou energie d arr£t, correspondant a l’element Terre. Pratisthakald serait l’aspect liquide du Bindu , l'6nergie qui etablit, correspondant a l’element Eau. Vidyakald serait l’aspect igne du Bindu , energie qui permet la connaissance, correspondant a l’element Feu. Sdntikald serait l’aspect calme du Bindu , correspondant k l’element Air. Sdntyatltakald est cet aspect du Bindu qui n’est aucunement ebranle par revolution des realit^s de la manifestation, elle corres- pond a l’element Espace (ou Ether). 1 Les trois groupes de tattva , a partir des tattva superieurs, sont encore appeles iivatattva , vidydtattva et dtinatattva . Mais tous les textes ne s’accordent pas au sujet du premier groupe. 3 Cf. notre note au sloka 10, section III. 3 Voir aussi Gopinatha Eao, Op. cit p. 361-70. 4 Batnatraya , 85 a 110. Les noms des kald y sont expliques en fonction des possibil ites que chacune offre aux ames qui resident dans leurs domaines. XX SOMASAMBH U PA DDH ATI L’Appendice N° VI met en evidence une serie de correspon- dances : chacune des kola est en relation avec Tun des cinq elements dont elie constitue le mandala 1 : chacune est associee a un aspect de Siva, et regie par un gouverueur (Karanesvara) ; les mondes se repartissent dans leurs domaines ; et les quatre “ oeuiV’ ( anda ), dont le premier est celui de Brahman ou nous habitons, sont aussi en correspondance avec elles. Ces quelques indications £taient necessaires pour la comprehension du processus complexe appele bhutaSuddhi (III, 16 a 27). La philosophie saiva telle que le Moyen-Age l’a fixee, et en particulier la conception qu’elle se fait de Bindu et de il laya, est, on le voit, extremement compliquee. II est impossible d’en simpli- fier la presentation sans fausser la verite. Notre expose schemati- que est done necessairement tres imparfait. Et il n’est pas defi- nitif. II est s&rement possible, en etudiant Torigine des notions que l’ecole a genereusement accueillies, et semble-t-il, melees sans beaueoup de discernement, de degager plusieurs lignes de pens^es qui, au stade ou nous trouvons la philosophie fixee, sont deja em- brouillees. II faudrait aussi preciser les correspondances valables, en poussant plus loin leurs consequences. L’interet du systeme en serait de beaueoup augmente. IV. LE RITUEL A — Generalitis . Le rite est un instrument qui permet l’ascension de Yatman vers Siva, par la destruction des liens qui le retiennent prisonnier. II est decrit dans les kriyapada des Agama , et pour certains aspects aussi dans les carydpCida. La demarcation entre ces sections varie d’ailleurs avec les textes, enrame il a ete dit. Chaque Agama presente le rituel a sa maniere, et il y a des dif- ferences assez considerables entre les differents textes 1 2 . Il est dit qu’il vaut mieux ne pas operer de melange 3 . Si Ton commence 1 II est n^cessaire de distinguer entre le 7 vandal a et le tattva de nom. 2 Differences qui, a premiere vue, ne semblent pas en relation avec des differences doctrinales. 3 Et d’abord une autre regie plus absolue : pas de confusion entre les textes appartenant a des sectes differentes (Purvakaranaqavia, XXVI, 61 a 65). INTRODUCTION XXI un rituel, par exemple la construction d’un temple, avec un Agama , il faut que cet Agama le regisse jusqu’au bout, sauf s’il manque des sections, auquel cas on pourra faire appel aux autres textes pour que le rituel soit complet 1 . Chaque temple doit^donc £tre construit en accord avec un Agama donn6, et le rituel qui s’y d^roule ensuite doit aussi se faire selon cet Agama . Cette injonction th^orique a laisse des traces dans la tradition et, m6me de nos jours, les temples se r^clament encore souvent de tel ou tel Agama. Mais la situation de fait est toute differente. Dans presque tous les temples du pays tamoul, comme l’a fait remarquer Sri N. B. Bhatt dans son edition du Ranrav agama 2 , le rituel est gouverne par un manuel du Xlle siecle, dont l’auteur est Aghorasivacarya 3 , deja cite ; les pretres en recitent le texte (que certains connaissent par coeur) tout en accom- plissant les actes du culte. Dans le .Mysore et le Kerala ce sont d’autreB manuels qui sont en usage, mais partout on semble avoir renonc6 a suivre V Agama auquel, traditionnellement, le temple etait rattache. Souvent m§me le souvenir de ce rattachement s il a jamais existe — est totalement efface. Il y a done eu unification du rituel, comme il y a eu unifica- tion de la philosophic; et elle a m§me At s’amorcer assez t6t, puisqu’il existe des manuels anterieurs a celui d’Aghorasivacarya, par exemple notre texte, qui est du Xle siecle 4 . Et on pent penser qu’il n’est pas le premier, puisqu’une liste d’auteurs de manuels, que nous donnons ci-dessous, montre Somasambhu au neuvieme rang. Les manuels puisent leurs elements dans les diverB Agama , pour faire un ensemble complet et coherent. Leur redaction a peut-6tre ete rendue necessaire par la disparition progressive des textes A' Agama, (ce que Ton comprend mal s’il est exact que chaque 3 Piirvakdranagama , XXVI, 71. * Op. cit ., p. 18. 3 Des precisions sont donnees plus loin sur ce manuel, qui est ecrit pour le culte personnel. Carl Gustaw Diehl, dans Instrument and Purpose (Gleerups, Lund, 1956) p. 55, dit avoir utilise, pour son 6tude du rituel kaiva , une traduction en tamoul d’un traite du m&me auteur intitule Pararthanityapujaridhi , autrement dit un manuel donnant le rituel quotidien pour le culte public. 4 Voir plus loin. XXII SOMASAMBHUPADDHATI temple devait suivre Tun d’eux) ou par la difficulty d’utilisation de certains, trop fragmentaires ou trop concis, (ex. Kiranagamci). Peut-6tre encore les acarya ont-ils senti le besom de fixer par ecrit certains details que les Agavia ne donnent pas et qui avaient At se transmettre d’abord oralement. Ce n’est pas le cas de Somasambhu, dont le manuel est plus concis que beau coup d* Agama ; mais celui d’Aghorasiva donne des indications extremement detaillees et cVst peut-etre ce qui lui a valu sa popularity. Les plus celebres des auteurs de manuels sont au nombre de dix-huit, dont voici la liste, tiree du Saivabhusana : Ugrajyoti, Sadyojyoti, Ramakantha Vaidyakantha 1 , Narayana 2 , Vibhutikantha, Srikantha, Nilakantha, Somasambhu, Isanasambhu, Hrdayasambhu, Virinci 3 , Vairagya 4 , Jnana 6 , Trinetra 6 , Varuna 7 , Isvara 8 , Aghora- sambhu 9 . On a des precisions sur la date de quelques-uns d’entre eux, sur le lieu ou ils ont vecu, etc. Beaucoup ont voyage, en particular au Kaimlr, qui revendique comme siens des auteurs que les Tamouls conaiderent comme appartenant au Sud. • Les manuels ne sont pas ecrits que pour les temples. II y a des manuels destines au culte personnel (atviarthapuja ) 10 , par exemple celui d’Aghorasiva intitule Kriyakramadyotika ; d’autres au culte public { pararthapvja ), par exemple celui d’Isanasiva ; et beaucoup sont utilisables pour les deux, tels celui de Somasambhu ou rien n’indique la destination de l’ouvrage. II n’y a pas de difference essentielle en effet entre le deroulement du culte per- sonnel et celui du culte public; ce dernier est seulement plus elabore et contient des sections que l’autre n’a pas, mais pour les parties communes (la plupart), la technique operatoire est la m&me. La question de savoir laquelle des deux formes de culte a precede l’autre ne sera pas discutee ici. Mais nous nous interesserons avant tout au culte personnel qui a Tavantage d'etre plus simple. 1 C’est a dire Vidyakantlia ' 2 Narayanakantha 3 Brahmasambhu 4 Vairagyasiva 5 Jnanasambhu 6 Trilocanasiva 7 Yarunasiva 8 Isvarasiva 9 Agliorasiva. 10 Atma rth apuj it est le culte que Ton fait pour son propre cornpte ; pararth apuj a est le culte pour le compte d’aut^es personnes ; nous traduisons le deuxieme terrne par “ culte public ", parce que, en pratique, lorsqu'il est parle de pararihapuja, c'est au culte qui se fait dans les temples qu’on fait allusion : ce culte est fait “ pour le bien du monde IN T RODUCTION xxiii Nous indiquerons en note les differences interessantes entre les deux quand il y aura lieu. B — Initiation et onction Tout Saiva pent devenir pretre pour son propre compte, et meme il le doit, s’ii veut donner une signification a son existence. Pour etre habilite a rendre un culte exterieur a Siva, une ini- tiation rituelle, knytidiksa , est necessaire. Une etude complete de la dlksa ne peut trouver place ici, car c’est une technique extreme- ment compliqu^e et qui met en jeu des connaissances beaucoup plus precises que celles que nous avons brievement exposes. Elle se fait en trois Blades l . La dlksa ordinaire, ou samayadlksa , fait entrer le disciple dans la communaute iaiva , et lui confere le droit, inais non I’obliga- tion, d’accomplir le rituel, excepte le rituel du Feu. La dlksa speciale, visesadlksa , donne, entre autres droits, celui d’accomplir le rituel du Feu. La dlksa supreme, tiirvanadiksa, detruit les liens de Vatman, qui est des lors pur, et uni a Siva (au moins potentiellement). Chaque dlksa integre le disciple un pen plus profondement dans la famille de Siva; on Tappelle samayin apres la premiere dlksa , puis putra (fils) apres la seconde, et sadhaka (celui qui a obtenu touB les pouvoirs) apres la troisieme. Les visesadlksita et nirvanadiksita (que l’on designe souvent par le terrne comrnun de dlksita) peuvent et doivent accomplir, pour leur propre compte, tous les actes du culte. Mais pour pouvoir donner l’initiation aux autres, le nirvanadiksita doit recevoir en plus une onction speciale (abhiseka) qui en fait un dearya ou guru . Et nul ne peut initier un membre d’une classe {varna) superieure a la sienne propre 2 . 1 On trouvera des details sur l’initiation dans Gopinatba Bao Op. cit. t p. 10-15. Mais il faut bien comprendre que les trois dlksa sont successives, et non exclusives. Les indications qui sont donnees ici sont tirees de la Kriyadlpikd. 2 Cette derniere injonction implique que les membres des quatre classes peuvent devenir dcdrya , ce qui est confirme par plusieurs textes. Ex. : Svacchandabhairava , cite par Varnasrama - candrikdy p. 59; Acintyaviiva , cite par le m£me ouvrage, p. 57 etc. . . . XXIV SOM ASAMBH UFA DDIT ATI Pour pouvoir officier dans un culte public, il est necessaire non seuleinent d’etre un acarya , mais d’appartenir a la classe des Adisaiva , que les saiva appellent encore Saivabrdhmana ou brahmanes saiva l . Ceux-ci font remonter leur lignee i Sadasiva ; les cinq “ visages *' auraient donne cinq gotra differents, dont les noras sont d’ailleurs ceux de cinq des gotra vediques 2 . Ils forment un groupe endogame, ferine, assez jaloux de ses droits. Ceux d'entre eux qui sont acarya — car, s'ils le sont tous en droit, ils ne le sont pas tous de fait — sont ce que nous appelons pretres des temples, ou, dans le pays tamoul, gurukkal . Ils peuvent £tre aides dans le service divin par des i ni ties d’une autre caste (iiidra en general) que Ton designe alors simplement par le terme de dtksita. On trouve ainsi dans le Mysore des temples on officient deux colleges de pretres qui se partagent les fonctions. Ce sujet merite- rait une etude speciale ; car on peut sedemander, devant ce double college, si les gurukkal ne se sont pas ajoutes apres coup aux autres officiants (non br&hmanes), l’hypothese contraire etant des plus iinprobables. L’injonction selon laquelle seuls les Adisaiva peuvent officier dans un culte public a-t-elle 4te toujours et partout en vigueur ? C — Le rituel quotidien . 1. Vue d y ensemble. Comme les kriyapada dee Agama , les manuels se composent en general de trois parties. La premiere decrit les rites obligatoires et quotidiens ( nityakarman ) de l’initie ; ceci comprend un ensemble d’actes qui s'etalent sur toute la journee, avec comme centre le culte formel de Siva sur un support adequat. Le deuxieme decrit les actes occasionnels (naimittikakarman) , comme les ceremonies de purification, d’initiation, les rites cons^cutifs au deces, etc. Le troisieme decrit les actes optionnels ( kamyakarman ) que Ton n’accomplit que si Ton desire obtenir un resultat determine 1 Cf. Purvakaranagama , XXVI, 2-4; 12-13; 39-40. La qualification de br&hmane est discutee par les membres des autres sectes. 2 Voici ces noms: Kausika, Kasyapa, Bharadvaja, Gautama, Agastya ( Purvakaranagama , XXVI, 3-4). INTRODUCTION XXV (victoire, richesse, etc. . .) d’ordre mondain. C’est la premiere partie seule qui sera l’objet de notre etude. On pourrait Tintituler : vie quotidienne de l’initie saiva. La journee eat construite sur le schema suivant : (a) les rites des samdhi (jonctions entre deux periodes du jour) ou samdhya ; generalement au nombre de trois, au lever et au couclier du soleil, et a midi. On donne ce meme nom de samdhya a la meditation qu’ils imposent, et a la forme de la Sakti de Siva sur laquelle on medite a ce moment-la. Ces rites font penser aux rites vediqu.es de meme nom, rnais ils s'en distinguent deliberement. D’abord ils peuvent 6tre ac- complis par les inities des quatre classes, et non par les membres dee trois premieres seuiement. Ensuite ils sont declares obliga- toires, tandis que, pour les Saiva , la samdhya vedique, tout en etant reconnue, est facultative ; on accomplira si Ton veut le rite vedique avant le rite saiva de meme nom, mais le premier ne dispensera pas du second. Enfin, ils ont pour objet la Sakti de Siva, qui assume une forme differente le matin, a midi et le soil-, mais n'en reste pas moins malgre le 3 noms qu’on lui attribuera, la Sakti de Siva. (b) le culte 1 de Siva, avec les cultes qui lui sont associ^s. En principe ce culte dcvrait se faire plusieurs fois par jour ; huit fois au maximum c*est-a-dire une fois par yama 2 . Et- le rnerite que Ton acquiert croit avec le nombre des puja quotidiennes. En fait, si dans les grands temples il y a jusqu’a six puja par jour, aucun particular n’a le loisir d’en faire autant. En general le culte tel que le decrivent les manuels se fait une fois dans la journee, apres la premiere samdhya ; et deux autres fois un culte rapide qui se reduit a Toffrande de huit fleurs, chacune avec un mantra , remplace le culte complet. (c) tous les actes de la journee sont consacres, rien n’est profane, toute action doit fetre offerte a Siva. Mais parmi les 1 Puja et arcana sont employes indifferemment par les auteurs de manuels, bien que certains Agama etablissent entre ces deux termes une distinction theorique: le deuxieme designant un ensem- ble d'upacara moins long que celui que designe le premier. Nous traduirons les deux termes par lo mot : culte. 2 Un yama est une periode de trois heures. D XXVI SOMASAMBHUPADDHATI actes ordinaires, ceux qui sont lies a la proprete et a la nourriture prennent une importance speciale du fait de la relation etroite qne l’on reconnait entre l’4tat du corps physique et Tetat du corps subtil. D’ou une troisieme serie d’actes rituels d^crits dans l’ouvrage s toilette, repas ; auquel on peut ajouter les etudes et le sommeil. J>es regies precises gouvernent le comportement de 1 initie iaiva a ce sujet. Elies ne sont d’ailleurs pas speciales a la secte et ne different que par des details des regies analogues donndes dans les Dhar - ma&dstra . Nous nous etendrons peu sur elles. 2. Culte tie Siva . La partie centrale de la journee est le culte de Siva ; c est en fonction de ce culte que les regies de purete sont enjointes, en fonction de ce culte aussi que les samdhya sont reconnues. Ce culte, pour celui qui 1’aborde pour la premiere fois, apparait comme extremement complexe. Les rites annexes qui le surchai- gent, et qui ne l’ont peut-6tre pas toujours accompagne (car le culte est peut-etre alle se compliquant avec le temps), ajoutent encoie a Timpression de confusion. L ensemble pourtant peut etre aisement suivi, si Ion garde dans l’esprit le schema general que voici : (1) pr¶tion. Elle consiste en une purification minutieuse de l’adorateur, des mantra , du lieu, du materiel et du ling a, destinee k transformer les intruments du culte en instruments divins et le lieu du culte en un lieu pur “ fait de Bindu (III, 4 a 46). (2) culte pr opr ement dit : exterieurement, il se presente comme une longue 6erie de services ou hommages (upacara) qui sont ceux dont un h6te v4nere pourrait etre 1 objet. Ils doivent se faire dans un esprit d’adoration intense, sans distraction. Alors seukment le culte atteindra son vrai but, dont nous reparlerons. La liste des upacara varie selon le temps dont on dispose, les circonstances, etc. . . .; plusieurs listes sont donnees en Appendice. Mais les phases essentielles du culte sont les suivantes : (a) on prepare au Seigneur un siege — nous dirons plutot Tr6ne, quand sa description sera donn^e (III, 47 a 56). (b) on invoque Siva sur ce Trone. Mais Siva etant un pur esprit, il faut d’abord lui donner un “ corps ” (murti et vidyadeha) que l’on construit avec des mantra appropri4s. On place ce INTRODUCTION XXV11 “ corps ” aur le Tr<5ne, et dans ce corps on invoque Siva (III, 57 a GO). (c) on donne ensuite au Dieu les organes et instruments qui lui sont toujours associes et qui symbolisent see pouvoirs, et que 1 on appelle ses “ membres La Forme divine est maintenant com- plete, et visible, au moins aux yeux de l’imagination. C’est Sadasiva (III, 70b — 71a). (d) on rend hommage a Sadasiva par des offrandes d’eau (sur les pieds, dans les bouches, sur les tetes) et de fleurs (III, 74 a 77). (e) on offre des ablutions elaborees comprenant d’abord une friction a l’huile, pui 3 des ablutions avec des produits varies. On termine ce “ bain ” par des applications de poudres odorantes, de santal, etc. . . Ensuite on habille le Dieu, avec des fleurs, des vete- ments, des bijoux, et on marque la fin du bain par des offrandes d’encens et de lumieres qui sont dites agreables au Seigneur (III, 77 k 84). (f) on donne alors a Siva une cour, constitute selon [’impor- tance de la piija, par un, trois ou cinq cercles (avarana) de per- sonnages. Un cercle au moins est indispensable. Ce premier cercle ( garbhavarana ) est forme par les “ membres ’ memes du Dieu que Ton fait d’abord sortir de son corps par la pensee, pour les disposer autour de lui, personnifits, de fa^on a pouvoir leur rendre hommage individuellement (III, 85 a 90). (g) la cour etant complete, on offre encore l’encens et la lumiere, puis le repas, suivi par une serie de petits services (III, 90-91), on imagine alors le Dieu satisfait (des services re^us) et, tandis que Brahman et les autres dieux le louent, on s adonne au japa. (h) le japa, en lequel culmine la pvja, consiste en la repetition du mantra de base (miilamantra) de Siva, un nombre de fois deter- mine. On offre ensuite ce japa a Siva (III, 93 k 100), et on se pros- terne devant le Seigneur apres l’avoir circumnambule rituellement. (3) Cultes annexed. Les cultes annexes sont, dans l’ordre ou on les rencontre : le culte du Soleil (section II) qui precede le culte de Siva; le culte du Feu (section IY) qui le suit; les cultes de Cancla, de la vache, des livres sacres, du guru, et enfin des differents objets domestiques (sections V et sqq). Siiryapuja (le culte du Soleil) et Agnipuja (le culte du Feu), semblent Stre, comme les samdhya, des rituels vddiques adaptes. Surya, Agni, n’en sont pas les objets, mais Siva sous la forme de Surya, et Siva sous la forme d’Agni. xxviii SOM AS AM BH OPADDH ATI Le culte du Soleil 1 n’est pas enjoint par tons les Agama et tout porte a croire qu'il a ete reconnu tardivement a . On ven a comment il se pr^sente comme une replique parfaite du culte de Siva, avec les modifications que necessite la forme lumineuse du Soleil- Remarquons qu'il ne s’agit pas de Surya en tant que l’une des cinq formes divines reconnues par le systeme dit paficayatana. Ce systeme n’appartient pas a la tradition saiva. Le culte du Feu, qui suit immediatement le culte de Siva n’est pas accompli, on l'a vu paries initios au premier degre. La neces- site de ce culte n’est nulle part discutee ; il est considere au con- traire comme indispensable ei Ton veut obtenir la liUration. C’eet un rituel complexe, dont Sivagni est l’objet. Il faut d’abord faire naitro Agni : on assiste a l’union sexuelle de ses parents, au deve- loppement de l’embryon, que marquent lea sacrements habituels, k la naissance et ^ la croissance du jeune Feu. A ce Feu ainsi cree, on rend hommage par une s6rie d’oblations (lioma), apres l’avoir au pr^alable uni aux feux interieurs et a Siva. Le culte de Canda prolonge normalement celui de Siva, puisque c’est a Canda que 1’on apporte les “ restes ” de Siva. Les autres cultes sont ddcrits beaucoup plus brievement et il eBt difficile de savoir jusqu’a quel point ils sont vraiment obliga- toires. Une distinction est etablie en general entre le cas du culte personnel et celui du culte public a cet £gard, mais il n’y a pas de regie absolue 3 . D — Instruments du culte * *. Le culte exterieur de Siva, et ce que nous en dirons setendra facilement aux autres, se fait dans un lieu donne, sur un support donn6, avec des instruments determines. II n existe pas de culte parallele de la Lune, qui pourrait theo* riquement se concevoir, car le Soleil, la Lune et le Feu forment uue triade que Ton rencontre souvent dans ces textes. 8 Cf. llauravagama, appendice II ; et aussi notre note au vers 1, section II. s Certains textes par exemple ne prescrivent pas le culte de Canda dans le cas d’un culte personnel. * Nous groupons 3ous ce litre le lieu, le support, le materiel, 1 adorateur et les mantra, instruments dont la purification avant le culte a dte signalee plus haut. INTRODUCTION XXlX (a) le lieu du culte est, pour le culte public, le garbhagrha (sanctuaire) du temple, et pour le culte personnel, une piece de la maison reserve a cet effet (ofi au moins un coin de piece reserve) et qui est tenu dans un etat de grande purete, ce qui inclut la pro- prete, rnais qui est beaucoup plus que la proprete ; on peutaussi faire son culte dehors, pres d’une riviere, dans la cour d’un temple, etc. C’est frequent, pendant les voyages. (b) le support cxterieur est le plus souvent un lihga ; soit un lihga fixe, dans le cas des cultes des temples ; soit un linga mobile, ou meme temporaire, dans le cas d’un culte personnel l 2 . Ce n’est pas le lihga qui est l’objet du culte, c*est Siva; le lihga est un symbole et un support, qui est tout specialement “ habits” par Siva pendant le temps de la puja. Le socle (pitha) qui entoure la partie moyenne, octogonale, du lihga ( visnubhaga ) recevra les mantra destines a invoquer le Tr6ne, ce qui revient a dire que la forme du Tr6ne doit §tre projetee sur le pitha ; et le lihga proprement dit, plus exactement sa partie cylindrique visible ( rudrabhaga ), ou la moiti6 sup^rieure de celle-ci, recevra les mantra destines a invoquer le “ corps ” de Sadasiva, dont la forme sera projetee par la pensee sur le lihga. II est dit auBsi que : “ le pitha est Sakti , le lihga est Siva ’’. Ce n’est peut-etre pas contradictoire avec la conception precedente, si Ton prend Sakti dans le sens de Parigrahasakti , ou Bindu , ou Kundalinl , car Vasana est fait de Bindu et de Maya . C’est lorsque Kundalinl est “ agit6e ” par Siva, enseigne-t-on, que la creation, c’est-a-dire le developpement des poBsibilites latentes en cette sub- stance, commence ; et plusieurs fois nous lirons que, de l’union de Siva avec Kundalinl , resultent des flots de nectar 9 . Cette concep- tion toutefois n’est pas developpee dans la tradition saiva ; elle semble plut6t appartenir a la ligne de pensee qui a donne les ecoles Sdkta 3 * . 1 Pour des details sur les different9 lihga , cf. Gopinatha Rao, Op. cit., II, p. 73 a 102 ; et pour un apei^u du probleme de l’origine du culte du lihga , meme ouvrage, p. 39 a 71. 2 Cf. par exemple : I, 36, note. 3 Dans ces ecoles, Kundalinl n’est pas une sakti “ empruntee ”, mais une forme de la Sakti de Siva. XXJC SOM AS A M BH UPAPDH ATI Le ,u Pl ,o rt p.» t «» SSS sacres, le guru, un diagiammi , j t utilie^s. La forme •; tr z exemple, si le support est un dessin sur pap.er, les al lut.ons se faites mentalement. ex UriTures^ et U^erait faux de dire que le pour les ignorants, a moms de prem 1 sa lala c’est-a-dire ofx il peut qualifier toutes les &mes dans Utat salala, dans l’etat ordinaire. (.) - :riz:vr:r^ i z:xi realite, que le culte est fait, car . I en g6n ^ ra i ( Aussi doit-il s'y preparer arec eom.pai . culte par une ,.i doit «re irreprochable ; et, ... drtut de ch.qo.^P ^ ^ rieure requise pendant le rituel. (a) le materiel est i'objet de descriptions eztremement prW.es dans la plnpart des manucls ; celles qui ont quelqoe ml donnas dans les notes qui accompagnent la traductmn. (e) les .ont essentiel. et necessitent nn traitement sdpare. E — Les Mantra. . . On peut a la rigueur faire le culte sans support, et sans ma maiB on ne saurait l’accomplir sans mantra. “ Les mantra sont la forme des dieux, et le monde la form des mantra. La moitie supi.ieurc des 70 millions de mo»lr« «t issne de la Louche de Siva. INTRODUCTION XXXI Depuis le premier sillon \ tons les rites sont accomplis avec des mantra . Par consequent, les mantra etant destines au rituel, il n’est pas de rituel sans mantra. Par des mantra on installe le Dieu, par des mantra on l’adore. Par des mantra on le baigne, et par des mantra on lui offre des oblations. Les rites de reparation se font par des mantra, et la dlksfr par des mantra aussi. Par des mantra on acquiert les pouvoirs merveilleux, et par les mantra on accede au sejour de Siva.” C’est en ces termes que le Vatnla&uddhagama introduit le chapitre sur les mantra, et on ne saurait mieux souligner leur importance. Formation des mantra : — Rappelona que les mantra utilises ne sont pas des mantra vediques. Ils empruntent parfois au T eda le mot autour duquel se construira la forniule et que nous appellerons le corp9 du mantra ; mais ce mot n’en constitue pas la partie essen tie lie. La formule peut &tre sch^matisee ainsi : Om 4- blja + nom au datif 4 terminaison. (1) La premiere syllabe est le pranava bien connu. Elle peut manque r. (2) La ou les suivantes sont les graines {blja) oil l’energie du mantra est condensee. Ce sont des associations monosyllabiques de voyelles et de consonnes qui n’ont aucun sens pour les pio- fanes ; mais la nature et l’agencement de ces voyelles etde ces consonnes ont une signification esotirique, qui est revere a finite et ne devrait Yb tre qu a lui. C’est une anomalie que de trouver imprim^es les explications relatives aux blja , et nous pouvons a bon droit supposer que les traites publies ne contiennent pas toute la science cachee dans ces petites syllabes. Les ouvrages sur le Tantrisme sakta ont deja analyse quantite de blja. Ceux que Ton trouvera ici sont diff^rents, et en nombre plus petit. Ils com mencent tous par H, qui symbolise Siva. 1 Karsana , le rite qui consiste a tracer un sillon autour du champ sur lequel va s’elever le temple. Dans la vie du temple, c*est le premier de tous les rites, et le rituel tout entier est souvent designe par la formule : karsanadi. xxxii SOMASAMBTIUPADDHATI (•^) Le terme au datif en troisieme place est Ie nom, ou l’un de9 noma, de la forme a laquelle le mantra est associe. (4) La terminajson est l’une des sept terminaisons des formules vediques : Namah, Svadha, Svdha, Hum, Phot, Vasat, I aumt. Mais l’usage de ces terminaisons est different dans les deux systemes. Classification somuaire des mantra :-Le nomlre des mantra est pratiquement illimite, puisque 1’on peut former un mantra autour d’un nom quelconque. On en reconnait traditionneliement millions, chaque dizaine de millions admettant l’une des sept terminaisons indiquees. Mais le rituel en utilise un nombre limite que 1 on peut r^partir en trois groupes : (1) le mulamantra on Sivamantra, assocfe a Paramasiva. On I’appelle encore paficaksara ou formule aux cinq syllabes, bien qu’il presente plusieure formes dont toutes n'ont pas cinq syllabes. En void la liste, selon le Siddh&ntabodha, ouvrage cife dans la Kriy&dlpiha 1 : Oin Namah Sivaya Om Ham Haum Sivaya Namah le tar a-pancak sara, le prasada - pancdksara , pour les trois pre- mieres classes. pour ceux parrni les Sudra , que 1’initia- tion a eleven au- dessus de leur classe. Namah Sivaya Namah Sivaya Sivaya Namah Sivaya Namah Sivo’ham asmi le sthula-paficaksara , le sthula-suksma - paficak.sara, le suksma-puncaksara, le suddha-pa ft caksara , pour le8 Sudra qui ont 1’initiation or- dinaire. pour les personnes de caste m£lee. pour les yogin et jndnin . pour les sunny asin- La distinction est toujours faite en fonction du recitant mais peut varier avec les auteurs. Quelques textes appellent prasada 1 pp. 97-98. INTRODUCTION xxxiii 1 une queleonque de ces formes. Aucune indication dans notre ouvrage no nous aidant, nous prendrons pr&sftda, quand nous le rencontrerons, au sens que cette liste lui donne l . La partie essentielle de ce mantra est le bija HAUM 2 , en lequel, a la rigueur, il pourrait se reduire. La technique de prononciation est detaillee dans la note du sloka 62b, section III. (2) Les samhit&mantra qui sont au nombre de onze : ciuq brahmamantra et six angamantra. Les premiers evoquent les cinq aspects de Sadasiva, ses cinq visages. Ce sont : Horn Isana-murdhne NamaU ou Udnam antra Hem Tatpurusa-vaktraya Nam ah > > Ta tpurusam an tra Hum Aghora-hrdayaya Namuh >> Aghoramantra Him Vamadeva-guhyaya Nam ah )> 1 dmadtvamantra Ham Sadyojata-murtaye Namah a Sadyojatamanira Ceci selon la serie normale appelee danda-bhangi. Dans cette serie, ils sont done en rapport avec differentes parties du corps de Sadasiva, (tete, visage, cceur, parties cachees, corps tout entier) qu’ils creent ” lors de l’invocation ou, a d’autres moments, evoquent, ce qui ne les empeche pas d’etre aussi en rapport chacun avec les cinq visages qui portent d'ailleurs leurs noms, et par la avec les cinq directions. Car on utilise aussi a quelques etapes du culte une vaktra-bhangi, on le mot “ vaktra ” est mis a la suite de chacun des noms propres, et une munda-bhaiigi , ou e’est le mot miirdhan qui suit tons ces noms. On peut se den ander pourquoi ces mantra portent le nom de brahmamantra , et s il y a un rapport historique entre ces cinq visages de Sadasiva et les cinq visages originaux de Brahma. Les noms propres qui constituent les corps de ces mantra sont tires du Taittirlya-Ctranyaka (X, 43 a 47), et ils ont £te expliques de facons Lien diverses par les differents commentateurs. Les noms des trois premiers evoquent irresistiblement les trois divinites qui composent la Trimurti (Brahma, Visnu, Rudra), mais l'ecole saiva 1 Sens que donne aussi le commentateur d'Aghorasiva, Nir- malamani. 8 Et, des six formules citees, e’est la seule qui ait ce bija, le big a de Siva par excellence. E XXXIV S0MA5AMBHCFADDHATI ecarte cette interpretation : on admettra la correspondance, mais le plan oil se situent Brahma, Visnu et Kudra est un plan infeiieui. Les Ahgamantra on Mantra-membres , evoquent separement les “ membres ” de Sadasiva, plus exactement ses pouvoirs. On les trouvera en Appendice (III)* Les mots caracteristiques en son! . Hrdaya (coeur), Siras (tete), Sikha (touffe), Kavaca (cuiiasse), Netra (yeux), Astra (I’arme offensive), et nous designerons les mantra par ces termes, coniine le fait d ailleurs le texte. On trouvera Texplication symbolique de ces ncms dans la sec- tion III, vers 72-73. Notons que cliacun d’eux a plusieurs eynony- ines, par lesquels il peut etre designe, mais lorsque le mantia est recite, les synonymes ne sont pas utilises. Les blja des Brahmamantra et ceux des Ahgamantra (en supprimant Astra) se correspondent deux a deux, mais les vo^elles sont courtes pour les premiers (meme o et e, cf. Ill, 43a, note ), et longues pour les autres ; ce qui permet d etablir une conespon- dance entre les deux families. Cette correspondance, qui est soulignee par les details du rite dit sakalikarana (cf. Appendice I) ou chaque mantra est “place” en un point donne du corps, avec deux doigts determines de la main, se retrouve en maints endroits du rituel (cf. par ex. IV, 16 a 10 et 43 ; et App. VI). Les Ahgamantra sont modifies pour s adapter aux autres formes de Siva que Sadasiva (voir par exemple les mantra de Sivasurya). (3) Las autres mantra : les plus frequents, et que nous designerons par leur nom generique sont *. — les asana - et murtimantra qui appellant a 1 existence le siege et le corps d’une puissance divine (Siva ou autre) ; — un groups de cinq kalaviantra (nivrtty-adi) qui evoquent les cinq kala du Bindu ; — un groupe de trente-huit kalaviantra , qui evoquent les trente-huit kala de Sadasiva (cf. Ill, 57, note ); —les trois tattvamantra , qui evoquent les trois groupes de tattva : Sivatattva, Vidyatattva , Atmataitva l . Tous les autres mantra sont donnes in cxtenso. Pour eviter toute confusion, toutes les fois qu un mot designera un mantra, il sera ecrit en capitales. 1 Voir plus loin. INTRODUCTION XXXV Er. : 11 On purifie avec ASTRA” (ou avec HETI, ou avec ASI, etc.) veut dire que Ton recite : ” Oni Hah. Astraya Namah ou “ Om Hah Astraya Hum Phat Le texte donne en general la terminaison, quand elle n’est pas namah . II arrive que seuls les blja soient recites l . Adoration des mantra : — Les mantra sont l’objet d'hommages, surtout les mantra relatifs a Siva. On en trouvera plusieurs exemples dans l’ouvrage. Souvcnt leB puissances qu ils repre- sented sont conternplees sous un aspect anthropomorphique pour les besoina de la meditation. Utilisation des mantra. — Les mantra possedent une puissance par laquelle ils peuvent accomplir des fonctions variees, dont les plus importantes parmi celles que nous rencontrons dans le texte peuvent etre classes ainsi : — ils construisent ou invoqnent : par exemple les Brahma- mantra “ creent ” le corps de Sadasiva, et chaque mantra a un pouvoir semblable. Plus exactement les mantra sont les aspects sonores des realitds qu’ils designent ; et reciter le mantra, c’est rendre presente cette halite ; par la ils permettent, ayant invoque une puissance, de lui rendre hommage. ils transforment, au sens fort du mot, et ce pouvoir est en rapport avec le precedent. Par exemple, si le mantra de Siva est “ depose ” dans l’eau, l’eau devient Siva. Si les mantra de SadaSiva sont “ deposes ” sur le corps de l’adorateur, l’adorateur devient Sadasiva, etc. —ils purifient car, gr&ce aux transformations qu’ils opfcrent, un objet divin (fait de mantra , ou fait de Bindu 2 ) est substitue k un objet ordinaire (fait de Maya). ila protegent. Cette fonction est surtout devolue aux mantra qui sont des armes : ASTRA, la fleclie divine qui, lanc6e dans toutes les directions, repousse les obstacles, c’est-a-dire les 1 La nature des bija associes a chaque mantra ddpend du degre d'initiation du recitant. 2 Rappelons que les mantra , pour etre utilisables, ont ete pourvuB par Siva d’un corps “ fait de Bindu . xxxvi SOM A SA MBH UFA DDH AT I puissances ennemies; et KAVACA, la cuirasse qui protege Vie l’assaut de ces meines ennemis les objets que Ton a purifies. — ils servent au9si a d autres fins : on creuse avec HEDAYA, (qai evoque soavent une cavite) ; on coupe avec ASTRA, etc. Nous lTindiquerons que pour memoire leur utilisation en dehors du rituel rAgulier (pour des guerisons, etc.). La recitation des mantra s’accompagne souvent d’un geste de la main (mudra) 1 qui symbolise la transformation que le mantra opere. II semble que rimportance accordee aux muclra dans ce system© ne soit pas egale a celle que l’on recon nait aux mantra. Ces derniers seuls seraient les agents actifs des transformations a accomplir. Plusieurs indications pourtant suggerent que la mudra pent etre eflicace par ello-meme (cf. Ill, 41 par ex.). Lr fet des MANTRA. Ces transformations sont consid^rees comme reelles. La recitation des mantra rend presente une force qui agit automatiquement. Ri les mantra dtaient de simples expedients destines a aider la concentration de Tesprit sur Siva, on com- prendrait mal que leur forme ait ete fix^e avec tan t de precision, et qu une si grande importance s attache k leur prononciation coirecte, comme a leur transmission reguliere (on ne repete pas un mantra qu’on a lu dans un livre, on le re^oit de la bouche du guru). II en est de meme, a un degre moindre, de tous les actes et gestes du culte. L’ensemble constitue un edifice merveilleustnu nt cornpl iqud, qui a ete construit pour repondre a un but determine ; il place 1 adorateur dans les conditions les meilleures pour que ce but soit atteint. Quel est ce but? F — But du Culte . Que cherche ladorateur lorsqu’il s'aseied devan t le sthandila oh il va placer son ling a, et qu’il s’apprete a accomplir Pun apres 1 autre tous les actes du culte de Siva, et ceci chaque jour sans exception, de la meme facon, quels que soient sa fatigue ou ses soucis ? Tout depend de son developpement spirituel. Les mudra utilisees dans le rit-iud sont donnees par la planche I. INTRODUCTION XXXVll Nous l’avons dit deja, le rituel saiva a deux sortes de fruits qui sont : les rdsultats d’ordre mondain ( bhuJcti ) et la liberation finale ( mukti ). On distingue des bubhuksu qui recherchent les premiers, les mumuksu qui ne cherchent que l’autre. Et on verra souvent, au cours de 1’ouvrage, apparattre cette distinction. Par exemple les bubhuksu recitent les brahmam antra dans un certain ordre, les mumuksu dans l’ordre inverse 1 * * * ; a la fin du culte, c’est en recitant une certaine stance que les premiers offrent leur japa a Siva, tandis que les autres recitent un sloka different, etc. En fait les mumuksu sont en ties petit n ombre et se reduisent prati- quement a ceux qui sont au-dela des trois asrarna c’est-a-dire aux sannyasin 8 . La grande majority des saiva , et merne des saiva inities, est formde par des homines du siecle, chefs de famille, qui desire nt necessairement des biens terrestres : aisance, amitie des hommes, enfants. . . , ce qui ne les emp^che pas de vouloir aussi la liberation. Ils sont classes parmi les bubhuksu . Les rites sont obli- gatoires pour tous ceux qui ont re^-u l’initiation exterieure. Mais les memes actes seront accomplis dans un esprit different selon le cas 5 . Les textes s’4tendent sur le fruit de chacun des gestes du rituel, et nous Les signalerons quelquefois au passage. II est inutile de les d^taillor ici ; ce sont les effete habituels (sant£, prosperity, victoire, amitie, acces au sejour cdleste, etc . . .) que Ton reconnait aux rites dans toutes les traditions ; ils sont, comme d'habitude, presentes avec emphase. On insiste cependant sur la superiority du rituel saiva , meme dans le domaine mondain ; chacun des actes particulars a ce rituel (application de cendres, port de colliers de rudraksa, etc.) confere un merite superieur a celui que Ton pourrait acquyrir en faisant tous les pelerinageB enjoints par les sdstra . Ces considerations sur le fruit du rituel ne semblent pas concerner les actes optionnels seulement, puisqu'a la fin du rite quotidien, le bubhuksu offre son japa a Siva en lui demandant de lui conserve!’ les merites ainsi acquis (cf. Ill, 95). 1 cf. Ill, 44, note et III, 78-79 par exemple. 1 Les naisthika , qui font lors de Tinitiation un vceu de c^libat, sent assimiles aux mumuksu. 5 Voir par exemple III, 9G, note . xxxviii SOMASAMBHUPADDHATI La pratique quotidienne du culte de Siva sous ses differents aspects, bien qu obligatoire, est une action bonne dont les fruits vous Bont comptes a moins que vous ne desiriez y renoncer, coimne c’est le cas du mumuksu qui demande a Siva d’effacer ce karuian aussi. Mais elle ne serait pas obligatoire si elle ne comportait que cet aspect. Sou but principal est de permettre la liberation, qu’on la con^oive comme lointaine (c’est le cas du bubhuksu) ou qu’on la desire immediate {mumuksu). Or la liberation consiste en la destruction des liens qui enser- rent 1 atman y pur et libre par nature; Vatnian ainsi libere des pasa s unit a Siva, tout en restant distinct de lui, et jouit ^ternellement de la beatitude infinie de la connaissance totale. Chaque culte “joue ” cette transformation. Apres une longue purification physique et mentale, necessitee par les souillures que produisent inevitablement les actes de la vie quotidienne, l’adorateur se sent devenu Siva, c’est-a-dire parfaitement pur, et digne de lui rendre un culte. Car seul celui qui est Siva peut adorer Siva, il sivlbhuya sivani yajet ” (cf. Ill, 30, note). Et pendant le culte tout entier il se maintient dans cet etat ; meme les traces laissees dans l’esprit par les actes du culte sont effacees au fur et & me sure par une purification simple (acamana et sakalikarana ) qui rappelle et maintient l'etat de purete totale. A force de jouer cette transformation, on finira par la rendre effective, par un effet bien connu des actes repetes sous une forme toujours identi- que ; a condition toutefois que chaque culte ait un effet reel — pas aussi total que le “ jeu " ne le montre, mais r^el cependant. Le probleme se complique du fait que les adorateurs ne sont pas tous des inities au m^me degre. La signification du culte est differente pour les samayin et les putra (voir ci-dessus p. xxiii) qui sont encore dans les liens de Maya et qui ont a meriter la grace salvatrice de Siva, et pour les )iirvanadlksita qui, potentiellement du moins, sont lib^res du pasa et unis a Siva. Ce que repr^sente exactement le rituel pour les differents groupes d’inities ne peut se comprendre qu’apres une itude approfondie de la dlksa . On peut dire en gros que pour les premiers c’est une voie d’acces a Siva, tandis que pour les autres c’est un effort pour actualiser ou preserver un etat acquis (etat qui peut se perdre tant que, de par l’effet du prdrabdhakarma?i, le corps materiel dure te INTRODUCTION xxxix que les occasions de chute sont chaque jour renouvelees). Ou, en d’autres termes, il offre aux premiers la possibility de sortir des liens de Maya et du karman, et aux autres l’assurance de ne pas y retomber, et d’achcver la maturation du mala, Yu sous cet angle, le rituel se prdsente comme l’un des instruments les plus precieux qui soient donnes au paste pour obtenir sa liberation. Ce nest pas le seul sans doute mais e’est le pi us stir, et tout saiva a qui de telles po6sibilites sont offertes Berait coupable de les negliger. Cette voie est tres riche d’ailleurs. II ne faut pas croiie en effet que la' repetition mecanique des actes du culte sulfise pour obtenir l’effet escomptd. Si tout l’etre ne participe pas, la tians formation est impossible puisque des vasana etrangeres s insciiiont dans le corps subtil, en mtoe temps que celles que le rituel tend a produire. II faut que le cceur et l’intelligence soient engages, comme la langue qui chante les hymnes ou repete les mantra, comme les mains et le corps qui servent et qui louent. Et tout est mi 3 en oeuvre pour cela. Les visions divines qui sont proposees a l’adorateur par les dhyana-slotca et qui sont en relation avec des histoires pouraniques bien connues de lui, eveillent la devotion en son coeur, d4votion que les actes et les hymnes expriment. ^ Ces mSmes images enseignent a ceux qui meditent sur elles les verites fondamentale3 de la doctrine, qu’elles presentent sous une forme symbolique et d’abord 4nigmatique. Le symbolisme des mantra et des mudra doit aussi etre medite. AinBi, e’est en adorant que l’initie apprend a aimer et a connaitre l’objet de son adoration. Petit a petit l’intelligence et la devotion croissent, par lesquelles le mala mhrit. La forme fixe dans laquelle se moule l’expression de cette adoration et de cette connaissance n’est pas une gSne mais une aide; non seulement elle assure une continuity, seule capable de produire des resultats precis dans le domaine subtil, mais elle evite aussi les debordements de l’imagination et de la bhakti et les egarements de la raison. Nous sommes loin des accusations etranges, et souvent sans nuance aucune, qui de nos jours encore, et malgre les nombreuses etudes deja faites a ce sujet, apparaissent ?a et la danB la litterature occidentals : les orgies du Sivaisme, les rites epouvantables des temples, sont encore offerts en pature, sans la moindre precision d’ailleurs, a la curiosity horrifiye des lecteurs. xl SOM ASA MBH UP A DDH ATI La voie du rituel saiva se presente au eontraire couime line voie saine efc equilibr^e, oil les facultds de l’etre sont utilisees et dirigees, ses besoins fondamentaux satisfaits et peu a peu transform^. Elle est, nous le croyons, digne d'interet et meme d’admiration. V. NOTRE TEXTE Somasambhvpaddhaii , ou encore Karmakandakramavali , est un des plus anciens manuels de rituel con nus. Nous en pos-sedons deux editions. La premiere a etd faite a Devakottai 1 en 1931, par les soins de 1 association Sir dg amasiddhantaparipalanasaiigha destinee corniue son nom 1 indique, a proteger les tresors de la tradition saiva ; 1 edition a ete faite sur la base d’un manuscrit qui appartient au monastere iaiva de Suryamlrkoyil 2 . On doit a I’editeuiv K. M. fe u b rah m an y a sas t r i , des notes abondantes (empruntees pour la plupart au manuel posterieur d’Agborasiva), et une introduction oil il presente 1 ouvrage et son auteur. L’ceuvre est impriinee sous le titre SomasambhupaddJiafi. C’est sur cette edition que se base notre traduction. Ladeuxieme edition a ete faite a Srinagar (Kasmir) en 1947 (Kashmir series of Texts and Studies , N° 73). Les 6diteurs } qui i ntitulent 1 ouvrage Karmakdiidakraviavali (nom que Ton trouve en eflet dans un colophon) n’avaient certainement pas connaissance de 1 edition de Devakottai, sinon ils l’auraient signalee ; et sur- tout ils auraient corrige les fautes les plus evidentes de leur texte. Leur Edition se base sur trois manuscrits different?*, dont 1 un est date de 1920 Vikrama (1864 A.D.) et un autre 4823 Saptarsi (1747 A D.). Une introduction pour le moins etrange piecede 1 ouvrage. On y lit que V auteur a largement utilise des traites anciens tels Lllavati , Mahesoitara, Svacchanda, Paramesvara et autres ”, sans que le mot dcjama soit meme prononce. On tiou\e ensuite 1 enumeration des principaux sujets traites dans 1 ouvrage ”, et la liste se reduit a snana (toilette), tarpana (libations d.i matin) et bliojana (repas) ; quelques actes occasionnels sont 1 etite ville situee au SuJ de Tanjore (district de Iiama- nathapuram). 2 Monastere situ6 non loin de Mayavaram, au N.E. de Tanjore. INTRODUCTION xli signalea. II n'y manque que l’essentiel. Dans l’ensemble les editeura donnent l’impression d'etre totalement ignorants de la question, et laissent sans commentaire se glisser au milieu du passage qni decrit acamana (S., I, 47 a 50), trente-trois sloka qui n’ont rien a yoir avec. le sujet. . . Ces simples remarques montrent combien la tradition dea Agama est peu vivante dans le Nord. L’ouvrage eat ain8i rempli de fautes grossieres, mais il nous a permis tout de m&me de trouver parfois des variantes interessantes au texte, beaucoup moins corrompu pourtant, de Devak6ttai. Nous lea signalons au passage et, quand nous les substituons aux le 9 ons de T^dition de D£vak6ttai, nous rindiquons toujoura. Il est remarqua- ble que, dans l’ensemble, les deux textes soient tres paralleles. L’auteur, Somasambhu, a deja ete signale comme etant le neuvieme d’une serie de dix-huit auteurs de manuels, ( paddhati - hard). Il indique lui-m6me la lignee de guru a laquelle il appartient : “ Il y eut Sri Isana, dont la gloire est comparable a celle de Siya ; puis son 61&ve Vimalesa ; l*61eve de celui-ci fut Astrasiva, un Sivatman ; et l’eleve de ce dernier fut Somasambhu ” ( Soma - sambhupaddhati , p. 297). Enfin, il signale qu'il etait le chef du monastere de Golaka. Sans pouvoir situer exactement le lieu ou il yecut, il y a de grandes probabilites pour que ce soit dans le pays tamoul ou le pays telougou ou plusieurs inscriptions mentionnent un centre d^norame Golakl-matha qui semble avoir ete actif a cette epoque. 1 2 3 C’est done un acarya du Sud. Il n’y a rien d’etonnant toutefois a ce que Ton trouve au Kasmir des manuscrits de boh manuel, car les echanges culturela entre le Sud de l’lnde et le Kasmir ont ete aasez intenses apres l'epoque de Somasambhu. La date de redaction du manuel est connue par un colophon a la fin de l’ouvrage. Dans Tedition de Devakottai on lit 1153 1 Mais nous ne signalons pas toutes les divergences, le nombre de fautes dans l’edition du Kasmir etant trop grand. 3 Indications relevees dans History of Saiva Cults in Northern India par Y. S. Pathak, Sagar, 1960. F xlii somaAambhupaddtiati I ikrama (1096 A.D.) et dans celle dn Kasmir 1130 Vikrama (10/3 A.D.). II est difficile de chouir, raais de toutea facons l’ouvrage a vu le jour dans la deuxieme rnoitie du Xle siecle. Ct* inanuel est, selon les termes memes de son auteur, constitu6 par la “ traite dea divina Agama Son extreme concision en rend la lecture difficile. I/auteur suppose chez le lecteur non seulement la connaissance de tous les termes techni- ques, des mudra , des mantra , et, le plus souvent, des formes de meditation ( dhyana&loka ) des divinity ; ce qui est tout a fait normal pour un livre destine aux dcdrya (ou aux inities officiant pour leur compte), auxquels il presentait, sans explications superflues, un schema complet du rituel, suffisamment clair pour les sp^cialistes. Mais le lecteur profane du XXe siecle (et meme, de leur propre a\eu, les gurukkal actuels) le trouvent illisible sans commentaire. II existe, dit K. M. Subrabmanyasastri dans son Introduction a l’edition de D6vak6ttai, un commentaire interessant a ce tcxte, rnais le manuscrit qu on en possede est si plein de fautes, qu’il en est inutilisable. Port heureusement, le inanuel d’Aghorasiva, Kriya- kramadyotika, posterieur de plus d’un demi-siecle a celui de Soma- sarabhu (si on en croit un colophon a la fin de la section utsava qui donne la date Saka 1080 c’est-a-dire 1158 A.D.), suit si fidele- ment ce dernier qu i! en constitue comme un commentaire. Son auteur a vecu a Cidambaram 1 , et il a laisse, outre ce manuel qui est, nous 1 avons dit, encore en usage, des trait^s philosophiques dont nous avons parle. Un acdrya tres posterieur, Nirnialamaniguru a 6crit un volumineux commentaire de la Kriyakramadyotika , qui 6claire a son tour, indirectement, notre ouvrage. Le manuel d’Aghorasiva avec le commentaire de Nirmalamani, a <5te jmblie 3 en 1927. Nous faisons de larges emprunts & ces deux traites. F^rmi les autres ouvrages frequemment utilises, citons en pre- mier lieu la Sivarcanacandrika dont hauteur est Appaya Diksita 3 , 1 Etat de Madras, district de South-Arcot. 8 Par Ambalava n&vala, a Cidambaram. 8 C. C. Diehl indique que cet auteur vivait pres de Kanclpuram (Etat de Madras) et donne ses dates ; 1552-1624 (Diehl, op . cit., p. 55). INTRODUCTION xliii ouvrage publie en 1922 par les soins de cette meine societe de D6vak6ttai a qui nous devons une edition de notre texte. II a l’a vantage d’etre clair et tres detail le dans sa description du rituel. Mais les commentaires de l v auteur sont a accepter avec precaution, sa position philosophique etant, on l’a dit, tres speciale \ D'autres paddhati ont ete utilisees pour des details : en parti- culier un manuel qui est dans le Mysore ce que la Kriyakraviadyotika est dans le Tamilnad, le Saivagamasdra , ecrit en caracteres telougou , et dans lequel le pandit Sri N. R. Bhatt a cherche pour nous plusieurs references. Les Agama enfin, publies ou en manuscrits, ont ete consults, ainsi qu'une compilation deja ancienne de ces textes, publiee sous le nom de Sakalagavrasarasaiigraha par Alagappamudaliyar a Madras en 1921. Les autres ouvrages utilises sont donnas dans la Bibliographie. On y remarquera quelques fascicules modernes, edites en tamoul par le monastere de Dharmapuram 2 a fintention des fideles ignorant le Sanskrit. Les notes qui accompagnent la traduction francjaise sont basees sur ces differentes sources, et les passages dont elles sont, soit la traduction, soit la paraphrase, sont donnes en face sous le texte Sanskrit de Somasambhu. Les numeros entre crochets qui prece- dent ces passages renvoient a la fois au sloka du texte qu'ils sont destines a 4clairer et a la note qui les utilise. Le texte de Devak6ttai contient 1851 sloka. Comme Sorna- sambhu en annonce 2000, on pout penser que 150 environ sont perdus, et on se rend compte en effet de quelques hiatus, mais surtout dans les parties qui ne sont pas traduites ici. La premiere partie (rituel qnotidien), qui a ete Tob’jet de notre etude, comprend 345 iloka. Dans l’edition de Devak6ttai, ils sont numerous section par section, et dans rensemble nous restons fidele a ces divisions, et au numerotage des sloka , bien que souvent un demi -sloka absent desequilibre un long passage. Dans les dernieres parties toutefois (VI et sqq.), la division en sections et 1 Voir plus haut, p. iv. 3 Etat de Madras, a I’Est de Tanjore. xliv SOMASAMBTIUPADDHATI le numerotage des sloka deviennent assez fantaisistes : par exemple le numerotage se suit de la section Kapila-pitja a la section Vidya - gurupitja alors que ces cultes ne se suivent pas necessairement, et il s’interrompt entre la section intitulee ayacitabhiksacaranavidhi , et celle qui a pour titre bhiksCLtananantarakaraniyavidhi , qui est pourtant la suite naturelle de la prec^dente. C’est pourquoi nous avons dA modifier a la fin du traite le decoupage et le numerotage. Ces dernieres parties sont d’ailleurs les moins importantes. II s’agit de cultes annexes, que tous ne considerent pas comme obligatoires (cultes de la vache, des livres sacres, du guru . . .), et d’injonctions relatives au repas, a la mendicite et au sommeil, que la plupart des Agama placent dans le caryapada , car elles con- cernent le comportement de l’initid plutot que le rituel. Celui-ci, au moins sa partie essentielle, est decrit dans les cinq premieres sections. La troisieme etant de beaucoup la plus importante a ete commentee plus abondamment que les autres ; c'est elle qui fournit Toccasion de discuter quelques points essentiels de la doctrine. Nous renvoyons a ces notes pour les passages paralleles de la section II, bien que celle-ci precede r autre. Excepte dans les passages poetiques ( dhyanasloka ), les termes techniques dont il n’existait pas cVequivalent frau 9 ais simple n’ont pas ete traduits, pour conserver la precision du texte ; leur sens exact a ete explique en note. Les noms propres n’ont ete traduits que lorsque leur sens etait suffisamment clair, ou qu’un commentaire faisant autorite a pu §tre cit& a l’appui. Les mots que le texte ne comportait pas, mais qu’il etait necessaire d’introduire dans la traduction pour qu’elle fut com- prehensible, out ete places entre crochets, ainsi que les titres que nous avons ajoutes. Plusieurs planches et appendices, que Ton trouvera a la fin du volume, completent les commentaires et precisent certaines cor- respondances interessantes. * * * * Ce travail est n6 d’une suggestion de M. Filliozat. Il s’agis- sait d’abord d’une simple traduction; mais bientdt il a fallu se rendre a I’evidence : des recherches abondantes allaient ^tre necessaires pour que le texte devtnt comprehensible. Les INTRODUCTION xlv bibliotheques etaient de peu d'utilite, et tres raves les informateurs oraux. Les Indiens appartenant a d’autres traditions que la tradi- tion saiva , ou les Saiva non-inities, ignorent a peu pres tout du rituel, qu’ils observent dans les temples sans en connaitre le detail et le sens. Les saiva inities ne sont pas legion, tous ne consentent pas a parler de leur religion a des profanes, et beaucoup, qui savent les gestes et les formules du rituel, ne se sont jamais pose de questions & leur sujet; c'est le cas, en particular, de la tr&s grande majorite des gurukkal , comme nous l’avons experimente trop souvent. II fallait done trouver des gurukkal savants, et prets a aider. II y en a quelques-uns en pays tamoul, mais pour les interroger il fallait se rendre chez eux, aucune autre methode n’etant possible aux Indes ; des deplacements repet^s etaient done necessaires, et beaucoup de patience et de perseverance aussi. Certains ont toujours echappe a nos enquetes, fuyant les rendez-vous, mais deux ou trois nous ont donne ce qu’ils pouvaient livrer de leur science. Ils nous ont en m§me temps signale les ouvrages essentials, prete des textes in^dits — Agama ou commentaires recopids de generation en generation — et donne les adresses de specialistes et d’editeurs dont les ouvrages ne se vendent qu’a domicile. Ces elements en mains, il ne restait plus qu’a se familiarise!* avec l’ecriture grantha et a interroger les textes sur tous les points ou les gurukkal eux-m&mes hesitaient. Tout cela a demande plusieurs annees, et mis a contribution de nombreuses personnes. L’aide de ckacune a ete precieuse et necessaire, et nous ne les oublions pas maintenant que la tache est terminie. Nous pensons d'abord a M. Filliozat, qui des le debut nous a fait confiance, a mis a notre disposition les ressources de lTnstitut dTndologie de Pondichery pour que le travail p&t etre mene a bien, et nous a pertnis d’exposer a Pondichery memo les r^sultats partiels de nos recherches a Toccasion des conferences de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, au cours des annees 1900-61 et 61-62 ; ces exposes ont souvent donne lieu a des discussions collectives qui nous ont ouvert les yeux sur bien des points interessants. Lui- meme nous a toujours aidee, conseiliee et encouragee. Et il a accueilli Touvrage dans la collection des publications de lTnstitut dTndologie, ce qui est pour nous un privilege et un honneur. xlvi SOMA SAMBHUPADDH ATI Toutes ces raisons expliquent la tres grande gratitude que nous avons a son egard, et que nous ne saurions exprimer suffisamment. Mile Suzanne Siauve, collaboratrice de M. Filliozat a la direction de lMnstitut d’Indologie, nous a toujours elle aussi aidee au maximum, avec discretion et efficacite. Ce modeste travail lui doit beaucoup : il lui doit surtout de s’etre poursuivi malgre les obstacles rencontres. Nous permettra-t-elle de Ten remercier affectueusement ? A rinstitut, presque tous out, direct ement ou non, partioip^ a la genese et a la redaction de ce travail, qui n'eftt jamais ete fini aussi t 6 t sans la gentillesse des chercheurs, des copistes et des secretaires : que chacun trouve ici l’expression de notre tres vive reconnaissance. Nous voudrions parmi eux distinguer le pandit Sri N. R. Bhatt, notre maltre de Sanskrit, qui non seulement nous a initiee aux secrets de cette langue, mais encore a constamment travail^ avec nous et pour nous pendant l’elaboration de cet on v rage, nous aidant & debrouiller les phrases obscures des com- mentaires, chercliant des references, nous procurant des livres rares, nous menageant des entrevues avec les gurukkal aupres desquels il qfg » || ( Vasistha , cite par N., p. 9) l 5 b l mftqfefj^T #ilt «g*3 | {Brahmasambhupaddhati, cite par N., p. 9) [7a] gjft ns w&, qmTfaqr qqtrpi g? srarfri#; jt^i (A., p. 7) 8 SOMASAMBHUPABDHATI 8. II faut une poignee de terre pour purifier la verge, cinq pour l’anus, dix pour la main gauche, sept pour les deux mains 1 * ; apres quoi on doit se frotter les fesses. 9. Ou bien encore 8 [disons qu’il faut] proceder a ce nettoyage jusqu’a ce que Ton ait l’impression d’etre pur. Car l'impression interieure (bhava), lorsqu’il s’agit de purification, c’est l’intelligence de ce qui va se passer 3 4 ; telle est Topinion des sages. 10a. Alors, apres s*£tre lave mains et pieds, I’un apres l’autre, avec de la terre et de l’eau, il faut Nettoyage des dents. 10b. prendre aca?nana i selon la regie, et, purifie maintenant, proceder au nettoyage 5 * * des dents. 11. Pour ae nettoyer les dents, il est recommande d’utiliser [un batonnet] encore vert, pourvu de son ecorce, coup£ net, bien droit, propre, sans noeuds, de la grosseur du petit doigt. 1 II est remarquable que tous les textes consultes soient d’accord sur ces nombres. 3 Alternative ; mais qui ne peut autoriser a diminuerle nombre des frictions indiquees, disent les commentateurs. 3 Ce sloka est assez obscur. Il semble que l’auteur veuille in- sister sur le fait que celui qui procede a ce nettoyage ne doit pas oublier, ce faisant, les rites qui vont suivre (ou il s’identifiera a Siva). Pour etre physiquement et mentalement apte a les accom- plir, il est necessaire qu'il se sente pur ; et tant que cette impression subjective de purete n’est pas obtenue, il doit se regarder comme impur, meme s f i 1 a opere selon la regie [9a et 9b]. 4 Rite qui consiste a boire de l’eau, par trois fois, du creux de la main et qui sera detaille plus loin (I, 47 a 50). On le retrouvera comme preliminaire obligatoire a tout acte rituel ; il efface, si Ton peut ainsi dire, toute trace de Tacte precedent, quel qu’il soit, et dispose l’officiant a entreprendre avec un etre “ neuf ” un autre rite. 5 Nous disons nettoyage— et on pourait dire astiquage, pour insister sur l’application qui doit fetre apportee a cet acte, qui peut durer jusqu’ a une demi-heure et qui est considere comme une jouisaanoe, ou tout au raoins un preliminaire a une journee de ouissances ; d’ou les remarques qui suivent ( sloka 12 a 14). SECTION I WT fof ^ ^ I 3W: rn R^T^TI: qR^iTicT: Rt.4 11 < 11 3 TOT ^H^cf i *T13T !% Spdfr gftfttfe H ^ It #3>3T 33T w-v **$ =3 3ift ii ss 19 a] qiqg^qqil qjq^q mwrt I (A., p. 7) 19 b] ql^Tjq | (N., p. 10) 10 SOMASAMBHUPADDHATI 12. Pour les aspirants a la liberation (muviuksu) 1 , qu’il soit long de huit travers de doigts 1 2 3 , et prdlevd sur Tun des arbres suivants : ciribilva , karanja, sirlsa , khadira, arjuna 3 . Mais pour ceux qui cherchent les jouissances terrestres (bubhtiksu), 13. il le faut de douze travers de doigts, et prelevd sur Tun des arbres suivants : plaksa , amra, kakubha , asoka , j ambit , ca?npaka J apdmdrga , ou atimukta 3 . 14. Ou encore [disons que] pour les Brdhmana , Esatriya , Vaisya , &udra , et les homines de tres basses castes, il doit avoir, respectivement douze, onze, dix, neuf et huit travers de doigts 4 . 15. Les plantes ou arbres qui suivent sont a ecarter : dhdtrl y kuha , tranda (ricin), arbres a latex, nimba (margousier), angulltrna , Hgru, vdnira, paisdca, kdsa , ku&a 5 ) ainsi que l’usage du doigt 6 [au lieu de b&tonnet]. 1 Les mumuksu B’opposent aux bubhuksu envisages plus loin. Ces derniers ont droit a un batonnet plus long, et peuvent done faire durer Toperation plus longtemps. 2 Travers de doigt: aiigula ; e’est l’6paisseur de la phalange mediane du majeur. Vingt-quatre aiigula constituent une coudee (hasta ou kara). 3 Voir les noms latins dans l’lndex. 4 Cette serie decroissante peut s’expliquer par le “ droit ” a un luxe decroissant. Ajoutons qu*il est dit que le batonnet doit avoir quatre travers de doigt seulement pour les femmes [14 a]. 5 Paisdca: en relation avec les piSdca (classe de demons); peut-etre une espece de Valeriane. kdsa une herbe creuse, qui peut remplacer ku&a. kusa herbe utilise© pour les sacrifices, que Ton retrouvera maintes fois signalee pendant le rituel. Elle est a ecarter pour cette raison, ainsi que tout arbre sacrificiel ( yajnavrksa ) autre quo ceux qui sont express^ment designds dans les listes pr6c6dentes. Les autres arbres ont des inconvenients pratiques 6vidents (amertume, viscosity, presence de latex ou d’epines, etc.) 6 Autres interdictions : usage de la brique (pilee), du charbon de bois (pile), des cendres [15a]. SECTION I 11 3*5Tf?5 Hl^IT il ^ it n3 3rqifH3T?%5r^4 h w n \3 wm\ f45RT3i?4N^j^i^ife5 I §^nf^gf|s ii V* u vs ii v\ ii [14 a] 3^1 | WI^^RI: II ^fcsjgswtf 3 3T^ort ^vnq^ i ( Kriyahandakramavall , citee par Sak., pp. 4-5) [15 a] I apFgfc&j ^ 5l#l q*nsiifa«T:$F: II ( Jnanaratnavalt , citee par N., p. 12) 12 SOMASAMBHUPADDHATI 16. II ne faut se nettoyer les dents ni les jours de nouvelle lune, ni les premier, sixieme et neuvieme jours de chaque demi- lunaison Ou alors, si on le ddsire, c’est avec des feuilles pures qu’il faut le faire 1 2 . 17. On peut encore se purifier la bouche* sans se nettoyer les dents, en se la rin^ant a l’eau douze fois 3 . On procede ensuite aux ablutions d’eau. 1 La raison n’en est pas donnee. 2 Ou bien : ‘Me bubhuksu (seul) peut le faire, mais avec des feuilles pures ”. On fait de la feuille un petit rouleau (comme on roulerait une cigarette) dont on 6te les deux bouts ; ceci remplace le batonnet. 3 Litt.: un nombre de fois egal au nombre des soleils ; done douze. L’injonction concerne les cas pr6vus au iloka 16. SECTION I 13 qm: qMs#^ 51 ^ n ^ 11 rrofq: u ^ u 14 SOMASAMBHUPADDHATI Ablutions d'cau , dans tin but de nettoyage (vdrunamalasndna) 18. Les bains les meilleura 1 se prennent dans les confluents 2 ; les lacs, les etangs 3 , les fleuves 4 , les creux d’eau des rivieres, lea mares 5 ou les cascades 6 . 1 Les meilleurs, du point de vue de la purification cherchee ; on trouvera ici la division habituelle des possibility en trois categories : superieure, moyenne et inferieure — auxquelles s’ajoute la categorie inacceptable. Donnons & titre de comparaison le passage cor- respondant du Suprabhedagama : “ II y a quatre sortes de bains : dans les rivieres, les lacs, les Etangs et les puits. II ne faut pas prendre son bain dans un puits, s’il y a une rivi&re (ou un lac, ou un ©tang). Mais s’il n’y en a pas, il n’y a pas faute a se baigner dans un puits. De meme on ne doit pas se baigner dans un etang, s’il y a de l’eau courante* 0 Ganesa ! Dix fois meilleur que le bain dans un puits est le bain dans un etang ; et dix fois meilleur que le bain danB un etang est le bain de riviere. Et il faut savoir que le bain dans un fleuve qui se jette a la mer est encore dix fois meilleur. Mais le merite que l’on acquiert par un bain dans un fleuve qui coule vers l’Est est encore cent fois plus grand. On doit prendre le bain le visage tourne vers l’amont du cours d’eau.” [18a]. 2 Sindhusangama : confluent de deux rivieres, aussi bien que d’un fleuve et de l’ocean. 3 Tataka : piece d’eau ou poussent des lotus. 4 Nada , au masculin, ne designe que les fleuves qui se jettent a l’ouest de la p^ninsule (Indus, essentiellement), il semble etre mis ici pour nada et tiadl, rivieres en general. 6 Palvala exactement : une depression circulaire dans le sol, que l’eau a remplie. 6 Plavana n’aurait aucun sens ; le commentaire le remplace par puvana qui signifie nirjhara (c’est-a-dire cascade), nous dit l’editeur de notre texte. SECTION I 15 *ft ^ i q^ ^ ^Hq^3=^ n ^ u [18 a] Rqf qfcqf cTST% qj ^q qjfq R#*R | fqwr*f ?i qi^q qsnftg r fl?Rfq n srrT 3 qq&4 fjqRH q CtaRE i q rr aRrrt q^RJT n fqT^rjor qiqt qiRT ^^TQOT | awi^igoT fqf^ lq sgsRR ii $ ^f^fq^iqq: I t^q mj wwi *4MH II (Kamilcagavia, cite par N., p. 14) 22 SOMASAMBHUPADDHATI 26. Puia s'emparant de ce qui reste de terre, on doit entrer dans 1’eau jusqu’au nombril, et tourne vers le Nord 1 2 3 , partager cette terre en trois parties sur la paume de la main gauche 8 . 27. II faut alors reciter successivement : les angamantra 3 sur la portion du Sud ; sept fois ASTRA sur celle de l’Est ; dix fois SIVA sur celle du Nord. 28a. La terre de l’Est, il faut la lancer dans toutes les direc- tions en recitant le mantra SARA (ASTRA) suivi de HUMPHAT 4 * * * . 1 Ou l’Est, selon certains. Vers l’amont, en regie generale si Ton se baigne dans un cours d’eau. “ Si c’est dans une riviere, tourn£ vers l’amont, autrement vers l’Est ou vers le Nord ” [26a]. 2 Fair© trois petites boules de glaise sur la main gauche ( Kdrandgama , XXIX, 34-35). Remarquer que cette injonction, (et bien d’autres corroboreront cette remarque), tnontre que cette main est aussi pure que 1 ’autre, malgre sa specialisation lors de la premiere partie des purifications externes. Mais elle repr6sente Adharma, tandis que la droite symbolise Dharma, et cette diesyntetrie se retrouve dans les fonctions de chacune des deux mains ; les actes “ droits ” seront, si cela se peut, accomplis par la main droite, tous les gestes d’offrande en particular. 3 Angamantra , au nombre de 6 (cf. Intr. p. xxxiv). Aghorasiva fait reciter les brahma mantra an lieu des angamantra ; et ne fait reci- ter SIVA qu'une fois sur la terre du Nord. Appayadlksita par contre fait reciter comine ici les angamantra sur la terre du Sud,, mais les quatre premieres seulement, huit fois [27a[ ; et ASTRA et &IVA sur celle du Nord. Le Kdrandgama (XXIX, 34-35, donne des indica- tions tout a fait differentes. 4 L’operation qui consiste a “ lancer ** le mantra ASTRA dans toutes les directions (accompagne ou non de substances materielles telles que terre, fleurs, etc.), s’appelle dighandhana ou fermeture des quartiers. ASTRA est con^u comme un projectile, souvent une fieche ; c’est Tarme offensive par excellence. On Tassocie ici a de la terre qui a sejourne a l’Est. Or la direction de TEst, dit le Srlmatpardhhya , est celle d’lndra, le chef des dieux et des obstacles ; d’ou la vertu de la terre qui a ete plac£e a 1’Est [28a]. Cette terre, lancee dans toutes les directions avec ASTRA, renforce la protec- tion due au mantra . Le lieu ou Ton se trouve est alors protege contre les “ Obstacles ,, J ces puissances malfaisantes qui s’acharnent a troubler les rites, et qui peuvent survenir de n’importe quelle direction. La ndracamudra (geste-de-la-fteche) accompagne la recitation d’ASTRA. SECTION I 23 u <$ \\ w#\^ ii ^ n fwq[ RI 3 ^f7 | faqqjtftfVcT: fiRT: Sjon^fe %q^ || ^€iw^ wrafw;^i^s^fkl^ i SfooiRnfaft - 4 : || ?R clf|wrar qi ^ cTRq^TT^qR: m-. I ( Srlmatparakhya , cite par N., p. 16) [28 c] H?Rjqnf;OTT|R;qsi | Rfqrt 3 ^ ft ; q cRRI^S f%RcT: || afNspwiS 3 qq^qq^ 1 ^qmqqmq qfcn^iwn 11 ( Suprabhedagama , I, 5, 12b-14a) [29 &] gsffJwB^n^, i {Matangaparavresvaragama, cite par N., p. 16) [30 a] ^qmfqq^qg^q^ | q«TqR | g^RIR- ftjH'q q^ftq: i ( Sivarcanacandrilca , p. 6) 26 SOMASAMBHUPADDHATI 31. Plagant alors ses deux mains — la main droite qui est le Soleil et la main gauche qui est la Lune 1 — en kumbhamudra (le geste-du-vase), il faut s’asperger [d’eau] la tete 2 , en recitant les six aiigcimantra , suivis de VAUSAT 3 . 32. Puis, pour assurer sa propre protection ininterrompue, et pour detruire les obstacles, [il faut encore], vers les quatre direc- tions cardinales et les points intermediates, lancer de 1’eau con- sacree par ASTRA. [ Aprils ies ablutions d'eau\ 33. Il faut que le bain s’accompagne d’un “ service royal ” 4 ; que Ton se frictionne le corps de poudres odorantes comme celle ( Ydmalaka 5 . Le bain termine, il faut sortir de 1’eau et supprimer le tlrtha 6 avec la [mudra] samharini (le geste-qui-detruit). 34-35. On doit se purifier par des ablutions d’eau si Ton a ete en contact 7 avec un pigeon, un coq, ou ce qui leur res- 1 Soleil, c’est-a-dire, Siva ; Lune, c’est-a-dire tiakii [31a]. 3 En traduisant ka par tete, en accord avec le texte d’Aghora- siva [31a]. 3 On s’envoie quelques gouttes d’eau sur la tete en recitant chaque mantra . Selon Aghorasiva on recite aussi les cinq bralim am antra soit en tout les onze mantra dits samhitdmantra [31a]. C'est aussi l’opinion du Kdmikdgama [31b], du Cintyavi&vasdda , etc. La recitation des cinq brahmamantra accompagnee d’aspersion, est donnde plus loin par Somasambhu comme “ mantrasndna ” (I, 45), peut-etre parce qu’elle a lieu non seulement a ce stade des rites matinaux, mais encore en d’autres occasions ou une purification rapide est necessaire. 4 Service royal: non seulement des poudres odorantes, mais encore des accessoires luxueux, et si possible des rejouissances plus raffinees ; on ecoute de la musique, des chants, etc. [33a]. 6 Amalaka : fruit desseche de la dhatrl (emblica officinalis). 6 C’est-a-dire retirer de l’eau son caractere de sivatirtha , ce qui s’accomplit par la mudra samharini , la meme que celle qui a “ fixe les fleuves sacrfc dans I’eau (I, 25) ; ce double r61e du meme geste est en accord avec le double sens du mot samhdra qui signifie con- centration aussi bien que destruction. 7 Suit la liste des contacts les plus impurs, qui exigent un bain complet pour etre effaces. Cette liste n’est en aucune fa^on speciale aux tiaiva. Est originale pourtant la distinction etablie ici SECTION I 27 ^cRT fWTSPFlT I II M U 4m ii ^ it §TF}W^I%fa: I ^R^rfr4 ^ cftft r 4 ^iNroiH h ^ ii 5TR^RT4%^^TTfll%: II || [31 al tffaggf SlfrR^I ^ ^f%^, ^WtifeWT aifaiT^q, 3THTfoi& f^^S^TI f^ftf^*?. . . (A., p. 12) [31 b] ^TfaTcJl^ ^ vzq&i I m: WM: II (Kdmikagama, cite par. N., p. 16) [33 a] §*f*pw&§ i^n?ralq^: i ?I5rat*rft5Tf^f^at II ^Fqr g fqyxgot: gJT^I: | ( Kdmikagama , cite par N., 17) 2S SOMASAMBHUPADDHATI semble ; un corbeau, un heron, un &ne, un chien, un cochon, un vautour, un chameau, ou avec un fragment quelconque de leur corps * 1 ; ou avec un terrain de cremation, un hors-caste, un cadavre, une femme recemment d&ivree, un tresseur de guirlandes 2 3 . un golaka s , ou un membre d’une communaute differente de la sienne. 36. Lt 1 on doit aussi se baigner dans l*eau si le corps au- dessus du nombril— mains exceptees 4 — a touche par du sperme, des excrements ou de l’urine; ainsi qu’apres avoir yomi, ou aprfes s’etre rase 5 6 . ent.re les contacts qui exigent le bain complet, ceux qui ne deman- den t qu une ablution de cendres, et ceux qui seront effaces par un simple acamana (voir ci-dessous). 1 C’est-a-dire : plume, bee, poil, sabot, os, etc. Maly a est peut-£tre mis ici pour malakdra , fabriquant de guirlandes. Ce sont des membres d’une caste consideree comme tvhs basse. 3 Bhojaka : bhoja , selon le Sutasamhitd , est le fruit de 1 union d une femme ksatriya avec un homme vaisya. Mais l’editeur de Somasarnbhu glose bhojaka par ksatragolaka , e’est-a- dire fils adulterin d’une veuve ksatriya. Ces individus constituent une caste classee parmi les dernieres. 4 La precision est interessante car elle montre en particulier qu’il n’est pas necessaire de proceder aux grandes ablutions chaque fois que Ton a urine ou ete a la selle; des ablutions de cendres suffiront. 6 Avant de passer a la section suivante, signalons que le cas ou Ton se trouve exceptionnellement dans Timpossibilite de proceder au bain tel qu’il a 6te d^crit, est prevu, et un substitut decrit avec precision dans la plupart des Agama et manuels. D abord on peut etre oblige de prendre son bain dans la maison grliasndna. Dans ce cas : “ apres s’etre frotte avec de la terre, on s’arrose avec 9, 8 ou 5 jarres d’eau sur lesquelles ont ete recites les samhita - mantra ” |36a]. Ceci peut arriver a un voyageur qui s’arrete pour la nuit loin de toute riviere ou piece d’eau. D’autre part, des raisons de sante peuvent rendre impossible le bain complet, et surtout l’immersion de la tete. On offre alors un substitut appel£ bain de Kapila : “ Si l’on ne peut prendre le bain d’eau [normal], on se lave d’abord a l’eau ce que l’on peut [laver sans danger] : le corps jusqu’au cou, ou jusqu’aux hanches ou les jambes seulement; puis on frotte le SECTION I 29 flqpqfefffa: *nm II Vt W W^ ^RI 1 ctq^ II ^ u [36 a] WT^I qgfWi $A: f^iq^qqif^i'l: ^wra. I (A., p. 19) [36 b] qr?DT^Tqi 5 iTRt q’lT^rq^iq^ qi^qq: qje.t qi «#>i qi^Tsgtf^qfipq 5iO^- qciqii'qq^qTq ^qi, 3fcn*fa>qrc i (A., p. 19) 30 SOMASAMBHUPAIXDHATI Bain de cendres ou de l' clement Feu. 37. Et maintenant * 1 on doit proceder aux ablutions de cendres 2 , avec des cendres preparees selon la regle 3 sur lesquelles on a recite les samhitamantra , et que Ton a purifiees avec [les mantra] NIVRTTI 4 * * * etc. roste avec un linge bumido. On “consume” les impuretes exteri- euies du corps avec ce leu qui reside dans le gros orteil droit en recitant ASTRA suivi de HUMPHAT (operation appelee dahana ) ; puis on inonde ( aplavana ) avec le nectar qui s’ecoule de la Sakti (Iiutilu) excitee par le miilamantra ; et on recite une fois les samhitamantra ” [36b]. 1 Athatah. Ce terine indique-t-il que les ablutions de cendres ne peuvent se concevoir que comme suivant des ablutions d’eau ? lies commentateuradiscutent longuement. Un passage du Mataiiga- gama [37a] : “ ainsi.seul celui qui tous les jours se baigne a 1’eau une lois, dans la rnesure du possible, a le droit de proceder aux ablu- tions de cendres; il en est ainsi et non autrement, 6 toi le meilleur des sages , est souvent cite mais diversement interprets Nirmala- mani commentant Aghorasiva, est d’avis qu’il ne taut pas prendre cette ^ injonction comme absolue, et souligne le mot “ yathasakti ” qui reserve le cas de ceux qui, pour des raisons diverses (voyages, e ^. c ;^ ne Peuvent pas proceder aux grandes ablutions a l’eau I37b|. L argument n’est tres convaincant, car les bains d’eau speciaux (kapilasnana etc.) prevus pour les malades peuvent etre compris dans la formule “ snato’mbhasi dine dine ” du Matahga- gama. Mais le commentateur poursuit et montre que mfeme pour les bien-portants 1’injonction ne peut Stre absolue. II cite le Svayariibhuva [37c]. Et dans le Maiahga meme il est dit plus loin que on deviendrait malade a prendre continuellement des bains d eau, aussi n est-ce point recommande, tandis qu’une ablution de cendres est toujours souhaitable” [37d]. Il se range a l’opinion du A isvasottara: se baigner a l’eau une fois par jour, mais avec des cendres aux trois samdhya [37e], ce qui est d’ailleurs tout a fait conforme a la premiere citation du Matahga, qui n ’eft t pas exige telle discussion si la regie n’etait interprfttee par d’autree comme signinant : toutes les fois que Ton procede aux ablutions avec des cendres, on doit les faire preceder d’un bain complet a l’eau ”. * Bhasman, selon l’etymologie reguliere, signifie : ce qui es 4 pulverise (par le feu), c’est-i-dire cendres; mais dans tous ce s extes : cendres sacrees, provenant de bouses de vache. On le 8 appelle aussi vibhuti (puissance, splendeur) ou bhasita. Elies doivent etre blanches “ ni grises, ni rouges, ni jaunes ” [37f] pour etre SECTION I 31 fafT^feg^T ^IPWl^ II V® II 137 a] crq RRtSRfa f^t f^ l JRTRRSfwO 5IT*IPWT gftgff* II ( Mataiigaparaviesvaragama , cite par N., P- 20) [37 b] rr^ flsfaf I ®lfl 3 'll I (N„ p. 20) [37 c] 3UflqRRHqt >WTRHS^3. I ffopgsFpwTfa 3T II (Svayambhuvagavia, cite par N., p. 21) [37 d] 3-qt 35tSRf% RR &RRR I asn^ *ra es -dgama consults? , les cendres preparees ainsi selon la regie ” sont pores; on n’a pas ales purifier par des mantra spdciaux, raais seulement a les consacrer, au moment de 1 utilisation, en recitant sur elles les savihitamantra. On prend les cendres dans la main gauche, et on recite les mantra en les touchant avec la main droite; apres quoi on donne leur part aux demons {asura) I37i , (en jetant une pincee vers le S— 0, ou reside Nirrti) et 1 ou procede aux ablutions. 4 Somasambhu, si l’on prend le texte litteralement, semblerait mdiqoer que la recitation des mantra : NIVETTI etc. qui evoquent successivement, en ordre ascendant, les cinq kala du Bindu (cf. n - P - X4X es ^ obligatoire dans tous les cas. Or ces mantra, d’apres les Agatna et autres manuels, ne sont a reciter que si Ton ne dispose que de cendres preparees en dehors de toute regie ( akalpa ) et qu’il faut done amener par ce moyen a l’etat de puretd que les cendres preparees selon la regie possedent de par leur preparation. II serait etonnant que notre auteur divergent a ce point de l’opinion commune. Les savihxtamantra sont a reciter dans tous les cas [37j]. SECTION I 33 [37 g] ^ 1 m?tfcT . . (Sak., p. 1G) *Rfqx^ W?°T cWI I II (Sak., p. 16) [37 h] q^q =q Sq^qm^qq?^ | ^qf 55«joiq> |q q^fuja gam: n assum =q qjfq^i im g$r fa&rcT i frmf =q jtM q^qt^gq^m ii qifq sqtfa SJR^ | mg qj Jitqq n\ti *rctm^r n fqomfq qrarm^i smTt'q 3 «tqH I ^ q^rr^q fsngq 3 \\ argqsqq mrsta ^ cq qfoq;^ 1 qq- ^pF am mm 11 3 fqfeq 3 am ^ 1 m ^g^*$q^E3 II ^3«F;qqfqfq Rtrpgq^q am 535 1 mqTfgqi qg att ^q *ra 3 1 ?jq gqtrpfqfqqi wmmq^qmm 11 35 fq;fqfqg^q %qs mror-TO 1 ^mqiqifqq m s^qfafa qjfcqam 11 ( Svayambhuvdgama , cite dans Sak., pp. 12-13) [37 i] fqgjfci qm?m m ^q^#r mq^3 1 vz 1 1 ^ ^ qif%TF9% | 28 ^ 51 %. . . . ( CintyavisvasadaJchya , cite par N., p. 22) [39 c] 553J% ff^ SflftSI qsf?o5 g | sft^p t^i ii (N., p. 22) 36 SOMASAMBHUPADDHATI 40-41. II faut proc^der & cette ablution de cendres aux trois samdhya, a minuifc 1 , avant et apres etre sorti [pour mendier sa la oaste ; selon d’autres la longueur des lignes, selon d’autres la forme du dessin, etc. On peut en deduire au moins que ces marques, qu elles soient dessindes avec des cendres, avec de la p&te de santal ou toute autre substance, avaient silrement une autre raison d’etre que celle d’assurer la purification et la protection magique du corps : c’^taient des moyens d’identification simples des individus d’un groupe h^terogene. Dans llnde actuelle elles permettent encore de lire la secte, sinon la caste. II est difficile de savoir pourquoi elles ont d’abord dte prescrites. Mais c*est sur le premier aspect que les textes s’^tendent le plus. Du tripundra , les Agama indiquent le symbolisme ; les trois raies representent Brahman, Visnu et Rudra, et en raeme temps le trident (arme de Siva), les trois temps, les trois salcti , etc. D autre part les endroits marque3 sont associes a des formes divines (a contempler), dont la liste, evidemment, depend du nombie de points interesses. Enfin et surtout, ces cendres qui proviennent de la vache et sont transformees par le feu, sont purificatrices comme les produits de la vache et comme le feu. Le Suprabhedagama insiste sur le premier aspect, consacrant les deux- tiers du chapitre bhaswiasyuina a rappeler les vertus de la vache et de ses six produits : bouse, urine, lait, beurre, lait caille et gorocanci (un pigment pr6par6 k partir de la bile de cet animal). D autres textes mettent en relief le second. Mais tous 8 accordent pour exalter ces ablutions, absolument n^cesflaires avant tout rituel ( Karanagama xxix, 45 a 85) et dont le fruit est incomparable (Sak. f p. 17 ; et plusieurs aussi ddcrivent lea punitions eflfroyables qui menacent ceux qui ne suivent pas la regie, soit qu’ils s’atstiennent de ces ablutions, soit qa’ils fassent des raies trop courtes, ou trop longues . . . ainsi que les ^tourdis qui laissent tomber des particules de cendres sur le sol. Ni la description des recompenses, ni celles des ch&timents, n’est evidem- ment a prendre a la lettre. II s’agit de ces passages volontairement exageres (arthavada) dont le but est de souligner l’iraportance de Facte prescrit. Nisi the : il s agit probablement de la quatrieme samdhya (cf. I, 62). SECTION I 37 q*T: $m f^i 38 SOMA SAMBHUPADDHATI nourriture] 1 2 3 , apres avoir dormi, apres avoir mange, apres avoir bu de l*eau, apres etre alle a la selle, ou apres avoir touche femme®, eunuque, sudra , chat, grue ou rat*, ou des choses semblable6 4 . 42. [Mais] que Tinitie £vite de prendre ces ablutions en presence des dieux, du feu, du maitre ou des sages 5 ; ou sous les yeux d'un homme de tres basse caste; ou dans un lieu impur, ou sur un chemin. Bain du Grand Tndra 43. Le bain du Grand Indra 6 , consiste en ceci : faire sept pas vers l’Est, les bras leves, en r^citant le mantra ISA, alors que le Soleil brille a travers la pluie. 1 Precision donnee par l*6diteur de notre ouvrage et qui est en accord avec le rituel dc la mendicite (cf. Section xiv). 2 Femme : un simple contact doit 6tre ainBi corrig6. 3 Nous avons done ici une liste de contacts moins impure que ceux donn&3 aux kloka 34-36 ; “ apr&s avoir dormi ” concerne peut- etre la sieste diurne, puisque la grande toilette est de regie le matin; ou bien il s’agit de la purification sommaire au r^veil (cf. I, 3, note 2). 4 Vidhanena ca dans notre texte ; Vidhamscanyan dans l’edition du Kasrnir, ce qui est plus probable et que nous acceptons. ° BhaJctdnam dans 1 edition du Kasnnr ; mais vidyctndm encore dans un passage parallele de Sivarcan&candrika. 6 Ce bain est encore appele bain divin ( divya-snuna ). Aghora- sivacarya range ces deux bains (sloJca 43 et 44) dans la section “ actes occasionnels ”, ce qui se con^oit aisement vu leur nature. Mais la plupart des textes donnent ensemble les cinq bains suivantB; (liste et nombre fixes) varnna -, dgneya -, divya- } vdyavya et vidnasasndna [43a]. SECTION I 39 SjsC | * it n w *n* *f atfr it ^ ii 3>rf II *\ II [43 a] 3RWT %m 4tanfta | *TWfl irfa # en reprenant de l’eau chaque fois 3 ; 50. avec le pouce et le petit doigt r^unis 3 , le ventre et la poitrine; et enfin avec tous les doigts r£unis, la t£te et les epaules ; [tout ceci] en recitant HRD. Pratique de la samdliya sivaite 4 51. A} r ant fait sakallkarana 5 , l’initie doit repeter mentale- ment trois fois les savihitdmantra en inspirant, en retenant son souffle et en expirant [lentement] 6 7 . 52. Prenant a nouveau dcamana 7 comrae il a ete dit plus haut, il doit faire le “ salut des oreilles ” 8 puis proceder a l’imposi- tion [des mantra\ sur lea mains et sur le corps 9 . Alors, concentre, 1 On touche done d’abord les sept orifices — puis les parties essentielles du corps. 2 De la main gauche, verser quelques gouttes d’eau (puisees an vase avec une cuillere) sur la main droite qui fait les attouchements. 3 Notre edition a “ mulena ” ; nous adoptons la lecon de l’edition du Kasmlr : yugmena , qui s’accorde avec les autres textes consultes. 4 Par opposition aux samdhya dites vediques. 5 Imposition des mantra sur les mains et sur le corps. On Tappelle aussi kardiiganydsa (cf. Appendice I). 6 Prandyama : dans le but de purifier les “ souffles interieurs M [51a]. On repete les onze mantra une fois pendant l'inspiration, une fois pendant la retention, une fois pendant Texpiration [51b]. 7 A nouveau ; car sakallkarana (du sloka 51) suppose deja un “ dcamana celui qui est detaille par les iloka 47 a 50. 8 On prend une oreille dans chaque main (Poreille gauche dans la main droite et inversement) et on dit “ moi, un tel, je salue ”. On touche ensuite les pieds de la personne salute (si le salut s’adresse a un fetre vivant ou a l’image sculpt^e on dessinee d'une divinite ou d’un individu) ou le sol. 9 C'est-a-dire sakallkarana , qui serait done separe d 'dcamana par le “ salut des oreilles ”, ce qui n’est pas usuel ; a moins que Ton n’adopte pour la deuxieme moitie du sloka 52a la le^on de l’edition du Kasmir : pidhaya srotravainnanah : sens et esprit contrGles. SECTION I 45 5§w. II ^ M sa 5TTfa3$T:^sfa ^ I srf^tfa: ^ %%\ \\ > 11 ■NS f ^T 5TIonq^ fl%cT: I fa: II II fa^I^T Sjfa^R^ I ^1T ^nffa^T*T*tefa€t o^f^TrT: || ^ II [51 a] qmi^TTfT . . . (N., p. 28) [51 b] ft^R I (N., p. 28) 46 SOMASAMTiHUPADDHATI 63. il doit contempler la Divinite-du-tournant-du-jour *, Brahmi la Rouge au crepuscule du matin, Vaisnavl la Blanche a midi, Raudri la Noire au crepuscule du soir. Meditation sur Brahmi 54-55. Le matin, alors que les etoiles brillent encore au ciel *, on doit contempler Brahmi aux huit yeux, assise en padma- sana 1 * 3 sur un Cygne. C’est uno enfant encore. Rouge, vfttrre de rouge, elle porte le haut chignon 4 et le cordon sacre ; elle a quatre visages et quatre hras. Ses mains droites tiennent la cuillere a oblation 5 6 et le rosaire ; ses mains gauches le b&ton et le kamandalu *. 1 Samdhya ici = samdhyadevata =» la forme divine, objet de contemplation. La Puissance divine ( Sakti ) que Ton adore est Une (cf. sloka 61) ; mais on lui impose, pour les besoins de l’adoration, des attributs (upadhi) : forme, couleur, etc. Ce sont, au matin, 4 midi et le soir, les attributs de Brahman, Visnu et Rudra, respective- ment. Une telle samdhya est dite “ avec forme” ( sakala-samdhya ). Une forme plus pure d’adoration sera indiqudc plus tard’ (iloka 62 et sqq). 8 Si les dtoiles brillent encore, la samdhya est superieure ; elle est moyenne si elles sont eteintes; et infdrieure si le soleil est deja leve [55a]. Mais il faut accoraplir ce rite, m6me si Ton a de beaucoup depasse 1’heure indiquee — mfeme s’il est midi ou plus tard. On distinguera de meme trois niveaux pour les samdhyO, de midi et du soir. * L’expression padmasana indique, selon certains, la pose ; et selon d’autres, le siege. Ici par exemple, on pourrait comprendre que Brahmi est assise sur un lotus porte par un cygne ; et certaines representations iconographiques la inontrent ainsi. Meme remarque pour les autres formes divines. 4 data : les cheveux sont rassembles sur le sommet de la t6te. 5 Sruc : souvent on trouve sraj, c’est-a-dire la guirlande de fleurs. C’est ce que donne aussi l’edition du Kasmlr. 6 Kamandalu : pot a eau que Ton transporte avec soi lorsqu’on voyage, attribut constant des ascetes errants. Il peut 6tre en metal, ou fait d’une calebasse. SECTION I 47 am? ^ Tbff vm i sncw*Tif% mA a«?rt «2n^3*R*n^ il n Tm i tflqsmRt sn$i n W II giTSRlfeqq <# m I 3n#f?e^flf ’sn^snTORfe^spft n hh ii [55 a] stwt esq^i irro g^rcqiT i awffarro q^q? Ri^:^ £ qi faqi to ii (Jftanaratnavali , cit6e par N., p. 29) 48 SOMAS AMBH UPADDH AT I Meditation sur Vaisnavi 56-57. Au milieu du jour, c’est Vaisnavi qu’il faut voir, assise en padma$ana sur l’Aigle (Tarksya ou Garuda). C’est une toute jeune fille, une fleur a peine eclose. Blanche, et v6tue de blanc, elle porte la guirlande de feuilles 1 * * et le cordon sacre. See mains gauches tiennent la conque et le disque, une main droite tient la massue, l’autre fait le geste-qui-rassure (alhayamudt a). Meditation sur Raudrl 58-59. Et le soil*, lorsque le soleil est a demi-enfonc6 derriere l’horizon, il faut contempler Raudri, assise en padmasana sur le Taureau. Sortie de l’adolescence, elle est sombre comme un petals de lotus bleu. Elle porte le haut chignon orne du croissant de lune ; elle a trois yeux, et quatre bras. Ses mains droites tiennent le trident et le rosaire* une main gauche fait le geste-qui- rassure (abhayamudra) et l’autre tient la lance ( iakti ).* 60. Toutes [trois] ont une peau d’antilope noire 8 * * il , toutes [trois] sont les temoins do toutes nos actions. On doit imaginer son propre corps pin^trant dans la masse de l’orbe lumineux de la Deesse contemplee 4 * * * . 1 Vanamala; on precise : feuilles de tulasi . * Ces passages ( dhyanaslolca ), qui indiquent la forme sous laquelle on doit contempler l’objet de sa meditation, se retrouvent sous une forme identique dans la plupart des textes. II est difficile de savoir leur origine. Ils sont a la base des representations iconographiques des temples. Un Agama tel le Karanagama , ne mentionne aucun nom de divinity, sans donner immediate- ment sa description detaillee. Somasambhu ne le fera que pour les formes principals, sur lesquelles l’esprit de l’adorateur doit s'arreter plus longuement. 8 En plus des vetements deja decrits; les textes sont d’accord. 4 Prelude necessaire aux rites qui vont suivre (essentiellement japa et secondairement tarpana) et qui portent le nom de samdhya- vandana . Contemplation d’abord, adoration rituelle ensuite (tatah samdhyam dhyatva, vandayet). Nirmalamani cite a l’appui un iloJca qui rappelle et complete notre 60b : “ ayant imagine son propre corps penetrant dans la sphere lumineuse de la deesse contemplee, il faut accomplir le rite, i’adoration de cette deesse ” [60a]. SECTION I 49 II H* II w\ *T*r?mT^ i sqpNr^lN^ \$i Iwicft fT^q^ || H'® II (b^pnnwn^ ftfcri =3 n v H it^IWt # ^ ’TO^RlIrB^ i tri qilcT n w \\ ^T^F^StF^ iwa i §q? ^qi fWlWT 3T fa*TF^ II ^ II [62 a] faRpgfan ^ vw sir f%^cRr ( CintyavisvasadaJchya , cite par N., p. 33) [62 b] gur I ^ I 3ffact- cTCT telfa: I (N., p. 33) 52 SOMASAMBHUPADDHATI 63. [On les imaginera] respectivement dans le cceur, au milieu du front, au eommet du cr&ne et dans le dvadakanta *. Les trois premieres sont en relation avec [les guna] sattva , etc. 8 , [respectivement] ; la quatrieme est au-dela des guna . 64. Pour les pranayogin il y a deux samdhya Tune a la fin du Soleil, l’autre k la fin de la Lune 1 * 3 . Elle est dite supreme, cette samdhya qui eveille h, la conscience du Pur Siva 4 . Description des tirtha stir les mains 5 * 65. Le tirtha des pitr est a la base de l’index 8 , celui de Prajapati a la base du petit doigt 7 8 , celui de Brahman se trouve a la base du pouce 8 , et celui des deva aux extremites des doigts 9 . 1 Le dvadahanta est un centre subtil situt douze ahgula au- dessus de la tfcte (cf. Ill, 10). En fait ce“lieu”, stjour du Pur Siva, est non situt. 8 Sattva , rajas et tamas. Ces guna sont mis en relation avec les trois moments de la journ^e. Aghorasiva indique deja cette correspondance lorsqu’il d^crit la meditation formelle. 8 Surydnta et Candranta : termes techniques du yoga. 1 Para Siva : Siva sous sa forme transcendantale. 5 Tirtha : nous ne traduisons pas ce terme qui signifie ici la fontaine } constitute par la main dans une certaine position, d*ou Teau s’ecoule vers les objets des libations. 8 L’eau doit s’ecouler entre l’index et le pouce. 7 L’eau doit s’ecouler du c6tt oppose au precedent. 8 Brahmamangusthamulastham dans une citation de Soma- sambhu trouvee dans N. La main est redressee, l’eau s’ecoule par le poignet. * L’eau s’tcoule par les extremitts des doigts, la main ouverte est inclinee* SECTION I 53 %^r: ^farTT II ^ II en 5 HI «wqi qnfr 5 ^ H W II %T JJ& 5T^%^i: 35fasrai: srsnqcl: I 5TWHf3S*i^r II Vi II 54 SOMASAMBHUPADDHATI 66. Celui de Yahni est dan9 la paume de la main droite, et celui de Soma dans la paume de la main gauche. Celui des rsi se trouve entre les phalanges des doigts rapproches. 1 Marjana 2 3 : purification 67. Ayant alors cree, par les mantra de Siva 8 , un sivatlrtha 4 , il faut avec cette eau, proceder au rite de marjana par les samhitamantra . 68. On appelle marjana Toperation qui consiste a effectuer, a Taide de la main droite, Turnon de Teau qui s'ecoule de la main gauche avec la t&te, en ricitant les mantra dans Tordre. 5 * * 1 L’eau s’ecoule entre les doigts, legerement incurves. 3 Marjana: essuyage — ici purification de soi-m£me comme on le verra. Ce rite se situe immediatement apres la meditation sur la samdhya convenable (appropriee a Theure, et a Tinitiation que Ton a re 9 ue), pendant que Ton se tient, en pensee, dans la masse de la forme lumineuse que Ton a contemplee [68a]. 3 Au pluriel ; il faut comprendre iivdhga , selon Tediteur de notre texte. Mais il n’est pas certain que les ahgamantra soient tous recites. 4 Aghorasivacarya donne le proced6 detaille: attirer [le nectar] avec 1* ahkusamudra, du lieu ou se trouve Bindu {i.e. le milieu du front) en disant: “ Om Ham Hrdayaya Vausat”; le fixer dans Teau ; lAciter le miilamantra sur ce sivatlrtha ; proteger (par ASTEA) ; encercler (par KAVACA) et operer la transformation en amrta (avec la dhenumudra) [67a] ; cf. aussi I, 28 et note. Notons que tout ceci peut se faire lors des ablutions d’eau, avant Implica- tion de cendres (dans la riviere, par ex.). 5 C’est-a-dire plus aimplement : recueillir dans la main droite les gouttes d*eau qui s^coulent de la main gauche, et les lancer 6ur sa t&te en recitant les onze mantra dits samhitamantra . Selon Aghorasivacarya le procede est plus compliquA II comprend un premier stade qui est le bain de mantra decrit au hlohalb: “verser de Teau de sa main droite dans sa main gauche, vreciter sur cette eau les samhitamantra , puis avec [les deux mains en] kumbhamudrd , jeter cette eau sursa tete avec le mulamantra suivi de VAUSAT ”. Puis un proced^ appele marjana analogue au n6tre: placer dans la main gauche, en m6me temps qu’un brin de Jctisa , de Teau que Ton consacre par les samhitamantra et lancer sur sa tete, avec la main droite, cette eau qui s’ecoule de la main gauche, en r6citant les samhitamantra suivis de VAUSAT ” [68a]. SECTION I 55 3 w k\ n mimfc cTcT: ftT3T^%*Mh W'^T #4 l tfffcTR^cF^ ll V» 11 Qm\w\ v<[%A qtasRTsqqifaHT i s^if n v* ii [67 a] fq^iqi^ 3j^f^3^TI “ 3ff £T ^qjq rfq% qpt N%q 5 ii (N.,p. 37) [70 a] cTcgTOftrs g)q 3;%ojSR^q qtfeq ij^qigqf qjJRjfliqfqs f**n^iiiRi: mm $?qT, %&3: ” ffd | (N., p. 37) 8 58 SOMASAMBHUPADDHATI 0 ffrande de Varghya a Siva 1 ( _ 71. [II faut ensuite] offrir a Siva, de sea mains en anjali , Varghya m&le de brins de kusa, de fleurs, de grains de riz s , en disant le mUlamantra suivi de SVAHA ; puis reciter la Gayatn autant de fois que possible 5 . 72. Alors, celui qui sait prockle au rite appel6 tarpana Lqui consiste a] laisser tomber de ses doigts [des libations] d’eau con- sacree par ASTEA et m614e a des brins de kvia et a des grains de riz et de sesame 7 . 1 D’abord dcamana et sakalikarana, selon A. 2 Aftjali : le geste d’offrande (cf. Planche I). f 3 Voir plus loin (III, 37 a 39) la preparation de 1 arghya , eau sp^cialement consacr^e et que Ton offre aux Dieux comine on l’offrirait a un h6te, en aigne d’hommage. En general, on repete trois fois ce geste. 4 Gdyatri : il ne s’agit pas ici de la formule vedique ae meme nom [71a], mais d’une formule construite sur le modele de la premiere et appel^s &iva-gdyatrl ; on la trouve dans tous les manuels populaires [71b]. On peut la traduire ainsi: “Nous connaissons le Grand Seigneur, nous ^meditons sur Celui dont la voix est pure (allusion aux Agama qu’il a enonces). Que Siva soit notre guide ! ” (Le datif a ici une valeur d accusatif). 5 Corame tous les japa% celui-ci consiste en la repetition dune formule un nombre de fois bien determine (108, 1008, etc.). II faut ensuite offrir c e japa a Siva (cf. Ill, 94 et 59). 6 La section qui suit consiste en une liste de mantra . On remarquera leurs terminaisons, qui varient avec la nature des personnages a qui s’adresse Toffrande : SVAHA pour les Dieux, NAMAH pour les Rsi, VASAT pour les Manu, V AU^AT pour es bhiita , SVADHA pour les Pitr. Nirmalamani explique,^en les analysant ing6nieusement, que ces mots signifient tous nectar celeste ” ; par eux ce qui est offert devient nectar. La position du cordon sacre change aussi avec les groupes, et selon la plupart des textes, la direction dans laquelle on se tourne , l’Est pour les Dieux, le Nord pour les Rsi, le Sud pour les Pitr [ < 2 a]. Le Suprabhed agama , qui donne cette indication, ajoute que 1 on doit offrir les libations a ces trois groupes avec les mantra VAMA, AGHORA, SADYOJATA respectivement, ce qui constitue une methode tout a fait dififirente de celle que Ton trouve ici et que rinde moderne a retenue. Enfin, certains textes disent qu il faut faire ces libations debout a la samdhya du matin, assis ou debout & midi, et assis le soir [72 b]. , 7 11 faut que l’eau retombe sur le sol et pas dans la riviere, l’itang ou le recipient ou on l’a puisee. SECTION I 59 f^gtqT$RnfeRT*T i ftRR1«l?5lfo TTiq^ff II ** || rr5°r n ^ \\ [71a] “ 3l! ^3: | ^Jlf tfarfl | feft q] q : SRtatfT^” | [71 b] “ aft cT;fr|?liq fel| vftqf| | ' ^TR: ri^t i 3^f f: WR RIfT I ^Rf"R§*TR*FTR; ^RT$N cTre du Grand-Pere maternel, “ Oni Ham, au Pere du Pere du Grand-Pere maternel, “ Ora Ham, a tous les parents [du memo gotra], “ Ora Ham, a tous les maitre9, Ainsi doivent se faire les libations aux parents, Svadha 1 ” Svadha 1 ” Svadha 1 ” Svadha 1 ” Svadha 1 ” Svadha!” Svadha 1 ’ ’ Svadha! ” Svadha 1 ” Svadha! ” maltres et ancStres, par la base de l’index. ‘ Nirmalamani explique la premiere formule en disant qu ll s’agit des trois categories do Pitr : les Deva-, Visesa-, et 1 re api r , il explique la deuxieme en disant qu’il s’agit de la mere, e a grand’mere paternelle etc. (c’est-a-dire les a'ieuks des deux igneea, qui, en effet, ne sont pas expressemcnt mentionnees dans les listes qui suivent). Ces deux mantra ne se situent pas ici dans le rnanuel d'Aghorasiva, ni d’ailleurs dans le texte du KaSmir de la Soma- sambhnpaddhati. Agliorasiva place ici les libations a Isa, feadasiva, Santa, qu’il associe a Pitr, Pitamaha, et Prapitamaha (au singulier) et qu’il denomme Visesapitr ou ancetres particulars [73a]. Oeux-ci torment, selon une opinion repandue, la seconde classe des Pitr, la premiere dtant celle des Devapitr et la troisieroe celle des le api r, qui comprendrait tous les autres ancetres. II ne semble pas que Somasambhu ait voulu marquer la distinction entro les Yiksapitr et les Pretapitr. 8 Pluriel de politesse, probablement, dans toute cette section. Mais si les Visesapitr avaient et6 evoques auparavant comme dans le manuel d’Aghorasiva, il faudrait lire ici les mantra au pluiie , et comprendre qu’ils concernent tous les autres ancetres (I retapiti , selon A.). SECTION I 65 3?f ft i # ft srfjT^raiqr i 3Tt ft I 3Tf ft Sfpqqiq ^cl^I | 3 # ft dwi i f % ^tfa ‘ # it w*m qfqcniniq ^fqi ’ fq^Nfq^ i (A., p. 35) [73 b] ‘ '4t |T ftpm ml » ‘ # If fcrcfOT: S^T ’ (A., p. 36) [73 c] arata’M JTOTqcq^^T fSTTFq^T, wtr**?, ssqrcn^r cff%q^^ i ajfMt- SNtq^TFTq^ SfeWF faqTq 3TOR f^T, qT*TTq qqsgw. I (Sarvajflanotta* agama, cite par N., p. 51) [22 a] STIIT?# Zjm, SF^fW, SwatfoT wrcgspr “ ait 4 $g# as-. ” ?fa f^qgsjqT c^*f# ^gos, 63, p. 37) 13 98 SOMASAMBHUPADDHATI Comment entrcr dans le sanctuaire 4. II faut entrer du pied droit, en appuyant legerement sur la gauche, et en enjambant le seuil sur lequel on depose un ASTRA*. Alors, on lance une fleur vers le Sud-Ouest, [en disant] : “ Om Ham, devant Brahman, le maltre du domaine 8 , je m’incline ! ” 1 2 3 4 Comment alter chercher Vtau du bain de Siva 5. Avec les mantra- armes 5 , il faut purifier les vases 6 par les t rites de nirlksana 7 etc.; obtenir la permission de Siva; puis, en silence, aller vers le Gange 8 [ou un autre fleuve]. 1 A cause des divinit^s qui habitent cette poutre (dehali ou udumbara inferieur) et qu’il en faut pas offenser. 2 II s’agit cette fois d’un hommage k ASTRA comme Tindique la terminaison du mantra utilise : “ Om Ham Astraya dvarapalaya namah II faut en effet adorer ce puissant protecteur, qui 6tincelle comme le feu de la fin du monde, qui 6carte les troia sortes d’obstacles [4 a]. 3 Vastu est a la fois le site, le b&timent et ce qu’il contient. Le surintendant en est toujours Brahman, a qui il est rendu un hommage special lors de la construction du temple (vastupuja). 4 Signalons, avant de passer a la phase suivante, que tout ce qui va etre ddorit maintcnant ( sloka 5 k 46 b) doit etre accompli avant 1 entree dans le sanctuaire — et done avant la dvarapttja — dans le cas d’un culte de temple. 5 C’est-a-dire mula , ASTRA, KAVACA, comme on va le voir. 6 Gadduka , ou bhanda : grands vases destines a contenir l’eau destin^e aux ablutions de Siva (cf. sloka 78). De cette eau on emplit ensuite des vases plus petits ( kalasa ) qui seront Tobjet d’un hommage special avant d’etre utilises pour le bain, et dont le nombre varie de 1 a 108 pour les temples: 1, 2, 5, 9, 25 ou 108 selon le Saivaga - masara , pour un culte regulier ; jusqu’a mille pour un culte fait dans un but special [5 a]. SECTION III 99 f^rerog^uft ii # ii 3?r ?re n«? 11 wh l^RTTSTC JTf^iq; | vs ^ngr- || ^ || [4 a] ’TOPPftg’qtf *R I ( Paflcavaranastava , cite par N., p. 55) [5 a] ffcT^q qi I qgf^^^ri%: ^1: snq^ewi. n ^qjTtqtT^TqTHftqwaiqfq i rTT^q q II ( Saivagatnasara , p 31) 100 SOMASAMBHUPADDHATI 6. Ces vases, nettoyes par ASTRA, 1 il faut les emplir avec de l’eau filtree a travel's un linge, et purifiee par la recitation des ahgamantra 2 ; on les emplit en r^citant la G&yatrl 3 on le mantra HRDAYA. 7 Niriksana, proksana , tadana, abhyuksaiia sont quatre rites purificatoires qui se succedent ton jours dans cet ordre’et qui sont designes par les termes “ catussamskar&h ” ou “ ( nir ) iksanddi ” : Niriksana (cf. Ill, 2, note 1) se fait avec le mulamantra . Proksana : aspersion vers le haut ; la main ouverte ( patdka - viudra ), tournee vers le ciel, lance les gouttelettes d’eau ; on utilise l’eau de V arghya; le mantra est ASTRA. Tadana : tapotement, avec Tindex tendu (autres doigts replies), ou avec un faisceau de ku&a ; le mantra est ASTRA. Abliyuksana : aspersion vers le bas ; la paume ouverte est tournee vers le sol ; peut se faire avec un faisceau de kusa ; le mantra est K A VAC A [5 b]. Le Sakaldgama cite un passage du Kdmika qui donne la signification de ces rites: “ Sache que niriksana est la distinction entre ce qui est inerte ( jada ) et ce qui est conscience ( Cit ) par le pouvoir de la vision de Siva. Proksana rend capable (de servir au culte) cette partie de la chose distincte du jada. Tadana manifeste Cit — comme le choc des pierres (manifesto le feu). Abhyuksana enfin est le jaillissement des etincelles (de Cit) n [5 c]. L’objet ainsi traite est done transforme en Conscience pure, en Siva, et peut servir au culte de Siva. 8 Mais “ ganganusmaret" dans Ted. du Kasmlr, ce qui signi- fierait invoquer Ganga dans Teau. Si Ton suit la le 9 on de notre texte, il faut comprendre que Tauteur decrit ici une serie d’opera- tions qui ont pu avoir lieu plus t6t. Le fait qu’il faut etre silencieux, que Ton filtre l’eau, que Ton nettoie les vases, fait pencher pour notre version. 1 II faut comprendre : nettoyage ordinaire (avec de la ter re) accompagne de nettoyage subtil par ASTRA. 5 L’editeur de notre paddhati comprend: brahma-et ahga- mantra. 3 Siva-gay atrl (cf. I, 71, note 4.) SECTION III 101 qfeTf^FR 3[R i qs- qrqqq.” i sfq i “ qfqqfqiqq srcft” I (N., p. 60) 18 e) q RRqrqqq: qtfaa*^ i q q^qqi qq: ?g q?£ qqqq^q II (N., p. GO) 18 f) m ^ €R^q[qi^>qiHg;q $q qfq fqqifqR?iqRRq ; qi°if ?if- qq*: i m: $ q*;qramq w&qfafq ^qq siq^T^R- i (N., p. 61) 104 SOMASAMBHUPADDHATI 9-10. Puis celui qui connatt la rfcgle doit, dans le but de pouvoir jouir du karman qui lui reste a experimenter *, retirer de son corps, par le murti-mantra 8 et la samhara-mudra, son atm an * * 3 ; et le placer soit dans le lotus du cceur 4 * , soit dans ses mains jointes evoquant une tortue 6 , soit encore dans le dvadasanta *, avant de proceder a la purification des cinq elements 7 8 . Done face a Aghora. L’injonction est generale. Nirmala- mani la justifie en citant un texte de source inconnue : “ n’adorer le Dieu ni [en se pla^ant] du cdte Est, parce que ce serait face a lui ; ni du efite Nord, car e’est le c6te ou se trouve son Spouse ; ni a 1 Ouest, car on serait derriere lui ” [8 e]. 6 Et non sur les mains et le corps, comme d’habitude lors de cette operation (sakallkarano,). La plupart des textes s’accordent sur ce point, et Nirmalamani donne de ceci une explication empruntee a la Balajfianaratnavall (texte inconnu) : si Ton pla^ait aussi les mantra sur le corps, ceux-ci se trouvant dans le cceur etc., pendant l’operation qui suit, seraient consumes [8 f]. L’operation en effet se termine en general par la combustion des impuret^s du corps grossier (cf. Ill, 28, note). Cai il est n^cessaire que le jlva continue l experience de l’incarnation presente, ou, selon la formule habituelle, qu’il £puise le barman qui lui a valu ce corps et conditionne cette vie (prd- rabdhakarman) ou du moins la portion de ce karman qui n’a pas ^te annulee au moment de l’initiation. II faut done le retirer du corps que la purification radicale qui suit va “ detruire ”. II sera temporairement uni a Siva dans le sejour supreme, union symbolique ou le jlva reste distinct. Apres le processus de purifica- tion, il sera ramen6 dans le corps, car ce n’est pas encore le moment de I en s^parer, e’est-a-dire, pour le corps, de mourir [9a]. 8 Mulamantra, d’apres l’ed. du Kasmlr. Mais le Karanugama indique aussi, pour se saisir du jlva, le murtimantra. Ce serait done : Om Ham, Atmamurtaye namab ”. Mais comme Somasambhu ne cite pas le mantra, on ne peut savoir si celui auquel il est fait allusion ici est le mthne que celui qui est recite plus tard, au moment oil Ton envoie Y atman au dvadasanta (cf. note du Sloka 14) ou si deux mantra differenis doivent etre recites. 3 Nijamdtmanam : la suite explique de quoii il s’agit. SECTION III 105 %&%*i H *> n qTfa^^fq^rei 5 (t i foqTC ftsRKfltf q^cTl^T II <° II [9 a] cnqgfoH^SR 1 ^#; Ri^qqi^ ?w*fon4»u rn gq^^f^fJTjq q g $t*Hf5TC> I 5W fq^i*? ^q^or. I ^faw- q^i^qt qftqq^ ” n (N., p. 64) 14 106 SOMASAMBHUPADDHATI 11. [Cette operation de mise a l’abri se fait ainsi :] II faut se representer, a partir des deux gros orteils x , le tube creux [qui court] dans le corps et imaginer la Sakti 2 qui se diffuse au dedans et au dehors de ce tube. Alors, 12. retenant sa respiration 3 , Tiniti6 doit fixer son esprit sur la syllabe HDM 4 5 * 7 qui se tient, flamboyante, au centre du canal [dont ce tube est creuse]. 4 Selon Appayadiksita, le processus de mise a l’abri commence dans ce cas-la commc dans le n6tre (si. 11 a 15) et se continue ainsi: ou alors, ayant conduit le jlva au dvadasanta , il faut le proteger de la combuscion generale du corps qui va avoir lieu lors de la bhuta- suddhi , en lui faisant un 6crin dans le lotus du coeur entre les spheres ^de la bakti. On opere ainsi : sur le pericarp© du lotus du coeur, ^ Ham Suryamandalaya namali ”, Ham Somainandalaya namah , Ham Agnimandalaya namah 99 ; puis par le mantra t( Ham Ham Ham Atmane namah”, il faut imaginer que ce jlva , diffus dans tout le ^corps, on le contracte, et qu’ii devient semblable k une etoile que 1 on place sur le baktimandala ; apres quoi on depose a nouveau les sakti -, agni -, soma-, et suryamandala . On imagine alors que, des deux baktimandala , sourd du nectar, qui baigne le jlva 99 [10 a]. 5 Panikacchapikamudra ou kurmamudra : cf. Planche I. G Dvadasanta : terme technique designant le centre subtil supreme ou regne le Siva absolu. On le situe & une distance de douze ahgula (travers de doigt) au-dessus du sommet du crane (brahmapandhra), d’oii son nom. Selon le Karanagama , ce serait douze ahgula au dessus du front, mais cette derniere interpretation ne semble pas suivie. 7 Le si ok a n annonce, semble-t-il, que la purification des ele- ments (i bhuta ) du corps grossier. En fait la purification du corps subtil la precede, mais celle-ci ne mettrait pas 1 ejiva en danger. 1 ^ s agit de susumnd , qui est decrite ainsi dans A.: double depuis les orteils jusqu’au miiladhara , simple ensuite jusqu’au brahmarandhra , et en connexion avec ida et pihgald au niveau des centres subtils : coeur, gorge etc. ; elle est interrompue par cinq boutons de lotus renverses (au niveau des centres precedents) et elle est parcourue par un canal [12 a]. ida et pihgald aboutissent re3pectivement a la narine gauche et a la narine droite [12 b]. SECTION III 107 V2> gfft I ter *F 5 ft fanwi^ w w n [io a] m\ sfi 4 grj^iRqq&ti fffar f^qqws ^ srte^tisfsti f?qT ^ I *&: ^q^ffcfifqft |f *$q*535iq qq: I |t tifqq^iq *W: I if ^ftiq^qiq W. | if ffa te^q IT i if ®TFH^ W- ffa §E- sqjq^ ^T«THHRTqfTOfcT5SiN^¥4 T^RSfil^R tifo* 1 * i5 »# ftfci (S iv&rcanacandrika , p. 21) I i4c] qkwr^i tq^q, 33. <^3531331 5355- ■5115^1^15 ^T'ciq^qq *fiq fcg^fcq f.fi^fa fqww, s(taf3*tt p^ftrapa^l 35'i 5$q fq'53^3 q^if^q ft5iqq vqj?qT, §*fl3r5 i?qi, 3133*3 R3&13 ^’^RS^T^l^, 5WlR.W»I- cqmqS^qtei^ta “ aft i %\ t |i i an^ft ” sfa qftq- q;qfqqtqfq gjsgRT Rrq 3315133 I (A., p. 57) 112 SOMASAMBHUPADDHATI 15. En imaginant ce jlva tout a fait pur, transmute en Bindu 5 , celui qui sait doit retenir l’air un moment 6 , puis en expirant il doit d’un seul coup l'unir a Siva. 7 3 II ya bien stir une allusion a ce lotus du cceur oft. Ton imagine 1 q jlva rdfugid. Mais le terme samputa est un terme technique qui signifie que le blja HAM est place entre deux autres blja identiques entre eux, qui lui font une niche double ( samputa ) ou un ecrin en deux parties, lorsque le mantra est recite. Ici c'est le blja du coeur ( hrdayablja ), HAM, qui enserre le blja du jlva. On dit que lame a maintenant un corps “ fait de blja ” ( blja vigraham) [14 c]. Elle va en effet perdre le sien propre, le corps subtil ou puryastaka que 1 on va purifier, et il lui en faut un autre : sinon comment pourrait-on amener au dvadasanta un jlva qui, libere de res liens avec le corps subtil, retrouverait automatiquement sa quality d’omnipresence, qui exclut toute possibility de mouvement? CTest ainsi que Nirmala- mani commente ce passage. L/editeur de Somasambhu lui emprunte sa note (p. 27). 4 On place HAM avec son ecrin, sur HUM. Ce qu’illustre le mantra cite plus loin dans A.: “ Om Hum Ham Ham Ham Hum Atmane Namab! ” On imagine en meme temps que l’etoile a laquelle s’est reduit le jlva , dans son £crin fait de hrdaya blja } est posee sur cette flamme qu’est la syllabe HUM ; celle-ci va main- tenant remonter a travers susumnd , avec ce fardeau, jusqu’au brahmarandhra , aid£e par l’air que Ton pousse vers le haut [14 c]. 5 Samsuddha , purifie, signifie ici detache du corps subtil ; on le dit alors isole ( ekakin ), pur de toute souillure ( niramaya ). Cette disconnexion se produit pendant kumbhaka , alors que 1 on dit [le dernier] HUM du mantra [15 a], que Ton recite jusqu’a nada. On imagine le jlva transforme en Bindu par la pronunciation du mantra jusqu’4 son lieu de dissolution (sivatattva) [15 b] et reduit au son primordial (nada) car Bindu est “ fait de nada ’. 6 Le geste signald au sloka 9 qui resumait le processus se place ici; par la samharamudra on saisit ce jlva pur et on l’accompagne dans sa montee : lente d’abord par la voie de susumni t, ou il traverse successivement les domaines des Karanesvara (cf. Ill, 13, note 7) qui resident dans les cinq centres subtils enumeres plus haut ; rapide ensuite par la voie des airs, du brahmarandhra au dvadasanta , ou une brusque expiration (coup) Tenvoie [14 c]. 7 Dans le dvadasanta. Les deux autres possibility annoncees aux vers 9-10 ne sont pas explicitees. Is. P., qui a le m&me texte que A., ajoute ici qu’il faut “ Tunir a niskala Siva, Cause Supreme, qui se tient dans le lotus du dvadasanta sous forme d’une masse lumineuse pure comme un clair cristal ” [15 c]. Nirmalamani ajoute que Teclat (du jlva ) reste distinct n rasmimdtrdviyogena j pravehayet " ; Ja lumiere qu’est le jlva ne se perd pas dans la lumiere infinie qu’est Siva. 8ECTI0N III 113 >3%^ %% %5fl^ II n II [15 a] “ Tf *J^wfq 9T5FI I wrrt rf? ” ( RCwnanathapaddhati , citee par N., p. 63) [15 b] RSRtWSPR^or I (N., p. 63 ) [15 c] grews?wi$ rvwrSi {Isanasivacaryapaddhati, p. 13) 15 114 80 MASAMBHUPADDHATI Purification du corps subtil 16. [ L ’atman] ayant ete dissous 1 en Siva par Taction du blja 2 , il faut purifier les tattva en les resorbant 3 , dans Tordre inverse [de leur manifestation], chacun dans sa cause, et ceci jusqu’au Bindu 4 . I Llnah : vyaptiriipena tattulyatam gat ah, selon Nirmala- mani. II veut souligner sans doute que lejlva est reste distinct, il n’y a eu ni fusion, ni destruction, il s’est simplement repandu, imrnerge en Siva. 3 C. a. d. de HAM, qui lui a servi de corps (cf. sloka 14, note 3) ; par Taction de ce blja , le jlva , ou atman, a ete transmute en son (cf. iloka 15, note 5). 3 Layam est glose par Nirmalamani : upasamhdram ; les tattva rentrent Tun dans Tautre, comme les segments d’un telescope. 4 Nous donnons le detail du processus, selon Aghorasiva. Le raeme texte se trouve aussi dans Is. P. : “ Telement Terre dans TOdeur ; Telement Eau dans le Gofit; Telement Eeu dans la Forme ; Telement Air dans le Toucher; Telement Ether dans le Son ; ces cinq tanmatra dans la partie sombre A 9 ahamkara ; les cordes vocales, les mains, les pieds, Tanus et Torgane de reproduction dans la partie rouge A 9 ahamkara ; les oreilles, la peau, les yeux, la langue, le nez, ainsi que manas, dans la partie claire d* ahamkara ; ahamkara en buddhi ; buddhi dans les gana ; guna dans prakrti ; prakrti, dans rdga , et vidya dans kala ; purusatattva, kdla, niyati et kola dans Maya ; [puis] suddhavidya dans livara , Ifoara en Saddsiva , Sadasiva dans Sakti, et Sakti dans Sivatattva ; celui-ci enfin est resorbe dans le Bindu non-agite: c’est ainsi que Ton doit se repr^senter le processus. M [16 a]. II faut noter la non-resorption de Maya (a&uddha-Maya), ce qui est normal si elle est congue comme realite ^ternelle; il n’y a alor8 pour elle ni creation ni resorption [16 b]. Tous les tattva inf^rieurs (trente) se resorberaient done en Maya qui est le 31^ me , et les cinq tattva superieurs dans le Supreme Bindu . N. t cite le Pauskaragama : “ Du fait qu’il est cause premiere, le Bindu n’est pas entierement agit^. La partie de lui qui n’eet pas agitee est cette kald appelee sdntyatlta ; la resorption et Tnpparition dont on a parie plus haut se font dans cet upadhi deAiva; c’est ce Bindu qu’il faut comprendre, c’est KundalinI ” [16 c]. Cette section, reduite a un seul sloka dans noire texte, souleve plusieurs difficultes. D’abord, la description d’Aghorasiva peut-elle iilustrer vraiment cette formule de Somasambhu, que lui-m&me reprend : “ tattvdni binduparyantam layam nltvd ”? Il n’est pas certain que Somasambhu ait envisage ce temps d’arret au niveau de Maya, et accepte ainsi Tirrdductibilite de Maya et de Bindu (cf. Intr. p. xvi) que les interpretations des commentateurs postulent. SECTION III 116 thrift f^FFcT m %*T f^Tt^rT || ^ || [16 a] ^ ft, a ^ 3^1, si g$t3, spier?* r^I, sr *i*Tf^ =q 3 ^t3 m$t faqfo w&] ^ RlWt., vA fastaFftfcT fiRisq, 3J3fwraT*faTCS^, cl^ fa**, «l§pR»ft %?t fafafaft vnq^ I (A., p. 57) [16 b] RIRfRI: q^ROI^ fafar^qfgsqt ?T f%^ | 5PT[ ntoggiratf^ “ wktA i ” (N., p. 66) [16 c] “ qffclcqi^q %£: stTfasiBHT I qtSgoq^Jlts^T 5lR??cftcRraT g m II RT3^t qgqpft flrasr 3 1 3 frSRft R? ^ 11 qt fq^rgfq^ faf44 1 (N., pp. 67-68) 118 S0MA8AMBHUPADDHATI Purification du corps grossier 1 par la viSthode de purification mutuelle [de ses Elements ] 17. La Terre avec l’Air, l’Eau avec le Feu, c’est deux par 1 Rappelons que les titres ne sont pas de Somasambhu, ce qui suit est appele kalakuddhi dans d’autres ouvrages. Mais Aghorasiva et son 6cole voient la la purification du sthulakanra. Ce dernier est en general congu comme forme des cinq elements ( bhuta ), d’ou son autre nom : bhuta&arira. Nirmalamani d^finit ainsi le sthuladeha : “ ce mot designe le bhutasarlra , qui est ne dans un [certain] monde, qui a un aspect particular ; [commun en ce sens qu*] il est le lieu ou apparais8ent les notions telles que celle d’appartenir a telle famille ou telle caste, [particular parce que] les cinq dements qui le composent constituent une combinaison, un assemblage, [different pour cliaque individu] ” [17 a]. On peut aussi expliquer sadharana- rupa (adjectif toujours associe au corps grossier) par le fait que les elements qui le constituent entrent aussi dans la constitution du monde, et expliquer par la la deuxieme purification dont ils vont etre l’objet. En fait, le processus d^crit nous parle des diff^rents mandala des elements, et non pas des cinq tattva interieurs {bliuta) ce qui est tout different (cf. Planche Y). Une incidence de Nirmala- mani souligne ce fait. II nous pr^vient d’abord que la purification envisag^e, pas plus que la precedente, n’est lAelle. “ Comme on arrete les effets du venin en se concentrant sur Garuda, on cherche a se d^faire des liens ( bandhaka ) que constituent les tattva des corps grossier et subtil en imaginant qu’ils sont dissous ; ce n’est pas une destruction reelle, ce qui serait contraire aux Ecritures et aux t^moignages des sens” et il poursuit : 14 Aussi faut-il mediter sur prthivl etc., en les considerant comme des choses differentes [de Boi], a l’exterieur du corps ; il ne faut pas y introduire la notion qu’ils font partie de soi 11 [17 b]. Cette derniere phrase, dont le lien logique avec les precddentes n’est pas evident, montre en tous cas que le processus de purification que Ton valire ne se limite pas au corps de I’adorateur. Il seruble que le titre kalakuddhi soit plus correct. SECTION III 119 i it #4 i q*n at*? || v n [17 a] 5Hf^f^lSifqr[RRq? qf^H^^T^I^RIRT SWT:, «WR0iraWR0R?t 3^3 I . (N., p. 67) [17 b] fMftor gffc fqvm n ^ n qT^R favTI^ I ^r>q fqfa^llfcfo^ II ^ II [20 b] g^q^TI^ ^ ^[£1^ %- ^?TIf I (N., p. 71) [23 a] ^qUr^igq; m$ i ( SicldhantaseJihara , cite par Sak., p. 61) 126 SOMASAMBHUPADDHATI 24-25 a. Le mandala de l’Air est hexagonal, n'oir, marque de six points 1 . Par HY AIM il faut Ie connattre paisible 2 , fait de sdntikala. Meditant ainsi sur lui 3 il faut, de deux coups vers le haut, le trans- former en Terre; puis le purifier. 25b-26-27. I/element 4 Ether, fait de Bindu 6 , dont l’orne- ment est Binduiakti , a la nature deTespace 6 ; il est rond, trans- parent corame un clair cristal 7 ; Par le blja HAUM 8 [il faut savoir] qu’il a la nature de idntyatltakald , qu’il est en relation avec le mantra ISA, et que son gouverneur est Sadasiva. Meditant ainsi, il faut, d’un seul coup vers le haut, imaginer qu’il devient toute purete 8 . 1 Svabhdva: calana (mobile). 8 “ HAIM iti bljena jdtam . . . 99 dans Sak. ; autrement dit : produit par le blja HYAIM. Y est la consonne de l’Air. 3 La ligne qui manque est encore dans Sak. : “ Il est uni a TATPURUSA, et son gouverneur est Mahesvara ” [24 a]. 4 Bhuta ici rappclle qu’il s’agit de Telement Ether, qui est un produit de Maya , et non de TEther supreme, Paramdkdsa. Celui- ci sera justement Tadversaire qui le vaincra (c’est le Bindu). 6 L’editeur de Somasambhu explique que par Bindu il faut entendre le son ; et ce serait Tindication de Tunique guna de l’Ether (cf. Appendice V). Mais on pourrait lire aussi comrae ailleurs: il se transformc en Bindu. Binduiakti est explique: Kutild. 6 Vyomdkdra doit indiquer le svabhdva puisque suvrtta indique la forme. 1 Indication de la couleur, et par la d’une puret6 relative — non d’une purete absolue. 8 H est la consonne de TEther. 9 Aghorasiva precise : “ II perd ses qualites de non-eternite. de non-omnipresence, de non-puret6, etc., et acquiert les quality opposees : eternity, omnipresence, purete, qui sont celles de son “ adversaire ”, le Paramdkdsa qui Ta vaincu [27 a]. Nirmalamani, citant une source inconnue, donne une liste plus complete des caracteres de Telement Ether: “ il a une cause; il n'est pas omnipresent; il est associe a Taction; il appartient a la multipli- city il a une caract£ristique, des parties ; il n'est pas independant, il est manifesto, etc.” [27 b]. SECTION III 127 dfafcr f^i %4 ^tfct 11 \* \\ ^ fiRTiRT ^ II 5ft II CW^ 3 ^T || \\ || fswi^ci; || ^ || [24 a] ^3^01 ^gjqfq^ | (Siddhantasekhara % cite par Sak., p. Gl) [27 a] ^3 *Wtows3 3Jf4 fcjjqtf ttafa s^^tiNif^ipj^ri^nf'rfB^ «BR5^pr wnfaWia fa^, S^fa^pftSlffa ^fr^lsqH^r^c3Tf3^5q fHi^-CT, *n^ I (A., p. 58) [27 b] “ t^f-wf^rfr i mw ^wt** 128 SOM ASA MBH UP ADDH AT I 28a. II faut alors inonder 1 le tout par le mulamantra qui fait pleuvoir le nectar. Installation dans le coeur, du jlva qui elait dans le dvadasanta . 28b-29a. Lui ayant, en son coour, prepare un Tr6ne fait de la Pierre de Base, d’Ananta, des [quatre pieds] Dharma, Jnana etc., et du Lotus 2 , il faut y invoquer la murii 3 * * * * * , puis, 1 Operation dite apldvana . Elle est en general prec6d6e par une combustion ( dahana )< Le passage de Sak., presque identique au n6trc depuis le Sloka 18, a ici, avant notre ligne 28a, une ligne supplemental: “II faut purifier le corps par le Feu qui reside dans le gros orteil droit ” [28 a]. Le corps impur, fait de 'Maya , a maintenant completement disparu. C’etait necessaire pour permettre a Badorateur de faire son culte, et c’est a refaire chaque jour. Car “ il n’est pas conve- nabie de demeurcr dans le corps ne des impuret^s du pere et de la mere; mais il faut, tousles jours, lui substituer un corps fait de mantra" [28 b]. 2 Le corps grossier a 6te purifid sur place, c’est le temple cu Ton va rappeler le Seigneur: Tame individuelle, mais une ame transformee, que Ton traite comme un dicu. On Binvoque dans le lotus du Coeur, qui est le sanctuaire du temple. La premiere chose a faire est de lui offrir un siege. Cela se fait (cf. sloka 47 a 52) par la recitation de mantra dont chacun appelle une partie du tr6ne complexe que Ton veut constituer : sur Vddh&ra&ila (qui ne fait pas partie du trone a proprement parler), on installe successive- ment: Ananta, puis Dharma, Jhana, Vairagya et Aisvarya, enfin le lotus, Padma. Le terme tl pahcalcam 09 de notre texte peut signifier les cinq derniers 416ments de cette liste de six. Mais on lit “ pahkajam “ dans Bed. du Kasmlr, ce qui semble plus naturel, parce que “ dharma jilanadi " ne d^signe en general que quatre elements (les pieds du simhasana) et pas cinq. Notons que chaque fois que Ton veut installer rapidement un tr6ne, on le fait par ces six mantra , et le tr6ne rdduit a ses ele- ments essentiels que Bon invoque ainsi est appele saduttliasana [28c]. 3 CBest-a-dire le corps subtil. Le memo terme de ynurti pour le designer est 4galement utilise lors de Binvocation de Siva, a un stade oxactement parallele a celui-ci ( sloka 57 a 60). Ici le corps subtil avait ete resorbe en Bindu ; il faut a nouveau lecr^er, Bemettre, ce que pourrait indiquer le terme “ srstya " de la ligne 29 a, si on Bassociait au verbe “ avdhayet Mais cf. note suivante. SECTION III 129 snsjRiwrc^ ^ spf^HifiFTOH ii ^ ii ^T qffolsn^NRT: | [28 a] 5fam$gqiwrf|sn sfo&gg^ i (Siddhanta sehliara, cite dans Sak., p. 61) [28 b] irrarfqgweft^ t| wi q 1 e$q qq%^ tJJ-%q ?j^f fTHHW, 5^59 tt'jq«T, (A., p. 59) [30 a] 'ofT q;qqq*im;{q«J%q- fas^HiRT'H $qf e . pur 133 b]. SECTION III 133 vs 5FRv#f*OT II II ^rfe^lfa: ^TpJ II ^ II STI^R ^ rT3^q rTd|: qft^lforlR I ^tRTwTI^^ 4 rTrT^l?J%rTi ^rf || ^ || [33 a] 3^q cTT35t4 |t% ^HlfeaTg^, mv\ 4$at 3q?5?ff(clOTqi^Tt, qft^I34 =3 flf^T, 4gg?*rr “ '4t it ff 5 |ts 4 q*r: ” rfa srf^rragtfrfqt f%^r 5C r, ^ f ^ ¥Tfq4^ i (A., p. 78) [33 b] m TOT rH =R o ai!fgq%?qiq qtffaii at n - ^fqqiiqi fp4 3 =q;?q[: i xf^cq tV^[ II ^TT^iqf q|?uq adrift q^: faq: i (NMv&sak&rilcft, citee par N. f p. 77) 136 SOMASAMBHUPABDHATI Sacrifice dans le Feu interieur 35. Puis, dans le Feu-qui-cst-Siva, ( qui existe naturellement dans la fosse du nombril, il faut offrir a Siva, par sea man *a, es oblations de ce nectar que Ton amene a so; par un mouvemeut cVinspiration l . [Meditation] , 36. Ensuite, au milieu du front, il faut contempler a les vara 2 au corps resplendissant, sous la forme du Bindu qui [par sa splendeur] insulte la lune d automne. 1 Les offrandes doivent se faire mentaleinent & cette forme de Siva que Ton appelle Sivagni ou Sivanala. On invoque ce Feu par un processus complexe, que nous retrouverons ditaille plus lorn. Le rite mental est ici plus simple que le rituel du sacrifice exteneur ; voici sa description d’apres la Jnanaratnavali (cit£e dans N.) : l faut d’abord ranimer le feu qui se trouve dans la fosse (kurida) naturelle du nombril, pourvue de trois mekhala (ceintures). pres avoir jetd leur part aux ddmons.il faut purifier par les rites le niriksana etc., puis, par une expiration, opdrer Turnon du bija incandescent du Feu avec les deux " feux de Connaissance ” du Cceur et du Bindu ; conduire [ce bija] au dvadasanta, et, par une inspiration, le faire penetrer [a nouveau] dans le nombril (ou on le fixe) [35a]. On invoque alors Siva dans le lotus du cceur de ce Aivagni, et on fait des oblations dans le kunda du nombril, avec du nectar tire du dvadaianta par la methode habituelle. On clfit le sacrifice comme il sera dit lors du sacrifice exterieur. 2 Les auteurs ne sont pas d’accord sur 1 aspect de Si\a qui doit etre l’objet de la mdditation. C'est le Siva sakala-niskala selon Appayadiksita et la Planche VI montre en effet que Mahefara regne sur cette kala du prasada appelee bindu, au milieu du front. Mais, selon un commentateur de SomasamVihu que cite Nirmala- mani, ce serait le Siva niskala, au corps fait de mantra (d’ofi T6pithete iubhravigraha), sans membres et sans parties ; il a la forme du Bindu (Supreme Bindu) parce qu’il y demeure (et le gouverne) [36a]. C’est la dessus que se tcrmine la longue purifica- tion de Tetre dont ce dernier rite fait partie, selon la plupart des auteurs. On demande alors & Siva la permission de passer au culte extdrieur, qui commence en gendral par la sthana&uddhi, deja ddcrite. t SECT TON III 137 ^rr.fa^ rrHH ii ^ ii II V< II [35 a] ^4^ fsjit# fi**pffc iFisiiw, 5s*»i?[ra sg^fq^ 'V&n S[?5IT^ sffaf gj^Of 4 fiwfl 'nfatf ? ?€ *i . . . (. Jfianaratn&vall , citee par N., p. 77) [36 a] f5RH& 35)954 4 *^8Ht g^3W^^14*Wf5*n»r- kM ft«!53fa4 faffagw? I ( Somasambhupaddhativyakhi/ft , citee par N., p. 78) 13 138 SOMASAMBHUPA DDH ATI I Preparation de Varghya de Siva 1 37 a. Prendre un recipient fait de Tun des [metaux reguliers]: or etc. 2 * * * * * * 9 , le purifier par ASTEA ; 1 Arghya *. ce qui est digne d’etre honore, Ph6te ; et par extension, ce avec quoi on 1 honore. Ici ce mot designe toujours une eau prepare par un processus que Ton va lire. On en asperge les objets pour les purifier, et on Poffre a Siva en diff^rentes occasions. On distingue toujours deux arghya : sam&nyarghya ou arghya commun, et visesarghya ou arghya special ; le premier est utilise pour les cultes annexes ( dvarapala , avarana y etc.), le deuxieme pour le culte de Siva. C’est ce dernier que Somasambhu appelle iiv&rghya. On peut encore preparer separement deux arghya pour les rites de nirodhana ( nirodharghya ) et de viiarjana (par ahmukh arghya) respectivement, mais on peut aussi accomplir ces rites avec le second. En outre il est prevu d’autres recipients destines a 1 eau pour les pieds (padya) et a Peau a boire (acamanlya) mais on peut encore utiliser Varghya special pour cela [37a]. Somasambhu ne parle que de la preparation du visesarghya , qui sera done utilise pour tous les rites autres que ceux qui exigent 1 arghya commun. La difference entre ces deux arghya reside dans leur composition (car on met du sesame, du riz, etc., dans ces eaux) mais surtout dans la nature des mantra que Pon recite sur le recipient. Voici selon Aghorasiva la preparation de Varghya commun : on purifie le recipient par ASTRA, en emplit d’eau pure avec HRDAYA suivi de VAUSAT, et on honore avec 1 e^pranava (OM) que 1 on recite sept fois ; ensuite raksana , avakunthana et amrtl - karana [37b]. 9 Svarnadi : la liste r^guliere est or, argent, cuivre, terre ; il faut que le vase soit sans defauts, et qu'il soit marque d’un lotus [37c]. S il est de terre, il faut qu’il soit neuf. On peut, a defaut de ces vases, utiliser des coquillages, des cornes dites de rhinoceros (en realite de buffle domestique), des recipients de pierre tendre (par ex. steatite), ou des bols de feuilles de lotus ou de toute autre plante pure [37 d]. SECTION III 139 [37 a] ^tfor q^ifa qjsjsqifq qq i qTiq^qiqffoi n (IsanaUvagurudevapaddhati, vol. Ill, p. 49) [37 b] flim;qi*Sq[qwoi 3 sft v -q, qlq^^fa ^^135, sqft^sq, fqqiq . . . (A., p. 51) [37 c] to m 4 fa qr qfft3 N fm. i ^tqjeqqrqHssiif qqfqqf^ || (N., p. 79) [37 d] ^qqfw 31 *&- jjfqiq^qifq m qsraio^q^^T^qq^sqif 0 ! qisqqiqifot (Sivarcanacandrila, p. 32, note) 140 SOMASAMBHUPADDHATI 37b-38a. l’emplir avec HRD 1 * 3 de cette eau — qui est du nectar — quo Ton tire du bindu , et de grains de riz et autres substances 9 ; honorer avec les six angamantra, et reciter ensuite [sur elle] lea mantra 3 ; 38b-39a. proteger par ASTRA, et encercler avec KA\ ACA. Apres avoir ainsi prepare Yargliya aux liuit constituants, il faut rejouir par la dhenurmtdrd . Purification du materiel 39b. II faut raaintenant envoyer sur sa tete 4 une goutte de cette eau, 1 HRD suivi deVAUSAT: selon Appayadiksita, le geste qui symbolise cette operation peut se faire de deux facons : ou bien on amene le recipient au niveau du bindu (front) et on l’emplit la aux fleuves : Ganga etc., qui s’en ecoulent et, qui sont faits de flots de nectar issus du bindu ; ou bien on attire par Y ahkuiamudrd, dn bindu , ces fleuves de nectar et, les saisissant avec la samhara - mudra, on les fixe dans l’eau du recipient avec Y udbliavamudra et HRD AY A suivi de VAUSAT [38a]. 9 AJi'satadi : d’apres Nirmalamani, la listedeshuit constituants de Yargliya est : “ eau, lait, pointes de kusa, riz, fleurs, sesame, orge, moutarde blanche '* [37e]. II y a d’autrcs listes, plus longues ou plus courtes. Mais ce n’est pas la l’essentiel de la preparation de Yargliya ; on peut a la rigueur reduire le nombre des constituants ou m^tne se contenter d*eau pure, si Ton ne peut faire autre- ment [37 f]. 3 II s’agit des samliitdmantra , dit l’editeur de notre livre, qui s’appuie sur Aghorasiva ; ce qui fait done reciter deux fois les angamantra . Les autres commentateurs, bien qu’ils donnent une technique plus complexe, sont d’accord. On recite d’abord les six angamantra pour rendre hommage ; en les recitant a nouveau, on “ place ” Siva dans l’eau. Voici le passage d’Aghorasiva parallele a celui-ci : 14 Apres avoir rendu hommage paries mantra suivants : asana , murti , brahma mantra, vidyadeha , netra , mid a, ahga (sans netra), et mula de nouveau, on recite les samhitdmantra ” [38b]. 4 En tant que le corps de l’adorateur fait partie du materiel. SECTION III 141 n v® ii || \c || jjf& rratafsp^ ii n n [37 e] ^TT: # fSimifa 3«|3T: p3lf%351: I ^qtsSIW flf || (N., p. 79) [37 f] mvfi qq^qrasgi^s^ftqq; i (N., p. 79) [38 a] 33: qraiftqrqifo fc§?3 393^ %^q?J3I93qr?:iqq3 mfcr wfcw q^inigqft ^iq^ i w?] |q^r^n3T?f 5T95qi ^19333 9s?Tfoftq9T$«T f^Rg^l 33I3I9 qfa^f^qtsqgsrqT q;^sr,i;3^q qmrf^qilg ftfqfaqg, I {tiivarcan&candrilca , p. 34) [38 b] 3fwvf[g3gf3^qgq;fq?Tr^qg?i|: gg#3 =g ggsq, #r 2 Arghya commun, selon Aghorasiva. 3 Appayadiksita interprete ce rite ainsi : a la fin de la pujd pr^c^dente on a “ retire ,, les mantra qui avaient 6t6 deposes sur le lihga (cf. IV, 73-74). Des obstacles ont pu des lore s’attacher au lihga et au socle, qui s’opposeraient aux fruits materiel (bhukti) et supreme (mukti) de la pujd que Ton va faire. La lihgaiuddhi les disperse [45a]. Selon Aghorasiva et son commentateur, selon Appayadiksita, dans la Sivapujavidhi et beaucoup d’autres textes, le bain complet (abhiseka) que nous rencontrerons plus loin (iloka 77 et sqq) se situe ici pour les lihga mobiles; et au moment ou le place Soma- sambhu, on ne donnera qu’un bain imaginaire. C’est peut-6tre pour des raisons de commodity que l’ordre des upacdra est ainsi SECTION III 149 si^twi^i feffNita^ n ^ 11 f cTlg «TT ^ famr: 33RW gfogf^fesp^feBT fe*ar *rafc» i few w 3^ : *Rifa*iRwW *flfe, ffe fewgfe: l ( Sivarcanacatidrika, , p. 41) 150 SOMASAMBHUPADDHATI modifie, mais Nirmalamani essaie de justifier ce changement, (ce qui prouve que tout le monde n'admet pas ce procede). Sa plaidoirie se resume a ceci : (1) il ne faut pas invoquer le tr6ne ferme ( sthirdsana ) avant le bain, parce qu’apres la recitation des mantra qui l’invoquent, 1 e pltha et le linga ne doivent plus etre bouges, ce qui n'est pas possible si Ton donne ensuite un bain complet, qui comporte friction, essuyage, etc. ; (2) les personnages qui doivent etre “ places ” sur le sthandila , autour du linga , avant Tinvocation du tr6ne, seraient eux aussi deranges par le bain (l’eau que Ton verse emporte les fleurs, done les mantra , done les divinites que ces mantra ont invoquees) ; or ceci est contraire aux Ecritures, qui ne prevoient pas non plus que Ton donne conge a ces personnages avant la fin de la pujci de Siva [45b], D’ou la necessity de donner le bain avant Vasanapuja. Mais comme d’autre part on ne peut baigner le Dieu sans Tappeler et le faire asseoir, on remplace le le processus complexe d'invocation du trone et du Dieu par un rite abrege, qui consiste en l’offrande de huit fleurs ( astapuspika — cf. VIII, 2) ou en la recitation des trois mantra : dsana , miirti , mula ; apres quoi on honore la pujd precedente, on ote les guirlandes etc., et on donne le bain [45c] sur la snanavedl. Le bain termine ei le linga replace sur la snanavedl ou sur le sthandila , on reprendra toutes les phases du rituel du trdne et de Tinvocation. D’autres commentateurs refusent cette interpretation et con- sidered que les injunctions qui viennent d’etre signalees (le tr6ne est ferme, les personnages invoques sont immobiles) ne concernent pas les linga mobiles des cultes individuels. C’est ce que semble penser Somasambhu ; rappelons toutefois que Ton ne peut eavoir si son ouvrage est ecrit en vue du culte domestique, bien que la fin de la section III puisse le faire croire. 8ECTI0N III 151 [45 b] “ ^IR fe# SSlftsrfrat *R[fi | qfocT qftqjqsr JfR tiqfeqT ^ | ” sTRTWT^r flTORFT- ^rat ^ qsR q qfrq^ i f% ^ qrqsSteTFwtopit- *¥«r^^tpif: gqfg sfhig q^fciRft qftpftani , ^[^qfaqtfqqffigqf: «j5ih-p$ fqg^q- rwirt^, ^ferf^^RT RrcfsraR «kt- RT^, aqt«RRlW*hflfq | w\: q cff i (N., p. 82) [45 c] SIRRijffrigR^NfwM, 3^qjfc 3 t3T, 3#oi «Mfa . . . (A., p. 83) 152 SOMASAMBHUPADDHATI Hommage a Ganesa , Kamala et aux {sept) guru 47. Au Nord-Ouest du pltha : “ Ora Ham, devant Ganapati, je m’incline I ” Au Nord : “ Orn Ham, devant Mahalaksmi je m’incline ! ” Au Nord-Est : “ Om Ham, devant lea v6n6- rables guru , je m’incline 1 ! ” 1 Toua ces personnages sont ranges en ligne de l’Oueat a l’Est le long du mur intdrieur Nord du sanctuaire, — ou de ce qui en tient lieu — et tourn^s vers le Sud, c’est-a-dire vers Siva. Ganapati est encQre la, pour ecarter les obstacles. Mahalaksmi (qu Aghorasiva nomine Sivasakti) aussi. Les autres sont les sept guru qai Beraient les premiers detenteurs de la tradition des Agama \ Sadasiva, Ananta, Srlkantha, Ambika, Skanda, Visnu, Brahman [46a]. Siva a donne la connaissance a Ananta qui l’a transmise a Srlkantha, etc. Le Rauravagama ( vidyapada , patala 3) donne une liste de guru qui differe de la n6tre a partir d’Ambika, et qui comprend d’ailleurs dix personnages. On m6dite sur ces guru en les imagi- nant tous identiques entr’eux [46b]. Selon Aghorasiva, apres avoir invoque tous ces personnages, il faufc leur offrir Varghya commun, puis le santal, les fleurs, 1 encens et la lumiere, et leur demander leur protection en ces termes : 0 Ganesa, 0 Kamala, 0 Guru (litt. sandale du guru), permettez-moi d’alorer, aveo ce que j’ai, le Mattre du Monde ! ” [46a]. Selon Appayadlksita, on leur fait troia requites differentes: “ 0 Ganesa, fais en sorte que ma piijoL ne rencontre point d obstacles 0 Mere, accrois le materiel de cette pujd ! O Maltres, Siva et tous ceux qui ont suivi, daignez me permettre d’adorer ! Je vais rendre son culte & Siva en suivant la voie que vous avez montr^e ’ [46c]. Ce meme auteur ajoute que Ton peut remplacer les sept guru par les Bandales de son propre guru : on se prosterne devant elles et on leur fait la priere que cite Aghorasiva (et qui est dans ce cas plus comprehensible). II faut imaginer que les Maltres repondent: 4t Adore &iva ! ” [46d]. SECTION III 153 w. I 3=^ 3?f ft R58$ TO | ferft 3# ft TO: 1 [46 a] t^TR “ =q cRTfasfiJU. I ^ M =q sigtf 0^ flfl II “ art it w: ” ift 3 $toM, ^rirt4 It^t, ^3^^W#.fteT, “ *FT*T ^T^qi5% ITT 5R£^ I v3 S3 qqRpq^pfta ll sft flm% ^ qi*q . . . (A., p. 87) [46 b] tsiR^St 5T3Rf33% fecTqT^m *|cTq^tqqft qift- ^<$tqft fqqtqgg fgrgsr el^oi 3*qsf% 3*$^ I ( Mrgendrapaddhativyakhya , citee par N., p. 87) [46 c] “ r^FT^iT mi th ftfqa 55 ir fl?T ” ifa qT^^ I “ qm: faqR^q^fs §s *) sit ” i “ %qif?3 5 cqt *rapnj$ri iT§qi«r i “ faqRq q:R^st g*q|f3cTqPT> us dont les differentes parties sont en correspondance avec ces cinq sieges. Les textes indiquent soigneusement l’extension verticr ie, dans l'echelle dcs tattva, des differentes parties; ma.s ils sont Io n d’etre d’accord entr* eux. Comme le n6tre est trop co " c, ° * etre clair, nous donnons dans un tableau deux schemas de 1 asana de Siva d’apres la SivarcanacandriM et le Svpr abedagama, , q« n. sont pas en contradiction avec le text, de Soma4ambhu et pe mettent de comprendre le processus d invocation (voir auss, e Eauravdgama, Vol. I, p. 37). Et nous reprodu.sons c‘-contre a description que donne Appayadiksita de 1 ensemble du lotus d abord, puis des cinq sections [47a et 47b]. Lo meme auteur signale la possibility de reduire a trois le nombre des sections ( yogasana et vimalasana etnnt supprimees), ce qui seinble etre le cas dans notre texte ; mais cela ne modifie pas la structure fondamentale du ti*6ne. L’essentiel semble ttre de comprendre que e’est le domaine entier de la manifestation, visible ou invisible, qui aert de trone a Siva. Les nombres qui donnent 1’extension symbolique de ebaque tattva et qui forment une suite de progressions geometriques de raison 10 pour les 23 premiers, 100 pour les liuit suivanta, 1000 pour les 3 suivanta, 10.000 enfin, (et nous amenent a 10 yojana pour le saktitattva) sont la, semble-t-il, pour nous rappeler notre extreme petitesso (tout l’univers que nous con na.ssons est contenu dans le brahmanda . . .), et la transcendance de Siva. Pendant que se construit le trone, l’adorateur monte vers Siva comme pendant qu’il recite le prasadamantra. La comparison des deux tablea SECTION III 155 rTcT: f* *?f^5TCTfaf I ^gfcnfrrajRi N ^ H sa [47 a] . . . *IR^ m^w. i sraif^isFatR^s f&cFTft q^Hfa^I^ q>ojq>T: | 3^qjFqqqifaFT ffewf: V5 i Rren^Fftq ^ra#qR Rf m\- <\xi q4FI^R»4: | ^[faq^FT fm 5jgr{q?II3Tq^^%^^f^^f- f*r^ q^q; i s^fqsn^i sqR $m *RNra^ qiqf^FF 3^- *sf^: i sFFcftwFT %i i (, Sivarcanacandrika , pp. 44-45) [47 b] 3 Ri: q 555 Tff^q^T«q^q fer^wwiwraisgfs^ I li ^ sf^crcqqftfaaw^ ^Fr^fJ: i ^rfq^FiFciTqq^fqqt qq ^qRRqgqqig$ 3 s{|:q^ | (N., p. 91) [48 b] “ sp^qfq Riq: q5dT qttfitsqRtsfad q^: | ” ? deux au N-E ; ils regardent vers le bas [50a]. Agliorasiva precise que tandis que les lions sont les pieds d’Ananta, ces puissances en sont le corpst ou plutdt les corps [50b]. 2 C’est ici que se place l’invocation du yogasana , lorsqu’elle esfc enjointe. Comme le precedent, il a quatre pieds et quatre planches, et il entoure le nala du lotus ; il est au-dessus du simha- sana. Yoici ce que dit Appayadiksita a son sujet : “ Ses pieds sont des bhuta, respectivement blanc, rouge, jaune et noir, a partir du Sud-Est ; ils represented Krta -, Tretcl-, Dvapara - et Kaliyuga ; ses planches sont avyakta ( prakrti ), niyati , kald , kala (c’est-a-dire quatre tattva situes au-dessus de ceux ou le simhdsana s’etendait) respectivement incolore, gris sombre, rouge et noire, dans les directions principales a partir de l’Est. La planche centrale est Mahavisnu ” [50c]. La description continue par celle de deux couches, que nous l’etrouvons dans tous les textcs, et meme dans l’edition du Kasmlr de notre ouvrage. Si le yogasana n’est pas invoque, ces deux couches ( chadana ) se placent sur le simhdsana . Yoici les mantra de l'ed. du Kasmlr : vers le bas: “ Om Ham, devant la couche inferieure, je m’incline ! ” vers le haut : “ Om Ham, devant la couche sup^rieure, je m’incline ! ** SECTION III 163 ^f|*T^$*G5rafa II V II 3# ^T Sfflfa TO f^T^TT^ | 3# ft WHl^T TO f% | 3Tf tTOTO TO fft | 3it ft to i [50 a] ^cqqof g$qH»R 3,{%01%^g^- qfqq. sratjqiqqq qqqffq i (Sivarcanacandrika, p. 50) [50 b] fsor^ sfaft q ^%5f | qfapia: 'ftrlfcoiS^fi^Rr || q^ift qrq^qqq^^rfq 3 1 (A., p. 88) [50 cl falTS* qfqiqq 3^ I m ^l^rfi^^qqTf^ ^qrfor f^[g;Tq^^55qi;qi^qTfjqT5f|jT, SF.qqjfqqfcqssiqiRqqi W,f2«F- qi^q^, |f faqqmt- ^qq^T^q^qrq tfmilfqco]^ ?rrr: sfq wq q'teqq fqiifq ?Tf- qwtwratf fqog $3^ 1 qqt ^TJjaiiwq qqfges^ vara lors du culte special qu’ils recevront plus tard, lors d un e puja plus elaboree que celle que decrit Somasambhu (deuxifcme avarana cf. Appendice VIII et note du sloka 85b), la correspondence serait la suivante : Directions Vidyesvara Sakti E Ananta Varna S-E Suksma Jyestha S Sivottama Raudri S-0 Ekanetra 1 Kali 0 Ekarudra KalavikaranI N-0 Trimurti Balavikarani N Srikantha Balapramathani N-E Sikhandin Sarvabhutadamani Comme on le voit, les noms des sakti n ont pas de rapport avec ceux des Vidyesvara auxquels on les dit associees. Ces noms sont les correspondants feminins des noms divins associes a \ ama- deva dans les mantra du Taittirlya Aranayaka dont le d^coupage a servi a former les 38 kala de Sadasiva (cf. Rauravagama , I, derni&re note, p. 25-26; et notre note au sloka 57). Un commen- tateur du Veda, Bhattabhaskara, explique la correspondance en disant que Vamadeva, Jyestha, etc., s'appellent ainsi parce qu ils sont les seigneurs des cit-iakti Vama etc. II est difficile de s avoir quel est celui des deux groupes qui a precede 1’autre, et a fourni les huit noms, et auSi s’il y a un rapport entre Vama etc., du I eda et les Vidyesvara de la tradition saiva. Tout ce que 1 on peut dire est que cette derniere tradition reconnalt la correspondance entre ces kakti et les Vidyesvara. Une autre correspondance int^ressante est donnee par un SECTION III 167 II ^ 11 f^raRRBWfSns l n w n [53 a] f^tlftgisft: arsi ^faj^iqi ftu- 5lMq flsfWI ^ ... . . . . (A., p. 89) 168 SOMASAMBHUPADDHATI 65. il faut leur rendre hommage, et montrer le geste de salutation ( namomudra ) 1 . ManonmanI, blanche comme lait, est sur le pericarpe. commentaire de l’ouvrage saiva intitule Siddhantasar avail de Trilocana Sivacarya (copie T. 52 de l’lnstitut Fran^ais dTndologie de Pondichery) qae cite Gopinatli Rao {Elements of Hindu Icono- graphy , vol. I, p. 398). Les huit sakti y sont presentees comme etant les formes qu’assume la Sakti Supreme de Siva, lorsqu’elle accomplit les cinq fonctions de Sadasiva. Elle prendrait alors les formes de la Terre, de l’Eau, du Feu, de l’Air, de l’Ether, de la Lune, du Soleil et de Ydtman\ et Varna, Jyestha, Raudri, Kali, Kalavikarani, Balavikarani, Balapramatham, et Sarvabbutadainani, seraient les noms qu’elle emprunterait alors respectivement. Les noins sont r expliques par rdfdrence aux formes dans lesquelles s’installe la Sakti , et qui ne sont autres que les liuit formes que Ton reconnait a Siva lorsqu’il est designe par le terme d ' astamiirti. Le commentaire etablit aussi la correspondance entre ies noms que prend Siva dans ces conditions (cf. Intr. p. xii) et les noms des sakti. Nous lui empruntons ^interpretation des noms des quatre dernierea sakti (il existe d’autres analyses de ces noms, par ex. celle qu’en fait Bhattabhaskara) ; mais nous voudrions faire remarquer qu'on ne saurait accepter sans discussion toutes les correspondancea proposees, merae par lea commentateurs de la ligne Saiva ; elles ne aemblent pas toutes coherentes et une etude speciale serait a faire a ce sujet. A plus forte raison les comparisons avec lea autres traditions sont-elles dangereuses. Loraque Gopinath Rao ( Hindu Iconography , Vol. I, p. 398) introduit la citation de la Siddhanta- sdravaU dans une section ou il traite de la deesse Jyestha des Vaimava , deesse dont les fonctions et les caracteres sont en tous points differents de ceux de la Jyestha, fort abstraite, de notre liste, on pent se demander si ce rapprochement n’ajoute pas a la confusion, au lieu d’eclaircir un probleme. Quoi qu*il en soit, les huit sakti sont associees a I'exercice de pouvoirs, et c’est pour cela qu’on les decrit rouges. ManonmanI au contraire, qui est la &akti non specialisee de Sadasiva, n’est liee a aucune idee de pouvoir, et on la decrit blanche ou incolore [54a]. Elle a une position centrale et elevee qui la distingue aussi des autres. Appayadiksita la decrit ainsi : claire comme un cristal, tenant en mains le lacet (pasa) et l’aiguillon ( ahkusa ), et faisant des deux autres mains le geste-qui-rassure et le geste-qui-octroie description^dentique a celle qu*il donne d’Adharasakti ; et il sou- ligne par la, la correspondance entre la premiere et la derniere sakti du tr6ne. 1 Namomudra: paumes jointes, elevees a la hauteur du coeur, du front, ou du sommet de la tete. SECTION III 1G9 5lfo II II [54 a] 3151 qmrf^Trifat | Rsfru^T- S^T^n^Rq | ( Mrgtndrapaddhativyakkya , citee par N., p. 94) 22 170 SOMASAMBHUPADDHATI Om Ham, devant Varna, la Tres-belle, je m’incline ! M “ Om Ham, devant Jyestha, la Tres-bonne, je m’incline ! " ‘ Om Ham, devant Raudri, la Hurleuse, je m’incline ! ” Om Ham, devant Kali, la Noire, je m’incline ! ” Oni HiXm, devant KalavikaranI, Celle-qui-n’a-pas-de-membres, • je m’incline ! ” Om Ham, devant Balavikarani, Celle-qui-accroit-la-force, je m’incline ! ” O 111 Ham, devant Balapramathanl, Celle-qui-reduit-la-force, je m’incline ! ” Om, Ham, devant Sarvabhutadamani, Celle-qui-dompte-tous- les-etres, je m’incline ! ” “ Om Ham, devant Manonmani, je m’incline * 1 ! ” Apres 1 invocation des sakti stir le pericarpe, la plupart des textes decrivent les quatre mandala de Surya, de Soma, d’Agni et de la Sakti, que 1 on peut imaginer comme des orbes interieurs l’un a l’autre : le Suryamandala sur le cercle des pointes des p^tales, jaune ; le Soviaviandala sur le cercle des pointes des £tamines, blanc ; 1 'Agnimandala sur le pourtour du pericarpe, rouge; le Saktiviandala au centre du pericarpe, blanc comme du lait. On les invoque, et a la suite de chacun la divinite qui le gouverne: Brahman, Visnu, Rudra, Mahesvara, respectivement, selon la conception la plus r^pandue [55a]. Ces quatre orbes, ou les trois premiers, forment le vimalasana cinquieme section du tr6ne. Les auteurs decrivent avec precision leur eclat, leur position, et la forme de meditation de la divinite qui les l^git. Les trois premiers mandala sont associes aux trois groupes de tattva ( atm a -, vidya- et sivatattva) et aux trois sakti : Jnana, Kriya, et Iccha, dans cet ordre le plus souvent [55c]. Mais la correspondance avec les sakti varie selon les auteurs. Nirmalamani signale une autre conception possible : ^ le Suryamandala est lie a Icchilsakti et gouverne par Is vara ou Adhikarasiva le Somamandala est lie a Jnanasakti et gouverne par Sada- siva ou Bhogasiva SECTION III 171 aft W. I aif ft w. l 3Tt ft rW 1 3}f fi wa^ to i 3# ft TO I 3# ft srafowt TO: I 3# ft WAW'F§ TO I aft ft TOijTf^ TO: 1 aft ft TOt?*t4 TO: I [55 a] ^[Rf% “ aft ft ^JTOigjq qq: ” fft qtaqiSTC^tf 3ffa- qfri^ — jf?T[ ^3^: qt^sjgftfofqfofcT: I ^qqoi^qq; II fft v-qic-qf, ‘ aft fi gjSqi fqq^rsq^ n *s qtqraq =qr^aiiTTeq qftq^g i sirar^mq 4t*i ^ f*^raq *i|q; h ^qiqi q|iq^ fqq^jsq g i ^wf\^ r -qq;cUfT?lfq|txq^ | ( Purvakriranagama , I, palala 30, si. 252, 253, 254). [56 e] *q*w1 |fq% q[OT q^q^FTf^ | 3 fft =q JTiatf qFfl || qig^ |q q&q q^wqfaft i (Purvalcaranagama, patala 30, si. 267, 268). 23 178 SOMASAMBHUPADDHATI Meditation sur It Corps de Connaissance (vidyadeha) 57. Alors, la, sur ce TrOne \ lil faut installer] le Dieu 4 , trans- parent comme un pur cristal. II a dix bras, trois yeux sur cliacun de ses cinq visages. 58. Sa splendide chevelure est ramassee en couronne, et le croissant de lune brille au sommet. II tient la lance, l’epee, le trident, la massue, et fait le geste-qui- octroie (varadamudra), 1 Simhasana ici designe le trCne coinplet, car il est peu vrai- semblable que seule la section de ce nom soit tvoquee a ce stade. Somasambhu d’ailleurs n’a pas utilise le terme de siyihasana pour la deuxi&me section du trdne et il sc peut qu'il veuille dtliberement le rtserver pour le trOne complet, (ce qui justifie encore notre traduction d* “ asana par “ tr6ne ). 4 Suit la description de la murti, forme cristalliste du Dieu supreme qui est sans forme, et ne saurait des lors etre 1 objet d un culte exterieur. La plupart des commentateurs, k la ^ suite d’Aghorasiva, subdivisent cette phase en deux : il y aurait d abord invocation de la murti subtile, d’essence lumineuse, sans forme propre (semblable a un trait de lumiere) par le mfirtimantra [57a] ; puis invocation de la murti k forme dtfinie, avec tfetes, bras, etc., d’abord par les cinq brahmamantra (qui crtent cliacun la partie du corps qu’evoque le mantra) puis par les trente-liuit kalamantra (qui prtcisent la distribution des differents organes) [57b]; le tout couronne par le mantra : vidyadehaya namah, qui rend hommage au corps ainsi constitut que Ton dtcrit d’abord [57c]. La liste des trente-huit kala, avec leur nom, la partie (kala) du corps qu’elles appellent a l’existence, et le fragment (kala) du mantra avec lequel elles sont rtcitees, est donnte dons le Eaurava- gama, I (p. 28 planche). On peut remarqucr que les noms des kala de Tat-Purusa, sont ceux de quatre des kala du Bindu, dont il a ete question lors de la bhtdasuddhi. Les gurukkal consultts n ont jamais pu nous donner une justification de ce fait. Il serait etrange que cette repetition fflt le fait d’un caprice ou du hasard. On peut aussi remarquer que bien que quatre kala Boient tradi- tionnellement attributes a Tat-Purusa, on en ajoute souvent une autre a la liste (avyakta d’apres Aghorasiva, santyatita ailleurs) SECTION III 179 vmA srfoi^ ii v» ii 3Tsmf£3Ttei3sr ^m^\mmn s \ II V II [57 a] ‘ 4f ft f £T %qg^ ^JT: > $$\ Jjpj ^^qf S^WRiqfa- ^Tpiq^i %qafqTW^q^^ifH^i faw, I (A., p. 95) [57 bi arot *0 jjqg^fTij^qi^Tf ^.3 1 41 ii t$[Rig?fa W- ' ‘ 41 1 q^qqqqiq ;w: » ‘ 41 i araK^qiq w. ’ ‘ 41 ft qp- » ‘ 4l t fl4tsuag^ W. ’ fSTsf^KST^ f^R*? \ .... ^ STF^fififolf : I faftit f^iq: | (A., p. 97) [57 c] fom^q#T -m$ fat • [57 e] II ^7 ^^cFTNkI^ II ll [go a] srflraggoirfSTOH. i are ^ «jffc ll *rct =q qiftar EpptfR qsiqiq I Rid ^iRqji |q Rfq^i^ srereid ll ( Saivagamasara , p. 47) [60 b] fr-q Rrq: q^rftrq: sRTfosqqi 5iqRq^i ; qi- ^qftfej^qroiqq vwb i (N., p. 71) 184 SOMASAMBHUPADDHATI 61a (1). Et, en disant : ‘‘ Oin Ham Ham Ham, devant la Forme de Siva, je m’in- cline 1 ! ” il faut rendre hommage. Invocation de Siva i 61a (2) b-62a. Meditant alors sur le Supreme Siva, Seigneur de tout ce qui est, Tout-penetrant, Puissant; Omniscient, Auteur de toute action, Masse dTntelligence et de Felicite 8 , Omnipresent, Indivis 3 , de Soi-meme et pour Soi-meme Lumineux 4 , I C’est ici le murtimantra. II faut “ effacer ** la forme propre du liiiga et lui substituer celle de Sadasiva [57c]. Notons que selon Aghorasiva, on “ place *’ main tenant le mantva NETRA, sur les yeux de chaque visage [57c]. Les trois yeux symbolisent les trois sakti (Dr*-, Kriya -, Icchdsakti) et sont dits a cause de cela etre les germesde Tomnis- cience. Ils sont aussi associ^s aux itiaiidala de Surya (oeil droit), de Soma ^oeil gauche) et d’Agni (oeil central) respectivement, et par eux aux trois groupes de tattva [61a] ; (cf. ci-dessus, sloka 55, note). 8 Nirmalamani glose : ananda est ici synonyme de paripurti ou plenitude, et non de joie. On devrait alors traduire bodh ananda - mayam par “ masse de conscience*’. Niskala s oppose a sakala qui caracterise le vidyculeha (cf. ci-dessus sloka 57, note 2). 4 Svapraka&a s'oppose a paraprakasa , lumineux pour les autres, qui est dit de la murti . SF.CTION III 185 3?f $ i ^ TO | fsTqRFjRTO *t3*t i II ** II fro>$ ^rsr^i^r ^ qR fsr^ i (61 a) wm mM sfe^STBW f^4t: I (A., p. 108) 24 186 SOM A S A MBH UP ADT>H A TI 62b. [on doitj amener le mantra l 2 , en traversant [successive- ment] les domaines des Karanesvara, Brahman et les autres, au sejour de Siva. 63. Puis, ce Supreme Siva qui, sous forme du Hindu 3 * * * * * 9 etincelle [maintenant] comme la lune au milieu du front, avec see six membres 3 , 1 Le mulamantra (sous la forme appelee prdsada, (cf. Intr. pp. xxxii-xxxiii), et plus specialement son blja HAUM. On con<;oit cette syllabe comme composee de parties de plus en plus subtiles, dont la liste est fixee : chaque partie a son nom, sa forme, sa duree, sa couleur, et on precise le domaine des realites ou ell® s’etend, et la region du corps ou elle habite. Selon les cas on envisagera douze ou seize Jcald, mais le processus restera le inline : retenant son souffle, on recite lentement HAUM en faisant monter par la pensee la lettre H (&iva) a travers susumna , du tnulddhara au brahma - randhra , en traversant Tune apres l’autre les regions du corps regies par les divinit^s appelees Karanesvara : Brahman etc. (cf. Ill, 13, note 7, p. 110 et Planche VI), ou elle s’unit aux kald corres- pondantes du mantra : HA se “ charge ” de A, puis de U, etc. On ddpasse le brahmara?idhra, tout en continuant a rtncontrer des kala dans cette partie invisible appelee iikha , et on atteint le dvddasdnta apres lequel le mantra (vdcaka) et Siva (t nicy a) deviennent Un par le pancdksara ( sivdya namah) [62a]. C’est la dissolution ( lay a ) du mantra e n Paramasiva. C’est le sommet du piasada: le temple, qui est a la 1‘ois le temple du corps, le domaine entier de la mani- festation, et le mantra qui le construit en le gravissant. 2 Le mantra confondu avec^Siva est ramene au milieu du front, ou il prend la forme du point (bindu) qui est celle de la kald associee a ce centre (cf. Planche VI). On doit alors imaginer que le soleil en lequel il avait ete transform^ en atteignant la kald Unraana descend au milieu du front ; il y brille comme dix millions de lunes, tandis que les “ balles ’* de nectar qui s'en echappent blanchissent l’espace tout autour [63a]. En meme temps qu’un changement d’aspect du mantra , on peut interpreter ceci comme la descente de Siva dans la mani- festation. 9 Sadahgena : comme il ne s’agit pas ici de reciter les six an(jamantra y la formule peut indiquer que Siva assume une forme. S’il est dans le bindu^thana on pourrait penser qu’il y apparait comme Mahesvara, qui gouverne ce centre. Mais c’est le Supreme Siva que l’on doit faire entrer dans le vidyadeha et non Mahesvara. D’autre part il est dit plus liaut qu’il a pris la forme raemedu bindu , et il n’acquerra de “ membres ” qu’apres son R qRqifeqi^qieW- ^ RRtiq, flqiR ^qif^q>05i;q5qia^q5R0l ^q, g^R- 3^r 1 qfo3if^q[g^qreq«6i^ tfqfaq, IfoRiqtqR w^qqq- ^ijqqiqq^^qr, qiq? sqRqqfq^fqq^qr, mq? ^qqqi^q, qi? =q q^qR ssRisii^qraqi?!- ;qq qql 5 q, qgR;qi<[qR srfq^qw^qief, q^qR ?qifqq r i 5q^qiai, q^qR qqqf ^^sqTHT, ^q^qqiqfq =q§*g$- wmi R%fq. Risr^ gr^qfcqtqR qi^wrwrcfafr q^qftjq «f¥:qr, ^fwifar wm- *wfcq, q;^T?tfsq?^r faq Rqqwqqqr f^qf^q^i^^qq f^q^q, f7qq;qq gcqi^fs flwif&T f^;q^T, «?iftrw W*«l- *m gi^fqqfq^q qiqq^iqi^qq.qts^R^q: i (N., pp. 102-103) [63 a] . . . sfsq>fRr ?r?5if^iq qqjffqsw vwazsh^, q^qnfc- q?5T fq4fgqifqo^qio|Rqfg^D?5; vqjtqT, qMqq^q^qj fqfq- . far, arerfaqq fqfq;?q, ^qqfqTqifi^i i?qqiqi^ . . . (A., pp. 101-102) 188 SOMASAMBHUPADDHATI G4 a. on doit, l’imaginant descendu dans la coupe fleurie de ses mains \ I’unir a la Forme, objet du culte 8 . G4b-65a. Ayanfc avec HRD invoqne Sankara par le geste-qui- appelle ( avahanamudra ), il faut Finstaller avec le geste-qui-fi xe>{sthdpanamudra) y le rendre proche avec le geste-qui-fait-procbe (sannidhana- mudra ), et le retenir avec le geste-qui-est-dur 1 * 3 (nisthtiramtldrd). 1 Le sloka G4 decrit la derniere etape de l’invocation : on imagine que ce Siva (c. a. d. le mantra) transforme en bindu y quitte le front grace a m mouvement d’expiration qui le fait sortir par la narine droite, et tombe dans les mains de Tadorateur ouvertes en anjali contre son coour et emplies de fleurs. L’adorateur depose alors ces fleurs, et avec elles Siva, sur la murti [63 a], plus exacte- ment sur la t&te de Sadasiva, avec le mantra HRD. Siva penetre alors par le brahmarandhra (de Sadasiva) et arrive jusqu’a son coour, ou il s’arrete [62a]. 3 Nirmalamani explique ainsi le terme laksyamurtau : pujdla - ksyartJidm s amudi tarupav i dy a deli e . Le mantra est : “ Ora Ham Hauin Sivaya Namah ! 99 ( mulamantra ). 3 Les quatre operations decrites ici forment une sequence qui suit toujours la construction du tr6ne, et la creation de la murti. Les quatre rites sont, dans fordre : avdhana , sthdpana , samnidhana , samnirodliana , que nous traduisons par Invocation, Installation, Presence, Detention. 1 1 s sont expliqu^s plus loin. Mais signalons que Tlnvocation se termine avec le vers 64 a; la vnidrd correspon- dante ( avahanamudra ) est forrn^e par les mains qui versent leB fleurs aur le ling a } et le mantra HRD prononce a ce moment la. D autrea textea indiquent que ces quatre operations se font avec les brahmamantra. D'apres le Sziprabheddgama par ex., Tlnvoca- tion se fait avec SADYOJATA, Plnstallation avec GUHYA (VAMADEVA), la Presence avec BAHURUPIN (AGHORA) et la Detention avec TAT-PURUSA; avec ISANA enfin on imagine le Dieu pourvu de tous ses membrea [65 a]. On trouve un passage semblable dans le KjXrandgama et le Rauravdgama f avec cette difference que par TSANA on donne Yarghya de bienvenue. Le Kirandgama associe les m&mes actes aux trois premiers mantra , mais avec VAKTRA (TAT-PURUSA) on donne Yargliya et avec ISANA on rend hommage. Les commentateurs de Tecole d’Aghorasiva n’indiquent paa de mantra pour effectuer les trois derniers samskdra de ce groupe de quatre. SF.CTION III 189 3*raif^n ^rifo*n mw 3Tf^ II V*ll flflRHlfcFP 1RT ^ I [65 a] ^Tq^?p^cT: | qpftoi 3?>ui II 3 i ( Suprabhedagama , kriyapCula, patala 8, si. I15b-11G) 190 SOMA SAMBHUP A DDK ATI 65b-66a. En formant avec le poing 1 la [mudra] kalakanthi, et [disant ASTRA] suivi de PHAT, on 6carte les obstacles. 11 faut ensuite encercler avec HRD, apres avoir montre le geste-du-Zi'mjci (lihgamudra) et le geste de salutation (namomudra). Signification des rites pricidents 6Gb. Obtenir que [Siva] se tourne vers voua avec complaisance, c’est lTnvocation 2 . 1 Mais Ped. du Kasmir a ristind au lieu de mustind ; risti est un synonyme d’ASTRA, ce qui donne une meilleure le^on : “ avec ASTRA suivi de PHAT, et par la mudra kalakanthi , on ecarte les obstacles ” — puisque de toutes fa^ons l’indication pliaclantena suppose ASTRA avant PHAT. 2 Les commentateurs se donnent beaucoup de mal pour expli- quer ces rites sans contredi^ les qualites de Dieu. Avdhana d’abord : il ne faut pas, nous dit-on, interpreter ce rite comme Tinvocation d’un Dieu qui d’abord serait absent et que Ton devrait amener a se fixer dans le lihga pour pouvoir lui rendre un culte — ce que la description de revocation ( sloka 61 a 64a) pourrait faire croire. Car Siva est omnipresent, et pas plus qu’il n’est araene dans le lihga par lTnvocation, il n’en est retire par le rite syme- trique du Conge ( visarjana ). Somasambhu offre ici une explication, que nous retrouvons ailleurs sous des formes semblables. Par ex. : “ On appelle avdhana l’acte par lequel le Dieu des Dieux, Sadasiva, qui est calme et penetre tout, est appeie a se tourner vers soi ; et a la fin de la pujd, par visarjana , on le laisse se detourner ” [66a]. Le phenomene est subjectif, c’est une modification de l’esprit de l’adorateur. Mais il a aussi un aspect objectif, de par Peffet du mantra et de la mudra. Nirmalamani nous dit que puisqu’il n’y a pas de difference entre le mantra ( vdcaka ) et Siva (vdcya), le fait ^ue le mantra soit “ place ” specialement a pour consequence que Siva aussi acquiert une “presence speciale ” — et ce n’est pas en contradiction avec son omnipresence [66b]. Appayadiksita, de raeme : comme l’&me, qui e lie aussi est omnipresente, est limit^e par le corps, Siva est en quelque sorte circonscrit par cet upadlii que constitue le corps mantrique qu’on lui a donne ; et on peut done considered sans qu'il y ait contradiction, qu’il entre en un endroit particular [66c]. On peut encore penser, dit cet auteur, que, de meme que le feu qui est omnipresent dans le bois se mani- festo 1 k oil on le desire par l’effet de la friction, de meme Siva (qui est omnipresent) se manifeste dans le lihga par l’effet de l’imagina- tion contemplative [66c]. Mais ceci nous ramene a la conception subjective du pheno- mene qu’Appayadlksita considere encore sous un autre angle en nous rappelant que le rite est un moyen de concentration, qui debar rasse l’esprit de ce qui fait obstacle au contact direct avec Dieu. SF.CTION III 191 gig^T II II m?j n *a n [06 a] sqifR ^R ?q^q flTlfciqg, I arftg'itacoi ^iqffqg 1 ^ II g^qf^wrai 5 fqg»i afgrcnfag. || (N., p. 103) [66 b] qixqqi^qt^?Tg;i^R JRRJ fq^fq^lfllgl^lfa (N., p. 103) [60 c] 5qr7'7R[fq 5ffa?[ 3faq#^qTfaq>«lfaq ftoRlft iRcf^sq^- gtqif^q^f^H^RnaffHq fq?«& i ^rt ;qrH^w 4 R- [q;qqi Bfif%^q^qq?f*iq^qiquigiqqi^qqT ftRi faqfcifi- ftR^ f^iq^i^qiiqFfqiqifqq i (Sivdrcanacandrila, p. 65) 192 SOMASAMBH U PADDH ATI G7a- Le faire, avec amour, se fixer en cette position, c’est Tlnstallation 1 2 disent les sages. 67b-68a. “ Je suis a Toi, 0 Maitre du monde ; ce qui manifeste l’acceptation [de ce don de soi], on l’appelle Presence, et ce n’est pas en contradiction avec son omnipresence 68b-G9a. Ce que Ton notnme Detention du Dieu qui pourtant pdnetre toute chose, c’est la non-interruption de sa Presence, jusqii’a la fin du rituel 3 . , _ 69b-70a. Et l’Encerclement consacre l’invisibilite de Siva, principe d’Ananta, masse de Conscience, pour ceux qui sont sans devotion 4 . 1 Nous avons corrige le texte de Devakottai, dvidemment errone, qui a ici s&mnidhyavi au lieu de sthapanavi, | e c o n de 1 ed. du Kasrnir. D’apres un texte cite par Nirmalamani, “ sthapana est l’immobilisation de l’esprit sur le sentiment quo Bhagavan, qui est un Ocean infini de greice, reste la par faveur [pour nous]. [67 a]. Et comme precedemment, on pcut concevoir que le mantra effectue la fixation d'une force favorable a I’adorateur. 2 Selon le merae texte, samnidhi est un etat mental, caracterise par le fait qu’il y a un dispensateur de grace et un recipient de gr&ce, ou 1’on sen]; que Dieu est pret a vous accorder sa faveur [07 a]. Cette faveur est une reponse au don de soi que Ton a fait. * Toujours d’apres la meme source, nirodha serait la priere . “ Que Bhagavan me reste favorable, toujours! ” [67 a]. Mais ce “ toujours ” est une extension que le rituel tel qu il est decrit ne justifie pas. Signalons qu’on trouve dans le manuel d’Aghorasiva apres nirodhana,' et dans la Sivarcanacandrika, apres sammdhaim, la double salutation que voici : 4 ‘ Bienvenue a Toi 0 Mahadeva ! ait l’adorateur, qui doit imaginer la reponse : “ Bienvenue a toi, enfant!” et donner Varghya de bienvenue ( svagatarghya ) avec cette priere : “ 0 Seigneur, 0 Maitre du Monde, reste ici, dans ce liiiga par amour pour moi, tant que durera le culte.’ [G7 b], ce qui constitue en fait, samnirodhana. 4 II faut ajouter, avant de quitter cette section, que plusieurs textes disent clairement que pour les liiiga speciaux (sista-lihga), c. a. d.: svayambhii-, bana gdnava- et arsakalinga , il ny a ni avahana ni udvasana (ou visarjana) [G9 a]. D’autres textes eta- blissent une distinction entre 1 'avahana dans les liiiga mobiles du culte individuel, et V avahana dans les liiiga fixes des temples ou, lors de 1’installation ( pratistha ), on a amene Siva qui y demeure done en permanence. Ces indications semblent prouver que les rites A’avahana etc. n’ont pas toujours ete compris comme ils le sont ici. SECTION III 193 surara rrarc*ft% h n fel#Sfa ?f 5fl*q^ I 3H^4^F¥q4?rT U \< || *T ^T«7T5qTq^^irsiq fafcf: qfirft^ | fa^I^cT#3^ sfalH^W ^ II ^ II SWtP^^ISTT I [67 ai n^Rqi^^tiir^fqTqigflfm snm ?fa m: snqq qqqt ftaisqi I m RR?l%*=ffaiq ; | arc qqqiRfa flafwr^qft rvit ftita: i ( Jildnaratndvall , citee par N., p. 104) [67 b] RTqRf SRi|% flfsRIR] flfaqiR, fq<^qj fqftq h fq^^RT^iqq q ft i ( Kdranagama I, patala 30, 41. 198b-199) 25 191 SOM A SAM B H ITPA I >T^H ATI Ce qu'il faut fa-ire apres les quatre rites precedents 70b-71a. II faut maintenant accoraplir le rite de sakql karana avec les six mantra } puis bunion des parties avec le Tout, apres quoi on opere la transformation en nectar. Signification des membres : Coeur etc} 71b-72a. Le Soleil eat rendu invincible et puissant parses rayons terribles. C’est pour la m£me raison qu il faut se repre- senter Paramesvara avec ses membres. 72b-73a. Le Coeur (HRDAYA) est la Sakti supreme*, la T&te (&IRAS) est son octuple souverainete 4 . La Touffe (SIKHA), la-haut, dit sa non-dependanee et sa mattrise 5 . 1 Sakallkarana: concerne ici Siva. On place les mantra HRD etc. sur les endroits correspondants : coeur etc. [70 a]. Si !e mantra NETRA a ete place auparavant (cf. Ill, 57, note 2), on ne depose maintenarit que les cinq autres ahgamantra. Le samskdra qui suit est appele ekatva et il est tou jours accoci^ a amrtlkarana ; on ne le compte pas separement. Signalons qu’Aghorasiva indique ici, apres ekatva et avant amrtlkarana : raksana avec ASTRA et avakunthana avec KAVACA, que nous avons trouves aux lignes 05b et 06a, avant sakallkarana . a Nous avons deplace le tit re, pour des raisons evidentes. 3 Cit-Sakti (ou cicchakti) cf. Intr. p. xii. Selon Aghorasiva, le Coeur est sadbhavatmaka , que Nirmalamani gloss : astitvahnaka : l’Etre. 4 Aisvaryamadadha : il s’agit de la liste bien connue des huit pouvoirs : anima , laghima, prdpti , pr&k&mya* mahivid , liitva , vakitva , kamdvasdyitd . Nirmalamani expliqne que le fait qu il remplisse les cinq fonctions de creation etc. montre que le Seigneur a tous les pouvoirs. Et on utilise pour exprimer cela la formule courante “ ai&varyamastadha” bien que, de toute evidence, Its pouvoirs tels qu* animfr, laghima etc. ne puissent etre attribues a Dieu qui est sans corps [72 a]. 5 L’ed. de Devakottai a sivatvam ; nous avons adopte la le^on vasitvam de l’ed. du Kasmir, bien que vasitva soit deja dans la liste precedente, car nous retrouvons ce terme chez trois ou quatre commentateurs differents, au mejne endroit. Nirmalamani glose - vahitva par svdtantrya , et precise qu’il ne s’agit pas d’une ind^pen- dance acquise, obtenue par elimination des impuretes, mais d’un SKOTION Til 195 l^T II II J7i v l i q^vyiq: flqsfo || «> II ?rwr R^4|Jisi4flg«n n ^ 11 c|f%T^ 3jcT tfT feT^qfaf^T I [70 a] fwr, ftW, «^°l tfrsq, 3Pjag?f 3[T^f, 41^59^1 ^19331 r r^ r '0g?wi^ . . . (A., p. 104) [72 a] I 3*11 q^sRfqi^tRlfiW I 3 3 3|q[^!, 3H) 5Tff?f^qfr33 f$m adasanta (cf. ci-dessus, III, 9-10, note G, p. 106) et qui forme comme un prolongcment de la tete. On verra plus loin (sloka 87) que la sikha est rouge, ce qui rappelle 1’idee de flamme que ce terme connote aussi. De toutes fa^ons la sikha symbolise la superiority, l’excellence. 1 On peut remarquer qu’il n’est pas question de NETRA, dont la signification symbolique a d’ailleurs ete donnee plus haut (sloka 61 , note 1). 2 Aghorasiva a ici des formules aussi vagues ; il n’indique clairement le mantra utilise que pour Tofifrande de fleurs, qui doit se faire, dit-il, avec le mulamantra [75a]. Nirmalamani explique que le miilamantra , precede du HRD blja (HAM) est a reciter pour chaque offrande, et il cite a l’appui le demi-s/o&a 75a de Soma- sambliu, que Ton pourrait pourtant lire autrement: “ hrdayaya namah ”, “hrdayaya svadha *V etc. seraient les mantra . L’usage actuel suit Nirmalamani. Appayadiksita aussi indique le mulamantra ( prcisada ) pour chaque offrande, mais on le reciterait jusqu’au milieu des sourcils pour padya , jusqu’au brahmarandhra pour acamana , et jusqu’au dvadasanta pour arghya ; avec chaque offrande, l’adorateur atteint le niveau correspondant : Isvaratattva , sadasivatattva , siva- tattva , respectivement [75b]. L’offrande de fleurs qui vient ensuite effectue l’union avec Siva ( sivasdyujya ). SECTION ITI 197 II ^ II TRIffcfafa: w. oti ^ ^ %frT || v»« ii [75 a] SRfss^T q^qh qi?T, f^ffilf^srqg^iqiffi, cfsfo ?rqi q|w5?HJ^T ^ejl^qj^cllfe. Xf Wt. I m*J %$ q .... (A.j p. 105) [75 b] qi?nf%% q q «hrt *i H ATI 75b-7Ga. pudya suv les pi ode de lotus du Dieu ’ , ft cam ana dans ses bouches 3 , arghya sur ses tetes, de meme que les fleurs, les brins d’herbe darva et les grains de viz *. 76b-77a. Ayant ainsi accompli les dix actes sacramentels 4 , i) faut maintenant honorer Paramesvava, selon la regie, par un quintuple service de fleurs etc. Abhiseka (ablutions) 77b. II faut oindre, frictionner, et rincer, avec de 1’buile de moutarde noire, de la farine d’orge, etc. 6 [respectivement]. 1 Sur le pied droit d’abord. 9 En commencant par celle d’lsana ; de ra6me pour les tetes— selon Aghorasiva. 3 L’offrande de fleurs, d’herbe diirvft et de grains de riz (aksata) est designee par le terme puspadana . Selon Appayadiksita, on offre les memes choses ensuite a Ambika, ou 6iva (ou Manonmani), l’epouse du Dieu. 4 Les dix sarnskara— sacrements, ou rites efficaces— sont, selon un texte cite par Nirmalamani : avahana, sthdpana, samntdhana, nirodhana, akunthana, saudhamudra {amrtlkarana), padya, Ucamana, arghya, puspaddna [76al. Les quatre derniers ne semblent pae tout a fait corresponds a la definition du mot ; its sont aussi comptes parmi les upacara (services). 5 L’editeur de Somasambhu explique oe nombre cinq en classant les services a venir selon les sens auxquels ils s’adressent : les onguents et les fleurs sont en rapport avec 1 element Terie • — done avec l’odorat ; l'eau et les vfetements sont en rapport avec 1 element Lau done avee le govlt ; les bijoux, les lutnieres et les ornements, sont en rapport avec l’iliraent Feu— done avec la vue. le chasse-mouche et l’encens sont en rapport avec 1 element Ail done avec le toucher ; les chants et la musique sont en rapport avec 1’eltment Ether — done avec le son. [77a]. s Le mot alt rem place peut-etre la troisieme substance necessaire, l'eau : on oint a I’buile de moutarde, on frictionne a la farine d’orge, on rince a l’eau parfuruee de curcuma. On pent aussi comprendre que chaque substance indiquee est simplement une t6te de liste. Les trois operations mentionn^es : abhyavjona SFCT10N IT I 199 qm II '•H II w4 ftrc*.§ ^ i Vjk q^TH x II vs* II q^qwtq^ito fa^Ri f.§*nf*fa: i ^fwnfqfq: nfaqnqssiife.fa: n vs\s n 176 a] I qjq cWT Jffij: flTf.r.«n s|q || ( Siddhantasarftvati , citee par N., p. 106) [77 a] qUft qRjRil: qifqt:, qqiq^iln^:, ^qi^i^iti^:, *1R: I (Sovq qfaji) vr%c^ || sMta* *RWt ^ *1*^^ cft|q =ST 1 sFqtfteriqqfat wifcr fttiw: II VO *T«l sfaq^ Npri: I ( Cintyavihasadakhya , cit£ par N., p. 86) [79 a] R«T4 *T^d3 ^ Ig^W qsgJT^WT | qq qwigq =q$$q^ h q^q qqer sfSrarc 3 qg^ 1 sqq qgqi qqqfqgqqqqqigqq. 11 qqq T^qit =q qifo%dq% ^Pt 1 qqnqsi q;qqtq gKtf ?qqq || snfTfSpfog^ qq fqstqq; 1 V (Karanftgama, eitee par N., p. 86) 26 202 SOMASAMBHUPAPBHATI 80. Apres avoir seche avec de la farine d’orge *, et baigne avec de l’eau froide a volonte et de 1’eau parfumee 1 2 selon aes possibilites, le Seigneur du Monde, 81. il faut l’essuyer avec un linge trea propre 3 , puis offrir Yarghya. Ne p&s “lier”les mudra, trop bas 4 , ne pas passer le3 bras au-dessus [du lift g a]. 82a. Et ne jamais laisser nue la tete du Dieu : que toujoura il y ait des fleurs. Apt 'vs les ablutions 5 82b-83a. On oint avec des substances parfumees telles le camphre, le santal, le safran 6 , et on lionore avec des fleurs 7 , des 1 Ces indications pourraient faire penser que les sloka 78 et 79 constituent la description de la phase appelee abhyafijana\ viruk- sana et nirmarjana seraient done rappeles ici , aprks avoir ete annonces au slola 77, et gandhodaka signifierait l'eau (toujours parfumee) des kalasa speciaux. Ce serait en accord avec la descrip- tion donn6e dans A. [80a]. Mais la description donnee dans Is.P. infirme cette interpretation [80b], et l’usage actuel aussi. On pent encore doucher avec les mille flots d’eau parfumee qui tombent d’un vase perc£ de petits trous ( sahasradhara ), tout en recitant le mulamantra (cinq fois), les brahma- et ahgamantra , ou d’autres mantra tels vyomavyapi etc., suivis de svdhd [80a]. 3 Parfumee avec du santal ou de Tagalloche, du muse, du safran du camphre, des cardamomes, etc. 3 Unmdrjana ou sammdrjana . 4 II faut que les mains de Tofficiant forment les mudra en restant au niveau de son coeur. 5 Les trois couplets reunis sous ce titre decrivent les upaedra : gandhuj puspa, bhusana , vastra , dhupa et drdtrika ou mrdjana , qui, a l’ordre pres, s’intercalent toujours entre sndna et naivedya — (cf. Appendice VII). 6 En general on utilise des melanges dont la composition est asaez variable, mais ou les substances les plus couramment employees sont : kunkuma (safran), candana (santal), eld (cardamo- mes), karpura (camphre), agaru (agalloehe), kasturi (muse), u&ira (andropogon) et kustha ( sausurea auriculata). Ces substances sont pulverisees et r^duites en p&te par addition d’eau. On oint le ling a en pensant que Ton oint les membres du Seigneur, [82 a]. 7 Certains Agama donnent les listes des fleurs acceptables, et des fleurs recommand^es selon les heures. On peut signaler ici que lee SECTION III 203 fsr ww I *^rci mw ii co n qfti^ ?w\ | m\ ^ sp^isci %R u A n m?l fit: f?TTT ^TT^f*TTO3>i. | ^iRs^ g*lRqfa: || <^ || ftraiSpn I [80 a] q^rmRs^ iRnfq s^qiHgRq^Fcff^N ara^pispk #- JTTftfq-q, qqiR^fa fq^q, s*q^ gfe t^i, ^ qwrt smfiidk ?n^5qtasqi«TiRqT qi aswrcqj ^ gqf^iW^q q^wfaFteq, »pqR%q ^ifqqftqq^qtqifq swai, q*nf5%- qr^^iRf^q, q«Wr ^ i (A., p. 83) [80 b] g^q d^lRf^q, ?3HnftRra ^q$5cq, fj^T fq^q, qgqqqilsqfq^mfqn^ q^qqgi^itKftft'q, qfa- ^sqiRqq; *jwq =q ?xqr, gq^T^wt: atrfafq^, ^fwq; ^qrRosqfTOis^ws sw^Fvraafsr- q;H: giRqjoq^q^ftfq-q, qtqq^t^fqfqxq, ^qq?^q q;q|^. ftqsi, ^q^Olt^q, q^tq^qqjq3 c qqf^^^^swj^i r qi^i^f^^f^, ^ ; q°T jcq qqc^ v^qjsq g^ ^I^vq-q . . . {HanahivacCiryapaddhati^ pp. 48-49) [82 a] ?qjqfg^qqtfqmfq SSI^RtelffTft RfKtR^Tqqm *rora»i qi q-q f?qq;qai . . . {SivarcanacandriJca, pp. 69-70 204 SOMASAMBHUPADDHATI ornements », et des vStemente *, en disant le mantra de Siva. 83b-84a. Tout en agitant la clochette purifiee par ASTRA, il faut brftler l’encens dans un brAle-encens aspergd avec ASTRA, et honore avec HRD ;i . fleurs qui ont I’un des defauts suivants sont a rejeter : fleurs sans odeur; fleurs abljnees par des insect, ea ou des vers ; fleurs malodo- rantes ; fleurs qui ont touchd des personnes impures ; fleurs que Ion a approchees de son nez pour en respirer le parfum ; fleurs que on a ouvertes soi-mfeme; fleurs apportSes dans un recipient un pur ; fleurs apportees par quelqu’un qui n’a pas auparavant pris son bain ; fleurs mendiees ; fleurs Belies; fleurs de la veille ; fleurs tombdes a terre; et enfin fleurs en boutons, exception faite des boutons de campaka [83 a]. II faut ajouter : fleurs deja offertes une premiere fois ( nirmalya ). Si Ton n’a pas de fleurs, on peut offrir des feuilles, provenant de plantes dont les fleurs sont acceptables ; sinon des fruits (citron, limon, bananes, grenade, etc.); sinon encore, des grams (nz, moutarde) [83 bj. L’offrande se fait ainsi : d abord huit fleurs avec les mantra : asana-, murti-, miila- et les cinq brahmamantra ; puis six fleurs avec les angamantra ; puis on recite les mule ou les cent noms de 6iva (en envoyant sur le ling a une fleur pour chacun des noms) ; ou au moins huit noms (Sarva etc., c est a dire ceux des huit murti, ou d’autres listes de huit) ; ou au moins trois noms, ou au moins un : “ Nllakanthaya namah 1 ” apres quoi on ddcore avec des guirlandes [83 c]. A., ne donne aucun de ces details, mais ordonne trois puspafljali avec les tattvamantra et les guirlandes. De toutes fagons,' une offrando plus ou moins longue, precede la decoration. 1 Ornements : selon Aghorasiva : vetements d’or, ceinture, cordon sacrd, boucles d’oreilles, etc. en or [83 d]. Ces offrandes sont mentales pour les ling a mobiles. Mais dans les temples on ddcore effectivement le ling a avec des couronnes, des boucles d’oreilles, des bracelets, etc. 180 b]. 2 VStements : le cordon sacrd, et les deux pieces de tissu qui constituent le vete'ment regulier des homines du pays. ! Dhupa : l’encensement, ou offrande de vapeurs parfumees. Les substances que l’on brhle sont diverses, et souvent melangees d’avance et prdsentees sous forme de petites pilules. L une des compositions les plus connuos (yaksakardama) se compose de camphre, de santal, de takliola, de noix mifscade, de clous de giro fie, d’oliban, de mamsl (une valeriane) et de musta (Cyperus rotundus) SECTION III 205 ^?I^T II *\ II 3?R#Ji tfm\ wi i [83 al ftfa* %$R>teff^foq ^tJPTS^Ri^ I qfqq 3^?25nmiri qrf^ifaqq n 3PJ3¥IT5ffIjftct q qifoqq. I 5T«er q^Icf qq qfqq qM?gqq. || r^f qf^q^foqit i ( NityapujcdahsanasaiigraJia , p. 100) [83 b] gcqfgiTq qifa gcqifof fogjftfoi qqj qq^iq^W. I fqsq^fa£j%qqtqq x i v» f (Sivarcan&candrika, p. 3) [83 c] ?f faqiqqpq qq: 1 IT t IT %3*# qq: I ?T 5t qq: | tqiTqq^f W: I 1 qq: I f aTqft^qm qq: i fc qiqqqgfuq qq: I i qsftqra^ qq: 1 iwRpnjf^*^: q^^rlqajiqgfq^qi^^, it fiqiq qq: fqqfqfq^*^^ i qqt q^qf q|%q srqq qiq^ i q^iwqiq “ srafa f^ifr.qa^ qq: i qqiq qqq^ qq: i q^rq cRtq^ qq; I anw qq: i qlqiq snqnsn?^ qq; I qgqq^ qqqiqqM qq; I t^riqrq ?j4q^ qq: i qn^qjq tftqqS^ qq: I ” (qqqi) “ faqiq qq: i q|^iq qq: i qsiq qq; i fq c °iq qq: i ftqjq^q qq: 1 qqRqsqq qq: i qq?Tq qq; i q^qiRq qq; I” ^qis^q qiq^ i “qqq qq: i qr*qq qq: i qqiqqq qq;” ifq qiqq^q qi^qq^ i “ qqt jft^qrasTq qq: ” ?fq qil%qi«M qqjqqq 3^qT^Tfq^qiq I ( 0 p. cit., pp. 73-T4) 183 a] qiTqi^^^T^jcqi^VTqfi^tqqiqf^i^’q^'fq f^f^q- qsnfa qqqi w«n fqqsr . . . . I (a., p. 106) 206 somasambhupaddhati 84b-85a. Apres quoi il faut offrir acamana, avec le mantra ~ HRD Buivi de SVADHA ; puis faire l’offrande de lumieres {aratrika) *, et de nouveau offrir acamana . J 184 a]. Somasainbhu indique seulement l’encens proprement dit (guggula). Selon Appayadiksita le processus est le suivant: emplir le recipient de charbons incandescents purs, y deposer un peu des substances a bruler, fermer le couvercle, purifier le recipient par niriksana etc., l’honorer par gandha et puspa ; s'en saisir par la dhupamudra et, tout en agitant la cloche de la main gauche, appro- cher le brftle-parfums du nez du Seigneur: “ Oin Ham Haum Sivaya dhupam svaha ” ; puis, elevant le brule-parfums, songer, en l’approchant de la couronne, au nada dont la forme est celle d un batonnet entre deux points; en l’approchant du visage, au bindu ; en l’approchant du corps, a la lettre H ; en l’approchant des bras, & la lettre AU ; et en l’approchant des jambes, a la lettre U [84 b]. Ce8 derniers elements sont les constituants du bija HAUM (cf. Ill, 62b, note 1, et planche VI). 1 Aratrika oa nlrajana-. l’edition du Kasmir a, apres notre ligne 84b, cette ligne : “apres avoir asperge la lampe avec A SI 1! A et l’avoir lionoree par HRD . . . injonction analogue a celle de la ligne 83b, donnee dans une forme identique, et en accord avec les autres textes. S’il s’agit de dlpa, offrande de lumiere devant les yeux de Siva, parallele a l’offrande de parfums devant son nez, et qui la suit toujours, l’offrande se fait comma cette derniere, que nous avons decrite a la note precedente mais la mudra est alors la dlpamvdru. La lampe est en metal, et on y brfile du beurre clarifie (de prefe- rence d’une vache kapild), ou sinon du beurre de chevre, ou de l’huile de sesame; eviter le beurre de chamelle, de bufflonne, et le 9 liuiles provenant de graines d’arbres [85a]. S’il s’agit d’ aratrika ou nlrajana, que l’usage actuel distingue du rite precedent (et les listes d ’upacara du Karandgama donnent aussi dlpa et nlrajana comme distincts), il s’agit d’une offrande de lumieres avec des lampes de formes variees, dont le nombre de meches est bien determine et dont la liste est etablie. Tandis que dlpa intervient plusieurs fois dans la p&ja, il n’y a qu’un service &’ aratrika, le plus spectaculaire de tous les upacara et celui qui attire le plus les visiteurs des temples. En voici le processus: on honore la lampe avec gandha, puspa, dhi.pa et dipa, on protege avec ASTRA, on montre la dhenumudra et, tenant la lampe a deux mains, on lui fait decrire trois cercles a la hauteur de la tete, du coeur, et des pieds de Dieu [85b]. ' A ce stade on doit montrer, selon A., la manorathamudra. SECTION III 207 3trt£t% l [84 a] «irt- Wl ( Sivarcanacandrik& , p. 74) [84 b] qqq[q afaq qq^q fifew, qqqtf fqwrq faffeonfefa: sjqgsi R^q, gjqi* sfeqs%q[?Tq, qRi% . . . wi qtqqlq qw qiq^qi^ “ m ft ct few ^q ^q q^q, g^ws^q ^iqqvfq foft? fappnfNaqflSswpFtf qtf, 3^ t$rt, qTftfort, q^qt^rc q ^qqrqqqfa i (op. cit., p. 74) [85 a] qifqsr^gw i qqi^^q q*qqq. I fts&OTW. I ^qqffcqi%d tsMfaifeqq q q^qq, i {op. cit.; p. 76) [85 b] qq iTjq-jcq^^vqxq, ft«Rqqi°T ^T, ^ftgstf q[fq*qiq s^q, qq«r fsrcfa qrsqtaj fqqrofWT . . . I (op. cit., p. 90) 208 SOMASAMBHUPADDHATI Adoration des bhogahga 85b-86a. S’etant alors prosterne et ayant obtenu de Dieu sa permission, il faut adorer ses membres ( bhogahga ) \ dans les qnatre directions intermediates ; au Sud-Est, au Nord-Est, au Sud-Ouest, et au Nord-Ouest, respectivement 1 * * * * * * VIII : 1 On appelle bhogahga les “ membres ” de Sadasiva lorsqu’ils sont places autour de lui, prets a etre adores et a partager le repas divin. Le terme de bhogahga suppose a celui de layahga quj designe ces “ membres 99 lorsqu’ils sont a leur place naturelle, dans le corps de Sadasiva (layasthdna). On les adore d'abord la, puis on demande a Siva la permission de les “ retirer 99 de son corps et de les deposer autour de lui, chacun sur un des petales du lotus imagi- naire qui constitue le tr6ne ( padmasana ) et s’ouvre a la base du lihga. La position qu’ils occupent alors est appelee bhogastlidna [85c]. II est possible que ce terme signifie simplement : emplace- ment oil se trouve la puissance a adorer lorsqu’elle va participer au repas divin ; et bhogahga se traduirait alors par “ membres prets a jouir 99 (du repas). Mais on peut aussi comprendre que c’est grace a ces “ membres " que Sadasiva est un bkoJctr (cf. Intr. p. x), c’est- a-dire qu’il peut avoir l'experience du monde ; la traduction devrait alors etre pour bhogahga : “ membres (ou instruments) d’experience ou de jouissance Aucun texte connu de nous n’elucidant ce point, nous ne traduisons pas le terme. Le retrait des membres se 'fait avec Yahku&amudra ; mais les textes expliquent qu’il ne s’agit pas de retrait : l’operation est comparee a celle qui fait prendre la flamme a une autre flamme ( dipad dlpavad dharet). Cliaque mantra personnifie est alors adore pour son compte, et Tensemble des cinq — ou six, si on ajoute NETRA — constitue le premier cercle (dvarana) de personnages qui en- tourent Hiva, comme des courtisans un roi : le garbhdvarana , le cercle le plus interieur, et le seul dont le culte soit indispensable. Lea quatre autres dvarana possibles sont deer its dans l’Appendice VIII qui donne aussi d’autres details sur le garbhdvarana . Notre ouvrage n’indique que le culte du premier. Notons que selon la plupart des textes, le garbhdvarana com- prend les onze samhitdmantra et pas seulement les cinq (ou six) ahgamantra. Dans ce cas, on place les bralimamantra sur les petales des directions principals, excepte ISANA, que Ton place au N-E, a c6te de SIRAS (et de NETRA). On se les represente avec deux bras-sauf AGHORA qui en a huit— et les insignes habituels de Sadasiva sont repartis entr’eux. Le terme de bhogahga s’applique a ces onze formes, selon Aghorasiva. 3 L’ordre dans lequel les mantra sont places n’est pas l’ordre circulaire normal, e’est pour quo i les quatre directions sont indiquees separ^ment. Asura = Nirrti= S-W. SECTION III 209 53Tf| Sfi^q^ 1} ^ S&fanS^T^ % ^?qi^3F,qi?r | [85 cl “jfSTflft <5^3 RP-4 5If^ I q^r” i (Mrgendrajmddhati , cit£e par N., p . 107 ) 27 210 SOMASAMBHUPABDHATI 8Gb-87a. HRDAYA, le Coeur, couleur de lunc ; SIRAS, la T&te, couleur d’or ; SIKHA, la Touffe, couleur de vermilion ; et VARMA, (KAVACA) la Cuirasse, noire comme Tabeille 1 * 3 * * * * . 87b-88-89a. Ils sont assis en padmasana sur les p^tales, face a Siva. Ils ont chacun quatre visages, trois yeux, quatre bras; ils portent le haut chignon orne du croissant de lune et toutes sortes d’ornements. Deux de leurs mains tiennent la lance (sakti) et le trident; lea deux autres font le geste-qui-rassure ( abhcnjamudra ) et le geste-qui-octroie ( varadamudra ). II faut leur rendre hommage, a chacun avec son mantra. 89b-90a. Puis, sur les quatre petales [des directions princi- pales], de l’Est au Nord, il faut adorer ASTRA*, le Terrible, aux crocs formidables, semblable a un eclair 8 . 1 L’abeille noire des Indes (bhrnga) sert a indiquer le noir dans les textes poetiques. 1 ASTRA est multiplie, parce qu'il est le defenseur des direc- tions. Chacun de ces ASTRA est d^crit avec un seul visage et deux bras. 3 L’edition du Kasmlr donne ici les mantra avec lesquels on rend hommage a ces divinites, ce sont les afigamantra connus. On trouve ensuite la ligne suivante : il faut offrir a HRD et anx autres : padya , acamana et arghya [90a}. AghoraAiva indique les huit samskdra suivants : avah ana, sthdpana, samnidliana , samniro - dhana , padya , (acamana, arghya , puspaddna , rites que Ton peut accomplir pour chaque personnage separeraent, ou pour le groupe, en une seule foie. On montre ensuite les mudra : dhenu -, padma triiula maJcara -, irnk-, aux cinq brahmamanira, et la noma laa- mudrd aux angamantra [90b]. Le culte n’a que huit samskdra au lieu de dix (ni avakunthana , ni amrtlkarana) et de merae les uj)acdra seront reduits : ni bain, ni offrande d’encens et de lumiere independamment de Siva; et ils partageront le repas de Siva, puisqu’ils sont a ses cotes [90c]. SECTION III 211 te\m \ II ^ II fsr^i i II II f^c^ifagien^ n cc H SHRjTRW^Pffi’S II ^ II * /V ^ [90 a] RfSfR'W^ ^ I^T^T I (Karmakandakram &va ll , p. 23) [90 1>] q^R njft: g^lt: tftfR I q ?I ggfs.rw^ m Wl > fai 5 * 1 ^ ^IJIT qgq^r^.^.^niKqi g?I:, «nfFlf =R JR^KSSf S?T^ | (A., P. 109) 1 90 cl anqi^TfMtalft ’Swt: l qiqfn3q^qiJ?gr0^i:oi a*n 1 1 ^^Kie^^qf R?^ WW 1^ : I JStqij sfrnft ^ * 2^ TOW: II ftstf g JWt: R$J *H clR =q I ( Brahmaiambhupaddhnti , citee par N., p. 112) ;J12 SOMASAMBHUPADDHATI [Offrande du repas etc.] 90b-91. Ensuite l , il faut offrir a Sambhu et a Fa cour, avec le mfdamantra , I’encena, la lumiere, etc. 2 , la nourriture 3 , l’eau a 1 Auparavaut se aitue, selon Aghorasiva, une offrande de fkurs (puspdnjali) et la maharnudra ; et selon Isanasiva, trois puspdfijali avec les trois tattvamantra , puis les mudra : dhenti padma lihga- et maharnudra [90d]. 2 Le “ etc.” vise dcamana et arghya } si Ton suit A. 3 Naivtdya est I’offrande de nourriture, toya celle d'eau a boire qui Paccompagne. On offre au Seigneur son repas comme on le ferait a un hote de marque, et les rites sont les memes que pour le repas des homines, mais on les accomplit pour lui. Aghorasiva donne peu de details : la nourriture doit etre puri- fiee par les quatre rites habituels, on Poffre a Siva avec “ Sivaya svaha et ensuite aux personnages du garbhdvaran% avec leurs mantra , qu’ils aient ou non un plateau separe ; puis dcamana hastodvartana f tambula , mukhavdsa comme ici ; mais avant la presentation du miroir se situe un hommage (arcana) et puis: dhupa , dip a , dcamana , et arghya [90e]. Isanasiva d£crit le processus ainsi (pour les temples) : le plateau contenant la nourriture (havissthdll) est apporte, on tire le rideau (qui intercepte la vue du sanctuaire) ; on agite la clochette ; on pose le plateau sur un trepied, devant Ganesa d’abord a qui on offre le repas; puis devant Siva ; on protege avec ASTRA, on encercle avec KAVACA, on asperge le riz en disant “ Bhur, bhuvar, svar ”, puis le sol tout autour ( parisecana ). En recitant les mantra (vediques) appropri^s (annasiikta) on ofifre le riz a Siva (avec la mrgamndra et une fleur, — sans toucher au riz) ; ou plut6t on imagine qu’on le depose dans la main de Gaurl, qui le donne a 6iva. Ensuite on offre les mets qui accompagnent le riz, les condiments, Peau a boire; et enfin dpokana , pddya et dcamana [90f]. On peut noter dans cette description deux injonc- tions que la plupart des textes plus anciens ne presentent pas : la recitation des trois vydhrti et des versets vediques (annasiikta). On peut tres probablement v voir Pindication d’un effort volontaire et relativement recent dissimilation d’elements vediques au rite agamique. Les comment&teurs discutent pour savoir dans quelle bouche de Siva on met le riz. Selon certains, il faudrait offrir un mets different aux cinqbouches; selon Nirmalamani, e’est la bouche superieure (Tsana) qui est nourrie. La nourriture doit etre preparee avec SKOTTON ITT •213 ^ n v ii ^ 2q«W | TO^rofaim h s> h [90 d] f5prf?;??J3 ^fTf '4t ?j ^I^xStrq qq:, fqajjj^ ^T |T faql- r.xqfq qq:, '4t ft faqqrqiq qq: sfq WJiq, q?T5?[: sja&tf v i?^M TO ... I ( lianaiivfuAryapaddhati , p. 5G) 190 ei qqt ^qfqrqqqi# q to, fqf%'4 qiq'rq qgstasrcgt srifR^q to, qsqsiqi ^sq^qr, * *\m q^faq qiq fqqq, 3iiqqq q fqqsj, q to, qq*- *gsq, ^q^iqw-qmiiR . . . i (A., 113) [90 fi ^risq to, sf^wm^ra, wv\ gqr^q, ffrosft fqqi^qR fqqiq, fa^wiq •$ sfqfqq*F, q»n^ tqiflfaqd^fo^iw «r^q, qiqqq ^qf^, ^:q, qf^q, a^jsTO, fq^jq ql(te^ fqq[sq qVteffo qfa^ i ^qNTOiqiqifq TO, anqtnq to, gq; qrarqqjffarfq to . . . i {liana Hv&cftryapaddhati, p. 5G) 214 SOM A S AM BHUPA DDH ATI boire \ acamana, de quoi Be laver les maina *, le betel *, des [epicea pour] parfumer la bouche 4 , et le ruiroiv J . Comment placer le pavitra 92. On depose raaintenant sur la tete du Dieu 1 e pavitra*, [c'est a dire] de l’herbe durva et des grains de riz 7 . II faut alors soin, et variee. Le riz en constitue la base; il doit etre accom- pagne de sauces, condiments, fruits etc. Plusieurs recettes sent donnees: suddhdnna ou riz bouilli ; payasanna ou riz au lait (avec de la farine de legumineuses et, si Ton vent, du sucre) ; Ijsaranna ou riz mele de sesame et de beurre clarifie ; gudanna ou riz au lait sucre avec de la mdlasse et m6le de beurre ( poiigal sucre du pavs Tamoul) ; mudganna: riz, legumineuses, morceaux de noix <1e coco, beurre, etc. (poiigal du pays Tamoul). Les temples preparent des mets differents selon les heures. Dans les maisona, on ollie a Dieu ce qui a ete prepare pour la famille, qui mange ainsi ses “ restes ”. L’adorateur isold peut se contenter d’offrir des fruits. 1 Elle doit etre fratche et parfumee. * On offre de la poudre de santal a cet effet. 3 Le b6tel est offert accompagne de noix d’arec, et de ebaux (un lait de chaux tres epais) ; la chaux pouvent provenir, soit de pierres calcaires, soit de coquillages. Pour chaque prastha de nournture, on compte une, deux ou trois noix d’arec et trois fois autant de feuilles de b6tel [91a]. 4 On prepare de petites pilules, en pulverisant des noix muscades, et du takkola ( cocculus indicus), avec un peu de raiel et de sucre candi [91b]. Ces pilules, agreables a, sucer, parfument la bouche. 5 Le miroir est pr^sente, selon Aghorasiva, apres le pavtira (voir plus loin). 4 II ne s’agit pas ici de l’offrande annuelle de bracelets de dnrbha que Ton doit faire aux dieux au ruois i'Asadha, ou de Sravana, ou de Bhadrapada, pour corriger lea dSfauts cu culte de toute l'annee accomplie. Ce qui eat decrit ici est on rite quotidien beaucoup plus bref qui consiste en une offrande de durva et d 'akxttta. On la depose sur le liitga avec une poignee de tleurs (pus'paujali) , en disant, selon Aghorasiva: “ Om Ham Haum >. ar\a- tattvadhipataye Sivaya namab ” [92 a]. Sans cela, dit Nirmalamani, la pujd serait tamasique. 1 Ici se situe, selon Aghorasiva; aratrika, acamana, arghya, et la presentation des cendres (bhasman), du miroir (darpana), du parasol ( chatra ), du chasse-mouches ( camara ), d’un tissu blanc (sitavasa), et 1’eventail ( talavrnta ) qui peut fe tie enfeuil es de palmiei ( Boratsus flahellijormis ) ou en toute autre matiere. |92 a|. SF.CTION TIT 215 fWlfM | WTWH *|5Rf*-3«W; II M II *2\ [91 a] qpiq»i fgftOT 3 *T I qq qfa‘]or \\ 513\'j| q?f t 4 ^ ?Tf \tta, | (Suprabhedafiaiua, citee par N., p. 114) [91 1>[ I qvfjq'^qfqy g^^fo? || [9-2 a] ^foafreftfi g«msf qCi^i, l '4i if ?1 flqc.rqifaq^ faqrc qq-.’ ?f% qfqq ^r, *§j«foFRtig& qiirqq qff^qi^W, «nvwi«if =q Trqr, *W^»F3?WrcT- ogqiltq, fararamas^ q a^i, tqjrort ft* *ri?qr, gsre«RwW^qT«F?Wfto[ gqrsifesrt ^r, nirgsqi qfcq, q^g ,o ff s^i . . . i (A., pp. 114-115) SOM ASAMBHUPADDH ATI 1*6 imaginer que, tandis que Brahman et lea autre* [dieux] chantent sea louanges, Siva est content * l . Jap a du mulamantra 93. Le japa se fait soit mentalement, soit en remuant les lfevres, soit a haute voix ; il consiste en la recitation du mulamantra, cent-huit fois *, ni trop lentement, ni trop vite. 1 Et, 8elon Aghorasiva, on offre encore tvois puspuftjodi en recitant le prasada a seize kald , (cf. Ill, 62b, note 1) et on montre la mahamudra , et la (mudra) pancamukhl |92 a|. 1 On compte a l'aide d'un rosaire (aksarnala). Le rosaire peut etre constitue par les cinquante lettres t.e f alphabet que Ton dispose par la pensee dans les differentes parties du lotus du brahmarandhra. C’eBt le rosaire interieur (abhyanta/ &• ksamala). Le plus souvent le rosaire est materiel ( bahyaksarncua ). lie Rauravdgama donne une liste de neuf rosaires possibles, qui sont constitute, du moins bon au meilleur par : 1) los phalanges des doigts; 2) des noeuds sur [une ficelle] de darbha ; 3) des noeuds sur [une ficelle] de poils de vache ; 4 ) des brins de kusa ; 5) des oristaux de roche ; C) des perles ; 7) des rubis ; 8) des baies de Putrafijlva roxburghii ; et 9) des rudrobJcsa (baies d Eld'ocarjyus ganitrus). Chacun de ces rosairea est dix fois meilleur que le precedent [93 a|. Les rudraksa sont considtrea comrne signes distinctife de Siva, au meme titre que les cendres (sivacihnctin ca rudvakscmi bhasvict caivo tathaiva Id — Rauravdgama I, p. 30). lies voir, les toucher, en porter sur soi (bracelets ou colliers) est excellent a tons egards. Selon Appayadiksita, le rosaire est fait de grains de rudraksa dont la grosseur doit etre celle du myrobolan amblique pour les rosaires superieurs, du fruit du jujube pour les rosaires moyens, du petit pois-chiche pour les rosaires inferieurs. Les grains ont des facettes (vaklra) en nombre variable, de trois a onze, ou bien ils sont sans facettes ; ceux qui constitueront un roFaire doivent tons en avoir le meme nombre. Le nombre de grains est 108,54 ou 27 (le rosaire est alors dit superieur, moyen ou interieur). 11* sont enfiles sur un fil d’or, d’argent, de lin, ou de soie etc , de fah- g^srarf^ qfaqgfa^ qi 3 ? ^iqffo53 ^0|f^ g?Nl, ^^^qg^gsrqi gjrrs^ig: . . . (A., p. 115) SOM A&AMBHUPADDH ATI 220 95 •• 0 Toi, q.i .. 1. Protector dn were! et du JO. u iUl * 1 . n fi^nose en Toi* il me vaille, par accepte ce japa que ]’ai fait. Que, depose en Ta gr^ce, le succea! ” 3 . 96 Ainsi r4.it. l'homme du .14.1. ‘ i «t « *>« ale. a. » mtin ar0il6 avec de 1W d. Varghya, ddpor.r l.o. • « d ' !>nt ]e midamantra, d.n a la main d. Siva q.i form, la varamvlra. -7^5— Trpli,.. su „ya cor* qni aont relatives a l’l>ojnie ; et qp* ™ ^purusab “ (ce passage “tt d ,pp -rt te^sStttSwES les Atman (des mondes-sus-dits). Et c est pai q sent sous sa dependance qu’il est dit guhyahguhya [9oa]. * On ddpose le japa en Siva, de peur que, si on le garde ave S 0 i, il ne soit detruit par l’un des multiples contacts destrnctenr. de karman ” auxquels on est expos 6 t95b]. t * Succes materiels s’ll s’agit du hubbubs* Et si 1 on accep Interpretation des auteurs autres que Somasambhu (voir note suivante), par la m&rae formule le mumukm entendra elimina- tion des obstacles a moksa. , 7 7 q k 07 no 4 Tons les commentateurs donnent ici les sloka 95, 9< et . sans changement ; mais tandis que Somasambhu assoc, e le Sloka 95 a l’offrande du japa de l’homme du siecle (bhogm ou bubhuksu) et les deux autres a l’offrande du japa du vmmuksu, les autres auteurs comprennent tout autrement: le sloka 95 accompagnerait 1 offiande du La, 97 celle du karman (tout le rituel) et 98 celle de l atman 196 a] La difference entre bubhuksu et mumuksu ne residerait pas alors dans la nature de sloka recites, mais dans le sens protond des formules utilisees. L’^diteur de Somasambhu emprunte explications a Appayadiksita, (ex.: note 2, page les donne dans une optique diff^rente, et on ne saurait les adopter telles quelles. Le contenu des trois Sloka rend assez difficile 1 interpretation de Somasambhu. SECTION III 221 ^Tqq; | Rrfe^ci^ *r fa fern ii v* n Vrft qfeqi 5 %%%$& i W^x\ ^5q?T || ^ || [95 a] ‘qsjf^ltsq qqq’ gqi- STT^cITf^ I t^qate? f&qjfa 3#- 3§frfq I 3jfq3l[R[q q^(q frqjq q^£% i (A., p. 116) 222 80MASAMBHUPADDHATI 97. “0 Seigneur des deva, tous les actes que j’ai pu faire, moi qui me’ tiens devant Toi \ les bons et les mauvais, garde-lea ou detruis-les 1 * 3 , 0 Sankara ! ” 98. “ Siva est le donneur, Siva est le preneur, Siva est le monde tout entier ; Siva, partout, est celui qui adore ; et ce Siva, en verity, je le suis.” 3 99. C’est en recitant ces deux distiques, le occur dddie a Siva en silence, que l’aspirant a la liberation doit offrir son japa a Lieu. 1 Sivapadasthasya est glose ainsi par Nirmalamani : stvapade sivarupe, dlksaya yojitasya me ; moi qui, par 1 initiation, ai acquis la nature de Siva. 3 S’il a'agit du mumuksu seul, il faut expliquer comment ll a pu faire de mauvaises actions. *Selon Nirmalamani, il ® agit des actea coupables accomplis sana que Ton a on rende compte apres 1 initia tion (qui a efface lea autrea) et des actea involontaiies (aliivui). Car pour les actions coupables dont on a eu conscience, il y a des reparations prevues (prayascitta) et les actes accomplis pai dt sir, il est impossible qu’un mumuksu en soit l’auteur |97 a]. Il demande a Siva de dStruire ces actes mauvais, et de jouir (pour lui) des bonnes actions. S’il s’agit du bubhuksu aussi, comrne le veulent les autres auteurs, il faut comprendre qu’il demande: protege (garde pour moi) mes bonnes actions, et dAtruis les mauvaises. La forme atmanepada (bhuhksva) est alors expliquee comme archa'ique. 3 Les auteurs autres que Somasambhu voient ici l’offrande de Vatman. Nirmalamani qui base son commentaire sur celui que Ramakantha a fait de la Mrgendra-paddliati, commente ainsi la premiere ligne: Siva est celui qui reqoit le don de Vatman, done le Siva supreme, data est gl osA iodhaka, et bhokta: pataka', Siva se tient en ces mondes (les mondes purs, mixtes et impure), il les penetre pour les proteger et les purider [98a]. Selon le mferne commentateur, ladeuxieme ligne decrit l’adorateur, celui qui donne; car il est Siva (par le sivlkavana , cf. Ill, 30, note 2). SECTION III 223 ^ ftraq^gr ^rqq mw* w V* \\ ?\m %cft ^tET %cf: t^TTcT i %% ^frT m %5f: g || || %cflfq?Tq?TT gfa: | •» (•»* ““Trion,y. (cow potnui ablutions (somasfitra) et * r * b \ nnn ,L ik V lta ces trois processus (dtApto) 1101 al. sou , enl un> trois, cin<| on sept tours. L’attHude physique et mentals doit aller pas a pas, ^an. vra da^swa a quatre membres (?.e. “ Zgna coat) ' r». anssi lent.ne.nt BUI. Smi pTu HSucber ., ,ui port. « » tel. one ,arr. d'huile M . [101 1>1- c Astamftrti : cf. In tv. p. xi. ' AMkga-praMa : Nirmalamani cite le m [ fT"," !E' , ' list. des'huit “membrcs" qui doirent toucher le sol . 1. tele, los SFX’TION TIT 225 *rq ftirsr ^ i Sfldj TrcH ?grcn =q fefMh ^fl: 1 1 <«<» II Tm 5T?%ofTf?q ticip | •+rspn sFirweif ii M n [ioo a] qq^qq f^Cm i ^fq^qfafq qtnfaqq: i ( Sivarcanacandrika , p. 99) [ioi a] q^fern fqfqq tf^qqqsq I k^ rqr i aitqftrcqsw i qqq fafoq wmww i fqfqqqfq i wqrrosq Htq^RTfqiJci qf w.km.. i qq wA qqqrftoiiq; ^rr^ q^qi qqqiqq^ ^ftqiqqmtftfq w- i *p# sww* q^w q$: I ( Siv&rcanacaiidrika , p. 100) [ioib] “gqiqn^qfa^iq q^fewq-qq; * 1 * i q^Fq^j q^t i «nq q^ 0 ^ n *ia n’est pas claire, mais Aghorasiva aussi semble distinguer les deux. 7 Face a l’Est ou au Nord, selon A. 8 Le kunda est une fosse creusde dans le sol mais entouree de murs sureleves, et bordde i l’texUrieur d’enceintes ou cemtures SECTION IV gfa: n k \\ f°^Tifa || * ii fl a] srfaqqqfffolfoq^ftfoi^;^ I 3 T% || ^ || qifasR*! facTOtf froefari; | 3fa8*n3^ *f^t faq^ n ^ n [10 a] sfisq^M qffcpq WfW “ '4t ft f ft qf|^ R*T: ” ?q tfSRgspTT ^%q ^qi ^IfT'q, f*V[%^ qRqfjHI q^qq q tfqto ^%°T fq^qr “q| i qfllq^iq jtjt: ” jfcf srctoRfssqrtaJr^ aqqq O^w tMhw • . . (A., pp. 124-125) [i3 a] faqqbjfqft tqrfqf, qRl^^qi^JT qnffafyr f%^^r°i fq*r*? . . . (A., p. 235) 240 SOMASAMBHUPADDHATI Apr&s V installation d'Agni 14. Ensuite, dans le nombril du kunda, il faut rassembler cette semence ainsi projetde 1 * 3 , couvrir d’un linge, et donner avec HRD [I’eau pour] la purification (banco) et pour acamana s . 15. Rendant hommage alors a ce Feu-dans-la-matrice s , il faut, pour assurer sa protection, nouer avec ASTRA autour du poignet de la Deesse, un bracelet d’herbe darbha 4 . Lea aamakdra, a partir du rite de fecondatton 5 1(5. Pour que soit accompli le rite-de-fecondation (garbhd- dhana), il faut, aprfcs avoir rendu hommage au Feu avec SADYO- JATA, offrir trois oblations* avec le mantra HRDAYA. 17. Pour que soit accompli le rite-de-production-d’un-m&le (pumtavana) il faut, au troisieme mois, rendre hommage avec VAMA (-DEVA), puis offrir trois oblations accompagnees d’une goutte d’eau avec SIRAS. 18. Pour que soit accompli le rite-de-division-des-cheveux (simantonnayana) , il faut au sixieme mois rendre hommage avec RUPIN (AGHORA), puis offrir trois oblations avec &IKHA ; et avec SIKHA encore, 1 Au centre du kunda est dessind un lotus en relief (cf. Planche VIII) ; c’est ce lotus qui marque le “ nombril ” [14a]. On y rassemble les braises, en imaginant que la semence du Dieu se ra8semble de m5me dans la matrice de la Deesse. 4 Ceci se fait avec quelques gouttes de l’eau de Varghya, que Ton jette sur le feu [14b]. 3 D’abord, on couvre de darbha sec ( sad-indhana ) et on attise avec ASTRA. On rend hommage ensuite par le mantra : “ Orn Ham garbhagnaye Narnah ! ” [14b]. 4 On rdcite ASTRA sept fois sur ce bracelet, et on le place (en pensee) autour du poignet droit de la Deesse. En pratique, on le depose sur une mekhala du c6t4 Sud [l4b]. 5 Les sacrements qui suivent sont ceux qui jalonnent la vie intra-utdrine de l’embryon, puis celle du jeune enfant. Ils sont accomplis avec les cinq brahmamantra et les cinq ahgamantra correspondants, en imaginant la croissance d’Agni. Le cinquieme est ddcrit par le sloka 43. * Oblations de sesame, selon A. SECTION IV 241 qfolH^T SthwVW ^T II W 11 ipqfo f rapper [le sol] a Texterieur du kunda avec ASTRA ( tadana ) et Tasperger avec YARMA (i abhyuksana ). 1 Nous ne suivons pas ici Tediteur de Somasambhu, qui place ces deux dernieres operations apres la naissance. Il semble qu’elles soient ant^rieures a la naissance au contraire : il s'agit de com- pleter la forme de l'enfant, de la rendre parfaite. Nirmalamani explique vaktrahgakalpand ainsi : on donne leur forme a la t£te, au visage, au cou, etc. [19a] ; et niskrti est glos6: nihkesakarana par un commentateur de Somasambhu, cite par Nirmalamani. Celui-ci cite encore la Rdmanatliapaddhati qui distingue bien les trois operations : vaktrahgakalpana , vaktrodghatana et niskrti* comme notre texte [19b]. Si niskrti signifiait, comme le dit l’editeur de notre texte, purification de la bouche, ce rite ferait double emploi avec celui decrit au iloka 23. 1 Nous avons ddplace le titre (cf. note precedente), 3 VARMA pour les oblations. 4 On enleve d’abord le bracelet de davbha . 5 Non seulement la mere, mais tous les parents proches sont impjurs, on le sait, pendant plusieurs jours apres la naissance d’un enfant. C’est cet etat d'impurete que Ton fait cesser immediate- ment ici par les trois rites purificatoires habituels. SECTION IV 243 *nfa $ 5 ^ n *mi 3f| *W* JT^iq^H | Qmzpm \m\: frW>rq[q W%: 3?^ ^ JJ^iqqtt^lTfif: qgefqq: |cqf ... (A., p. 235) 246 SOMASAMBHUPADDHATI Samskara de la cuilUre et du cuilleron 27. Se saisissant alors de la cuillere et du cuilleron 1 — la premiere tournee vers le haut, le deuxieme tourne vers le bas, il faut les chauffer dans le feu trois fois ; puis les toucher [trois fois] 2 3 avec la base, le milieu et la pointe d’un brin de kusa [successi- vement] ; 28. et placer ensuite, sur les points touches par l’herbe kusa , les trois [groupes de] tattva: atmatattva, vidydtattva et sivatattva, avec les mantra HAM, HIM, HUM, respectivement •. 29. On “ place ” alors avec HKDAYA la Sakti dans la cuillere, et Sambhu dans le cuilleron. Apres avoir encerc)6 par trois fois 4 leurs cols [de brins de ku&a], et leur avoir rendu hommage avec des fleurs, etc., 30a. il faut les deposer a sa droite 5 , sur de l’herbe kusa. Samskara du beurre clarifii 30b. Prendre alors du beurre clarifie fait avec du lait de vache, purifie par les rites du regard, etc., ( iksanadi ). 31. Considerant son propre corps comrue celui de Brahman, prendre ce beurre, le promener par trois fois en rond au-dessus du kunda et le chauffer dans la direction du Sud-Est fi . 1 Sruc est la cuillere, sruva plus petit et masculin, le cuilleron ; ils sont en bois dur. 2 D’apres Aghorasiva, proksana , abhyuksana et avakunthana d’abord. Ensuite chauffer en tournant en rond une fois au-dessus du feu, toucher avec la pointe d’un kusa la pointe des instruments ; chauffer une autre fois en tournant en rond, et toucher avec le milieu du kusa le milieu des instruments, etc., [27a]. 3 Aghorasiva, tout en gardant les correspondances donnees ici, indique le nydsa dans l’ordre inverse, comme il a indiqu6 les attouchements dans Tordre inverse de celui de notre texte. 4 Avec VAEMA [29a]. 5 Avec le mulamantra [29a]. 0 Le texte ici semble tres incomplet. Le iloka 31 doit se completer ainBi : . . . le d^poser la, et avec la pointe d’un brin de kusa, en prendre une goutte que Ton offre en SECTION IV 247 t spti^ i ^rTI^Tjft fW^TI ^4^55^151%: || ^ || ^TtTt^ %\ ff | w%t: wtftt ii ^ ii ^ 5lf% f^qi^l 1 fr^Tqfgqjftq) §§*nfqfa: ii ^ ii fSTHigqfrgrar ^riqfeqT \ rT*qqT3q ^fn?iq II V II srem^ff gjS Hfa-^rqiq' q^rqg i f°^t^ ii ^ ii 1 27 a] cRT: gq>|q 1 qflW^q, 3 TRfo^in^ SRncqnsn*«T, flR^oi q?q tf^q, qq: qftqR, ^ ^*T, qsRWR, H& mr i (n., p . i66) 32 250 SOMASAMBHUPADDHATI 35. Puis d’une fa^on analogue, mais vers soi, proceder avec II RD a l’eclaboussage-vers-soi (sainplavana). Prendre alors 1 2 avec HRD un brin de darbha enflamme, et proceder a la purification en le jetant [dans le beurre] a\tc ASTRA. 36. [Le rite d’]illumination ( nlrajana ) se fait avec un autre darbha enflammd, et [le rite de] dlpa avec un autre encore. Ces brins de darbha enflammSs sont jetes ensuite dans le feu avec le mantra ASTRA.* 37. DSposant alors dans le beurre un brin de kusa, de la longueur d’un empan, que Ton a d’abord noue 3 il faut imaginer le beurre ainsi divise : ida et pihgala sont de chaque c6te, et la troisieme [susumna est au centre]. 4 38. II faut alors prendre avec le cuilleron, du beurre de ces trois parties, successivcment ; l’offrir dans le feu en disant S\ A , et replacer en disant “ HA ” ce qui reste dans la portion d ofi il vient : “ Om Ham, a Agni, Svaha ! ” “ Ora Ham, a Soma, Svaha! “ Ora Ham, Agni et a Soma, Svaha ! ” _ ^ Jeter d’abord dans le feu le darbha precedent, apres avoir ddfait le nceud [35a]. 2 Meme le premier, que Ton a jete dans le beurre: on le jette dans le feu. 3 Selon Aghorasiva, deux brins noues et ecartes ensuite pour former un V, ce qui divise la surface du beurre fondu, ofi flotte ce V, en trois parties. 4 Ida a gauche, ping ala a droite. SECTION IV 251 cTri: I ^(^4 ^^4 |1 y* II ^nq^4«Ji 4fti3*nwfa i 3^Rr%q 14^4 %it ^4 3?T: II \\ 11 f^3I ^ ^cT5lf??T f3T iTI^SmfacT^ l 'Wjfaii^T ^4 ^ ii y® ii SRIglimi^ ^IT^ST I |% rT£i4 ^is4 n ^ ii 4f ^T 3^4 ^Ifl i 3?f |i 4taro ^i|T i 4f ft 3F?fr^fn^t ^t^t i [35 a] cTcqfq^qf^gjg^l, ^ f%^T, %& qMp, ^?^JTI#CI f^ I IN., p. 1G6) 252 SOMASAMBHUPADDHATI 39. Ceci pour l’ouverture des yeux, dans les yeux d’ Agni 1 * ; puis dans sa bouche, avec le cuilleron plein de beurre, on doit oftrir uno quatrieme oblation 3 . “ Om Ham, a Agni-qui-exauce les voeux, Svaha!” 40. II faut alors reciter les six ahgamantra 8 , rejouir par la dhenumudra 4 , encercler par TANUTRA (KAVACA) et proteger le beurre avec ASTRA 5 * * . 41a. La purification de l’autre [part ie du] beurre clarifie se fait en y projetant, avec HRD, quelques gouttes de ce beurre-ci. 1 L’ordre indique est, si Ton en croit Aghorasiva, celui que Ton suit pendant les quinzaines claires (lune croissante): on commence par prendre du beurre dans la partie droite (pingalci) et on Toffre dans l’oeil droit en invoquant Agni ; puis on puise a gauche ( ida ) et on off re ce beurre dans l’oeil gauche en invoquant Soma ; enfin on puiBe au centre (susumna) et on offre ce beurre dans Toeil central d’Agni avec le troisieme mantra. En quinzaine sombre, on intervertit les deux premieres operations, et en faisant la troisieme on dit Somdgnibhyam au lieu de Agmsomdbhydm [38aJ. 3 En prenant le beurre au centre. 8 Brahmarnantra et angamantra , selon Aghorasiva [38a]. 4 Recayet est silrement errone; lire : rocayet. I ja dhenumudra est accompagnee du mulamantra , et accomplit le rite d* amrtlTcarana. C’est le dernier des 18 samslcara du beurre, selon A , qui le donne apres raksaria et avakunthana [38a]. 5 Selon Aghorasiva, on rend hommage ici avec le mula- mantra [38a]. # SECTION IV 253 mv\ ^^f^335;qi I 3^f°^r rT3#^ ^RH3?TT II «o II [38 a] || 3 # t ^rt|i i 3 # ft STW^ITO ^I|T i 3Tt i 3|%R 1 3?f i i 3# ff f^THR ^TfT | 3 cTI|^lf^TR: | 3?f t ft i 3TT ft | 5IT#JRftT*3fi ^TfT I 3 # | | 3#R^^ri^ri ^t^t i 3# t rKS^THPRT ^Tfl I sra5n«j*F«rH mz i TTrRT 3T3 %fc?Tlft%3RRT i f^g^q ^cRR^T | * 3?f ^ f| | | tf cES^n^T: ?3T|1 I 256 SOMASAMBHUPADDHATI 42. Ou bien, on se representera le visage choisi 1 aussi grand que le kunda , et la disparition a l’interieur de celui-ci, des autres visages, sera appelee unification. Comment dormer son nom d Agni 43. Par le mantra ISA 2 on rend hommage a Agni, et on lui offre avec ASTRA une triple oblation ; puis, avec SARV ATMAN (HRD) 3 il faut donner le nom : “ 0 Mangeur d’oblations, Tu es Sivagni ! \ I Nirmalamani commente l’expression abhilasUavaktra (ici istavadana) dans la section intitulee pavitravidhi. II cite le Brhatkalottdragama qui indique que le visage oil doivent se faire les oblations (et done ou les autres doivent se fondre) depend du but du homa . Ce serait Isa pour les homa que Ton fait en vue d’obtenir la liberation; Purusa pour Tobtention des siddhi (anima etc.); Aghora pour les rituels de reparation ou ceux qui ont des intentions male- fiques : Vamadeva si on cherche a amener d’autres personnes sous sa d6pendance ; et Sadyojata (le visage Ouest) dans le cas du rituel quotidien du Feu [42a]. Cette citation est reproduite (tronqu^e) par l’^diteur de Somasambhu (p. 50) ; mais ell o ne peut que montrer la divergence entre Topinion de Somasambhu et celle des autres puisqu’il retient le visage Isa lora d’un rituel quotidien — au lieu de Sadyojata. II faut imaginer que le visage choisi prend la dimension du kunda , et qu’il se place a la partie superieure (i.e. il se tourne vers le haut, pour recevoir les oblations) [42b]. 8 Le don du nom (namakarana) est le cinquieme des samskcira dont Agni est Tobjet (les quatre premiers ont ete decrits par les hloka 16-19). On Taccomplit par le cinquieme brahmamantra et le cinquieme angamantra. 3 En admettant encore (cf. I, 20) que SARY ATMAN est syn. de HRD(6ya), ce qui est d’ailleu^ en accord avec le passage parallele d’Aghorasiva [43a]. Le mantra est en effet : “ Om Ham Sivagnis tvam Hutasana! ” Le nom de Sivagni rappelle qu’Agni n’est pas ici une divinite independante mais un aspect de Siva. La forme de meditation de Sivagni est differente de celle que Ton attribue a Agni dans les autres traditions (cf. Rauravdgama , I, p. 53, note 23). SECTION IV 257 3^cT^cqF^=nf^ ffcT^ II ^ U f^^f^Ri ftraifa*?? §cn^H 11 *\ n 42 a] t^ir^f 3^ ft3, | (N., p. 169) [43 a] gat q%q 3ii|faqq ?trt, “aft ft fqqi- fatfq sqiqrq” ffa 3 ih ^qr, i?qq qpft^nfttarrc* 1 ^, sJFlfow ^rRf fq^53 . . . (A., p. 237) £8 258 SOMASAMBHUPADDH ATI Conge de Vagi sva vi et de Vaglsvara 44. On doit alors, apres leur avoir rendu hommage avec IIIiD, donner conge aux parents 1 d’Agni ; puis, par le mulamantra suivi de VAUSAT, offrir dans les regies l’oblation plenifere 2 3 qui met fin a la serie des rites presents 5 . Culte de Siva avant le homa 45. Et maintenant, dans le lotus du Cceur [d’Agni], on doit invoquer Siva comme il a ete dit, avec ses rnembrea 4 , avec son trone, resplendissant, supreme, et lui rendre un culte J ; puis, apres [lui] en avoir demande la permission 6 , nourrir Siva. 1 On offre d’abord trois dliuti , selon Aghorasiva. Avant la phase suivante, cet auteur d6crit un rituel (peut-etre prescrit pour les occasions exceptionnelles seulement), qui consiste a evoquer une a une, puis a joindre, les sept langues d’Agni, comme il a ete lait pour ses visages. Les oblations se feront sur l’unique langue qui demeure. 2 Purnahuti : sera decrite plus loin. 3 Cette oblation pleniere effectue en une seule fois les saw sk dr a qui restent, jusqu’a la tonsure (cuda-karman) y compris [44a]. Les cinq premiers ont ete effectues Tun apres l’autre ; selon lea listes habituelles, le sixieme est niskramana (premiere sortie de 1 enfant), le septieme prdsana (premiere nourriture solide) et le huitieme est cu dd-karm an (tonsure). 4 Sdhga est peut-etre a comprendre dans son sens technique (cf. II, 3, note 1). 6 Avant Tinvocation de Siva dans le Coeur d’Agni, se situe la meditation sur la forme de 6ivagni. Le culte mental que 1 on rend ensuite est, selon la Jhdnaratndvall , citee par Nirmalamani, un culte complet, qui va de l’invocation du tr6ne a 1 oflrande du pavitra [45a] (c.a.d. section III, 47 a 92). Le terme bhtisvara de notre texte signifie peut-^tre: 4< accompagne de sa cour , ce qui indique que la puja doit comprendre au moins un dvavaya (cf. Ill, 85b, note 1). 6 Selon un passage d* Aghorasiva, la permission est demandee a Agni en ces termes : “ 0 Agni, Tu es la splendeur d tsvara, Tu es pur, Tu es supreme; e’est pourquoi, rn’etablispant dans le lotus de Ton Coeur, j’offre les oblations” [45b]. Ceci avant 1 invocation de Siva dans le Coeur d’Agni. Mais dans le passage de la Jnanaratna - vail, deja cite, la permission d’offrir les oblations est demandee a Siva, apres qu'o-n l’a invoque [45a]. Il semble que ce soit l’opinion de Somasambhu. SECTION IV 259 Isr^iw: | ^n^jnf qsnfafa w w w faqw#j5ftqftfa: cffit eif STKR «IRSR q*H i **£tejjMraw sn^T^i aStf^R, n wm ii [44 a] SAMBHUPADDH ATI 46. Ayant alors effectue la connexion de ses propres nadl avec le Siva du sanctuaire et le Siva du Feu \ il faut proc^der au hotna, autant de fois que possible avec le niulamantra et dix fois moins avec chacun des angamantra . Ingredients a ojfrir , et en quelle quaniite 47. Chaque oblation de beurre fondu sera d’un karsa 9 , celles de lait et de miel aussi ; elles seront d’une sukti pour le lait caille, d’une prasrti pour le riz au lait sucre. 48. On donnera les mets cuits solides en quantite conve- nable, le ICija 1 * 3 par poignees ; on coupera les racines en trois, mais on laissera les fruits entiers. 49. On devra off rir le riz par demi-boueli6es, et aussi les cinq choses minuscules 4 ; la canne a sucre par entre-nceuds, les lianes par fragments de deux travers de doigts ; I Le procedi est decrit en details par Aghorasiva : “ Apres cela, il faut penetrer dans cette nadl qui est au milieu du corps d'Agni (susumna) ; puis, dans le lotus de Son Cceur, offrir dhupa et dlpa ; unir les visages de Siva a ceux d’Agni, sortir en pronon- f?qi, rq 3[nh %qifl1 ^3>q ^foqfffqfaqRqi wfe fam ^q^qq: i (N.,p. 127) [59 a] ^qjp-q^qr q^q, q^ifg^q ?rqi, ^Fq^qrq, qqt^q, im ProfoH fq^sq, “ait iwi”, “ait m *qi?i” “aft w. ^i?t”, “ ^T STTfT ” RFff^gq c^qj, sMlf^qt qfa a^qj, qff qq^ftq, fci gq?qtq*fRq?qi, “aif §1 1 ftrqpq^ qq;” ?fq qft fq^q, qin^qfq ^qftor fq^q; i (A., p. 125) 34 266 SOMASAMBHUPADDHATI 0 ff'randes interieures et eat to* ma V dala> ,ue .'on trace p.4. offrandes interieures et lea offrandes les Sud-Est, donner exterieures 2 . A l’Est Au Sud A l’Ouest Au Nord Au N-E Au S-E Au S-0 Au N-0 Au centre, vers le N-E Au centre, vers le S*E Au centre, vers le S-0 Entre l’Ouest et le N-0 “ Om Ham, aux Rudra, “ Ora Ham, aux Meres, “ Ora Ham, aux Gana, “ Ora Ham, aux Yaksa, " Om Ham, aux Tlanetes, ; “ Om Ham, aux Asura, : “ Ora Ham, aux Raksasa, : “ Om Ham, aux Naga, : “ Om Ham, aux Naksatra, t “ Om Ham, aux Rasi, : “ Om Ham, aux Yisva, • “Om Ham, au Gardien du domaine , Svaha ! ” Ainsi se font les offrandes interieures. Svaha 1 ’ Svaha 1 ” Svaha 1 " Svaha! ” Svaha 1 ” Svaha 1 ” Svaha 1 ” Svaha 1 ” Svaha ! ” Svaha!” Svaha ! ” i Ce sont deux carres que l*on dessine i sa droite, sur le sol au Sud-Est du kunda; celui qui est le plus a 1 Ouest a gauc interieur ; le plus a l’Est (k droite) est d.t exterieui 160a]. X : mandate interieur II : mandate exterieur » Offrandes de riz cuit melange d’eau 160b]. 8 Ce ksetrapala est Bhairava. SECTION IV 267 3^cr4f|4fe ii u s# |l n$*m ^i|t, $ i 3?f fi w^r: ^ifi, 3 %^ i 3 ft |i *Ft*q: ^c|||T, qfeA | 3 # fi m%\, ^ 1 3# ^i Jf|*q: ^IfT, I^TT^ I 3Tf ST 3?§>q: ^T|T, | 3Tf fl *[#**?: *ST^T, || 3 # fi W*T: ^IfT, | 3lf ft *Q\%\, W55*T^ I 3?f %\ jtfwq: ^w, ?it 1 sir |i 11 aft |i sftqrarc ^t, 1 [60 a] m qfsiir HO^-F ijq ^7% Jt([^ I (N.. p. 128) [60 b] ??iN qfc ^T” ( J Mnaratnavali , citee par N., p. 168) 268 SOMASAMBHUPAPPHATI Svaha ! ” Svaha ! ” Svaha ! ” Svaha ! ” Ofirancles cxUriiures Puis dans le second manda la : “ Om Ham, a Indra, 11 Om Haro, a Agni, “Om Ham, a Yama, “ Om Ham, a Nirrti, “ Ora Ham, a Varuna, Svaha ! ” “Om Ham, a Vayu, Svaha!’’ “ Om Ham, a Soma, Svaha!” “ Om Ham, a Isana, Svaha !” Cela dans les huit directions, de l’Est an Nord- s “iBi.., i Brahman, Svahaf an lam-ant ver. lc haul du cote du Nord-Est ; , .a •■0,u Ham, a Viaiiu, Svaha!" en lan ? .nt vara la baa, •• 0»h“ ' anGardien a. Domain.’ , Svaha! " entre laa den*. Puis, hors du mandala 3 : “ Om Ham, aux corneilles et a leurs semblables k ceux q rompent leurs engagements et a leurs semblables, Svaha . Telle est la regie 4 pour les offrandes exteneures. (encore] dee offrande. l linear d« «»- "“'SamblMt .lore les mantra dee otfrande. interne. et esterne. par la « t»»‘ '** ten ‘ rc ' e " '° U 1 Dans A. : “ Nilalohitaya Svaha • a TTnrlnirp l’endroit de bouse de vache [OOcJ. 3C e,"”dir" les chiens, les MM., lee hora-caatee, le. 168 Tir;in piitng dan. Aghoramva, or, Von tronve encore de. offrandes au feu, au Sole.l, etc. de n0UV elles * Indication peu precise. II ^ * Mais se lon offrandes, que Ton donne a eX nVneilles etc. sont elles-memes 1’ usage actuel, les offrandes aux . fau drait peut-fetre adopter donnees a l !f* t .®5‘ eu ? d ^ u K j 4 J lt / Ydgamandapad bahir va baltr IX B «n d ^l1£ n c£ tt (aSS^) offrandes * bextdrieu. SECTION IV 269 ait ft f^scra i ait ft sFtft *3tft i ait ft *ww I 3 # ft fofcrc ^tfi l # ft cT^ni^ ?3tft i sit ft strcft ^tfT i ait ft fltarc ^ifi l aif ft t^THT^T ^ft l ffct ^ftSTFclffl I aft ft ?3Ifl, qspj^iJTgltsq ^TT?qt^ I aft ft *3tfT, STOteTJTgff^ ^ I ait ft stercrara wttft, m&k \ ct^t W^ff:, 3# ft clt^Httf^: ^tft I ffa qff4frfqqH*r I qm*P3'ttg;ff4fofV. t ft# riftr- gsr^fa f^r%^^cr i [60 c] HR feq f^lfRii^T qffJTfiTqHo^ | ( Siddhantasekhara , cite par N., p. 129) SOM ASAMBHUPA DDH ATI 27 0 liituel du feu selon la Lllavatl 61. Et nontenant, voici, resumee, une forme du ntuel du Feu qui peut se faire dans un kunda ou sur un sthandila, et qui est decrite dans YAgama sivaite appele Lllavatl K 62. En “ ddposant ” le mulamantra sur ses yeux, il faut accompli r le rite du regard (iksana) ; puis les rites de ^aspersmn vers le haut (proksana) et du tapotement (tadana), avec AbTKA suivi de HUMPH AT ; donner alors leur part aux demons, 63. et apres avoir, avec VAKMA (KAVACA) proedde au rite de l’aspevsion vers le bas (abhyuksana), verser, avec le murti mantra, le feu dans le kunda : “ Om Ham Ham Ham, devant la Forme du Feu, je m’inchne. . Et avec ce merne mantra, il faut par la samharamudra* faire entrer Yahni dans le Bindn *, 64-65a. en inspirant. Puis, en retenant l’air, 1 arreier c ans le nombril. Ensuite, par Yudbliavamudra , et en expirant, il faut, avec le man tra : “Om Ham Hrum Ham, devanf la Forme du Feu, )e m’incline ! ”, ' [placer] le blja d’Agni 1 * 3 4 * , semblable a une meche incandescente, dans le Feu du kunda ; rendre bommage alors aux cinq brahma - mantra . 65l>. Ceci fait, on offre cinq oblations (ahuti), par le mula- mantra . 66. Avec (le blja de) HBD prec^dd de Om 6 , il faut donner le nom : “ Tu es Sivagni ”. Et avee HRD, rendre hommage a Brahman, Sankara, Visnu et Ananta, 1 Agania est pris ici au sens large de texte sivaite, car la Lllavatl ne figure pas dans la liste des Saivagama . Le rnanuel de ce nom est inconnu de nos jours, mais le rituel du Feu qu il donne est bien connu ; e’est un rituel simple, clont les differentes phases ont ddja ete commentees a propos du precedent. 3 Mudra par laquelle d’abord on se saisit d’Agni. 3 C'est-a-dire l’unir au feu du Bindu. 4 Hrum. 6 Dhruva — pranava, SECTION TV 271 m #q II W*l g^T.sfa^faqiq. ^ I 3*sqf#?T gstfrpciflfqi || vs? || [71 al era: f* rS lF, ftiqiW *I^J. . . gwress firaw *istp;q- g?qr i (A., p. 129) 274 SOMASAMBHUPADDHATI 72b-73a. Puis on doit rendre hommage comme il a ete dit 1 * 3 4 , louer par des hymnes, saluer, donner le dernier arghya *, et dire “ Pardonne ! n 3 . 73b-74a Rassemblant alors par la naracamudra avec ASTRA suivi de HUMPHAT, le groupe entier des mantra,*, il faut par la divijaniudrct , , les reunir au linga en disant le murtimantra. 1 Par les huit fleurs rituelles [73a]. * Pardhinukharghiya : c’est Y arghya que 1 on donne an moment ou la puja prend fin. On la p Lisente aux 41 membres ” a partir d’ Astra et aux u visages ” de Sadasiva a partir de Sadyojata, c est a dire dans l’ordre inverse de l’ordre normal [73a]. Cl. Ill, fba, note 4 et 90a, note 3. Nirmalamani precise que cet arghya ne signifie pas que 1 on donne conge a 6iva, il marque seulement la lin de la puja, [73b]. Il faut comprendre que la presence de Siva continue dans le linga (s’il y a un lingo), mais ce n'est plus cette “ presence specialc” qui avait ete obtenue par les* rites dinvocation. Selon certains textes, une difference est faite a cet egard entre les linga fixes (le rite est alors celui qui est decrit ici) et les linga mobiles ou on admet que s’appliquent les injonctions relatives au cas du sthandila (dernier sloka). 3 Le sloka donne par Aghorasiva est le suivant: “ 0 Seigneur! Ton serviteur insignifiant, au coeur impur, t’a importune. Mais pour Tatome de devotion vraie qu’il y a en lui, daigne lui pardonner ! ” [73c]. 4 Les mantra qui se tenaient hors de Siva, dans les endroits appeles bliogasthdna , ou ils avaient ete adores separ^ment. Il faut les replacer dans la murti , il ne s’agit pas de les faire disparaltre totalement [73d]. Les mantra qui se trcuvent autour du Dieu {avaranadeva) rentrent dans le linga , et les mantra invoques lors du culte du Irene rentrent dans le pltha [73e]. Dans le cas du linga mobile, on explique comment le rentrer dans sa bolte : “ En repetant mentalement le mulamantra , le desilca doit prendre le linga , Tenvelopper dans des etoffes de couleur, et le placer au milieu de la boite ; il faut ensuite fermer le couvercle, en se rappelant Bhlma-Rudra [a qui on demande sa protection] ” [74a]. SECTION IV 275 ffcT: SW^T ^ II ^ II 3?*? q^if3^ %r$\ ^ l ?rRr^5^n#n II \»3 II tffqR f^^I fef | [73 a] qqtssgfcqqiqi 3gsq qsjg^i ^fqRT, ^?Tif?5f)^i g?Ri*q ? q, ^q ^qr, sraiqteiRT^ ^srrqiW^T^ ^qi . . . (A., p. 130) “qq?gc4 qgl5imif%q[qfq i wi^qqq^RV’ (Kdmikagama, cite par N., p. 130) [73 b] 3*5f qrmg^F-ql ^ fq^W £q ; | fqi ffq^Ciqq=qqfqf?T gsffqi: gqjHl ftftwqq qsflfejq *03: I 3*41 — ‘ qfts^fifaqgiq ^iqf ^ ’ sfa l (A, p. 130) [73 c] wffopii q^tqqfqqi qqi i Rsf-Ktsfa qg^sNnBfo: SR^T ^ II (A., p. 130) [73 a] . . . “ $m qR°i* I 4t*T«r*i^rai5# I ( Mrgendragama , cite par N., p. 130) [73 e] flfKg^qilrOT ^RR^feRR; I auflsnPRnwife qi^q 3 i (Kamikagama, cite par N., p. 131) [74 a] fos I foqq^or flqs-q qf^R^FT ii sifqqR 5 qqfar sfcra: i (Amsumadagama, cit4 par N., p. 131) 276 SOMASAMBHUPADDHATI 74b-75a. Si c’est sur un sthandila que Ton a rendu hommage au Dieu 1 , c’est en soi qu’il faut faire rentrer les mantra, de la facon decrite. Apres quoi, il faut proceder au culte de Oanda. 1 C’est-a-dire : si on a fait le culte sans utiliser de lint ja comrae support. SECTION IV 277 II W II SF.CTION V CULTE DE CANDA 1. Sur une aire enduite de bouse de vache, ou sur un pi£destal recouvert d’un linge, il faufc rendre hommage a Canda, \ dans la direction du Nord-Est 1 * 3 . 41 Om, au Tr6ne d© Canda 3 , Namah ! ” <# Om, a la Forme de Canda, Namah ! ” 44 Om, a Dhvanicandesvara, Humphaf Svaha 4 ! ” 1 La justification de ce rituel est indiqu^e plus loin (lignes 8b-9a). Nirmalamani, en introduisant son commentaire a la section correspondante du manuel d’Aghorasiva, donne la meme : “ Et maintenant, dans le but d’effacer la tache (eventuelle) causee par une omission ou un exces dans l’accomplissenient du culte de Siva, le rituel de Canda est decrit ” [la]. Aux commentateurs qui n’acceptent pas ce rituel dans le ca9 d’un culte priv6, Nirmalamani repond qu’il est obligatoire dans tous les cas pour les Saivasiddha - ntin , bien qu’interdit aux fideles du V (illicit antra et du Daksinatantra. Et il defend son point de vue en citant le Kalottara : “ Canda sera la obligatoirement, aussi bien dans le cas des ling a fixes que des liiiga mobiles ; des liiiga de pierres precieuses, de terre, de bois, de metal; dans le cas des images et des hanalinga\ mais pas pour les sectes autre 9 que celle du [Saiva\ m Siddh(lnta ; ni dans le Vamatantra, ni dans le Daksinatantra ” [lb]. a Dans les temples publics, un sanctuaire special est reserve a Canda, en general dans la premiere galerie qui entoure le sanctuaire principal, au N-E de celui-ci. Canda tourne le dps a la^ galerie et rcgarde vers 6iva. Les fideles, aprfes avoir adore Siva, B’inclinent devant Canda en disant : ** Moi, un tel, suis venu . . . , et, ce disant, ils frappent dans leurs mains. 3 11 Hum Phat ” devant NAMAH, pour les deux premiers mantra , dans A., comme aux mantra de la seconde liste. La com- plication des terminaisons des mantra dans toute cette section rend impossible leur traduction. 4 Selon A., le netramantra precede ce mantra , qui est le mulamantra . Nous n’avons trouv6 aucune explication du nom Dhvanicanda; le claquement de mains des fideles (cf. note 2) a peut- £tre quelque rapport avec lui. Selon Isanasivacarya, Dhvanicanda est le Canda particulier au Raliyuga . SECTION V *rt %*>& \\ ? II 3?r ^?nqpi jw \ afl W. i 3$ Rf^lWT % re ^i^i i [la] 3{%k faqfojfr^T «ww(5wp* sr^Tfw^ffaiwra '^rf i (N., p, 132) [lb] 3*3 %^?TIcnj^^[qf ^uf^rt | ?T I 3%T ^w x \ 'JSffi'fa I^icr f?PR: I I *WT — “ ^ cT«fr i 5Jt5t femaP'St ftqi’Rb: II =7 3JT% ^ =^ Stf^t I ” *ft I (N., p. 133) 280 SOMASAMBHUPADDHATI Apres avoir invoque le Dieu par ce dernier [mantra], on procede au rite de sakallkarana 1 : 14 Om, au Coeur de Canda, 44 Om, a la Tete de Canda, “ Ora, a la Touffe de Canda, 44 Om, a la Cuirasse de Canda, 44 Om, aux Yeux de Canda, enfin : 44 Om, a l’Astra de Canda, Humphannamah ! ’ Humphannamah ! * * Humphannamat ! ’ Humphannamah !’ Humphannamah ! * Humphannamah ! 4 [en deposant] Astra dans la main [du Dieu]. Puis on doit se representer Canda : 2. Ne du feu de Rudra®, sauvage, de couleur noire et semant la terreur, arme du trident et de la cognee, il a quatre visages et quatre bras ; 3. il vomit des flammes, et ses douze ycux sent ecarlates ; son haut chignon est orne du croissant de lune, de9 serpents sont ses bracelets, 4. et un serpent son cordon sacre ; il tient le rosairect le kamandalu ; son trone est un lotus blanc. Devant ceux que la devotion incline 3 , il ecarte tout malheur. 5. On peut aussi rendre hommage a Canda sur un mandala en forme de croissant de lune ou de cognee. On recitera autant de fois que possible [le mu Iamantra\ et dix fois moins chaque ancja m mantra . 1 Sur le dieu (cf. 70b, note 1). * Selon Nirmalamani, qui s’appuie sur un commentateur de Somasambhu, agnx peut signifier 4 ‘ colere et prabhava 44 eminent 99 [2a]. Il faudrait alors traduire rudragnipralhavam par: 44 promu par la colere deRudra”. On peut voir dans cette interpretation un effort pour relier ce culte a Thistoire bien connue selon laquelle un fidele de Siva nomine Canda, a ete promu par Siva aux plus hautes fonctions apres un incident qui Bouleva sa colere ; (cf. Sivarahasya % amsa 4 , adhyaya 7-8). 1 C*est-a-dire devant les fidele de Siva. SECTION V 281 3 # i'TF'JW: 1 3?f | s?f fffww | st tTPmi \ ^ « 3?f =q°^q^t ffTO: | 3# f?FW. | ^ 3?5rfafa «?i^ i *whsp^ \ ^ n r n qjfaqif \\ \ II ^q5n*HT*ffa Hfonfif^n^Fn*. n « n ^<3°^ ^qjfaw’SH i 3TC f^kfHi ^ ^iSTcT: II M II [2 a] ^Tfriq^ ?3Tfa: ^ft: I qgf ^Tfa: ^tq: I “q 1 ^ fft gq: I ciWF^qq: RfiSt spq qw 3 aqfta: cR i ^3^ ?ft*rai ^gqifasqT^fqrifyi i (N., p. 132) 86 232 S0MA3AMBHUPADDHATI 6. Excepte les vaches, la terre, l’or, lea vetements, lea joyaux ct lea ornements d’or ou d’autre matiere precieuse, tout autre nirmalya 1 * doit &tre offert a Canda, avec le miilamantra ' : “ Om, a Dhvanicandesvara, Humphat Svaha ! ” et Ton recite : 7. “ La nourriture qui ae leche, se suce, se mange, se boit, etc., 3 le bdtel et les guirlandes, et les onguenta 4 , cos chosea que Siva a laissees te sont donn6es, de par son ordre . 8. “ 0 Canda, si par ignorance, durant tout ce rituel, j ai [p6che] par omission ou par exces, que sur ton ordre 5 la perfection soit retablie! ” 1 Nirm&lya : terme technique signifiant d’abord les guirlandes (mala ou mO.li/a) que l’on a 6tees (nirasta) du sanctuaire de Siva. Nirmalamani cite un passage cV auteur inconnu : le ni) mulya, c est une guirlande 6tee ; [il ne s’agit pas] de celles qui sont sur le linga etc.; ni de celles qui n’ont pas 6te offertes a Sambhu, ni ue celks que 1’on a jetees dehors sans prononcer de mantra ; ce que 1 on donnc a Canda a ete 6td [du linga] avec un mantra, a 6te objet de jouissance pour le dieu; tel est le nirmalya. [Ga|. Le mot s’etend aux offrandes autrcs que les guirlandes, qui ont pu etre faites a Siva par ses fideles. * Selon A., l’offrande se fait avec un peu de l’eau de Yarghya. N., precise qu’il s’agit du vi&esarghya (cf. Ill, 37 a 39 note 1). 3 II manque une categorie : ce qui se mastique. Elle serait evoquee par le mot adi, selon Nirmalamani dont voici le commen- taire a ce ilolca : “lehya: miel, etc.; soxya: eau de noix de coco (fralche, que l’on aspire en su?ant), etc. ; anna : ce qui se mange ; pana: ce qui se boit; adi : signifie bhaksya, ce qui se mastique (corame les fruits).’’ Et il cite a l’appui un texte sans auteur [7a]. 4 En particulier la pate de santal dont on oint le linga a chaque puja et que Ton ote lors du nettoyage qui precede la pnja suivante (cf. Ill, 44-45). 5 D’apres Appayadiksita (qui n’enjoint pas le culte de Canda), c’est k Siva lui-m6me que Ton demande cette grace, au moment ou Ton met fin a son culte. SECTION V 283 “3Tf «srfN l %WW g*5 ^ri^l” l ^srerfarraqi^ fn^ ^rfc&q^ i fofepifrsH 3*4 sn?^ 3 ftr^n^T u * ll *Hferf^lspy># *?*TT ^ cfSTf^T I ^TTf^ flfqq< ll ” (N., p. 132) [7 a] “ q^q qfaq q ^q q ^ wt i q^q fq& qq: i 3# ^fq& grq qq: | 3# ^fq% §qqq qq: i qfcqfq ^q-qiq: i *Z%\v\ qiqqtfcqqiq ^ ^ ^ ii mi qfcqqifq qf^rgq fq^lfqqq I 'O q^fq^ ^ *f qyq q?qqi wqq; n * ii qiqf qqmqf fq || * || tffetWT # sfrfarTlvTqqifqq: | sra* 3 i^3 fsi^ sef^ eRrgrm^ n * n fq^T q*qq q^TT^qi qqg | =q *rqi£ftRm?i qiqqi^qg n c n 37 SECTION VII CULTE DE LA SCIENCE ET DU MAITEE 1. Alors, apres avoir rendu hommage a la Science 1 par des fleurs, de l’encens, des guirlandes, etc., il faut adorer comrae il convient 2 les pieds de lotus du Maitre, avec devotion. 1 II s’agit bien de deux hommages differents, le premier a la science, representee par les livres sacres ( Agavia ), et le deuxieme au Mattre qui la transmet. Notons que ces deux phases ne se succe- dent pas n^cessairement dans l’ordre indique ici, et ne se situent pas toujours a ce stade de la serie des actes rituels. On les trouve par ex. dans A., a la fin du culte de Siva (fin de notre section III) sous les titres “ svagurusaparya et vidyapitharcana ” (cf. Ill, 102). Les livres dont il s’agit ici sont les Agama; vidya est mis pour vidyapitha. * Cf. Ill, 102. SKCTION VII m fart i SECTION VIII RITUEL DU MILIEU DU JOUR 1. Jusqu’au milieu du jour on s’adonne aux etudes de son choix 1 ; apres quoi, on doit prendre son bain etc., comme il a 6fce dit, puis rendre hommage a Paramesvara, 2. et puisqu’on a deja rendu son culte au dieu le matin 9 , on lui offrira [seulement] les huit fleurs rituelles. L’hommage des huit fleurs est un culte que Ton rend au Tr6ne, a la Forme, a Siva et aux Membres 8 . 1 Le terme de svadhyaya n'indique pas ici des etudes vediques, mais evidemment les etudes des textes sacres du siva’isme et de leurs commentaire8 ; ensuite des Pur ana , des textes ^piques, etc., tous accessibles aux quatre classes. 2 I/ed. du Kasmir a purvarcite'thava ce qui donne : Ou bien on peut, si Ton a deja rendu son culte au dieu auparavant, offrir [seulement] les huit fleurs rituelles M . 3 Avec lea trois premieres fleurs on rend hommage au tr6ne ( aaana ), a la Forme (murti), et au Dieu sans forme, ce qui resume la partie du culte ou ce9 trois puissances sont successivement dvoquees ; avec les cinq autres, on rend hommage aux Membres (ahga ; on supprime NETRA) — ou, selon une autre opinion, aux cinq brahmamantra [2a]. L’officiant, en lan^ant chaque fleur, dit le mantra correspondant ( mantra n° 37 a 45, sauf 44, Appendice III)* Ce rite tres simple est destine a remplacer un culte complet toutes les fois que Ton n’a pas le temps de proc^der a ce dernier ; par ex., s’il est enjoint de rendre hommage a Siva trois ou quatre fois par jour, on ne fera la piija decrite plus haut qu*une fois (le matin en general) et les autres seront reduites a cette offrande de huit fleurs. De plus, c’est le culte que peuvent rendre tous ceux dont la condition ne pevmet pas d’accomplir le rite regulier : pauvres, abandonnes, enfants, femmes, innocents, jouiBseurs, malades . . . [2b] SECTION VIII 3 ^f*raT =^153^^1 1!” qgmift qgqiqifa, ^ l ( Sivarcanacandrika , p. 107) [2 b] “tr^lft ^isjcqfiui 3 I wn mw*% ^ ll |q WhT ^ I <3^13 31 31 33^3 II S3I ^ I \\ *rrartfts«rei WAW *TH*n i q^ gsfta nun ql^cq || ^ || qsRlWw^ST || ^ || *Toft qsg^RHts^WI I 3H3ITO*: m II W II 3*M ^fe ffer q;qcri *jf^gq^ ^[jtt- fqqg, fat *33. ‘ qq^TCfippifc » qRq . . . (A., p. 136) 304 SOMASAMBHUPADDHATI - 16. Mais auparavant il doit donner Yaposana \ et offrir cinq oblations dans le feu de restomac ravivd par HETI 9 , avec [les mots] prana etc., prec6d6s du pranava et suivis de SVAHA. Voici le processus : “ A Naga, Kurma, Krakara, Devadatta, Dhananjaya, qui sont les souffles secondaires, Svaha ”. C’est ainsi que Ton offre la premiere portion [de riz] avec l’eau d 'aposana 1 2 3 . Puis on boit l’eau qui reste en disant : “ Tu es le matelas du nectar Ensuite : “ Om, a Prana, Svaha! 99 “ Om, a Apana, Svaha ! ” “ Om, a Vyana, Svaha ! 99 t( Om, a Udana, Svaha ! 99 “ Om, k Samana, Svaha 4 5 ! ” Ces cinq ahuti donnees, on mange comme il a ete dit 6 . Et, [quand on a fini], avec le mantra : “ Om, Tu es la couverture du nectar ” on prend acamana en buvant une gorgee d’eau dans le creux de sa main, avant de la laver. Telle est la regie. 1 Asperger d’abord d*un peu d’eau le sol autour de Tassiette (parisecana) [14b]. 2 Une deuxieme fois, apres Vapoiana, peut-etre parce que Teau que Ton boit alors Ta eteint. 3 Selon A., jeter pour cela un peu de riz par terre, et en disant le mantra cite, laisser tomber sur ce riz une partie de l’eau que la main contient, le long du pouce (ce qui effectue l’offrande du riz ainsi jete). I/eau utilisee pour ces rites doit etre versee dans la main droite du dineur par quelqu’un d’autre. 4 Cea oblations aux souffles principaux se font en envoyant un peu de riz dans sa bouche ouverte, sans qu’il touche les dents. Ce sont en fait des offrandes aux puissances qui habitent ces souffles [16a]. 5 Le repas comprend non aeulement cette partie des mets que j;°n a* reservee pour cela, (cf. IX, 3), mais encore ce que Siva a “ laisse ” et que Ton designe communiment par le terme de prasdda . SECTION IX 305 \\ w \\ 5TiiTf 45p^^xf«R^*q sqsn^g’q: ^n§i i *WA$& f^^T, apjSta^mftr ?r;#q sri^q ait maii^ *cfjfT 3# SfqRTC 3?f sqnrc **ro # ^I|T 3# SWHTC ^I|T 5TWI|^t 5H ftfsRT ffa TF^ ^ ^I a I I znwi ^ &m qft^cT ti t* it ^T^TcT SRpH 3l ^ 51 3T ^ I 9^ II n II [i6 b] arc $rr ffift* *rcrrc*p& fife*? jpsnf^fwpSRRg^ 'T^'i . . . gsffr I ( Kriyadlpika , p. 107) [i6 c] “ Prcfe4 gs% fMsRRfrfacR. | fiwkA sfff&fiRlRfa: II ftuM fafoifm ifoiH i fq^cqra gait qfc^Koii^ II I” (un Agama cite dans Kriyadlpika , p. 108) SECTION IX 309 fqqgift srsufocrqifeT i ^ STlfe^cR ipffa 11 V II 'O f^r%%oi3fs^fgmi^3cTi^^i n ^ n mm % ?%*t v\\ q*Rq^*t fog*. 1 g^falq^ifa *ftsfgw 11 ^ H S3 gjfa^FP^tf ^ SxF^qfaf^ i g^FTRifa^iwi^ 3^Rqft^i|3i3 ll W li [20 a] qqjsi^qw 5T3 fq^q. 1 O^^SJ ?! 3lnq^lfo5^^ra^^5l 3^g5^«JT qi^q- ftst ^ sft, 3uw$ wmvft tqq?qi s^rrun^ i ( Kriyadtpika , p. 109) [24 a] cTclt WI q^^RR^, ^13^, qi^frn g*q 1 a^qgiqto^ awwroi: feqqiq^- srrs&fr gsftq 1 (A., p. 136) \ 310 SOMASAMBHUPADDHATI Comment queter sa nourriture sans demander * 1 * * * * * * * 9 . 25. L’aum6ne que Ton apporte a quelqu’un qui ne l’a pas demandee et que Ton offre avec veneration est dite “ non-solli- citee ” (ayacitabhiksa) 2 ; une telle aumone peut aller d’un don de nourriture a un don de terre. qu’en donne Amsumadagama (cite par N.) implique l’usage deB deux mains, ce qui elimine Interpretation precedente (cf. Planche I). Notons que plusieurs manuels donnnent a cette mudra le nom incorrect de parighamudra , confusion d’autant plus regrettable qu'il exists une parighamudra , presque identique a trasinl et dont l’usage est d’eliminer les obstacles. La fin du rituel du repas est un peu plus compliquee. Selon A.: ablutions de cendres, sakallkarana , parikh&mudra , repetition (9 fois) de VAMADEVA, et nettoyage de la bouche avec betel, etc. [24a]. 1 Nous respectons le titre qui se trouve dans notre edition mais il n’est pas correct, car le terme technique ayacita ne s’applique qu’a Tune des categories d’aumones decrites dans ce chapitre. En effet, et bien que cela ne se degage pas tres claire- ment du texte, il faut comprendre que les sloka 25, 27 et 28 definis- sent chacun une methode differente de mendicite, ce que confirme d’ailleurs le sloka 29 : “ asam madhukari srestha ”. On trouve cette section sous le titre bhiksatanavidhi dans les autreB ouvrages, et les auteurs distinguent en gendral quatre types d , aum6nes — ou de mendicite. Le Pauskaragama } cite par N., donne : madhukari , svayamdatta , santdnika , et ayacitabhiksa [25a]. Aghorasiva ne signal e que santaniki y aydcitd , et madhukari . Somasambhu nous parle ici de aydcitd , madhukari et nisparigrahd (ou svayamdatta); et puisqu’il a parle plus haut de santdnikabhiksd , on retrouve les quatre categories du Pauskara. Nous conservons ces designations techniques a cote de la traduction, pour plus de precision. 9 Le Cintyavisvasada (cite dans la Varunapaddliati) definit ainsi Y ayacitabhiksa : “ cette nourriture pure qui est offerte par respect ”[25b]. Le meme texte donne des interdictions analogues a celles du sloka 26. SECTION IX 311 SFS3T I 3Rn^ipn4^ fa$n ^n^if^Rn u v\ 11 [25 a] “m Rto anpf ft I ^A & n” (PausJcaragama, cit6 par N., p. 141) [25 b] “awfta 3 gsr^Ria^pf | «t r^T wi^n^tai ii si^qifarc. ir ( Cintyavisvasada cite dans la Varunapaddhaii, pp. 702 et 703) SOMASAMBHUPADDHATI 312 26 Mais il ne faut l’accepter ni des hors-castes, ni des barbiers, ni dea blanchisseurs », ni des personnes de conduite*. C’est pour relever le Dharma que le bhiksu accepter l’aumfine. 27. L’aumone dike “ de l’abeille ” ( madhukarabhiksa), on doit la recevoir du maitre de maison a la fa ? on de l’abeille qui pren le sue de la fleur sans la tourmentcr. 28 L’aumfine “ librement donnee ” (nisparigrahabhiksa) est celle qui est apportee spontandment a celui qui est entre [dans la maison] dans ce but, ou qui erre solitaire*. 29. Ces aumSnes doivent etre acceptees comme du Sovia par ceux qui d6sirent les biens terrestres et la liberation. De toutes, la meilleure est l’aumfine de l’abeille. II faut toujours *viter de prendre le riz d’une seule maison 1 * * 4 5 . 30 L’ascete qui s’adonne a la mendicity de l’abeille peut s’adresser mfcme aux castes les plus basses ; mais il ne faut a aucun prix manger d’un seul riz, ttt-it [donne par] Brhaspati. 31. Il y a encore une autre sorte d’aumfine, que Ton obtient en demandant, en insistant, et qu’on appelle “ aum6ne forc4e nirodhabhiksa 6 ; c’est la plus basse, il faut l’eviter. 1 Karu a probablement ici le sens de blanchisseur (ce mot glose par rajaka dans plusieurs textes. Toutefms N., le glose par silpa. 8 N., glose abhisasta par gratnanika. * Le Pauskaragama d^finit la nuance entre ces deux dermeres categories : on parlera de seayamdaHabhiksu lorsgm ^ remplit .pontanement le bol du relig.eux (en u. >to*) , > 3e maison en maison pour remplir son bol peu a peu, on pa d’aum6ne madhukari [28a]. 4 Cette injonction semble impliquer que l’on peut refuser l’aumdne du type preeddent. Tout ce qui suit concerne la madhukarabhiksa. 5 Notre texte a bhiksunirodkakhyam, mais N., le cite avec la lecon : bhiksam nirodhakhyam, que nous adoptons. SECTION IX 313 fa^ri ftri^i^cT \\ ^ 11 w ^f: g*q ^ nm \ 5i87*n^f fawns^ta ii ^ ii fw$& tfqfasre wti sit i sqHtai wi T^n ^ *n snfirofofsr n n qcn: | 3 TWi wsgrft m\ 3 sr^ n ^ n 3 *T ipffa f^qfa*T*ft q%: II *• II ^ipsrc^rrci fa$u smferaqfNRi: I 'O wvb P*$tt fafai^rasroi n v n 128 a] “ m ^ siq^i vm i m *nqq* n ” ( Pauskardgama cite dans la Varunapaddhati, p. r i 03) 40 314 SOMASAMBHUPADDHATI 32. Le recipient destin6 a, recevoir l’aum6ne doit fetre, pour le bubhuksu, de cuivre, de fer, ou [de feuilles] d arbres tele 1 arbre de Brahman 1 ; et pour le mumuksti il doit 6tre fait d une calebasse ou autre chose semblable. 33. II est muni d’une anse 1 3 ; et on recite sur lui le mantra BAHURUPA (AGHORA) ; il est recouvert d’un linge propre, de couleur ocre, sur lequel on recite TANUTRA (KAVACA). 34. Apres des ablutions de cendres pures, il faut changer ses vfetements, — le cache-sexe et le vetement de dessus,— et prendre acamana comrne il se doit. Alors, cn silence, apres avoir medite sur Siva et sur son guru 35. et obtenu d’eux la permission [de partir], on doit, pour recevoir l’aumfine, se diriger verB des maisons pures 4 , avec en mains un baton sur lequel on recite ASTRA, et une ombrelle 5 . 1 Brahmavrksa : palasa. La liste donnee par la Kriyadipikd : palasa, madhuka, kadamba, amra, campaka, etc., est analogue a celle que nous avons trouvee dans la section “ Repas Apportd par les disciples " pour la confection des assiettes. On pourrait com - prendre ici que le recipient peut 6tre fait du bois de ces arbres ou de leurs feuilles; mais il s’agit plutdt de feuilles, car la liste des arbres dont on peut ntiliser le bois est differente, c’cst celle des arbres sacrificiels [32a]. a L’ed. de D6vakottai a kambukcidi : conque etc., ce qui n’est ni en accord avec l’usage, ni avec les autres textes. Nous adoptons la le£on de l’ed. du Kasmlr. 3 L’ed. de DSvakottai a suktikalambi : auquel pendent des coquillages. Ces breloques pourraient 6tre destinees a attirer l’attention; mais aucun autre texte, a notre connaissance, ne corroborant cette indication, nous avons adopte la le<;on de l’ed. du Kasmir. 4 C. a. d. chez des gens de bonne conduite. 5 Le b&ton doit arriver au niveau du front. Il parait peu vraisemblable qu’on demande d’emporterun l&ton et un parapluie, et le deuxieme doit pouvoir se substituer au premier, ce que semble suggdrer un passage d’Aghorasiva. La plupart des textes indiquent seulement : bol a aumones dans la main droite, et b&ton dans la main gauche. SECTION IX 315 qw 35^: gmqpif^ n ^ n qfaq- I ii ^ n 5TRT: i qRfxq srai^q «n^n frra o^mvmi cT^IfT mvsw %?£ | ancn^pft qraifesrH! ii yt n [32 a] awiftsstePiffia qr, 35*qqf^nff^s»fqffi6qM qr, q^m^- q^qmqwsjftfq^ftfqc^ qr, ^igqm qr . . . ( KriyddtpiJca , p. 105) 316 SOMASAMBHUPADDHATI 36 A partir de ce moment, il ne faut ni saluer 1 * * , m cracher 9 , ni toucher [qni que ce soil], ni fair, dee detour, hot. Jr. chemm direct, ni insulter Iqni qne ce soil] • i it taut ausai enter lee troupe, fle chiens on autres [6tres impure]. 37 Arrive dans la cour d’une maison oil vivent dee personnes qui appartiennent a l’une des quatre castes puree 4 , il faut dire doucement: “ donnez l’aumfine 5 ”, les yeux rives sur ses orteils. 38. Le temps qu’il faut a un veau qui a rejoint sa mere pour obtenir d’elle le lait 6 , ce temps-la et pas plus le sage doit attbndre ; puis il doit aller ailleurs. 39 Et meme si on le rappelle alors qu’il s’en va, il ne doit pas revenir sur ses pas. Il doit recevoir l’aum6ne que lui apportent les gens de la maison au lieu meme oil il se trouve. 40. [Il ne doit pas l’accepter] si elle est donnee avec une louche ou avec la main, ou dans un recipient de bronze 7 , ou de la main d’une femme en periode de menstruation 8 , ou d uno femme enceinte 9 , ou de personnes dont les vetements sont sales. 41. Ayant mendie ainsi qu’il vient d’etre dit, il doit, lorsque son bol est plein, retourner a son akama, en priant pour le bonheur du rnonde- 1 MAme pas ceux a qui l’on demande 1 aumfine. 9 Ou : se moucher. 9 A , ajoute: ni se mettre en colere. 4 Les trois premieres classes et les Sudra dits “ purs ”. 6 On dit • “ bhavati, bhiksctm dehi ” si Ton s’adresse a une femme ; et “ bhavan , bhiksam dadatu ” si 1’on s’adresse a un homme. 6 Le texte de Devak6ttai a prasnncam, mais celui du TIasmir a prasnavam, ainsi que la citation de la Somasambhupaddhati que l’on trouve dans A., p. 143. 1 Injonctions etonnantes, et en contradiction avec un passage parallels de la Kriyadipika. 8 Ou encore une femme dont le metier est de poursuivre les hommes. . _ 9 L’editeur de notre texte glose en effet gurvinl par gharbhun. SECTION IX S17 rT^T srqi4 i f3H ^ * f€cr 3?S^ || ^ II wwm ^TfTlT^ I fa$n WfSlJBNR: ll V® || N2 cTT=R^ STcft^ qi3^R%7rf: | ^ ct%^5T sjiRsfa: II II sT^fvrfq^ 5TFT%rR5T?n^: | ^nWFRRpftrt cT#5T =31^ II ^ II *T ^ 5? TT ^ ^ ^ 3>R^I^cT cTl^ | f^^Qfl%55R5l^nqi ^ cTT || «• || ^ Rri^wfe^ qT^&rcnfa^ \ ^HT g^T^S^ISRqR^: || «? || 318 SOMASAMBHUPADDHATI Ce quil Jaut faire aprcs etre alle mendier 42. [L’ascete] 1 , apres avoir depose son bo! a aumines en un lieu propre, doit prendre acamana comine il a ete dit. se trotter de cendres. procider au rite sakalikarana, et, apres avoir asperge la nourriture avec ASTRA, l’enflammer 2 3 4 5 . 43. II doit eusuite operer sa transformation en nectar par le mantra aux trois syllabes *, puis en faire trois parts : la premiere, il l’offre a Dicu, la seconde au guru \ 44. et la troisieme, pour le maintien de sa vie, il la mange comme il a ete (lit Tolies sont, en bref, les injonctionB qui concernent la nourri- ture selon le SiddhdLiita . 1 V rat in : celui qui a fait le vceu (de se nourrir de mendicite). « Avec ASTRA. 3 C’est le mrtyunjayamantra (cf. IX, 2). 4 Mentalement ; ou eftectivement s’il est a proximite [43a]. 5 Cf. IX, 14 a 24. SECTION IX 319 fagron rorc qif to ftfo? fawra - q«n g*i 1 cTI 11 n *n*T f^ gd ^ ffeftoR n ^ n fosi 5 ^ *ft5H^rc fafa: sfafr || yy \\ [43 a] 3«rf«rai% ^WflfSuft cT^HRllt gsfa I (Kriyadlpika, p. 106) SECTION X SOIREE ET NUIT Injonctions pour la soiree . ( 1. Jasqu’au crepuscule du soir, il faut s’adonner a sea etu es. Alors on prend son bain, on accomplit les rites de la samdliya, et on rend son culte a Mahesvara. Comment dormir 2 Puis on s’installe 1 2 sur une aire bien propre a , couverte d’herbe pure, sur laquelle on a dtendu une peau d’antilope ou une peau de tigre, ou des haillons 3 4 5 . 3. L’initie, apres s’fetre donne un corps de mantra, ^ doit, en meditant sur Celui dont la nature est d’etre immuable 6 et qui reside dans le lotus du Cceur, s’endormir du sommeil du yogtn. Milieu de la nuit 4 Puis au milieu de la nuit, il doit proceder au ntuel de la samdhyci et au culte de Siva comme il a M dit, avec de l’eau appor- tde a l’aide d’une lampe et filtrde a travers un linge. 5. Et, apres avoir dormi a nouveau, il doit se lever a 1 aube, m^diter sur’foankara, et faire toute la sdrie des rites, comme il a ete dit, et ceci chaque jour. Conclusion 6 La succession des rites quotidiens a ete decrite dans la Kriydkandakramavali par Somasambhu le grand, qui est plein de bienveillance pour les autres. FIN i L’ed de D§vak6ttai a : vinyaset au lieu de saviviset. * C’est la regie g'enerale. Mais on trouve ailleurs la descrip- tion d’un lit (pour le grhastha) : “ Le grhastha dort sur une couche dont la tete est a l’Est ou au Sud, qui mesure 4 coudees de long, 2 de large, et qui a un oreiller de 12 angula de large. 1.2a]. s F.xactement : une sorte de couverture faite de petits morceaux cousus ensemble. 4 En procedant au rite de safcalilcarana. , 5 Nirmalamani discute pour savoir sur quel aspect de Siva il faut mediter. SECTION X 3TH T*U $*jf*R3T #3*3. II > II snrcfofej sji 3*^3 1 sni^fe^ri 3i sRcfrqf# n * n 13^333^ f?«itepf^3 i fa?33*TTO3H 3Tf*R3T 3trrf#3I || } || apftnrftfe: # r 3Tfaii i *R«?T f^TfWmsfa m\ 3^T || « || 3^T: 1^31 ^3^13 Rlcf: tff¥<3 | 3^5 %3I^I°t *rf || ^ || q?to35R3f& ; T # 51*331 i f^i5pn*33J*n35qt f^r foqfefasCT: ii ^ n sfa ^foW"3WR3T^#^lsft5W ^pfaROl f««* fqfei, f^qwmrafaiT fl ; -a- qTSTfftfa^raifjHi V2i, 19&n t 330, 331 aparacaksus : 230n aparamukti • XII Apana : 304 apamlirga ( Achyranthes asper a Appayadiksita : I^V n, XLII, Ibn, P ‘>2n, 24n, 4*2n, 90n, lOGn, 108n, llOn, 116, 132 n, 134n, 136n, 140n, 148a, 152n, I54n 158a, 160n, 162n, 164n! 108n, 190n, I90n, • 198n, 206 n, 216a, 220n, 2*24a, 226a, 230n, 262u, 282a’, 286a INDEX 337 abhayamudra : 48, 86, 166, 210 abhisasta : 312n abhiseka : XXIII, 148a, 198, 200 n, 230n, 332, abhisecana : 26, 40n. Cf. yf sic. abhyanjana : 198n, 202n abhyuksana : lOOn, 142n, 232, 242, 246n, 270. Cf. proksana Amurtasadakhya : XI amrta (nectar d'immortalite) : 16n, 24n, 30n, 40n, 54n, 56n, 72, 128, 130, 140. Cf. Soma amrtikarana : 34n, 74n, 132n, 138n, 142n, 194n, 198n, 210n, 238, 262n, 318 Amogha: 76 Ambika: 66n, 152n, 198n ayacitabhiksa. : 310 arani : 236n arka (Oalotropis gigantea R. Br.) : 302 arghya: 20n, 58, 68, 70, 72, 80, 86, 88, 90, 92n, 94n, lOOn, 138, 140, 146, 148, 162n, 188n; 192n, 196n, 198. 200, 202, 210n, 212n. 214n,218n, 220, 224, 230, 240n, 264n, 272, 274, 282 n, 284, 332 Cf. darsana-, nirodha-, paran- mukha-, visesa-, visarjana-, samanya-, svfigata-arghya arc : 74, 76 , 146 , 242, 244 , 266 1 268 , 264 , 272 , 274 , 276, 278 , 280. 290 , 292 arcana: XXV, 144 , 176, 212n, 332n arjuna (Terminalia arjuna Wet A.): 10 ardhamandapa : 230n ardharatra : 320 Aryaman : 64 avakunthana ou akunthana: 54 n, 74n, 80n, 132n,’l38n, 140 , 142n, 190 , 194n, 198n, 210n, 218n, 238 , 246n, 252n 43 avastha (de Siva) : IX. Cf. adhi- kara-, bhoga-, laya-avastha (de Vatman): v. sous kevala-, suddha-, sakala-avastha avidya : 174n avyakta (pour prakrti) : 162n, 17 8n asudha-tattva : XIX -may a : XVI, XIX, !14n as oka (saraca indie a L. :) 10. asvattha (Ficus religiosa L.): 16n, 232n, 302 asta-anga-pranama : 224n -murti : XI, 168n, 224n -prakarana : VIII -puspika : 150, 264n t 274n, 292 ASI (pour ASTRA) : 16 asi : 1 78 Asura: 32, 208n, 266 ASTRA et Astra: XXXIV, XXXV, XXXVI, 16, 18, 20, 22, 26, 30n, 34, 54n, 56, 58, 70, 72n, 74, 82, 84, 88, 90, 94n, 96, 98, 100, 132, 138, 140, 142, l46n, 148, 190, 194n, 196, 204. 206n, 210, 2l2n, 218, 212, 234, 236, 23^, 240, 242, 244, 248, 250, 252, 256, 264, 270, 274, 284, 302, 314, 318, 323n, 325, c 31, 333 astra-upasana : 20n -vandana: 20n -samdhya : 20n Astrasiva : XLI ahamkara : XVIIIn, 114n, 116 akasa (6!6ment Ether): 62n, 144n, I20n, 126 , 198n, 330, 331 akunthana : v. sous avakunthana. Agama: II ^ XI, XVIIIn, XX, XXI, XXII, XXIV, XXVn, XXVIII. XL, XLI, XLII, XLIV, XLV, XLVI, 2n, 32, 40n, 48n, 58n. 68n, 74n, 90n, 94n, llOn, 132n, 152n, 174n, 202n, 226n, 270, 290n, 306n 338 SOMASAMBHUPADDHATI agamya-karman : XIV agneya-snana : 30,*38n acamana : XXXVIII, XLI, 8, 16n, 28n, 42, 44, 58n, 66n, G8, 70, 72, 80, 86n, 90, 92n, 196n, 198, 206, 210n, 212n, 214, 240, 264, 284, 300, 304, 308, 314, 318, 332 acamaniya: 138n acarya; XXII, XXIII, XXIV, XLI, XLII, 2n, 50n, 64 , 92n, 224n, 230n, 300, 302n. Cf. deiika ajya: 244 a 256, 260 , 262 , 302 , 306 ajya-samskara : v. sous samskara Ajyapa : 64 anara-mala : XIII, XIV, XVI, 102n atman : XI a XVI, XX, XXIII, XXXVIII, 104, 114, 130, 134n, 168n, 182n, 220u, 222 n -dans )e pied droit : 308 atma-artha-puja : XXII, 90n -ijya : 68n -tattva : XlXn, XXXIV, 42, 116, 170n, 172, 246, 308n -piija : 142 -suddhi: XXX, 102n. Cf. deha- et bhiita-suddhi Aditya: 60 Adisakti : XII, XVIIn Adisaiva : XXIV Adharasakti : 156n, 160n, 168n, 174n, 272 adharasila: 128n, 156n aposana : 2 1 2n, 304 apohistha: 20n aplavana : 16n % 30n, 128n, 130 , 323, 324n. Cf. sam- et ut- plavana abharana : 7'2n. Cf. bhusana amalaka : v. sous dhatri amisa : 306 amra ( Mangifera indica L.) : 10, 314n aratrika : 202n, 206, 214n Aradhya (pied du tr6ne de Surya) : 76 arsaka-linga : 176, 192n avarana : XXVII, 84n, 138n, 166n, 208n, 258n, 333 avavana-deva : 274n avahana: 80n, 128, 176, 188a, 190n, 192n, 198n, 210n, 258, 332 avahana-mudra : 80, 188 asrama : XXXVII, 316 asadha: 214n asana (de Siva) : XXVI, XXIX, 154 a 164, 174n, 176, 178n, 182n, 292 n, 332, Cf. sivasana (de Surya) : 76, 78 (d’autres divinites) : 236n,^44n (du jtva ) : 128 (du desika) : 102n, 143n Cf. sadutthasana asana-puja : 150 -mantra: XXXIV, 14 On, 142n, 150, 204n, 324 ayudha : XI, 182n, 333 ahuti : 240, 242, 252, 256, 258n, 264n, 270, 272, 296 Icchasakti : XII, XVII, 156n, 170n, 172, 184n ida: 56n, 106n, 250. 252n India : 22n, 38, 180, 244, 268, 333 indriya: XVIIIn, 328 iksana : 246, 270* Cf. niviksunci ISANA on tsana ou Isa: X, XI, XXXIII, 24n, 32, 34, 38, 64n, 66n, 126, U6n, 180, lS8n, 198n, 200, 208n, 212n, 254, 256, 324, 330, 331, 333. Comme Lokapala: 268, 333 Isa (associd aux Pitr) : 64n, 66n Isanasambhu : XXII Isanasiva : XXII, 142n, 212n, 278n Uanasivagurudevapaddhati : 296 n Isanasivacaryapaddhati ou Is. P. : 94n, 95, 112n, 113, 114n, INDEX 339 122, 139, 142n, 160n, 202n, 2Q3, 213, 286n isitva : 194n Isvara ou Mahesvara (un des Karanesavra): Xn, XI, XVII, 110, 126n, 134n, 136, 170n, 180, 186n, 320, 330, 331 (un membre de 1’ astamurti: XI (un Lokapala) : 244 iBvarasiva : XXII Isvaratattva : XVII, XVIII 114n, 180, 196n Ugra: XI Ugrajyoti : XXII ucchista : 308n utkirna : 234n. Cf. uddhara utplavana : 248 Cf. a- et sain- plavana udapana: 16n Udana: 304 udumbara : ( Ficus glomerata Eoxb) 98n uddhara : 234. Of. utkirna uddhulana : 34n, 318. Cf. bhasma- snana udbhava-mudra : 140n, 218, 238n, 270, 272 udvartana : 200n udvaaana: 192n, 248n, 332. Cf* visarjana Unmana: I8611 unmarjana : 202n upacara: XX Vn, XXVI, 134n, 148n, 198n, 202n, 206n, 210n ; leur liste : 332 upaprana : 304 Upagama: II, Illn upanga: 72n upadhi: 46n, 114n, 190n Umapatisivacarya : Illn usira ( vetiveria zizanoides (L.) Nash) : 2G2n urdhva-marga : 218n Ecchaka: 62n Ebhu : 62 Esi: 6n, 54, 58n, 60, 62, 176 ekatva : 80n, 194n, 324n, Cf. ekikarana, paramikarana Ekanetra : 166n, 333 Ekarudra: 116n, 333 ekikarana : 254. Cf. ekatva eranda (Ricinus communis L. ou Palma christi) : 10 ela ( Elettaria cardaviomum Mafcon) : 202n Aisvarya (pied du Tr6ne de Siva) 128n, 160n, 162 aisvarya (liste des huit) : 194n aisvarya-mala : 144n kakubha ( Terminalia arjuna : W. et A.) : 10 kancuka: XIII, 116 kantaka : 134n, 158n kataka (Strychnos potatorum L. f.) : 306 kadamba (Antliocephalus indicus Eich) : 314 kadali (Musa sapientum L.) : 302 kanda (du lotus): 158n Kapila : 62 Kapila : 32, 206n, 286 Kapila-puja: XLIV, 286 a 288 kamandalu : 46, 280 Kamala : 152 kara (coudee) : lOn. Cf. Jiasta kara-anga-nyasn : 44n, 72, 284n -nyasa : 323 karanja ( Pongamia pinnata (L) Pierre :) 10 karkatim (Berberis asiatica , Eoxb.) : 102n, W8n karnika: 164, 168 Kartrsadakhya : XI karpura (Cinnamomuvi campliora Nees) : 202n, 204n. Cf. candra KarmaJcandakramavali : XL, 211 karman : XIII k XVI, XXXVIII, XXXIX, 104, 220n, 272 Karmasadakhya: XI karmendriya : XVIIIn, 116 ; liste: 114n karsa : 260 840 SOMA8AMBHU PADDH ATI karsana : XXXIn kalasa : 98n, 200n, 202 n, 226n Kalavikavani : 166n, 168n, 170 kala (sens general et un des tattva): XIII a XVIII, 114n, 116, 130n, 162n, 178n, 180, 220n, 324n, 325n,328 (cinq k. da bindu) ■ XII, XIX, XX, XXXIV, 32, 120n, 122, 234n, 330, 331 (seize k. du pr&sada) : 136n, 144n, 156n, 186n, 216n (trente-huit k. de Sadasiva) : XXXIV, 166n, 178n, 180 (soixante-quatre arts) : 164n kala-prakalpana : 234 -mantra : XXXIV, 178n -suddhi : 1 18n Kali [ -yuga] : 162n, 278n KAVACA ou Kavaca: XXXIV, XXXVI, 18, 40, 54n, 74, 98n, 132, 140, 142, 194n, 196, 210, 212n, 218, 232, 234, 236, 238, 242, 262, 270, 314, 324, 325, 331, 333 Kavyavahana : 62 kasturl : 202n, 262 kapila-snana : 16n, 28n, 30n Kama : 300 Kamadhonu : 286n kamavasayita : 194n Kamikagama : II, VI, 5, 21, 26n, 27, 66u, lOOn, 101, 105, 147, 241,245,275 kamyakarman : VII, XXIV kamyamantra : 224n Karanagama (puna) : In, Iln, XXn, XXI n, XXIVn, 22n, 34n, 36n, 42n, 48n, 72n, 104n, lOOn.lll, 132n, 149, 174n, 175, 176, 177,188n, 193, 200n, 201, 206n, 233, 332n Karanesvara : Xn, XX, llOn, 112n, 120n, 186, 262,330, 331. Cf. Brahmadi karu : 312n Karkotaka : 160n kala: XIII, XVIII, ll4n, 116, 158n, I62n kala-agni : 328 -agni-rudra : 308n -kantlii [mudra] : 190 Kali : 166n, 168n, 170 Kalottararrtti : 161 Kalottaragauia : 17, 116, 117, 135, 278n, 279 kasa (Saccharum spontaiieum L ): 10 Kasinir : I, XXII, XL, XLI, XLII, 38n, 44n, 46n, 50n, 64n, 66n, 82n, lOOn, llOn, 128n, I62n, I94n, 206n, 21 On, 254n, 268n, 284n, 288n, 294n, 296n, 314n, 316n kasmira (safran) : 262. Of. kuhkuma Kasyapa: XXIVn Kir anag avia : XXII, 11 On, ] <4n, i80, 181, 188n, 301, 321 kunkuma ( Crocus sativus L.) : 202n. Cf. kasmira kunjana (? = kunja = jalavetasa, calamus rotang L.) : 306n Kutila: XVII, 30n, 40n, 126n, I66n, 174n. Cf. KundalinI kuttana : 234 kunda : 136n, 230, 232 a 248, ' 254n, 256, 266, 270, 272. Cf. nabhi-kunda KundalinI: XVII, XXIX, 40n, ’ 108n, 114n, l56n. Cf. Kutila Kukera : 180, 333 kumbha : 26n kumbhaka: (retention de Pair)-: 56, 108n, 112n, 122, 238n, 270, 294a, 328 kumbha-mudra : 26, 40n, 54n kusa ( Desmostachya bipinnata(h.) Stapf) : 6n, 10, 16n, 54n, 58, 60n, 66n. 100n,102n, 140n, 216n, 218, 232, 234, 236n, 244, 246, 248, 250 INDEX 341 kustha (Saussurea Lappa Cl.): ’ 20*2 n kuha (Picroerhiza kuroa Benth.): 10 kupa: 16n Kurma : 304 kurma-mudra : 106n. Cf. pani- kacchapika • sila : I56n Krta[-yuga] : 100, 162n krsaranna: 2l4n Ketu : 84, 86 keyala-pranama: 226n -avastha : XIII, XIV Kausika: XXI Vn Krakara: 304 Kratu : 6 - Kriyakandakramavali : 11, 320 KriyCthramadyotikd : XVIIn, XXII, XLII, XLIII. Cf. Aghorasivacaryapaddhati Kriyadipika : XXIIIn, XXXII, 307, 308n, 309, 314n, 315, 316n, 319 kriya-diksa: XXIII -pada: VI, VII, XX, XXIV Kriyasakti : XII. XVII, I56n, 170n, 172, 180, 184n ksatragolaka : 28n Ksatriya: 10, 28n ksiti: 174. Cf. prthSu Ksetrapala: 260,268 khatvanga: 178 kadga (avudha) : 333 KHADGA (pour ASTRA): 234 khadira (Acacia catechu Willd.): 10 khanana on khata : 234 KHASOLKA etKhasolka: 72d, 78, 80, 86, 88n Ganga: 92n, 94, lOOn , 140n Gajalaksmi : 94n gadduka : 98n, I02n Gana: 6n, 176, 266 Ganapati ou Ganesa : 14n, 66n, ' 74, 92, 152, 21 2n, 298n, 333 GanesTara (groupe de kuit): 333 gada (eomine ayudha) : 48, 333 gandha (sens general d’odeur, un des tattva): 114 n, 116 (guna de prthvi) : 122, 330 (un des upacdra de la piija ) : 82, 198n , 202 n, 206n, 218n, 226n, 236n, 286n, 332 gandbaka : 102n gandhodaka: 202n Garuda : 48 garbha-avarana: XXVII, 208n, 212n, 333 grha: XXIX, 90n -adhana : 24Q garbhim: 3l6n gala: llOn ganapatya- ou gaiiava-linga: 176, 192 n gatrapujana : 80 Gayatrl : 58, 100, 146 guggula (encens): 204 , 206n, 262 gudanna: 214n guna (un des tattva et les trois ‘ guna): XVIIIn, 52, 114n, 116, I60n (qualites des elements): 120n, 122, I26n, 330 guru : XIV, XV, XXIII, XXVII, XXX, XXXVI, XXjI, 2n, 6Sn, 74, 152u, 224n, 226, 294 n, 300n, 314, 318 guru (lea sept) : 152 guru-puja: 290 Guru : 84, 86 gurukkal : III, XXIV, XLII, XLV, XLVI, 178n, 244n, 308n gurvinl : 316n Gulika: 160n GUHYAKA (pour VAMA- DEVA): 34, I88n grhabali : 296n grhastha : 224n, 320u geya : 332 gotra: XXIV; de Kapila : 286n gom&ya: 6ti, 80n , 32 f 232n > 278 , 284 , 294 442 SOMASAMBHUPADDHATI gorocana : 36n golaka : 28 Golaka : XLI Golaki-matha : XLI govisana-mudra : 84 Gautama*. XXIVn Gauri : 212n grantka : XLV granthi : 108n. Cf. brahma- granthi graha: 66n, 84, 26G gramanlka : 312 n ghatika: 4n ghrta : v. sous ajya GHORA (pour AGHORA) : 124 cakra (comme ayudha ) : 48, 333 Canda ou Candesa : XXVII, ■ XXVIII, 88, 14Gn, 148, 276, 278, 280, 282, 284, 333 Canda-puja : 278 a 284 catuspatha : 236 catussamskara : 100n. Cf. n%rl- ksanadi Candana (Santalum album L. ou santal) : 202n, 204 n, 262, 264 eaudra (camphre) : 262. Cf. karpura Candra : 92n, 172 candra-mandala : 134n. Cf. somamandala candranta : 52n campaka (Michelia cha?npcicct L.): 10, 314n carya-pada: VI, VII, XX, XLIV camara: 86n, 214n ; comme attribut : 166 cit: IX, XII, 2u, 100n, 238n ; cid-bodha: 2n Cit-sakfci : XII, 2n, HOn, 19 4n cint : 76 , 82 , 121 9 126 , 136, 184 . Cf. f dhyai Cintyavisva- [ sadakhya ]: 15, 26n 34n, 35, 40n, 41, 51, 102n 201, 310n, 311 ciribilva (PoTigawiia piuncttcL (L Pierre) : 10 cihna (des mandala des elements) : 120 a 126 , 330 culukodaka : 332 culll-homa: 294 cuda. : 42 n cuda-karman : 258n cuta ( Mangi/era indica L.) : 302 cetana : 11 On caitanya : Xlln, HOn chatra : 214n chadaca : )62n chotika-mudra : 132n jata : 46n, 48, 166, It 8 jada : XVI, lOOn, 238n japa : XXVII, XXXVII, 20n ,22, 48n, 58n, 66n, 86, 134n, 144, 216 a 224, 226n, 262n,286n, 314, 332 jambu ( Syzygium cumini (L.) Skeels) : 10 Jaya, : 76 jala: 158n ianu : llOn jiva : 102, 104n, lObn, 110, 112, 114n, 128, 130n Jnana*. (pied du Tr6ne de Siva), 128n, 160n, 162 jnana-indriya : XVIIIn -drsti : 96 n -diksa : VII, 50n -pada: VI, VII, VIII, Cf. vidya-pada Jh&naratnavall : 11, 4«, 62 n, 91, 120n, 121, 136, 137, 151, 181, 193, 218n, 258n, 259, 267’, 305, 325n jnana-sakti : XII, XVII, 170n, 172, 180. Cf. Drk-sakti ifianasambhu: XXII j nan in : VII. VIII, XXX, XXXII, 50 Jyestha, : 166n, 168n, 170 damaru, 182 I)indin : 94n takkola (=tam. kan. takkola, ,) cubebe ou Pimento, acris Wight): 204n, 214n INDEX 343 Taksa : 160n tataka : 14n TAT-PURUSA ou Tat-Purusa ou Purusa : X, XI, XXXIII, 32, 34, 40, 126n, 178n, 180, 188n, 242, 254, 256n, 324, 330, 331, 333 tattva : IX, XVI k XX, XXXIV, 2n, 42n, 70, 114, 116, 118n, 154n, 158, 162n, 174, 180, 184n, 220n, 328, 331 tattva-drsti : 96n ■mantra : 42, 204n, 212n Tattvatrayanirnaya : VUIn Tattvaprakasikd : VHIn, IXn, Xn. XHIn, XVn, XVIn, XVIIIn, 180 Tattvasaingraha: Vllln, 116 TANUTRA (pour KAVACA): 132, 142, 236, 252, 314 Tantra : IV Tantraeara : 109 tanmatra : 114n, 116, 328 tamas : 52n, 164n tapas : 220 tarpana: XL, 48n, 58, 60 a 66 136, 358 tadana : lOOn, 232, 242, 270 tapana : 248n tambula ou betel : 86a, 212n, 214n. 264 Tarksya : 48. Cf. Garuda talatraya-mudra : 132n talavrnta: 214n tirobhava : X Tirobhava-aakti ou Tirodhana- sakti : XIV, XVI tila ( Sesamum indicum L. ou sesame :) 58, 62, 240n tilaka: 142 tirtha : 24n, 26, 66n ; sur les mains : 52, 60, 62 tulasi ( Ocimum sanctum L.): 48n tejas (element Feu) : 330, 331. Cf. agni Tejalcanda : 88 Taittirlya-aranyaka : XXXIII, 166n toya : 2l2n Trayodasaiatika : 123 trasinl [-mudra] : 84, 310n Trika : I, XVIIn, XIX Trinetra : v. sous Trilocanasiva tripundra : 34n, 36n Trimurti: XXXIII Trimurti (un des Vidye-svara) : 166n, 333 Trildcanasiva : XXIIn, 168n tri&ila (comme ayudha) : 48, 178, 333 trisula-raudra ; 210n triButn-avestana : 234 Treta [-yuga] : 160, 162n Daksinatantra : 278n danda : comme attribut du bhiksu : 314 ; comme ayudha: 46, 333 danda*pranama : 226n -bhadgi: XXXII Dandin : 74 Ladhici : 62n darpana : 86n, 214n darbha (Imperata cylindrica (L.) P. Beauv, ou Desmostachya bipinnata (L.) Stapf) 214n, 2 16n, 234n, 236, 240, 242, 244, 248, 250, 264n, 294 darsana-arghya : 70, 88n dahana : 30n, 128n, 324n Dikpati : 66 digbandhana: 22n, 74n, 132n, 325 divya-asana : 154n, 172, 174n -drsti : 96n, 230 -mudra : 88n, 96n, 274 -snana ; 38n Disa : 66 diksa : VIII, XIV, XXIII, XXXI, 50n, 230n diksita : XXII, XXIV, 224n dipa : 86, 146n, 206n, 212n, 250, 260n, 332 dipa-mudra, : 206n 344 SOMASAMBHUPADDHATI Diptagama : 224n, 225 Dipta : 76 Durvasas : 62 n dui’va (Cynodon dactylon (L.) Pei’s.)'. 6n, 80n, 198,214 drk Xlln Drk-sakti : I84n. Cf. jnana-sakti deva: 120n, 222, 296; hint classes de deva : GO deva-tirtha : 52 DevakGttai : Villa, XL a XL11I, 66a. ‘ilOn, 192a, 194n, 254n, 284a, 296n, 3.4n, 3l6n, 320a Devadatta : 304 Deva-pitr : 64 Devi: 333 desika : 274n ; Cf. acarya deha-suddhi : 102a, 132a Cf. atm a- et bhuta-suddhi dehali : 98a daivika [-linga] : 176 dosa : XIV, 4a dravya-suddhi : 140 dvadasanta : 4a, 52, 104, 10(m, 112n, 128 , 130, 136n, 144a; 186n, 196a Dvapara l-yuga] : 102a . OQ dvaia-pala: 74, 90n,92,94a,138n • piija : 90a, 94n, 98a dvija : 6a, 236a Dhaaaajaya : 304 Dharma(impersoanel) : 22a, 24a, 56a, 296, 312, 328 (puissance du Trone) : 128a, 160a, 162 Dharmasastra : XXVI dhatri ( Emblica officinalis Gaertn.) : 10, 26n dharaaa : 226 ahup 1 :86,146n,^0,202n ) 204n, 206n, 212n, 224, 260n, 290 , 332 dhupa-mudra : 206n _ dhenu : v. sous Kapila, Kama- dhenu, Surabhi ^dhvai;46.48, 78, 86 126.188, 242, 280 Cf. cint dhyana : 226. Cf. samaihi dhyana-sl oka : X XXIX , X LII, XLIV, 48n, 74n, 84n, 86n, 94n, 236n (cites dans le texte : 46, 48, 78, 82, 86, 120, a 125, 154 a loo, 166, 178 a 184, 210, 280) dhmva: 270n. Cf. pranava dhvaja (corame ayudha >) odd Dhvanicanda: 88n, '278n Naksatra: 66n, 266 nada et nadl : 14n Nandiu : 92n, 94, 333 v'nam : 2, 84, 88,208, ***.*** namah e t NASA All: ’ XXXV, 16n, 58n, 60n, 72n, 80n, 196, 278n namaskara : 332 • . NARA (TAT-PXJRU8A) 40, 242 naga (com me ayudha) : 182 Naga (Serpent): 6n, 158 n, 266 (souffle secondaire) : 304 Nagaraja: 160a nadika: 4a aadi : 260 nada (supreme) : XVII (le premier des sons) : A V ii, 112 n, 220n (kala du prasada ou du pta- nava ): 40n, 112n, I30n, 144, 4 206n nada-tattva: XVII Nadakarika : VIII nabhi : U0n, 184n, 294; du Tcunda : 240n nabhi-kunda: 136 nama-karana : 256n nala (du lotus): 160n I62n naraca-mudra : 2bn, 88n, 96n, 274 Naniyanakantha : IHn, XXII NayaNar : II nitya-utsava : 332 -karman : VII, XXIV Nityapujaluhsanasamgraha : 20 o nimba ( Aza'dirachta tndtca A. Juss.) : 10 INDEX 345 niyati : XIH, XVIII, 114n, 162a niriksaaa : 9on, 98, lOOn, 136n, 206a, 230n, 232, 236, 294n, 300n. Cf. iksana Nirrti (comme lokapala) : 32, 56n, 236a, 268, 333 nirodha et oirodhaaa : 192n, 198n. Cf. samnirodhana nirodha-arghya : 138n -bhiksa : 312 Nirodha-sakti : XIV nirodhini : 102n nirjhara : 14n Nirroalaruaniguru ou N. : XVIIn, XXXIliu, XLII, 4a, 5, 9, 11, 17, etc. nirmarjaoa : 200a, 202a nirmalya: 88, 148a, 282, 284, 306a nirvaaa-diksa : XXIII -diksita: XXIII, XXXVIII. 50n, 102a nivrtti-kala et NIVRTTI : XIX, 30, 32, 120, 122, 234a, 328, 330, 331 nivedaaa (Aujapa ) : 86, 118n NisvasakariJcd : 135 Nibvasottaragama : 30a, 31 Niskala-Siva : IX, 4a, 68a, 112a, 136a, 184a niskala-sarudhya: 50 niskrti : 242a niskraraapa : 258o nisthura-mudra : 188 nisparigraha-bhiksa : 310n, 312 nirajaua: 202a, 206a, 250 Nilakantha : XXII, 204a nrtta : 332 Netra et NETRA: XXXIV, 82n, 140a, 184u, 194a, 196o, 208a, 278a, 292o, 355, 331, 333 naimittika-karmaa : VII, XXIV, 230a naivedya : 86, 202u, 212o, 262a, 332 naisthika: XXXVIIo, 20o, 146o V nyas : 44, 72, 270 ayasa : 246a, 284. Cf. afiga- et kara-nydsa paaca-aksara : XXXII, 186a -arnrta : 200a •ayataaa: XXVIII -gavya: 200a -mukhl [-mudra]: 216o. Cf. paftca-vaktra -suddhi : 102n, 148n -vaktra- mudi;a : 40o. Cf. paflcamukhl Paiicasikha: 62 Pailcavaranastava : 99 pafijara : 70 pataka-mudra : 100a Patanga: 92o Pati : Vna, IX, XII, 180 patita : 312 paddhati : XLIII ; paddhati- kara : XLI padma (ou sya.; comaie attribat) : 78, 82, 182, 333 Padaia (lotus du Trfiae) :128a, 164 (serpeut) : 160a padma-asana (posture): 46, 48, 102n, 182, 210 (portioa du Tr6oe de SiTa): 154a, 160n, 164a, 176, 208a (portioa du Tr6ae de Surya) : 76 -inudra: 82, 164, 210n, 212o padmiai ( N elumbo-nucif era Gaertn.) : 302 para-artha puja XXII, -deha : 116 -biadu: XVII - Tiukti : XII -Siva : v. sous Parasiva Paramasiva : XXXII, 186a Paraaiasukha : 76 parauiakasa : 126a Paramarthasara : XVIIa 140n, 184n, 194a, l96o, 208o, 278a 292a, 225, 331, 333 41 346 SOMASAMBHUPADDHATI paramlkarana : 324. Cf. ekatva , ekikarana Paramesvara : IX, etc. Paramoksanirasakarika : VIII Parasiva : 52n paraspara-sodhana : 120n Pararthanity apitjavidhi : XXln Pardrthanityaiivapvjakrama ou P. : 92n parahmukha-arghya : 88n, 138n, 274n, 284n. Cf. visarjana - arghya Parasakti : XII, XVIIn parikha-mudra : 306n, 308, 310n parigraha-sakti : XVI, XXlX, 122 parigha-mudra : 310n paridhi : 244, 264 parisecana : 212n, 304 pala : 260n palandu (Alliuvi ctpa, L ): 306 p a 1 a s a ( Butta monisperma (Lamk.) Taub.) : 32, 302, 314n palvala: 14n pavitra : 214, 258n ; instrument pour les ajya-samskdra : 248n. Cf. pu pavitra-vidhi : 230n, 256n pa6u: Vlln, XII a XV, XVIII, XXXIX, 102n Pasupati : XI panikacchapika-mudra. : 106n. Cf. kurma mudrd paduka-aradhana : 332 padya : 72n, 80, 138n, 196, 198, 210n, 21 2 n, 226n, 332 pana (pour peya): 282n paniya : 86n, 214n papa : 56 n payasanna : 214n Paramesvara : XL pasa: Vlln, XII, XVI a XIX, XXXVIII, 180 (comme aytidha ) : 168n, 333 Pa6upata-astra : 96n Pingala (gardien) : 74 pingala (une nadl): 56n, 106n, 250, 252n pindika: 148. Cf. pltha Pitamaha : 64n Pitr : 58n, 62, 64, 66n pitr-tirtha : 52 pisaca : lOn pltha (du ling a): XXlX, 150, 152, 156n, 164n, 174n, 274n, (de Canda) : 278 pilu (Careya arborea) Roxb.): 10 pumsavana: 240 putra et putraka (initie au deuxieme degre) : XXIII, XXXVIII, 60n, 230n, 300, 301n Purana : XI, 158n, 224n, 236n, 286n, 292n puri-astaka : llOn, 112n, 116, 130n Purusa (pour Atman): XIII, 116, 328 (pour Tat-Purusa): v. sous Tat-P purusa- tattva: XVIII, 114n Purusottama : 124. Cf. Visnu Pulastya: 62 puvana : 14n puspa(un upacara ) : 72n, S2, 184 , 198n, 200, 202n, 206n, 210n, 2l8n, 226n, 236n, 286n, 332. Cf. asta-pusptka puspa-anjali : 80n f 204n, 212n, 2 14n, 216n -dana : 198n pu : 12 , 10 , 100 \T puj : 74 , 76, 78, 82, 86, 88, 90, 148, 162,164, 168, 174, 184, 204 puja: XXV, XXVII, XXIX, 68, 72n, 84n, 90n, 102, 134n, 144n, 14b, 148n, 150, 152n, 190n, 206n, 214n, 216n, 25dn, 272, 274n, 282n, 292n, 327, 332n INDEX 347 puraka (inspiration) : 56n, 108n, 136 n, 238n, 270, 294, 328 purana: 234 purna ahuti : 258n, 262 Piirvakdranagama : v. sous Kara - nagama prtkvi (Element Terre): 2n, 70, 114n, 116, 118, 120, 1 22, 126 , 158n, 198 n, 330, 331. Cf. ksiti paisaca : 10 poiigal : 214n Pauskarabhdsya : Illn Pauskaragamu : Illn, 114n, 115, 310n, 311, 3L2n, 313 prakrti: XYlIIn, XIX, 114n, 158n. Cf. pradhana Pracetas: 62 Prajapati : 62, 296 ; Prajdpati - tlrtha : 52 pranama : v. sous astahga - prandma ; pranati : 264 pranava: 90, 130n, 138n, 270n, 272, 304. Cf. dhruva pratistha : 192n pratistha-kala, : XIX, 124, 234n, 328, 330, 331 pratyanga: 72n pratyekasodhana : 120n pradaksina : 224n, 230 , 332 pradhana: 116. Cf. prakrti Prapitamaha : 64n prabhuta-asana : 76 pralaya : XV, XVI, XVII, 116 prasada : 304 n prasrti : 260 prastha: 2l4n prakamya : 194n prana : 304 Prana : 304 prana-ayama : 40, 44n, 122. Cf. kumbhaka , puraka, recaka -drsti : 96n -yogin : 52 pratab : 4n ; pratah-kala : 4n, 16n prapti: l94n prarabdha-karman : XlVn, XVn XXXVIII, 102n, 104n prayascitta : 222n prasana : 258n prasada-mantra : XXXII, XXXIII, 66n, 136n, 144n, 154n, 156n, 186n, 196n, 216n, 324,325 preta : 268n Preta-pitr : 64n proksana: 74, 90, lOOn 142n, 232, 242, 246n, 270, 284, 318 plaksa (Ficus Zacor Buch. -Ham.)- io plavana : 14n PH AT: XXXII, 82n, 88, 108, 190. Cf. HUMPHAT. bandkaka : 1 18n Barhisad: 64 BalapramathanI : 166n, 168n, 170 Balarama : 300 Balavikarani : 166n, 168n, 170 bali : 264n, 266, 268, 332. Cf. antar • et bahir-bali bahir-bali : 268 BAHURUPIN (pour AGHORA): 188n, 240, 314. Cf. RUPIN bana-linga : 176, 192n, 278n Bdlajnanaratnavall : 103, 104n, 248n, 249 blja: XXXI, XXXHI k XXXV, 20n, 34n, 70, 72n, 84n, 108n, HOn, 114, 118 a 126, 130n, 136n, 144n, 146n, 186n, 234, 238, 248, 256n, 262, 264, 270, 272, 296, 328 bljapuraka : 182 bindu (supreme) : IXn, Xn, XIV, XV, XVI a XX, XXVI, XXIX, XXXIV, XXXV, 32, 112, 114, 116, 122, 126, 128n, 132n, 156n, 172, 178n, 180, 220n, 234n (sens general de point) : XVII, 186n, 188n S0MA8AMBHUPADDHATI 348 (au milieu du front): 52, 54n, 72, 78, 134n, 136, 140, 144n, 186,238,270,294n (kala du prasada) : I30n, 144n, 206n bindu-tattva : XV XX -sakti : 126, 330 -sthana: X86n bimba-mudia: 80, 82 buddbi : ll4n, 116, 158n, 160n, buddhi-indriya : 116 ; liste : 114n -dbarma : 158n -bhava : 158u Budha : 84, 86 TT bubhuksu: XXXVII, XXXVII , 10, 68n, 174n, 180, 218n, 22 On, 222n, 314 Brhatkalottar&gama: 21, 30n, 31 madhu : 306 madhuka (Madhucaindica hmel): 302 314 manas : ’ XVIIIn, 114n, 116, 134n, 328 Manu: 58n, 62. Manusya*. 62 Manonmani: 166n, 168, 170, 182n, 198n manoratha-mudra : 206n mantra et Mantra : IV, VIII, XI, XII, XV, XVII, XVIII XXV, XXVI, XXVIII, XXIX, XXX a XXXVI, XXXIX, XL1I, 16, 18n, 20n, etc. mantra-nyasa : cf. sakallkarana -suddhi: 142n, 144 -snana: 26n, 40 Mantra- Mahesvara : 328n Mantresvara : XII Marut : 60 marsa : 56n mala: XIII, XIV, XV, XXXIX Mahakala : 92n, 94, 333 maha-gbanta : 94n -rnaya : XVI -mudra : 134, 212n, 216n, 325 Mahadeva : XI Mahapadma : 160n Mahalaksmi : 92, 152, 298n Mahavisnu : 162n mahima: 194n Mahesottara : XL mams! (Nardostachys jatavxansi DC.): 204n Matrka (sapta) : 66n, 266 matra : 130u madhukara-bhiksa ou madhukari : 310n, 312 madhyahnika-vidhi : 292 manasa-snana : 38n, 40 manusa [-linga]: 176 maya! XIII k XX, XXIX, XXXV, XXXVIII, XXXIX, 70, 96n, 114n, 126n, 12bn, 132n, 142n, I56n, 158n, 164n, 174n, 180, 220n mayeya: XIX, 142n marga: ( kriya -, carycf, jnana yoga-) : Vlln marjana: 54 mala et malya : 148n, 282n mala-kara (ou malya) : 28n 350 SOMASAMBHUPADDHATI mala-mudra : 2l8n mahendra-snana : 38 mukti : Y, XXXVII, 148n, 200, Cf. moksa mukba (des rudraksa) : 216n mukhavasa : 212n, 214 munda-bhangi : XXXIII Mundin: 94 n mudganna : 21 4n mudra: XXXVI, XXXIX, XLII, 29n, 26n, 84n, 88, 96n, 132n, 142, 188n, 190u, 202, 218, 270n, 308n, 310n mudra-bandhana : 332 mumuksu : XXXVII, XXXVIII, 10,' 68n, 174n, 180, 218n, 220n, 222n, 314 musta (Cyptrus rotundus L.) : 204 n Murtasalakhya: XI murti (de 6iva): Xln, XXVI, XXXIV, 130n, 142n, 178n, 180, 182n, 184n, 188n, 204n, 274n, 292n, 325n (de Surya): 78, 80 (d’Agni): 264n (du guru) : 226n (syn. corp9 subtil) : 128 murti- mantra (de Siva) : I04n, 140n, 142n, 150, 178n, 184n, 204n, 274, 324 (de Surya): 7Sn, 80n, 88n (d’Agm) : 270 (de Canda) : 284 (du guru ) : 226n mul ad bar a : I06u, r 108n, 186n mula-mantra (de Siva): XXVII, XXXII, 16n, 24n, 30n, 40, 54n, 58, 96n 98n, lOOn, I04n, 128, 140n, 142, 144n, 146n, 150, 186n, I88n, 196n 200, 202q, 204n 212, 216, 2l8n, 220, 224, 226n, 238n, 246n, 252n, 258, 260, 262, 270, 272, 274n, 324, 325, 328 (de Surya) : 68 a 88 (de Canda) : 278 a 284 mrga-mudra : 212n Mrgendrapaddhati : 209, 222n, 261 Mrgendrapaddliativyakhya : 133, 153, 169 Mrgendragavia : Illn, VHn, Xlln, 39, HOn, 111, 12i, 234n, 235, 244n, 275 mrtyunjay a- mantra : 294, 302n, 318n mekhala (du kunda) : 136u, 232n, 234n, 240n, 244 (du pitha) : 164n meru : 216n, 2l8n Meykanta-qa8tra : II moksa : XIV, 220n. Cf. mukti Moksakarikb : VUIn, XVIn Yaksa: 226 yaksakardama : 204n, 262 Vyaj : 134, 156, 158, 198, 210, 228, 258 yajamana : XI yajna-upavita (des divinit6s): 46 48 , 280 (du desika) : 5Sn, 60, 62 -vrksa *. lOn, 3l4n\ yati : 224n yantra: VIII Yama: 62,180,268,333 Yamuna: 92n, 94 yaga: 144 yaga-mandapa : 268 } yama : XXV yuga : 160n. Cf. Kvt(i m } Tfetd Dvapara- et Kali-yuga Yoga (ecole du) : IV yoga (techniques): VII, 144 yoga-asana : 154n, 160n, 162n, 164n, 176 -pada: VI, VII yogin : VII, VIII, XXX, XXXII, 320 yoni : 232n raksana : 64n 74n, 80n, 132n, ' 138n, 140 , 194n, 218, 238 , 252n INDEX 351 raksas : 66. raksasa : 266 rajaka : 312n rajas : 52n, 164n Ratnatraya : VUIn, Xn, XlXn rasa (un tattva ) : 114a, 116 (guna des 616ments) : 122, 330 raga: XIII XVIII, 114n, 220n rajavarta : 86n Ramakantba : XXII, 116, 117, 222n Ramanathapaddhati : 70, 80n, 81, 108n 109, 113, 242u, 243 Rasi : '266 Rahu: 84, 85 IilSTI (pour ASTRA) : 56, 190n Rudra (un Karanesvara) : Xn, XII, XXXIII, XXXIV, 36n, 42n, 46n, llOn, 124n, 170n, 248, 280, 298, 330, 331. cf. Sankara (membre de l’astamurti) : XI (groupe de huit) : 60, 164n, 266 rudra-akaa (baies A’Elaecarpus sphaericus (G a e r t n .) K. Schum.) : XXXVII, 216n -bhaga: XXIX rupa (un tattva): 114a, 116 (guna- des 414ments) : 122, 330 ROPIN : v. sous BAHUEUPIN rekha-catustaya-vinyasa : 234 recaka (expiration) : 56, 108, 136, 238a, 270, 294, 328 Raudri: 46, 48, r66n, 168n, 170 Rauravagama : Iln, Illn, IV, VI, XXI, XXVIIIn, I52n, 154n, 166n, I78n, 188n, 216n, 217, 256n laksana (32 1. de Sadasiva) : 182 LaksmI : 94n laghima : 194n lay a aiiga : 208n -avastha : IX -sthana : 208n Laya-Siva : X, 172 lalata : 72, 78, llOn, 134a, 136 186 lasuna (Alliutn Sativum L.): 306 laja: 260 linga: XXVI, XXIX, XXX, XXXVI, 68n, 94n, 102n, li6, 148, 156n, 164n, 166n, 176, 184n, 188n, 190n, 192n, 200n, 202, 204n, 208n, 214n, 228, 274, 276n, 278n, 282n, 333. Cf. arsaka-, gandpatya-, daivika - , bana-, manusya tvayainbhuva-linga. linga fixes et mobiles : XXIX, 146a, 148a, 192a. 274a, 278 a linga-mudra : 190, 212n -suddhi : 146, 148n Lilavati’.X L, 270, 272 lehya : 282n Lokapala: 244n, 333 VAKTRA (pour T AT-PURUSA): 188n vaktra (des rudraksa ): 21 6n (d’Agni) : 244, 254 vaktra-anga-kalpana : 242n -anusandbana : 254 -abbighara: 254 -udghatana : 242n -nyasa: 146n -bhaiigi : XXXIII vajia: 122, 236, 330, 333 vajra-sila : 56n vajrikarana : 234n, 236 vata (Ficus indica L.): 302 vanamala Icomme attribut) : 48n varada-mudra ou vara-mudra: 82, 166, 175,210, 220, 272n Varuna (Lokapala) : 180, 268, * 298,333. Varunasiva: XXII varna (couleur des mandala): ' 120n, 330 (lettres): 164n (classe): XXIII, XXXII, 20a, 216n, 300, 316 852 SOMASAMBHUPADDHATI Varnasramacandrika : Vln, XXIIIn YARMA (pour KAVACA): 18, 40, 210, 232, 234, 242, 246 n, 270 vasitva : 194n Vasat : XXXII, 58n Vasistha : 60, 286 Vasu : 60 vastra (un des upacara) : 72n, 202n, 332 Vahni: 238, 264,270, 296. Cf. Agni valini-tirtha : 54 Vagisvara ct Vagisvarl *. 236. 238, 258 vatari ( Ricinus coviviuiiis L.) : 302 Vatulahuddhagama : XI, XII, XIX, XXXI Vdtuldgama : 103 yanaprastha : 224n vanlra ( Calamus rotang L.): 10 Vdmatantra : 278n VAMADEVA et Vamadeva: X, XI, XXXIII, 32, 34, £8n, 124, 166n, 180, 188n, 240, 254, 256a, 310n, 324, 330, 331, 333 Varna: 166n, 168n, 170 yayavya-snana : 38n, 40 vayu (Element Air) : 114n y 118 120 , 124, 126, 198n, 330, 331 Vayu (lokapala) : 40, 268, 333 Vdyusamhita : Vln VdrunapaddhcLti : 296n, 298n, 310o, 311, 313 yaruna-mala-snana : 14 -snana : 38n -vidhi-snana : 20 vasana : XXXIX, 102n Vasistha : 7,135 Yasuki: 160n vastu : 98n yastu-adhipati : 98 -puja : 98a -bali : 296 Yighneavara : 94n. Cf. Ganapati vijnaua-kala : 144n -kevala-avastha : XV yidhi-snana : I8n, 34 vidya (une des kaficuka ) : XIII, XVII, XVIII, 114a, 174a science, connaissance) : 290n, 328n yidya-adhipati: 328n -kantha : y. plus loin -kala* : XIX, 124, 234n, 328, 330, 331 -guru-puja : XLIV, 290 -tattva : XlXn, XXXIV, 42n, 116, 170n, 172,246 -deha: XXVI, 130n, 174n, 178, 180, 186n -deha-mantra: I40n, 178n, 324n, 325 -pada : VI. Cf. jildnci’pdda -pitha : 224n, 226n, 290n Vidyakantha: XXIIn Vidyuta : 76 Vidyesvara : X , XII, XV, XVIII, 158n, 164n, 166n, 220n, 328n; liste: 166n, 333 yibhuti (cendres) : 30n, 264n Vibhuti : 76 Vibhutikantha : XXII Vimala (pied du Tr6ne de Surya): 76 Vimala: 76 Vimalavatl : 129 yimala-asana : 154n, 164n, 170n, 174n, 176 Vimaiesa : XLI yimana : 70 Virinci: XXII. Cf. Brahma- sambhu yiruksana *. 200n, 202n vilepana : 332. Cf. gandhci yisesa-arghya : 72n, 138n, 282n ’ -diksa : XXIII -diksita : XXIII, 50n -pitr : 64n Visva [-deva] : 60, 26£* , 296 INDEX 353 Visvamitra: G2, 286 vistara: 236, 244, 264n Visnu (un karanesvara) : Xn, XII, XXXIII, XXXIV, 36n, 42n, 46n, llOn, 124n, 170n, 244, 248, 270, 328, 330, 331 (un lokapala) : 268 (dans la liste des 9ept guru ) : I52n visnu-bhaga: XXIX visarjana 88n, 138n, 190n, 192n, 228n, 258n, 264, 272 , 274n, 296. Cf. udvasana visarjana-arghya : 88n. Ct.paraii- mukha-arghya visphura-mudra : 78 vira-asana : 302 Vrtra: 16n Vrsabha: 333 Veda : II a VI, 6Gn, 68n, 166n Vedantin : I vaikkari : 220n Vaidyakantha : XXII vairagya : 134n Vairagya (pied du TrGne de Siva) : 128n, 160n. 162 Vairagyasiva : XXII Vaisnavl: 46,48 Vaisya 10, 28n Vausat: XXXII, 26, 40n, 54n, 58n, 72n, 80n, 130, 138n, 140n, 196, 238n, 258, 262, 294, 324, 325, 328 vyanjana: 306n Vyana: 304 vyahrti (ou Bhuh, etc.)** £2, 212n, 264n, 272 vyomavyapin : XVIIIn, 202n vratin : 3l8n sakti (sens gdniral): XVI, 102n, 122, 132, l60n, 174n, 180 (les 3 ou les 5 sakti de Siva): XII, XIX, 36n, 170n, 172, 184n (les 9 sakti de Tr6ne de Siva): 166, I68n, 172, 174n (les 9 sakti de Trone de Surya) : 76, 78 (les 9 sakti de la porte) : 94n (lance; un ayudha): 48, 178, 210,333 Sakti (la Sakti de Siva): IX, XII, XIV a XVII, XXV, XXIX, 2n, 26n, 46n, 50, 106n, 144n, 152n, 156, 166n, 168n, 170n, 182n 194, 246, 324. Cf. Sivasakti (pour Kundalini): XXIX, 30n, 40n, 106, 130n sakti-tattva : XVII, 80n, 114n, 154n, 174n, 182 -mandala: lOGn, 170n, 174n -mantra : 130 Sankara (pour Rudra, v. sous ce mot) : 244, 270 Sankha (un serpent): ICOn sankha (comme ayudha ) : 48 sankha-mudra : 262 SARA (pour ASTRA): 22, 234 Sanaiscara ou Sani : 84, 86 sabda (un tattva) : 114n, 116 (guna des elements) : 122, 330 sayana-vidhi : 320 Sarva : XI, 204n sakta (ecoles) : XXIX, XXXI sakta-deha : 180 Santa : 64n, GGn santikala : XIX, 126, 234n, 328, 330. 331 santyatltakala : XIX, 114n, 126, 178n. 234n, 328, 330, 331 sastra: VIn, XXX VII Sikhandin : 166n, 333 sikha: i96n, 260n Sikha et §IKHA: XXXIV, 18, 82n, 108n, I86n. 194, 196, 210, 240, 325, 331, 333 sikha-bija : 238n sigru {Moringa olei/era Lamk.) : 10, 306 Siras et SIR AS : XXXIV, 18, 194, 208n, 210, 240, 248, 325, 331, 333 46 354 somasambhupaddhati siras : 11 On sirlsa ( Albizzia lebbek Benth.) 10 si I pa : 3l2n §iva: 1,11,111, etc, etc. SlYA: 22 Siva-agni : v. plus loin -anga: 54 n -advaita: iY -abhiseka : 98. Cf. abhiseka -arghya : Y. sous arghya -arcana-vidhi : 90 a 228 -agama : VIn Cf. dgama -avahana: v. sous avahana -asana ; v. sous dsana -gayatrl : 58n, lOOn, 146n. -tattva : XII, XYIl, XlXn, XXXIV, 2n, 42n, 112 a 116, l70n, 172, I80,196n, 246 Siva-tlrtha : 24, 26n, 54 -puja: 70, 80n -mantra: XXXII, 22 •sakti : v. sous Sakti -sastra : 2n -sayujya: 196n Sivagni et Sivanala: XXVIII, 134n, 136, 232n, 238n, 256, 258n, 264n, 270, 296 Sivasadakhya : XI Sivasurya: XXX LV, 80n, 88 Sivatantrarahasyasdra : 129, 195 Sivadharmottara : 5 Sivapuj dvidhi (Tamoul : Qiva- pu^aviti) : 96n, 148n Sivarahasya: 280n Sivasamhita : 56n Siva: 198n feivarcanacandrika : XLII, 17, 23, 25, 38n, 93, 95, 107, 109, 111,117,139, 141, 149,153, 154n, 155, .59, 163, 191, 192n, 197, 203, 205, 207, 217, 221, 225, 227, 287, 293, 303 Sivlkarana : 130n, 222n Sivottama : 166n, 333 sista-linga : 192n sukti: 260 Sukra : 84, 86 sula : v sous trisula sud h : 6,8,12, 18,28,80,42 , 72, 98, 112 , a 126 , 138, 144 , 146, 148, 202, 286. 252, 294, 302, 810n, 314, 316, 820 Cf. y~pu suddha-adhvan : 1 58n -anna : 200n, 2 » 4n -avastha: XLV, XV -asuddha-tattva: XV HI -asuddha-maya : XIX -tattva: IXn, XVil -ruaya: XVI, 164n, I74n -vidya-tattva : XV, XVII, 70, lL4n, 130n, 164n 174, 1 82 n Suddha-6aiva : I, 300 suddhi : cf. dtma -, deha-, dravya -, pahca -, bhuta -, mantra -, ling a-, sthana-iuddhi Sudra: VI, XXIV, XXXII, 10, 20n, 38, 316n saiva (tradition): I, II, VI a XLV, 6n Saiva: III, V, XXXIII, XXV, XXXVII, XXXIX, XLV, 2n, 20n, 26n, 300 Saiva-dgama : II -brahmana : XXIV -samdhya-vidhi : 44 -siddhanta : I, II, III, Vlln, XIX, £78n, 306n t 7 Saivabhiisana : XXII Saivagamasdra : XLIII, 98n, 99, 183, 196n sodhana: 323 sosya : 282n sauca : 240 ; sauca-vidhi : 4 a 8 Sravana : 214n &rl Isana: XLI Srikantha (un vidyesvara): 166n, 3*33 (un des 7 guru) : 152 Srikantha: VIII, XXII INDEX 355 Srlmatparakhya : 22n, 24n, 25 Srlmadv&sistha: v. sous Vasistha sruti : 220n,'224n sveta-pitha: 76 Satsahasrikii : 69 sadanga : 186n saduttha-asana : 128n, 226n sanmukha-mudra : 24 samskai-a (du culte de Siva): 188n 194n, 198n, 210n; listes : 198n, 210n (du kunda) : 232 (d’Agni) : 240, 256n, 258n (de la cuillere et du cuille- ron): 246 (du beurre clarifie) : 246. 252n ■amhfira: X, 26n samhaea-raudra ou samharini : 20, 26, 88, 104, 1 12n, 140n, 238n, 264, 268, 270, 284 samhita-mantra : XXXIII, 26n a 32, 44, 54, 66n, 132n,140n, 144n, 208n, 224n, 238, 331 sakala-avastha : XHIn, XIV, XV, XIX, XXX -niskala-Siva : 4n, 136n, 180 -murti : 80n, 180, 182u -Siva : 4n, 68n -samdhya : 46n -hasta: 324n Sakalagamasarasangraha ou Sak. : XLIII, 11, 15, 17, 33, 36n, 40n, 41, 59, 72u, 73, 91, 93, lOOn, 101, 102n, 124n, 125, 126n, 127, 128n, 1-29, 294 n sakallkarana: XXXI, XXXVIII, 16n, 42 n, 44, 66u, 70, 72n’ 80. 92 n, 104n, 130,132, 194, 272n, 280. 308, 3IOn, 318, 320n, 323, 325n saiicita-karman : XlVn sattva: 52, 164n Sadasiva (supreme): X, XI, XVII, XXIV, XXVII, XXIX, XXXIII k XXXV, 68n, 70, 8 On, 84n, 90n, 134n, 144n, 146n, 168n, 170n, 176, 180, 182, 184n, 188n, 190n, 208n, 234n, 274n, 331 (un Karanesvara) : Xn, 110n, 126, 320, 331 (associe aux Pitr) : 64n, 66n (un des 7 guru) : 152n sadasiva-tattva : 78n, 114n, 196n Sadyojata et SADYOJATA: X, XI, XXXIII, 32, 34, 40, 58n, 90n, 120, 122, 146n, 180, 188n, 240, 254, 256n, 274n, 324, 330, 331, 333 Sadyojyotisivacarya : Illn, XXII Sanaka : 62 Sanatkumara : 62 Sanandana : 62 Sanatana : 62 sannyasin ; XXXII, XXXVII, 146n saindhi: XXV samdhya XXV a XXVII, 4n, 6n, 30n, 36, 44, 46n, 60, 52, 54n, 58n, 68n, 70, 886, 320 aamdliya-devftta : 46n -vandana : 48n sainnidhana : 80u, 188n, 192n, 198n, 210n, 332 samnidhana-xnudra : 188 samnidhi : 192n sainnirodhana : 80n, 188n, 192n 2l0n, 332. Cf. nirodhana samaya-dlksa : XXIII samayin : XXIII, XXXVIII, 50n, 102n, 300, 301u samata : 234 samadhi : 134n, 226 Samana : 304 samalepa : 232n, 234 samidh : 244, 262 samputa: 112n, 218n samplavana : 248n, 250. Cf. a- et ut-plavana sammarjana : 202n, 234 Saras vatl : 20, 92, 236n, 298n 356 SOMASAMBHUPADDHATI aarja (Vatica robusta Steud) : 302 Sarvajnanottaragaina: 89, 107, 108n, 109 Sarvatomukhi : 76 SarvabhutadamanI : 166n, 168n, 170 Sarvatinan (pour HKD): 16n, 256 savya-pada-arigusjjba : 30, 56, 128, * 308, 328 sahaja-mala : XIII Samkkya : IV, XVIII sa-anga: 72n, 258n Sadakhya : XI, XII sadakhya-tattva : XVII, XVIII sadhaka: XXIII, 300, 301n Sadbya : 60 sadhya-mantra : 224n santanika-bhiksa : 300n, 310n Samaveda : 144n samanya-arghya : 70, 92u t 138n, 146 , 148 sayantana-vidhi : 320 Sara : 76 Sarasangraha : 230n, 231 Savitrl : 20n siinha-asana : 128n, 154n, l60n> 162n, 164n, 176, 178n V^sic: 140 , 148 , 294 , 308. Cf. cibhisecana , abhi-seka sitavasa: 21 4n Siddhanta (pour Saiva-Siddha - nta) : 318 Siddhantabodha : XXXII Siddhantasar avail : 168n, 199 S i dd h& n take khara : 73, 125,127, 129, 269 sindhu-sangama : 14n siruantonnayana : 240 sukha-asana : I02n sugandhalepana : 72n Snprabhedagama : Iln, Xlln, 14n, 15,17,21,25, 36n,40n, 41, 58n, 59, 96n, 97, 103, 132n, 154n, 156n, 158n, 160n, 174n, 175, 188n, 189, 215, 302n, 303 Surabhi : 286, 288 susumna: 56n, 106n, 112n, 186n, 250, 252n, 260n, 262n, 264n, Suksma: 166n, 333 suksma-deba et suksma-sarlra XIII, 114, 116 Suks?)iasvdyat)iblniva : 115 Suksma : 76 Suksmdgama : 4n, 5, 33, 93 silks man i : 2 6 On Sutasamhitd : 28n sutra (du lotus) : 158n Surva: XXVII, XXVIII, 4n, 68, *70, 72n, 88n,92n, 170n, 172, 184n, 296 suryanta : 52n surya-kanta: 236n ‘ -puja : XXVII, 08 a 88 -mandala: 106n, 134n, 170n, 184n Suvrtti : Illn srsti : Xn srsti-marga : 218n secana: 234. Cf. abhisecana Soma (liqueur): 24n, 56n, 312. Cf. amrta (syn. Candra) : 84, 86, 170n. 184n, 250, 252n, 296 (comme lokapala): 268 (un pit r) : 62 soma-tlrtha: 54 -mandala : 106n, 170n, 184n. Cf. candra-mandala -sutra : 22 4 n Somapa : 64 Somasambhu : IX, XIn, XXI, XXII, XLI, XLII, XLIII, 2n, 26n, 28n, 32, 34n, 48n, 52 n, 64n, 68n, 92n, 104n, 11 On, 112n,. 114n, 118, 122, 124n, 126n, 130n, 132n, 136n, 138n, 148n, 150, I54n, 1 56n, 166n, 174n, 178n, 180, 1 90n , 196n 206n, 220n, 230n, 242n, 244n, 256n, 258n, 310n, 320, 327 INDEX 357 Somasambhupaidhati : XL, XLI, 64n, 199, 31 On Soviasambhupaddhativyakhya : XL1I, 101, 130n , 136n ) 137, i.50n, 157, 175, 242n, ‘243, 280n, 281 saudha-mudra : 198n Skanda: 152n, 300, 333 sthandila : XXX, XXXVI, 70, 150, 228, 232 q, 270, 274n, 27 G sthana: 120n. Cf. bhoga- et laya- fithana sthana-pramana : 120n •suddhi : 132 , 136n sthapana : 80n, 188n, 192n, 198n, 210a, 332 (du beurre clarifie) : 248n (des rivieres sacrees) : 20 sthapana-mudra : 188 sthiti : X sthirasana: 150 sthuia-deka; sthula-sarira : XII, 11G, 118n snana (un upacara ): 72n, 202n, 332. Cf. abhiseka " (du desika): XL, 144. Cf. vartina-siiana , etc. snana-vedi : 14Gn, 150 \T sprs : 42, 44, 246. Cf. \ r nyas spar 6a Cun tattva): 114n, 116 (guna des elements) : 122, 330 smrti: 224n \T sraj : 46r\ 290 sruc : 40n, 24Gn sruk-sruva-samskara : v. sous samsk'ara srug-mudra: 21 On sruva: 24Gti sva-guru-saparya : 290n Svacchanda : XL Svacchandabhairava : XXlIIn Svatautra : 23) Svadba : XXXII, 42, 80n, 196, 206 svabliava (des mandala): 120u, 124n, 12Gn, 330 svayamdatta-bhiksa : 310n, 312n svarnadi (liste): 138n svastika : 124. 330 svastika-asana : 102n , svagata-arghya : 88n, 192n svatantrya : 194n svadhyaya : 292n Svdyambhuvagania : Illn, 30n, 31, 32, 33 svayambhuva-linga : 176, 192n Svaha et SVAHA : XXXII, 58, 60n, 80n, 88n, 146n, 196, 202n, 248, 262, 296, 304 HAM : 110, 112n, 114n, 122, 331 hamsa : 130n havana ( antar - ) : 134n havissthali : 212n hasta : lOn. Cf. kara hasta-udvartana: 212n HAH: 331 HAM: 1 12n, 122, 196n, 234n, 246, 331 HIM : 331 HIM : 124n, 246, 331 HUM: XXXII, 331 Humphat et HUMPHAT : I6n, 22, 30n, 34, 88n, 218n, 264, 274, 278n HUM: 106, 108, 110, 112n, 246, 331 Hrdaya et HBDAYA : XXXlV, XXXVI, IGn, 72, 100, 138n, 140n, 194, 210, 240, 246, 325, 331, 333 HRD (pour Hrdaya): 16, 20, 42, 44, 96n, 132, 140,142, 146u, 148, 188, 190, 194, 196, 204, 206. 218, 234, 236, 238, 240, 242, 244, 250, 252, 256, 258, 264, 270, 272 hud (lieu de meditation) : 52, 134n hrd-ambuja : 4n, 88, 104, U2n. 184, 136 n, 258, 264, 284a, 320 Hrdayasambhu : XXII 358 somasambhupaddhati HETI (pour ASTRA) : 802, 304 HEM: 331 HAIM 126n, 331 HOM: 331 houia : XXVIII, 144, 256n, 258, 200, 262, 264n, 272, 332. Cf. antar-homa HAUM: XXXIII, 126, 186n, 328, 330, 331 HYA1M : 126, 328, 330 HROM : 124, 238, 270n, 328, 330 HLAM: 120, 122, 328, 330 HVIM : 124, 328, 330 BIBLIOGRAPHIE Nous dressons d’abord la liste des Agama et Updgama connus, publics ou nou. Nous donnons ensuite une liste de commentaires et de manuels Sanskrits importants. Et nous indiquons pour terminer les ouvrages en tamoul ou en langues europeennes, que nous avons utilises. I. AGAMA ET UPAGAMA (A) Textes Publies 1. Agama Kamilidgama ( purva et uttara ), Madras, 1900, gr 1 . Karan agama (purva), Madras, 1921, gr. Kdrandgama (uttara), Madras, 1927, gr. Kiraiidgama, Devakottai, 1924, n. Bauravagama , ed. critique par N. R. Bhatt, Introduction par J. Filliozat, Pondichery, 1962, n (Publications de l’lnstitut Francais dTndologie, N° 18). Suprabhedagama, Madras, 1928, gr. 2. UPAGAMA Kumdratantra, Madras, 1915, gr. Matahgapdrameivardgama, Devakottai, 1928, n. Mrgendragama (jnanapdda et yogapdda ), Devakottai, 1928, n. Mrgendrdgama ( Icriyapdda et caryapdda), Pondichery, 1962, n (Publications de l’lnstitut Francais dTndo- logie, N° 23). Pauskardgama, Madras, 1925, gr. Vdtulasuddhdgama, Madras, 1911, gr. 1 gr •= ecriture grantha ; n * ecriture nagarl ; te = telugu 360 SOMASAMBHUPADDHATI VaMa&uddhdgama , Bangalore, 1958, n (sous le nom de A gamarahasyam Vdtulasuddlidkhyam). 3 . COMPILATION D’AGAMA S a ka Id gnma stir a sail gr aha, Madras, 1921, gr. (B) Textes non Publies (manuscrits a l’Institut Francais d’Indologie de Poudichery) 1. AGAMA Am&umaddgama Ajitdgama Candraj Jtdndgama Gintydgama Diptdgama Mahitdgama Sahasrdgama Santdnasamhitd Siddhatantra Suksmdgama Svdyambhu vtigama Vdtuldgama Vijaydgama Virdgama Yogajdgama 2. UPAGAMA AcintyavUvasddti khyam Devikdlottaram Ktilottaram Matahgapdravieivara ( kriydpdda ) Matangapdrameivara : coromentaire sur le judnaptidu et le kriydpdda par Ramakantha N iiivdsa kdrikd Sivadharma Sivadharmottara Umdsamhitd V'indyakatantra BIBLIOGRAPHIE 361 II. COMMENTAIRES ET MANUELS 1 (A) PtJBLIFS Astaprakaraya, Devakottai, 1923 et 1925, 2 vol., n. C’est une collection de huit ouvrages qui sont publies avec leurs commentaires. On les trouve dans l’ordre suivant : TattvapiakaHka , par Bhojadeva, comm. d’Aghorasiva- carya. Tattvasahgraha, par Sadyojyoti, ibid. Tattvatrayanirnaya , par Sadyojyoti, ibid. / Ratnatraya, par Sri Kanthasuri, ibid. Bhogakarikd , par Sadyojyoti, ibid. Nadakdrikd , par Bhatta Ramakantba, ibid. Moksalcarikd, par Sadyojyoti, comm, de Bhatta Rama- kantha Paramoksa nirdsakdrikd, par Sadyojyoti, ibid. Isdnaii vdcdryapaddliat i, - pa r Isanasi vacarya, K ud umiy a- malai, 1912, gr. Isdnaiivaguriidevapaddhati, par Isanasivaguru, Trivan- drum, 1925, i vol., n. Karmakdndakramdvali, par Somasambhu, Srinagar, 1947, n. (Kashmir series of texts and studies). Kriyadlpikd, par Sivagrayogxndra, Madras 1929, gr. Kriydkramadyotikd, par Aghorasi vacarya, Cidambaram, 1927, gr. (avec le commentaire de Nirmalamani). t Kriydsdra, par Nilakantha Sivacarya Mysore, 1957, 3 vol., n. Mrgendravrtti , par Bhatta Narayanakantha Pondicheiy, 1962 (public avec le texte du Mrgendrdgama). Nit yap ujalaksaya sahgraha , Dharmapuram, 1951, gr. et n. 1 Par ordre alphabetique des titres. 46 SOMASAMBHUPADDHATI Pardrthanityapuj dkrama, par Arunacalasivacarya, Madias* 1956, gr. Pa ask a rabhd§ ya ( jnanapdda ), par Umapatisivacarya Cidambaram, 1925, gr. Pra bkdkhyakriydkramadyotikdvydkhyd > par Nirmalamani (cf . K riydkra madyotikd ) . fcaivagamasdra, par Naujundadiksita, Bangalore, 1893, te. Saivakdlav iveka, par Nigamajnanasivacarya, Devakottai, 1934, gr. kaivapariblidsd , par Sivagrayogindra, Mysore, 1950, n. &aivasiddhdntaparibhdsd t par Suryabhatta, Devakottai, 1926, n. Siddhantasdravdli par Trilocana Sivacarya, Madras, 1901, gr - feivdrcandcandrikd, par Appayadiksita, Devakottai, 1922, n. feivapuj dstavam, Jnanasambhusivacarya, Devakottai, 1935, n. Somasanibhqjaddhati, par Soniasarnbhu, Devakottai, 1931, n. Va rndira maca ndrikd par Tiruvambaladesika, Dharma- puram, 1930, gr. (B) Non Publies Rriydrnava , auteur inconnu Kriydsara, auteur inconnu (manuscrits a l’Institut Fraucais d’Indologie) Diksddqrsa,Ye dajnauasivacarya Sa i vapa ri b hdsd ma nja rl, par Vedajnanasivacarya. &aivasiddhdntasahgraha , auteur inconnu. Siddhdntasdrdvallvydkhyd, par Anantasivacarya Slddhantaiekhara, par Visvanatha. BIBU0GRAPH1E 363 Suprabheddgamapaddhati, auteur inconnu. Vdrunapaddhati , par Varunasarabhu. III. AUTRES OUVRAGES 1. EN TAMOUL CittdntappataviLakkam, par Valaiyananta cuvami, > Koratanceri, 1917. CittdntappataviLakkam, Palapotam ibid., 1930. Kuntaviti, ibid., 1930. Caivdnustdnaviti , Dharmapuram, 1953. Sivapujdi rnuliai , Devakottai, 1953. frivapujdviti, Dharmapuram, 1953. 2. EN ANGLAIS OU FRAN^AIS Banerjee, The Development of Hindu Iconography, Calcutta, 1956. Bhandarkar (Ramakrishna Gopal, Vaisnavism, Sai- vism and minor religious sects, Poona, Oriental Institute, 1929 (Collected Works of Sir R. G. Bhandarkar, Vol. IV). Dielil (Carl Gustav), Instruments and Purpose , Gleerups, 1956. Pathak (Y. S.), History of Saiva Cults in Northern India, Sagar, 1960. Rao (Gopinatkl, Elements of Hindu Iconography, Trivandrum, 1914-1916. Yol. I, pts 1-2; Vol. II. pts 1-2. Silburn (Liliane), Paramdrthasdra, Paris, 1957 Publica- tions de l’lnstitut de Civilisation Indienne, N° 5. TABLE DES MATURES PREFACE INTRODUCTION i-xlvii f I. La tralition Saiva i II. Les textes vi III. La doctrine ix IV. Le rituel • XX A — Generalites n B— Initiation et onction xxiii C — Le ritnel qaotidien xxiv 1. Vue d’ensemble * f t 2. Culte de Siva xxvi D — Instruments du culte xxviii E — Les Mantra . . XXX F — But du culte xxxvi V. Notre Texte xl TEXTE ET TRADUCTION 1-321 Section I: Rites Matinaux 1-67 ^Evacuation des excrements 4 Nettoyage des dents 8 Ablutions d’eau, dans un but de nettoyage (V aruna- rualasnana) 14 Meditation sur Astra 20 Ablutions rituelles d’eau >» Apre9 les ablutions d’eau ‘26 Bains de cendres ou de i’eiement Feu 30 Bain du Grand Indra . 38 Bain de Vayu ou de l’eiement air 40 Bain de mantra >» Bain mental ft Acamana, absorption rituelle d’eau pure 42 Pratique de la samdhya sivaite 44 Meditation sur Brahmi 46 Meditation sur Vaisnavi 48 366 SOMASAMBHUPADDHATI Meditation sur Kaudri .... ,, Niskala-samdhya ..... ^0 Description des tirtha stir les mains . . 62 Marjana : purification . . • • ^4 Aghamarsa : effacement des peches ... 66 Offrande de Farghya a Siva . . • ^ Libations d’eau aux membres de Siva, aux Dieux etc. 60 Section II: SOrya-P 68*89 Culte du Trfine ~ . . . • • 70 Meditation sur la Forme du Soleil ... 78 Invocation de Sivasurya . . . . „ Aprfes Tinvocation ..... 80 Adoration des bhoganga .... 82 Adoration des Planetes .... 84 Fin du culte . . . • • 88 Section III: Culte de Siva 90-229 Culte de la porte comrne partie du culte de Siva . 90 Elimination des obstacles .... 96 Comment entrer dans le sanctuaire ... 98 Comment aller chercher Fean du bain de Siva . ,, Mise al’abri du jlva avant la purification des elements du corps . . . • ' • 102 Purification du corps subtil .... 114 Purification du corps grossier par la methode de puri- fication mutuelle de ses elements • . 118 Installation dans le coeur, du jlva qui etait dans le dvadasanta ...... 128 Sakallkarana ..... 132 Purification du lieu ...... Culte interieur ..... 134 Sacrifice dans le Feu interieur . . . 136 Meditation . . . • • 138 Preparation de Targhya de Siva • • • >» Purification du materiel .... 140 Culte a soi-meme . . , . • 142 Purification des mantra .... 144 Purification du linga .... 146 Hommage a Ganesa, Karnala et aux sept guru . 152 TABLE DES MATIERES 367 Culte du Tr 6 ne de Siva .... 154 Meditation sur le corps de connaissance (Vidyadeha) . 178 Invocation de Siva ..... 184 Signification des rites precedents . . . 190 Ce qu’il faut faire apres les quatre rites pr 6 c 6 dents . 194 Significations des raembres coeur etc. . . ,, Palya et rites associes . . . .196 Abhiseka (ablutions) . . f 198 Apres les ablutions ..... 202 Adoration des bhoganga .... 208 Offrande du repas etc. .... 212 Comment placer le pavitra .... 214 Japa du mulamantra ..... 216 Section IV : Rituel du Fbu .... 230-277 Comment se rendre a la demeure d’Agni . . 230 Samskara du kunda ..... 232 Invocation de Vaglsvari et de Vaglsvara . . 236 Installation d’Agni Apres Installation d’Agni .... 240 Lee Samskara, a partir du Rite de Fecondation . ,, Ce qu’il faut faire aprfes la naissance . . 242 Comment assurer la protection de Tenfant Agni . 244 Samskara de la cuiilere et du cuilleron . . 246 Samskara du beurre clarifie Aspersion des visages d’Agni avec le beurre . . 254 Comment donner son nom a Agni . . . 256 Conge de Vagisvari et de Vaglsvara . . . 258 Culte de Siva avant le homa • • if Ingredients a offrir, et en quelle quantity . . 260 Comment proceder a Toblation pleniere (purnahuti) . 262 Conge du Siva qui est dans le Feu . . . 264 Offrandes interieures .... 266 Offrandes exterieures ..... 268 Rituel du feu selon la Lllavatl • . . 270 Conclusion du Culte de Siva . . . 272 Section V Culte de Canda . . . 278-285 Section VI Culte de la Vache Kapila . . 286-289 368 SOMA SU1BHUPADDH ATI Section VII Culte de la Science f.t nr Maitke 290-291 Seotion VIII Kituel du Milieu du Jouk . - 292-293 Section IX Injonctions eelatives a la Nourrituiie 294-319 Ce qu’il faut faire dans la salle a manager Sacrifice au feu du foyer (cullihoma) Offrandes aux divinites domesiiques (Vastubali) Eepas apporte par les disciples Comment queter sa nourriture sans demander Ce qu’il faut faire apres fetre alle mendier Section X Soiuee et Nuit Injonctions pour la soiree Comment dormir ...» Milieu de la nuit . Conclusion . 294 • >> 296 300 310 318 . 320-321 320 >> >> Appendice I Sakalikarana . 322-325 II Mantra utilises pendant le culte de 326 Surya >» III Mantra utilises, pendant le culte de Siva d’apres Somasambhu 327 y y IV Purification du corps grossier : autre 328 methode Jf V Purification du corps grossier : les cinq mandala des elements 330 yy VI Quelques correspondances entre les 331 visages de Sadasiva et le cosmos VII Upacara du culte de Siva 332 >» VIII Les cinq avarana de Siva 333 Index . • . 335-358 Bibliographie .... . 359-363 Table de3 Matieres .... 365 Planche I Les Mudra II Diagramme pour le Culte de Sfirya III Siva-Puja vue d’ensemble du Sthandila IV Mantra-nyasa de la Dvara-puja V Asana-puja VI Recitation du Prasad a- Mantra VII Ayudha de Sadasiva VIII Schema d’un Kunda carre 3i3*pn» 103 115 ... > 119 ... j q^q^sitaH^qt . rS% wrowro 129 133 • • • ... ” > 135 SPrW; f . • • • 137 ... ) ... 139 141 143 sum'll 145 : • • • ‘ 147 ... . ) 1 to 1.53 155 ... j 179 • • • . > 185 • • • 191 * * * i 195 • • • ^qi^ptqqfq^K'- ... ” 197 . msiiftfqf-*-. • • # j 1 QQ 1 ... Section tabee des matieres 371 203 4t*Tnf?5BftPr:. 209 qffolCtaorfMq: 215 ^•JW^qfrfa: 217 IV srfforcftfa: 231 . . . 231 fW&W: 233 •*rtta> ... 241 241 ... 243 -«jftfirTOOf*nKR: 245 WWF: n3 *\NO ?47 ■ajRJHfcKR: . . . 247 '••«^«riif*fcTCifWi: 255 257 259 ... >> 'ftajpWRfafa: ... 261 ... ,263 205 ^qfofqfa: 267 qfdfcftfa: ... 269 ... 371 SOMAS AMBHC PADDHATX 372 Section V Section VI Section VII Section VIII Section IX Section X HTO^wfafat fa<3fV:gTO?rc: PLANCHE I MUDKA Remarque* prelim i na ires 1. On trouvera dans la planche qui suit les mudrd du rituel quotidien. Les 28 premieres sont celles du culte de Siva; elles sont donnees dans I’ordre ou on les rencontre dans la section III '(texte ou notes). Les 9 dernieres sont les mudrd particulieres aux autres sections de l’ouvrage ; elles sont aussi donnees dans l’ordre ou on les rencontre. 2. Pour lire ces photos, fl faut d’abord savoir qne les bras de l’officiant qui forme les mudrd sont tendus vers le Dieu, done en position a peu pres horizontale. En 1’absence de toute mention, il faut comprendre que le geste est represente tel que le voit celui qui le fait. Les mentions vue de cote ” et “ vue de face ” signalent que le geste est represente tel que le verrait un spectateur place lateralement ou face a l’officiant. Dans certains cas enfin, nous avons ajoute, pour plus de precision, une “ vue de dessous”. ' 3. Les photos que rien ne signals a Fatten tiou sont celles que nous avons prises des mains de Siva Sri Svaminatha, gurukkal de Tiruvatuturai lorsqu’il nous montrait les mudrd du culte. Nous l’en avons deja remercie. Les mudrd dont le nom est accompagne d’un asterisque ont ete reconstitutes d’apres les textes. 4. Les descriptions des mudrd sont tiree3, dans la mesura du possible, du commentaire de Nirmalamani sur la Kriydkra ma dyotikd . Pour certaines mudrd cependant, dont nous n’avons pas trouve de description dans cet ouvrage, il a fallu faire appel a d’autres textes taiva. Quand les textes consultes ne concordaient pas,— car il semble qu’il y ait parfois plusieurs versions de la meme mudrd — , nous avons donne la version la plus souvent adinise de nos jours par les gurukkal. 5. Les mudrd (6) et (7) n’ont pas ete representees. La premiere consists simplement en un claquement de doigts. La deuxieme est un mouvement complexe dont seul un film pourrait donner une idee juste. 1. DIVYAMUDKA* On saisit deux fleurs entre les extremites du pouce et de l’aunulaire et on meat la main de fa ? on a dessiner un triangle devant le Dieu. Ceci a la fin de la puja . 1 Mudr&laksaiia, cite par N., p. 131. 2. nAracamudra Lancer d’une chiquenaude, avec les index, deux fleurs placees aux extremites des pouces- Telle est cette mudra qui sert a faire se lever les mantra qui ont ete objets de culte. Mudralakmna, cite par N., p. 30. 1 Mais le meme geste des doigts est utilise dans d autrefl cas, pour le rite de nit Iks (via par exemple. Siva Sri Svaminatha Sivacarya, Tinivatuturai (position 1) 2 . Naracamudra (position 2) 3. Samharamudra 4. Panikaccapikamudra ou Kxirmamudra* ( vue de cote) 5. Talamudra* {vue de dessas) ( vne d e ^ essous ) S. Dhervumudra 3. S AM H AR A M U DR A Amener success 1 vein e nt eu contact avec la base du pouce les quatre autres doigts, en commen^ant par 1 auriculaire. 1 Cette mudra, indique que Ton amene [quelque chose] aupres de soi. Mudralaksana, cite par N., p. 64. 4. PANIKACCHAPIKAMUDRA ou IvURMAMUDRA* [La main gauche tournee vers le haut et la droite vers le has], joindre fauriculaire droit avec l’index gauche. Dresser le pouce droit. Replier le majeur, l’annulaire et l’auncu aire gauches sur le dos de la main droite. Le majeur et 1 annulaire droits passent entre le pouce et 1’index gauches ( pitrtlrtha ) et font face au sol. Imiter le dos d’une tortue avec le dos de la main droite. Telle est la kurmamudra, utilisee dans le rituel lorsqu’on medite sur les divinites* Tantrasara 5. TALAMUDRA* Frapper la paume de la main gauche avec les doigts de la main droite, pouce excepte. Telle est la talamudra, qui purifie. Ajitdgama, cite par N., p. 27. G. CHOTIKAMUDRA Faire du bruit avec les extreraites du pouce et de l’index; cette mudra ecarte les obstacles. Mudralaksana, cite par N., p. 46. 7. MAHAMUDRA Avee les deux mains tournees vers soi, 2 il faut toucher [les differents points du corps] depuis les pieds jusqu’a la tfete. Mudralaksana, cite par N., p- 27. 8. DHENU MUDRA Entrelacer les doigts des mains, joindre 1 auriculaire [de chaque main] a I’annulaire [de l’autre], et le majeur a 1 index. Telle est la dhenumudra, qui evoque les mammelles de lavache. Bhojadeva, cit4 par N., p. 40. 1 On a le schema ci-contre a la fin du processus. 2 vers le sol selon 1* Ajitdyama. 9. ASKU&AMUDRA Montrer le poing, avec f index recourbe en crochet. Mudralaksana, cite par N., p. 28. 10. UDBHAV AMUDRA Le petit doigt repli4, l’index tendu, les autres doigts I6gere- ment replies. Mudralaksana, cite par N., p. 116. 11. PADMAMUDRA Ayant dispose les mains en lotus, placer' au milieu les deux pouces, qui torment le p6ricarpe. Bhojadeva, cite par N., p. 49. 12. ANJALIMUDRA* Les deux mains ouvertes, paumes vers le haut, sont a ppuydes l’une contre l’autre et amen4es au niveau du nombril. Telle est Vafijalimudra pour les Saiva et les autres. Saivdgamasara, p. 142. 13. NAMOMUDRA Joindre les mains, et, en raaintenant les doigts les uns contre les autres, les amener au niveau du eoeur, que l’on presse, avec le pouce gauche. Supprimer tout autre mouvement. On doit faire ce geste appele namomudra a l’occasion de tout acte rituel. N„ p. 60. 14. AVAHAN AMUDRA Formant Vanjali avec les deux mains, toucher avec les pouces les [premieres] phalanges des auriculaires. Telle est l’dro/tini. Bhojadeva, cite, par N., p. 102 9- Ankusamudra ( vue de cote) 11. Padmamudra 10. Udbhavamudra (vue de cote) 13, Namomudra ( vue de face) 14 Avahanamudra 17. N ist.hu ra mud ra* (t me de face ) 18. Kalakanthi ou Kalakarm* 19. Lingamudra* {vue de cote) 20. Dh u pa mud ra * 15. Sthapanamudra 1 G • Samn idh an amud ra {vue de face) 15. STHAPANAMULRA Comme la prec6dente (avahanamudra), mais le3 paumes tournees vers le bas. Bhojadeva, cite par N., p. 104. 16. samnidhanamudra La samnidh&nl se fait en joignant les deux poings feirnes pouces dresses. Bhojadeva, cit£ par N., p. 104. 17. nisthuramudrA* Les mains comme precedemment, (samnidhanamudra), mais avec les pouces rentes a l’interieur ; ceci pour le rite de sanmirodhana. Bhojadeva, cite par N., p. 104. 18. KALAIyANTHI OU kAlakarni mudra* Serrer les poings, face vers le haut, et, sans amener en contact [les doigts d’une main avec ceux de l’autre] joindre les extremites des pouces. Telle est la kalaharnl, utilisee pour designer le materiel [du culte] . Ajiiagama, kriyapada, 26, lOb-lla. 19. LINGAMUDRA* Introduire dans .le poing droit le pouce gauche dirige vers le bas, dresser le pouce droit entre le pouce et l’index gauches, et encercler le poing droit avec les doigts de la main gauche. Mudralaksana, cite par N., p. 224. 20. DHUPAMUDRA* Le pouce touche la base de l’index. Telle est la dlmpa - mudra. Saivagamasara, p. 138. 21. DIPAMUDRA* Le pouce touche la base du majeur. Telle est la dipa- mudra. Saivagamasara, p. 138. 22. MANORATHAMUDRA* Croisant les deux auriculaires, les deux annulaives et les deux majeurs, et pointant en avant les deux index tendus dont les extremites se touchent, il faut toucher avec cliaque pouce la base de l’index de la meme main. Telle est la manoratha- mudra, qui sert a designer Sadasiva Mudralaksana, cite par N., p. 107. 23. TRISULAMUDRA Ayant joint les mains [paume contre paume] laisser etendus les petits doigts, les majeurs et les pouces, qui s’appuient 1 un contre l’autre; replier les index et les annulaires contre le dos de chaque main. Mudralaksaya. cit4 par N., p. 112. 24. MAKARAMUDRA* Ayant joint les mains, il faut, pour evoquer la forme du makara, courber un peu les index vers soi, leurs extremites se touchant; etendre les pouces jusqu’a ce qu’ils touchent les extremites des index ; puis, pour montrer les dents [du makara], amener les petits doigts a l’interieur (i.e. entre les index et les t> ° UCtS ^’ MudralaJisaua, citi par N„ p. 112. (r ne cle cote) 21. Dipumudra* 26. Mrgamudra (t me dt cote) 25. SRUNMUDRA Accrocher Tun a l’autre les auriculaires, croiser les annulai- res, etendre les deux majeurs par dessus [les precedents] leurs extremites se touchant, et, sur les dos des majeurs, placer les deux index et les deux polices l . Mudralaksana , cite par N., p. 112. 26. MRGAMUDRA Toucher avec le majeur et Tannulaire Textremite du pouce. Telle est la mrgimadra. SaivCtgamasara , p. 140. 27. PANCAVAKTRAMUDRA* Les mains 6tant dos a dos, croiser tous les doigts. Joindre les extremites des pouces a celles des auriculaires (le pouce droit a Tauriculaire gauche et inversement) et de meme les extremites des majeurs a ce'lles des index. Dresser les deux annulaires. Telle est la paflcavaktramudra, que Ton utilise pour evoquer les [cinq] visages [de Siva]. Ajitdgama , kriyapada, 26, 34b-36b. 28. MAlAMUDRA* Appuyer Tune contre f autre les extremites du pouce et de l’index, et Etendre les autres doigts. Ce geste est appele akstwialaviudra. Cite sous Mudra par Sabdakalpadrumci. 1 La photo n’est pas tout a fait en accord avec le texte, d’ailleurs peu ciair. 29. SANMUKHAMUDRA II faut se boucher: les deux oreilles avec les pouces, les deux yeux avec les index et les deux narines avec les majeurs. Telle est la sanmuhhl, que Ton utilise lors du lain. Siddhantasekhara, cite par N., p. 14. 30. KUMBHAMUDRA* La kumbhamudra se fait ainsi : croiser les polices,, et appuyer leurs extremites sur la base des index [opposes] ; amenev en contact [par leurs c6tes] les auriculaires et les paumes des mains ; dresser les annulaires [et les autres doigts]. Cette mudra est utilisee pendant le bain, pour s asperger d eau en r6citant les mantra. Mudr&lakmna, cite par N., p. lb. 31. VISPHURAMUDRA La main tournee vers soi, d6placer le pouce sur les extremites des doigts replies [de l’auriculaire vers l’index] '. Bhojadeva, cit6 par N., p. 47. 32. BI MB AMU DR A* Cette mudra qui evoque Siirya, se fait en rapprochant les paumes des mains, et en courbant les annulaires de fa?on que leurs extremites se touchent. Mudralaksana ,, cite par N., p. 48. 33. GOVISANAMUDRA La govisanavmdra [se fait ainsil : fermer le poing droit puis etendre le majeur et l’index de tout leur long. Bhojadeva, cit4 par N., p. 49. 1 On utilise en general les deux mains, comme le montient les photos ci-contre. 29. Sanmukhamudra (vice de face ) 30* Kumbhamudra* (position 1) 81 . (position 2) Visphuramudra 32 . Bimbamud ra* 33. Govisanamudra 34. Trasimmudra (main droite ) 34. TRASINI MUDRA La tra&inl se fait en fermant le poing droit, index tendu, et en frappant de oelui-ci la parme de la main gauche. Bhojadeva, cite par N., p. 49. 35. SANKHAMUDRA* Les mains en afijali l 2 , amener leg pouce9 ii toucher la base des index correspondants. Telle est la iankhamudrd , que Ton doit montrer lors du bain. Aj it&gama , kriy&pada, 20, 59b-60a. / 36. P ARIKH AMU DR A* Amener au niveau du nombril l’auriculaire gauche, joindre le pouce gauche a Tauriculaire droit, et amener le pouce droit en contact avec le nez. Telle est la parikhamudra 9 , qui detruit la souillure cafcsee par le repas. Anisumadagama, cite par N. p. 139. 37. PARIGHAMUDRA* Fenner le poing [droit] en pla^ant le pouce sur le majeur. Etendre l'index. Telle est la parighamudrd , arme terrible qui detruit la multitude d’obstacles. Nrgendragama , II, 5, 14. 1 Mais moins ouvertes que dans Yanjali proprement dit. 2 Mudra souvent confondue avec la parighamudrd. PLANCH E II DIAGRAMME POUR LE CULTE DE SURYA — modi 64 — Lea numeros renvoient aux mantra de la liste donn4e dans l’Appendice II L’adorateur fait face a l’Est. PLANCHE III SIVA-PUJA : Vue d’ensemble du Sthandila ( 1 Les num6ros renvoient aux mantra de l’Appendice III. Les autres mantra Bont places sur Ie lotus central comme le sont ceux de Surya (Planche II.) L'operateur fait face au Nord. d’apres Sivaptcjavidhi (Dharmapuram Adhlnam) PLANCHE IV MANTRA-NYASA de la DVARA-PUJA tfusncl in. Schema montrant comment on place les mantra sur la porte du sanctuaire d’un temple (porte Est) PUBLICATIONS DE L’INSTITUT FRANgAIS DTNDOLOGIE Nos. 1. Karavelane — KareiJckdlammeiydr . Oeuvres editees et tra- duites. Introduction par Jean Filliozat. 1956. 2. Jean Filliozat — Les Relations Exterieures de VInde (1) 1. Les E changes de VInde et de V Empire Remain aux Prem iers Steeles de VEre CJiretienne. 2. La Doctrine Brahmanique a Rome an Ill'eme Siede. 1956. 3. Madeleine Biardeau — Le Tattvabindn- de Vdcaspatimisra . Edition critique, traduction et introduction. 1956. 4. J. Monchanin, J. Filliozat, A. Bareau — Entretiens 1955. 1956. 5. Louis Renou — Etudes sur le • Vocabvlaire du Rgveda . Premiere Serie. 1958. 6. Suzanne Siauve — La Vote vers id Gonnaissance de Dieu ( Brahma - J ij h asd) selon V Anuvyakhydna de Madina. 1957. 7. Dev Raj — L'Esclavage dans VInde ancienne iTapres les textes palis et Sanskrits. Avec une preface du Dr. Jean Filliozat, Professeur au College de France. 1957. 8. Alain Danielou — Tableau comparatif des infervalles must- caux. 1958. 9. Alain Danielou — La Musique du Cambodge et du Laos. 1957. 10. Andre Bareau— La vie et V organisation des - communatites bo-uddhiqms moderncs de Ceylan. 1957. 11. Alain Danielou et N. R. Bhatt — Textes des Purdy a sur la theorie musicale. Yol. I. Edition critique, traduction francaise et introduction. 1959. 12. Charlotte Vaudeville — Kalnr GrantTidvaU (Doha). Avec in- troduction, traduction et notes. 1957. 13. Madeleine Biardeau — Sphota Siddhi (La Demonstration du Sphota ) par Mandana Misra. Introduction, traduction et comnrentaire. Texte Sanskrit etabli par N. R. Bhatt avec la collaboration de T. Ramanujam. 1958. 14. Suzanne Siauve — Les Noms Vediques de Visnn dans VAnit- rydkhydna de Madliva (Brahma- Sutra 1 , 1, adhiJcarana 2 d 12). Texte avec traduction et notes. 1958.